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Guest User

Constantin Imbs le 25/08/2017 sur Facebook

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Jan 28th, 2018
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  1. https://facebook.com/groups/648509318561517?view=permalink&id=1432151486863959
  2.  
  3. FRAUDE : « LES ANIMAUX-EMBALLAGES »
  4. Parmi les textes contraignant régulièrement l'administration à détromper les membres du groupe, l'article intitulé « Les animaux-emballages » (https://donotlink.it/4QkN) accumule les erreurs dès le premier paragraphe :
  5.  
  6. « abondante dans la viande (...) la B12 est certes présente dans le lait et les œufs, mais en quantités limitées » (David Olivier, « Les animaux-emballages »)
  7.  
  8. Exemples pour 100 g selon Ciqual :
  9. • bifteck grillé = 2,7 µg ;
  10. • comté = 2,6 µg ;
  11. • fromage de brebis (pâte molle et croûte fleurie) = 2,1 µg ;
  12. • gigot d'agneau grillé = 1,9 µg ;
  13. • petit suisse (nature 0 %) = 1,6 µg ;
  14. • œuf cru entier = 1,5 µg ;
  15. • entrecôte de cheval grillée = 1,4 µg ;
  16. • brie = 0,8 µg ;
  17. • lait de brebis = 0,7 µg ;
  18. • saucisson sec = 0,7 µg ;
  19. • jambon cuit standard = 0,7 µg ;
  20. • lardon cuit = 0,7 µg ;
  21. • roquefort = 0,6 µg ;
  22. • rillettes = 0,5 µg ;
  23. • lait de vache demi-écrémé pasteurisé = 0,5 µg ;
  24. • Escalope de dinde rôtie = 0,4 µg ;
  25. • cuisse de poulet cuite à l'eau = 0,2 µg.
  26.  
  27. La notion d'abondance doit être relativisée, car en dehors des abats (qui sont de moins en moins populaires), les chairs d'animaux terrestres et les produits laitiers peuvent présenter des teneurs proches du microgramme, voire moins.
  28.  
  29. De ce point de vue, l'œuf paraît se placer de manière avantageuse (le jaune surtout : 2,4 µg /100 g), mais il contient également des substances qui inhibent l'absorption de la vitamine B12. La nuance paraitrait anodine si les associations dites de protection animale ne plaçaient pas régulièrement des poules de réforme (suite aux fermetures d'élevages par décision de justice), auprès de personnes adoptantes qui en consomment la ponte (espérant par là même se dispenser de compléments en vitamine B12). Sans jamais grossir les rangs des véganes de l'étude Nutrinet-Santé, ces individus vont droit à la carence avec les meilleures intentions du monde. :(
  30.  
  31. « la vitamine B12 (...) est en effet pratiquement absente des plantes » (David Olivier, « Les animaux-emballages »)
  32.  
  33. L'emploi du terme « pratiquement » suggère indirectement que la vitamine B12 n'est pas toujours totalement absente des aliments végétaux. Précisons donc qu'aucun aliment végétal n'est une source de vitamine B12 (faute de posséder les 30 gènes nécessaires à sa synthèse), même lorsqu'il est souillé par la terre, qui elle-même n'a jamais été une source de vitamine B12 (https://www.facebook.com/groups/veganismevivelab12/permalink/1365382766874165/). Nous ne comptons plus les personnes qu'il nous a fallu détromper, citant « Les animaux-emballages » de bonne foi pour justifier leur consommation intentionnelle de souillures sur leurs légumes :
  34.  
  35. « Dans la nature, les herbivores la trouvent typiquement dans les souillures des aliments qu'ils consomment. Mais dans l'environnement contrôlé et intensif des élevages, cet apport-là est marginal. » (David olivier, « Les animaux-emballages »)
  36.  
  37. Faux : les herbivores n'obtiennent pas leur B12 des souillures, tandis que l'application des règles d'hygiène n'ont pas d'impact sur les apports en vitamine B12. Les herbivores sont tout simplement pourvus d'organes digestifs favorisant une longue fermentation, au cours de laquelle certaines bactéries produisent de la vitamine B12. Positionnées avant l'estomac acide (le fameux rumen des ruminants) ou après (le cæcum des chevaux, marmottes, lapins, etc.), ces sortes de cuves de fermentation n'ont pas besoin que les aliments soient souillés pour produire de la vitamine B12, parce qu'elles contiennent une variété de bactéries productrices en permanence.
  38.  
  39. Au gré des échanges sur le groupe, nous constatons régulièrement que cette phrase maintient le mythe selon lequel l'hygiène moderne ainsi que les pesticides appauvrissent les sols et les aliments, raison pour laquelle des personnes végétaliennes de bonne foi substituent l'absence de nettoyage de leurs légumes bio à la complémentation en vitamine B12.
