1/ Que la France forme les jeunes à la repentance, notamment à l'égard de la Shoah, cela est incontestable. Tous les enfants, qu'ils soient français de souche ou de branche, en ont bouffé de la Shoah.

En revanche vis-à-vis des anciennes colonies permettez-moi d'émettre des réserves. J'ai été enseignante dans le public (à Villetaneuse et à Pantin dans le 93). La colonisation africaine n'a jamais donné lieu à des discours de repentance. Aucune minute de silence, aucun débat solennel, aucune projection de film ou de documentaire, etc. C'est un thème qui est expédié.
Il n'y a pas de lobbys africains suffisamment puissants - et c'est tant mieux - pour imposer la culture de la repentance.
Pourquoi Dieudonné s'est-il révolté à votre avis ? Parce que précisément il était indigné du fait qu'un fait historique écrasait tous les autres.

2/ Je n'ai jamais dit que c'était l'origine ethnique qui faisait que l'on était plus fort. Je suis d'ailleurs heureuse de vous l'entendre dire. Je dis que les français de branche ont conservé une certaine culture de la virilité qu'ils transmettent à leurs enfants. Un père de famille africain aura tendance à dire à son fils : "Si on t'embête, hé bien défends-toi", quand un père de famille français de souche dira à son enfant d'en appeler à l'arbitrage du maître ou de la maîtresse, s'il ne se rend pas lui-même directement à l'école pour sermonner l'enfant qui embête le sien.
J'ai connu une époque où il y avait des bandes de jeunes FDS, les bandes de ritals, de polak, etc. Ça se castagnait dans les cours de récré. Cela ne choquait pas les maîtres qui y voyaient là un apprentissage de la vie et de ses rigueurs. Par contre si ça saignait, ça intervenait et ça punissait.

3/ Une certaine culture de la violence initiatrice s'est perdue en France. Elle s'incarne d'une certaine manière aujourd'hui au sein de cette jeunesse issue de l'immigration africaine que les Identitaires critiquent tant. J'ai assisté en tant que prof à plusieurs bagarres dans mes bahuts. Elles opposaient à 99,9% des jeunes issus de l'immigration africaine ou des Antilles. Rarement des Français "européens". Vous me rétorquerez que c'est parce qu'ils sont plus civilisés. Moi je pense que c'est surtout que la violence est de plus en plus mal vue dans une société qui entend démanteler l'héritage patriarcal fondé sur la virilité du pater familias et le machisme protecteur, notion à laquelle les français d'origine africaine et afro-antillaise reste attachée.

Ma conclusion est que les Identitaires mènent un faux combat en voulant ethniciser et confessionnaliser les problèmes. Moi je suis au contraire persuadée que c'est par une alliance patriotique entre les français de souche et les français de branche que l'on viendra à bout du système oligarchique. Il y a des Français de branche d'origine africaine qui travaillent, payent leurs impôts, étudient, respectent les lois, votent, pratiquent leur culte paisiblement, ne posent aucun problème, qui trouvent insupportable et injuste qu'on les assimile à la "racaille", qui ne comprennent pas que sous prétexte qu'ils ne sont pas "blancs" ils doivent rentrer chez eux (alors qu'ils ont le sentiment d'être chez eux). Sans parler de ceux qui se sont unis avec des français et française de souche et qui ont fondé des familles.

Ce n'est pas la couleur qui fait le bon ou le mauvais français, c'est la culture et l'amour du pays qui transpirent en chacun. Félix Eboué était un français de branche qui a servi fidèlement et loyalement la France. Gaston Monervile était un afro-antillais qui a servi fidèlement et loyalement le pays. Le général Dumas, père d'Alexandre Dumas et mulâtre, a été un grand général respecté de ses hommes sous la Révolution. L'émir Abdel Kader a été un adversaire amoureux de la France et qui eût un comportement exemplaire et louangé par les prisonniers français.
Vouloir demeurer majoritaire dans son pays ne consiste pas à discriminer de manière aveugle. On ne doit jamais humilier injustement. Il faut savoir séparer le bon grain de l'ivraie. On ne gagne pas en divisant les forces qui sont prêtes à se mettre ensemble, mais en les rassemblant. Peu importe la couleur, peu importe la religion.