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Quand un journaliste (Frédéric Metezeau) relaie des calomnies sur Israel sans RIEN vérifier...

Dec 16th, 2021 (edited)
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  1. https://www.facebook.com/menapress/posts/4412769805487894
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  3. C’est l’époque des fables sur les media français. Un journaliste de France Info, Frédéric Métézeau, pose son micro devant une activiste palestinienne de quinze ans. Sans rien vérifier de ce qu'elle dit. Le résultat est un massacre : la jeune femme raconte comment les Israéliens ont massacré son cousin et son oncle, âgés respectivement de 5 et 6 ans, devant ses yeux. Rien n’est vrai. Mais qu’importe, cela concerne les Israéliens et les Juifs. Et c’est la période de Noël. Ilan Tsadik a le racisme et l’antisémitisme en horreur. Il a tout déconstruit jusqu’au dernier boulon. Résultat garanti. La Fable de Noël raciste de Radio France !
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  5. La fable de Noël raciste de Radio France [Réinformation]
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  7. Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
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  9. La période de Noël voit se multiplier la publication de fables humaines et touchantes dans les media. La presse française est particulièrement friande de ce genre de récits, qui permettent d’exprimer de jolies histoires sans avoir forcément à suivre toutes les règles déontologiques du narratif journalistique.
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  11. Et même si ce n’est pas vrai, même si durant la période des fêtes de fin d’année un journaliste ne jouit d’aucun passe-droit pour s’affranchir de son éthique, certains d’entre eux prennent des libertés avec notre exigeante profession.
  12. Cela passe d’autant mieux s’il est question d’enfants, d’enfants qui accomplissent des actes héroïques d’adultes, et d’enfants qui s’élèvent contre la "barbarie" de Tsahal. Une spécialité tricolore.
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  14. Parce que Noël c’est l’histoire de Jésus, qu’elle s’est déroulée en Israël, et qu’elle narre l’avènement miraculeux d’un enfant qui a modifié la face du monde au détriment des puissants, des méchants et des soldats.
  15. A la Ména nous avons souvent été amenés à modérer ces pratiques de confrères peu scrupuleux, consistant à donner la parole à une Palestinienne ou un Palestinien, sans se soucier de contrôler la véracité de ses affirmations, ce qui est tout de même la moindre des choses dans le métier que nous exerçons.
  16.  
  17. Quand Frédéric Métézeau, le correspondant permanent à Jérusalem depuis le 1er septembre 2019 pour l'ensemble des chaînes du groupe Radio France – France Info, France Inter, France Culture, France Bleu, etc., - verse pieds et poings liés dans ce style, cela ne pouvait pas nous laisser indifférents.
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  19. Son héroïne de Noël est une jeune fille de quinze ans, Janna Jihad, une "jeune activiste palestinienne qui raconte l'occupation israélienne sur les réseaux sociaux", d’après l’introduction de France Info.
  20. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-club-des-correspondants/janna-jihad-la-jeune-activiste-palestinienne-qui-raconte-l-occupation-israelienne-sur-les-reseaux-sociaux_4859613.html
  21.  
  22. La station de radio française aurait pu éclairer davantage le public en mentionnant que Jihad, le nom-même de cette pasionaria de "la cause", signifie "guerre menée au nom de l’islam", "guerre sainte" pour le triomphe de l’islam, "lutte", "combat contre les éléments hostiles" et "les difficultés", etc.
  23.  
  24. Lorsque le sujet que l’on s’est choisi pour un "reportage" possède un nom-programme aussi particulier, il est dommage de ne pas faire profiter ses auditeurs de cette information.
  25.  
  26. En tout cas, lorsque l’on relate la croisade d’une jeune personne de quinze ans, un âge auquel ses propos n’impliquent pas encore de responsabilité juridique, on doit faire très attention à ce que l’on retranscrit. La moindre des choses, pour un journaliste professionnel, consistait à vérifier la factualité du témoignage de Janna.
  27.  
  28. Particulièrement dans un contexte aussi sensible que le différend israélo-arabe, constamment importé en France, où une étincelle entre les diverses communautés peut allumer une Intifada, rapporter sans vérification préalable les propos d’une adolescente militante constitue une menace en puissance contre la paix sociale.
  29.  