  40.  
  41. De Charybde en Scylla, l'auteur entretient la confusion entre herbivore, omnivore et insectivore :
  42.  
  43. «L'alimentation des poulets et autres « volailles » ainsi que des porcs est donc systématiquement supplémentée en B12 » (David Olivier, « Les animaux-emballages »)
  44.  
  45. Faux : les aliments pour volailles et porcs sont enrichis en vitamine B12 lorsque leurs alimentations sont artificiellement rendues végétaliennes, pratique destinée à réduire les coûts au maximum. Ce n'est donc pas systématique. L'apport de vitamine B12 fait alors partie du cocktail de nutriments additionnés en tant que facteurs de croissance, c'est-à-dire favorisant l'obtention du potentiel de croissance le plus rapidement possible (à moindre coût pour augmenter la rentabilité de l'élevage).
  46.  
  47. Avant d'être découverte à proprement parler, la vitamine B12 avait d'ailleurs été surnommée « G factor » (pour « growth factor » : facteur de croissance), ne sachant pas ce qui, dans le fumier et autres produits d'origine animale donnés à des volailles (dont l'alimentation avait été rendue végétale sous tout autre rapport), permettait d'obtenir un meilleur rendement.
  48.  
  49. À l'état naturel, la chair de ces animaux contient de la vitamine B12 sans que leur alimentation ait jamais été enrichie, pour 100 g selon les USDA Food Composition Databases :
  50. • sanglier sauvage rôti = 0,7 µg ;
  51. • rôti de cochon domestiqué = 0,6 µg ;
  52.  
  53. • chair de canard sauvage = 0,8 µg ;
  54. • chair de canard domestiqué = 0,4 µg.
  55.  
  56. Il n'est donc question, dans les élevages industrialisés qui utilisent ces cocktails de nutriments, que d'augmenter la rentabilité de leurs productions en végétalisant la ration des animaux omnivores ou insectivores (moindre coût). De raccourcis en tour de passe-passe, le texte intitulé « Les animaux-emballages » laisse pourtant bien l'impression que les animaux sont quasiment enrichis pour complémenter indirectement les personnes qui les mangent :
  57.  
  58. « les végétariens prennent de la B12 fabriquée dans des usines et emballée dans des comprimés. Les personnes qui mangent de la viande, tout au contraire, prennent de la B12 fabriquée dans des usines et emballée dans des animaux. » (David Olivier, « Les animaux-emballages »)
  59.  
  60. La vitamine B12 qu'ont toujours contenu les produits d'origine animale du monde sauvage n'a jamais été « emballée » dans le corps desdits animaux pour complémenter indirectement les personnes qui les mangent... Les sources de vitamine B12 accessibles à l'état sauvage pour notre propre espèce (dépourvue de crocs et de griffes de chasse) sont les petits animaux malhabiles et riches en B12, comme les escargots et limaces, les larves de termites et autres insectes, les petits crabes et les coquillages qui jonchent les rivages, mais qui a emballé la vitamine B12 dans les vers de terre ? Personne, et celle qui est administrée aux animaux omnivores et insectivores parfois rendus totalement végétaliens dans les élevages industriels, permet d'augmenter la rentabilité des élevages, pas de complémenter les populations indirectement. L'équation est simple :
  61.  
  62. PAS DE SOURCE DE B12 = PAS DE PRODUIT ANIMAL
  63.  
  64. Si de tels glissements sémantiques font encore recette parmi les groupes qui se revendiquent de l'antispécisme (jusqu'à Singer, qui n'a manifestement rien compris à la vitamine B12 : https://www.facebook.com/groups/veganismevivelab12/permalink/877814468964333/), c'est parce qu'ils renforcent l'illusion d'une discrimination arbitraire envers les autres espèces (https://www.societevegane.fr/documentation/pourquoi-etre-vegane/specisme-antispecisme-et-carnisme/).
  65.  
  66. Faute d'organe digestif capable d'accueillir une production de B12, la condition nutritionnelle obligatoire de l'espèce humaine était pourtant bien de manger des produits d'origine animale, condition dont nous pouvons désormais nous affranchir grâce à la maîtrise de la production bactérienne de la vitamine B12. Vivre en accord avec sa conscience n'est plus un luxe hors de portée, il ne suffit plus que d'un tout petit peu de vitamine B12 pour laisser notre empathie s'exprimer. <3
  67.  
  68. --------
  69. Mille mercis à Melanie Cusin de son aide pour corriger le texte.
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