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- Cours du Jeudi 13.03
- ABSTRACTION LYRIQUE/ART INFORMEL.
- Période de 1945 à 1955 (elle peut être réduite de 45 à 50). Elle est lyrique puisqu’elle a envie de transcrire des émotions, empathie plus grande dans les toiles des français. Le traumatisme de la guerre se voit au travers de ce mouvement. Picasso, La joie de vivre, 1946. Quand on sort de la guerre ce sont les artistes comme Picasso et Matisse qui sont les plus demandés. Deux types de climats, les premiers de l’avant-garde et l’abstraction lyrique. Triomphe de l’art moderne, mais seulement celui d’avant la Guerre qui est enfin reconnu auprès des musées et des collectionneurs. Il y a encore des pratiquants de l’abstraction géométrique, mais ceux de l’abstraction lyrique refusent une abstraction pure et lisse, faite d’aplats. Tous les artistes qui ont refusé de collaborer avec les nazis ont subi un regain d’intérêt. L’art abstrait renaît sous des formes nouvelles, refus des carcans, affirmation de la liberté que le pays vient de retrouver depuis peu, et ce en raison des traumatismes subis pendant la guerre. Repartir de zéro, réelle volonté de pratiquer la politique de la « tabula rasa », quelque chose de neuf, espoir d’aller vers le meilleur. Newman, Le vide, 1946. Renvoie à cette idée de repartir à zéro, c’est lui le créateur de l’expression de table rase : « il y a eu la guerre [...] repartir à zéro […] » (Années 60). Il y a un moment de latence entre l’expression du drame de la guerre dans les toiles et la conscience des artistes sur le fait que ces toiles soient sur la guerre. Différence dans la manière dont ont réagis les artistes après la première guerre mondiale et les artistes après la seconde. Après la WW1 : ils faisaient références aux maitres du passé, après la WW2 : ils vont affirmer leur liberté en trouvant leur propre moyen d’expression. Ce qui a beaucoup marqué c’est la destruction des villes, les camps de concentration etc. Là, ils veulent passer à autre chose, les artistes représentent un monde en train de se reconstruire même si les toiles sont très sombres. En 1945, l’abstraction est devenue une alternative et elle va, peu à peu, toucher un plus large public après la Guerre, et de ce fait prendra de l’ampleur. L’artiste et sa liberté créatrice sont devenus le sujet de leur toile, il ne s’agit plus d’imiter une simple représentation, faire une abstraction qui retranscris leurs émotions comme aux Etats-Unis. Ce terme de lyrique évoque un état d’esprit, une sensibilité particulière, plus qu’une pensée conceptuelle, c’est simplement de l’émotion. Notion où le corps de l’artiste s’engage totalement sur la toile au lieu de réaliser une composition simple et froide. On ne fait plus confiance à l’esprit rationnel car avec la guerre il a montré ses défaillances donc à nouveau un intérêt pour l’automatisme. Les américains n’apprécient pas l’abstraction lyrique des français. La peinture du geste permet de se libérer. Fautrier, Otages, tête n°3. Série très connue. Il travaille la matière picturale. Le caractère charnel de ces images traduit directement le vécu de la guerre de l’artiste, sans passer par une description figurative. Le courant philosophique de l’époque était l’existentialisme, qui a beaucoup inspiré les artistes. Fautrier, Otages, Tête n°1, 1945. Sentiment d’horreur de l’artiste. Dans cette série tout porte sur la texture. Importance de l’empâtement qui fait penser à de la chair humaine. Il n’y a pas beaucoup d’artistes qui vont témoigner des horreurs de la Guerre, ceux qui le feront n’emploieront jamais la figuration. Fautrier, Fusillé-otage, 1945. Chaque tête est différente, mais l’effet monotone est volontaire, « monotonie de l’horreur humaine ». Fautrier, Les Partisans, 1956. Thème de la tête, beaucoup de matière, renvoie aux victimes anonymes. Debré, La mort de Dachau, 1946. Montrer que les signes traditionnels sont inutiles. Il s’agit pour l’artiste de montrer que la figuration est inacceptable. Strzeminski, A mes amis les juifs, 1947. En Pologne cet artiste a décidé de mêler des photos documentaires qui montrent des corps de juifs avec cette ligne sinueuse pour l’abstraction. Wols, Composition jaune, 1947. Les toiles de Wols traduisent son angoisse et son anxiété, forte charge émotionnelle on parle de « griffures » pour évoquer ses toiles. Wols, Autoportrait, 1942-45. Wols, Grenade Bleue, 1946. Peinture qui traduit le traumatisme subit par son passage dans les camps. Sa peinture est plus un jet qu’une réflexion, plus une éruption qu’une réflexion. Wols, Le Grand Orgasme, 1947. Multitude de signes qui se bousculent, se chevauchent. Acharnement du peintre. Michaux, Aquarelle. Poète et peintre à la fois, même s’il ne revendique aucune appartenance à l’abstraction lyrique il développe un art très proche qui lui sert d’exutoire. Il réalise principalement des aquarelles où les contours de liquéfient. Michaux, Aquarelle, 1948. Il a réalisé près de 200 aquarelles en 2 mois, pour surmonter la mort de sa femme. Ce qui caractérise Michaux c’est l’abondance de sa production, sensibilité du peintre. Il y a une autre particularité chez lui, l’usage de stupéfiants, il est sous mescaline (psychotrope). Michaux, Misérable Miracle, 1956. Dans lequel il rend compte de l’usage de la mescaline, quand bien même ce n’est pas la première fois qu’il prend des stupéfiants. Michaux, Dessins mescaliniens, 1956-60. Pour lui ce qui ressort de ses dessins sont ces sillons. Trait vibrant, un peu sismique. Ce motif de fissure renvoie à une des visions dominantes du peintre lors de ses expériences. En général on retrouve une forte répétition et une multiplication thème de l’accélération. Mathieu, Des capétiens partout, 1954. L’artiste phare de l’abstraction lyrique. La vitesse était une composante nécessaire car elle supprimait toute distance entre le geste et sa trace, libre cours à l’imagination. Mathieu, L’abduction de l’assassin d’Henri IV, 1958.Hartung, Pas-72, 1948. Hartung comme les autres expérimente différents outils. Il essaie de transmettre son dégout de la Guerre. Hartung, PU11, 1950. Notion de griffure chez lui aussi. Révolte contre l’absurdité de la guerre. Hartung, T, 1945. Dessin traduit en peinture à l’huile, perte de la spontanéité. Debré, Le mot et le sourire du nazi, 1946.
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