  30. A moins que ce risque ne nous importe pas, évidemment, auquel cas on n’est pas réellement un journaliste mais un activiste, à l’instar de son héroïne.
  31.  
  32. Et l’interview commence fort. Mademoiselle Jihad évoque ses premiers souvenirs, à savoir des incursions – "tout simplement" ! – des "forces d’occupation israéliennes" dans sa maison au milieu de la nuit.
  33. C’est ainsi qu’elle nomme les soldats de Tsahal, ce qui témoigne d’une éducation politique déjà très affutée pour son âge, où d’un message médiatique savamment préparé.
  34.  
  35. Cela ne dérange pas Métézeau en tout cas.
  36.  
  37. Que venaient faire les militaires hébreux chez les Jihad bien après le passage du marchand de sable ?
  38. Assassiner le cousin de Janna, Mustapha, alors âgé de cinq ans, ainsi que son oncle Djihad (décidément, dans la famille la guerre sainte est une vocation) qui en avait six !
  39.  
  40. Par raffinement dans le sadisme des soldats juifs, on apprend grâce à France Info qu’ils ont exécuté les deux garçonnets devant les yeux de l’interlocutrice du correspondant permanent de la radio d’Etat française en Israël.
  41. Pause ! On réfléchit.
  42.  
  43. Si ce que diffuse ce media, sans le moindre avertissement ou précaution oratoire, est vrai, Tsahal agit selon un mode opératoire encore largement plus barbare que celui des SS.
  44.  
  45. Mohammed Dura à Netzarim, et même Jésus-Christ sur la croix, c’était de la broutille en comparaison de l’assassinat de deux gamins de 5 et 6 ans ! C’est, de plus, une information majeure, qui vient corroborer les allusions allègrement véhiculées par la presse française quant à la réalisation d’un génocide des Palestiniens par les Israéliens. Des crimes de ce genre sont génocidaires par essence : qui exécute des petits garçons à froid est clairement capable et désireux d’exterminer une population entière.
  46.  
  47. Frédéric Métézeau n’a cependant pas jugé bon de vérifier ce double assassinat. Il s’est contenté, dans le même extrait, de préciser que "l’activisme – de l'adolescente palestinienne - sur les réseaux sociaux a été mis en lumière par Amnesty International".
  48.  
  49. En philologie, cela remplace une éventuelle preuve de l’authenticité du récit de Janna. Sous-entendu : Amnesty International ne mettrait pas en lumière l’activité d’une affabulatrice.
  50. Mais c’est plus que grave et cela ne remplace pas la charge de la preuve pour un vrai journaliste et sur un item aussi bouillant.
  51.  
  52.  
  53. Ce, d’autant plus que Tsahal n’a assurément jamais exécuté ces deux enfants dans la maison des Jihad. J’ai réalisé pour ma part toutes les recherches nécessaires, et je l’affirme en connaissance de cause. Pipeau.
  54. Pipeau, comme les dizaines de faux témoignages par des Palestiniens d’évènements monstrueux qu’ils attribuent aux Israéliens et qui ont été avec condescendance, au fil des années, distribués par les media tricolores au public français.
  55. Il suffit d’ailleurs de se demander – même si c’est un exercice absurde et même émétique - ce que les assassinats de Mustapha et Djihad auraient apporté à l’Armée israélienne. Ou quel genre de danger des garçonnets de cinq et six ans faisaient encourir aux vaillants soldats hébreux ?
  56.  
  57. Hormis le risque que des crimes de ce genre, parfaitement improductifs en plus d’être inhumains, soient un jour diffusés par un media principal d’un grand pays démocratique et qu’il nous fasse passer pour des hyper-nazis, rien !
  58. Mais ce genre de questionnement n’a pas effleuré Métézeau, non plus que les responsables de France Info.
  59.  
  60. Cela me rappelle le jour où nous étions allés au péril de nos vies, à l’été 2006, sauver deux journalistes de France Info, bloqués dans leur véhicule sous un bombardement du Hezbollah-Djihad. Le jour où douze soldats de Tsahal avaient été tués à Kfar Giladi, à deux cents mètres de l’endroit où nous avions récupéré les deux confrères. Ils avaient passé le reste de la semaine à effectuer des interviews et à dormir dans l’abri de la Ména à Métula.
  61.  
