Ainsi parlait mon clebs !

Élucubration nietzschéenne

Ainsi parlait mon clebs !

roman de Jean-Christophe R., charlatan patenté sans être guérisseur.

L'histoire :
Dans le regard de Rex, son berger allemand, le narrateur, grand voyageur revenu de tout, lit cette vérité poignante :
La reconnaissance est un maladie des chiens non transmissible à l'homme.

Poursuivant la réflexion, il en arrive à cette conclusion définitive :
Dieu n'est pas mort, comme le prétendent les orgueilleux, il s'est barré, l'humanité n'ayant aucun intérêt après sa création, et il a délégué la maintenance au Diable, son préposé aux tâches fastidieuses.

Survient le drame humain. Le destin, lancé dans sa course, trébuche et se ramasse. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus pauvre. Alors, le compte en banque du narrateur vire au rouge vif, rouge comme un verre, de Menetou-Salon ou de Châteaumeillant.

Tout est bien qui finit bien :
le narrateur reçoit la Légion d'Honneur, son seul but dans la vie, Ulysse retrouve Pénélope après de dangereux voyages, l'ordre de l'Univers échappe au Chaos, et la Vie continue, cahin-caha.

Ce roman peint dans une fresque grandiose la lutte éternelle entre l'Absurde et l'Insignifiant, sur fond de campagne berrichonne totalement endormie.
Madame Bovary de Flaubert n'est rien à côté de ce monument de littérature.

En refermant ce livre, le lecteur se posera la bonne question : Néant de la Volonté ou Volonté du Néant ?

Les deux, mon général ! répondra le réformé BHL.

Omnia fui et nihil expedit.