Je ne sais pas si je dois publié ça mais je pense qu'il est temps de parler à cœur ouvert. Ne prenez pas ça pour une lettre d'adieu, ni même une demande au secours mais plutôt comme un témoignage et une preuve qu'il ne faut jamais abandonner.
"Bonsoir,
Oui c'est moi, la femme tu sais, celle qui ne donne jamais de nouvelle. Non tu ne te trompes pas, je ne suis pas là sans raison. Alors oui je sais que j'aurais dû écrire, j'aurais dû vous écrire quand j'étais qu'une gamine, je sais que j'aurais dû vous dire quand ça n'allait pas. J'aurais dû à un moment baisser ma garde et m'ouvrir à vous, vous avec qui on passais des soirées à jouer au loup garous, vous avec qui j'aurais pu avoir 14 ans pour le restant de ma vie. M. , j'aurais du avouer tout l'amour que je pouvais te porter à l'époque dès l'instant où j'ai croiser ton regard, j'ai été si faible et j'avais si peur. Vous êtes tous devenus hommes et femmes, vous avez tous grandis et bon dieu qu'est ce que vous êtes beaux et tout ce que vous avez accomplis. Vous les seules personnes qui ont eu la chance de me connaître entière.
Aujourd'hui je suis brisée, je sais pas si j'arriverais à refaire confiance, je sais pas si je serais capable de garder une amitié plus de quelques mois, je ne sais pas si j'arriverais à passer le pas de ma porte demain matin.
Le vide c'est flippant mais vous n'imaginez même pas à quel point être rempli de doutes, d'incompréhension ou même de peur c'est cent fois pire.
Ça, c'est mon nouveau moi, je suis remplie de toutes ces choses que j'essaye chaque jour de cacher derrière mon sourire. Il y a des jours où je sors de chez moi, je pars travailler avec qu'une idée en tête : rentrer chez moi. Pourtant il y a aussi ces jours où je sors de chez moi d'un pas décidé à changer ma vie et j'aimerais ne jamais rentrer, pourquoi ces jours ci ne sont pas plus long.
J'ai plongé la tête la première dans le trou qu'il a laissé ce jour là, et le pire c'est que c'est moi qui ai continué de creuser. J'ai fait du mal, je me suis éloignée de personne qui ne voulais que mon bonheur parce que je n’en voulais moi même pas. Pour moi mon âme était partie avec lui ce jour où j'ai vu l'image de l'homme se briser en deux. D'un côté mon père, celui avec qui j'ai jamais su parler, on est sûrement juste trop pareil ou trop différent je ne saurais pas le dire. L'autre côté c'etais lui, comme mon père, je l'aimais tout autant, il représentait cette image masculine dans ma vie. À nous cinq on était une famille, comme j'en voulais une depuis toute petite. Il y avais ce petit mec pour qui j'aurais donné ma vie, c’était le petit frère que j'avais toujours espérée avoir. Puis tout à explosé, non. Tout a implosé. Laissant derrière une mère avec sa fille toujours souriante comme s’il n’en n'étais rien mais derrière tout ça c’était vide. Tu n'imagines pas à quel point je vous aimais tous.
Je me suis ensuite reconstruite, j'ai lutté. On a cru en moi, je me sentais aimée et surtout vivante. C’était magnifique. Jusqu'au jour où pour une raison que l'on ignore, ça dérape. Encore.
Et encore on te brise, on te marque à jamais.
Il faut te relever. Respire et avance.
Aujourd'hui je suis ce que je suis. Je ne suis pas là plus stable, pas la plus fière, pas parfaite, pas tous les jours sympa, pas forcément un caractère facile.
Mais je suis moi, avec tous mes doutes et mes peurs.
Maintenant chaque jours j'essaye de me lever, de trouver de l'espoir. L'espoir meurt en dernier.
Je suis désolé pour les cœurs que j'ai brisés, je suis désolé du mal que j'ai pu faire.
Je vous aimes, vous m'avez fait tenir toutes ces années. "