  62. Si c’était à refaire nous le referions sans doute, les deux journalistes que nous avions sauvés n’étant pas responsables du comportement que j’évoque dans cet article. Mais si nous étions les nazis qu’ils prétendent dans la pire des calomnies, leurs deux confrères seraient sans doute morts à l’heure actuelle.
  63. L’interview de la jeune mythomane palestinienne comprend également une affaire de menaces qui résume correctement le fait que ce "reportage" de la radio publique française n’est rien d’autre qu’un témoignage à charge, assemblé sur des éléments incohérents et motivé par un antisémitisme rupestre :
  64.  
  65. C’est le passage des "menaces", suivez bien, je cite :
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  67. "Si Amnesty International a décidé de parrainer Janna Jihad, c'est parce qu'elle a reçu des menaces. Il y a quatre ans, le ministère israélien des Affaires Stratégiques l'avait considérée comme "une menace" pour le pays. Son histoire avait été racontée sur la chaîne de télévision la plus regardée en Israël : "J'ai été menacée par de(s) sionistes qui disaient : 'Ta maison est là, là c'est ton école, là c'est ton chemin pour aller à l'école. On peut venir te tuer n'importe quand"".
  68. Menaces, menaces, menaces, c’est parfaitement incohérent :
  69.  
  70. 1. "Si Amnesty International a décidé de parrainer Janna Jihad, c'est parce qu'elle a reçu des menaces"
  71. - Ce n’est donc pas parce que Janna diffuse des informations exactes ni dans le but de soutenir son activité.
  72. - D’autre part, ce passage ne dit pas qui Amnesty accuse de menacer Janna.
  73.  
  74. 2. "le ministère israélien des Affaires stratégiques l'avait considérée comme "une menace" pour Israël"
  75. - Une fillette de onze ans, une menace pour Tsahal ? Janna, au même titre que l’Iran, le Hezbollah ou le Hamas ?
  76. - De toutes façons, selon le narratif-même de France Info, dans ce second cas il ne s’agit pas d’un ministère de l’Etat israélien qui menacerait la jeune pasionaria, mais du contraire, de ce ministère qui la considérerait comme une menace pour la pérennité de l’Etat hébreu. J’évite de pouffer de rire car c’est dramatique, mais je note que les actions de menacer et d’être menacé ne sont pas identiques mais antithétiques. Israël n’a donc JAMAIS menacé Janna Jihad de quoi que ce soit. Ce, contrairement à l’idée que France Info a véhiculée.
  77.  
  78. 3. "J'ai été menacée par de(s) sionistes qui disaient (…)"
  79. - Cela n’a clairement rien à voir avec l’Etat d’Israël ni ses représentants. Il faudrait savoir qui Janna appelle-t-elle "des sionistes".
  80. - J’ignore si ces menaces sont dirigées contre la jeune activiste de la cause palestinienne ou globalement contre les habitants de son village de Nabi Saleh [650 hab.] par des extrémistes de l’implantation de Juifs orthodoxes de Halamish [1 500 hab.] distante de 400 mètres.
  81.  
  82. - Sans vouloir trancher quant aux raisons des nombreuses disputes entre les deux communautés, je tiens tout de même à préciser qu’Ahlam Tamimi, l’archi-terroriste reconnue coupable de l’assassinat de 15 personnes [dont la moitié étaient des enfants, et qui en a blessé 130 autres] dans la pizzeria Sbarro à Jérusalem en 2001 est originaire de Nabi Saleh. Elle a été condamnée à plusieurs peines de perpétuité mais a été relâchée en 2011 en échange de Gilad Shalit. La tribu Tamimi est l’une des principales de Nabi Saleh et compte dans ses rangs plusieurs terroristes avérés et activistes du Hamas, dont Ahed Tamimi (20 ans), qui se livre à des activités proches de celles de Janna Jihad.
  83. Dans un autre passage de l’interview pour le moins complaisante, Mademoiselle Jihad "raconte les [ses] difficultés quotidiennes : "Je me réveille régulièrement à cause du bruit des grenades lacrymogènes tirées devant ma fenêtre ou bien les descentes de nuit de l'armée quand les soldats israéliens forcent la porte de chez moi me forçant avec ma famille à nous réveiller".
  84.  
  85. C’est controuvé. Entre 2010 et 2016 Nabi Saleh a été l’un des trois épicentres de l’agitation anti-israélienne en Cisjordanie. Des manifestations, souvent violentes, comprenant des jets de pierres et de cocktails Molotov, étaient jugulées par l’Armée et la Police des Frontières. Cela engendrait des descentes fréquentes dans le village en vue de procéder à l’arrestation des meneurs, mais depuis 2016, Nabi Saleh est redevenu un village comme un autre et les interventions des forces de l’ordre y sont extrêmement rares. Elles ne sont absolument pas quotidiennes, et il n’y a aucune raison connue à l’international de tirer des grenades lacrymogènes si ce n’est pour disperser des manifestations ou des émeutes.
  86.  
  87. La vilaine fable raciste de Noël du groupe Radio France s’achève sur un constat terriblement triste : Janna "aimerait se baigner dans la mer Méditerranée. Du toit de sa maison dans son village de Nabi Saleh, Janna voit la côte israélienne à 30 minutes de là. Elle n'y est jamais allée".
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  89. Moi je lui dis que si elle veut aller se baigner dans la Méditerranée, elle n’a qu’à y aller. Chaque personne qui visite Israël, a fortiori celles qui comme Frédéric Métézeau y vivent depuis plus de deux ans, peuvent voir chaque weekend d’été des dizaines de milliers de Palestiniens arpenter les plages d’Israël, y compris celles de Tel-Aviv et y compris pour s’y baigner en niqab, ce qui personnellement ne me plait pas du tout.
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  91. Cet ersatz de travail journalistique professionnel, dans ce qu’il représente un genre malheureusement répandu de haine raciste et antisémite gratuite sur les supports médiatiques français, participe d’une agression systématique contre Israël.
  92. Ce n’est pas là un effet d’animosité égaré mais un acte de guerre médiatique. Une guerre, je veux le rappeler, qui ne compte qu’un seul belligérant, la presse israélienne étant bienveillante à l’endroit de la France et des Français. De plus, nos confrères israéliens ignorent la publication d’horreurs telle celle que je viens de commenter. Si on les leur présentait, la plupart n’en croirait pas leurs yeux.
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  94. Quant à moi et à mes camardes de la Ména, notre attitude face à de telles malversations et à toute expression de racisme quels qu’en soient les auteurs et les victimes n’est pas celle du compromis.
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  96. Ce n’est pas pour autant que si je croisais Métézeau dans une ruelle de Tel-Aviv je lui écraserais le visage sur le mur de la maison la plus proche. La violence physique est l’argument de ceux à qui il manque les mots pour décrire et déconstruire les injustices, ce qui n’est visiblement pas notre cas. Je n’appelle assurément personne à user de violence sur ces individus, et je tiens à être très clair à ce propos également.
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  98. En revanche, je promets à Métézeau, à lui et aux autres contrefacteurs du beau métier que je pratique, que s’ils croisent mon chemin ils auront droit à un cours accéléré de déontologie, dans la continuité de ce que je viens d’écrire. Un cours du genre qu’ils n’oublieront pas de sitôt.
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  100. Je termine en affirmant que Tsahal est, contrairement à ce qu’ils prétendent et de loin, l’armée la plus éthique de la planète ; comme cela a été déjà rapporté par des observateurs étrangers à la neutralité incontestable. J’espère que ma démonstration éveillera le sens critique ainsi que la logique des lecteurs que ces gribouillards racistes tentent d’intoxiquer.
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  102. Je signale à Radio France qu’un parti politique islamique fait partie intégrante de la coalition actuellement aux affaires en Israël, ce qui n’est pas même envisageable en France. Qu’il s’agit d’un parti – la Liste arabe unie, dirigée par Mansour Abbas – qui, s’il se retirait de la coalition au pouvoir entraînerait sa perte de majorité parlementaire, et partant, sa chute et de nouvelles élections.
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  104. Imaginer que la Liste arabe unie participerait à un gouvernement dont les soldats exécutent des gamins arabes de cinq et six ans est simplement une monstrueuse aberration.
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  106. [Un abonnement valable à la Ména est nécessaire pour lire la seconde partie de cet article]
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  108. Frédéric Métézeau. Il a été vice-président de l'Association de la presse ministérielle
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