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Chapitre 10

Feb 22nd, 2022
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  1. X - Trahison
  2.  
  3.  
  4. Je suis Tanguy 1er, vous me connaissez sûrement. Je suis l'empereur, le premier.
  5.  
  6. Vaillant chef de guerre, heureux père de Sarel, et souverain aimé par son peuple (bien que détestant ces masses grouillantes d'imbéciles). J'ai tout pour avoir le sentiment d'une vie bien remplie et heureuse. Pourtant ... Et pourtant.
  7. J'ai le sentiment qu'elle est incomplète, j'ai l'impression de ne pas avoir tout vécu. J'ai le sentiment qu'un chapitre majeur va commencer. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, mais je suis vieux maintenant, et si il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est que l'intuition impériale ne se trompe jamais.
  8.  
  9. J'ai du mal à me lever de mon trône, mes articulations me font mal. Mon épée me semble lourde à mon côté, et je me fait mal à soulever mon propre poid.
  10. Ma salle du trône n'a guère changée au cours des decénnies de mon règne. Les murs blancs me paraissent plus immaculés que jamais. Les dorures semblent avoir été montées hier.
  11. Ce qui a beaucoup changé, ce sont les décorations et trophées qui témoignent de ma longue vie.
  12. Je n'en peut plus ... Je vois mal comment je pourrais vivre encore une aventure !
  13.  
  14. Le soleil se couche et les rayons lumineux orangés du crépuscule filtrent à travers les fenêtres de mon palais. Je regagne ma chambre en sillonant les couloirs garnis de mosaïques, tapis et tapisserries, rideaux et vases précieux. J'aime la richesse et m'y complaît. Si vous la vouliez, il fallait être empereur avant moi ! Encore faut-il un minimum de charisme dont vous êtes dépourvus.
  15. Je passe devant mon laboratoire personnel. J'ai toujours aimés les sciences ... C'est quelque chose que je partage si peu, mais qui me tient pourtant à coeur dans mes temps de loisirs.
  16. Enfin, me voilà devant la porte de ma chambre. En bois verni, les clous et la poignée sont en argent. Une porte peu poussée c'est sûr.
  17.  
  18. J'entre dans mes appartements ... Avez-vous déjà vus mes appartements ? Non et c'est normal : vous êtes probablements pauvres.
  19. Contentez vous d'imaginez la pièce la plus somptueuse que vous puissez ... Non vous ne pouvez pas l'imaginer. Je suis trop riche.
  20.  
  21. Je m'effondre sur un fauteuil de bois scuplté et granis de coussins rouges.
  22. Sur la petite table dorée à ma droite se trouve une carafe de vin et un calice d'or serti de rubis. Je le rempli.
  23. Dans une sorte de plénitude, je bois à petites gorgées, je n'ai jamais compris ma fille, qui se refusait à apprécier l'alcool. C'est encore une des seules choses en ce monde qui me diverti, autre que l'argent et le luxe évidemment.
  24.  
  25. Quelqu'un frappa à ma porte. C'est ce moment qu'un sombre connard choisi pour me sortir de mon extase.
  26. Je me lève alors, mes serviteurs étant exclus de cet espace, c'est à moi que revient la tâche ÉPUISANTE d'ouvrir cette damnée porte !
  27.  
  28. J'ouvre donc.
  29.  
  30. "- Rhama ? Sarel ? que faites vous ici ?
  31.  
  32. Sarel répond précipitemment
  33.  
  34. - Laissez nous entrer, père.
  35.  
  36. Je suis un peu surpris par cette demande je dois l'avouer. Qu'est-ce que font ici ma femme et ma fille ? D'autant plus que Sarel est vêtue d'une capuche et d'une tunique courte et d'un pantalon très sombre, le tout maintenu par une ceinture à la taille. Étrange. Je suis tout de même intrigué et accepte donc leur requête.
  37. Elles entrent et s'installent autour de la table à côté de mon siège. Je m'y laisse tomber lourdement et je demande :
  38.  
  39. - Pourquoi êtes vous ici ?
  40.  
  41. - Eh bien, intervient Rhama, Nous sommes là pour parler d'affaires politiques
  42.  
  43. - Tout à fait, nous pensons que l'empire a actuellement les difficultées de production dûs à une politique trop laxiste. Comme une prochaine guerre approche avec la couronne, nous nous sommes dites qu'il était temps d'y remédier
  44. Actuellement, l'empire est une méritocratie. Ceux qui travaillent ont leurs chances d'être riches : le pays fonctionne grâce à l'envie, mais ce n'est pas assez fort.
  45.  
  46. Un peu surpris par cette oposition soudaine, je décide d'entrer dans le débat et d'exposer mes arguments. C'était moi l'empereur
  47.  
  48. - Quentin et moi sommes amis ... Aucune guerre avec la couronne ne sera déclaré, je ne sais pas qui vous a fait dire que j'allais rentrer en guerre mais il se trompe
  49. Quand à vos problèmes de productions ...
  50. Et que proposez vous de mieux ? Mon système marche.
  51. J'élève une partie minoritaire à un niveau extravagant de richesse. Ainsi les riches méprisent les pauvres et les rendent encore plus pauvres, et les pauvres méprisent les riches et veulent prendre leur place en travaillant encore plus.
  52. Devant la perfection de ce système, que voulez vous ajouter ?
  53.  
  54. - Que le peuple se déteste ne crée aucune cohésion. C'est un mauvais système qui ne sert qu'à affaiblir notre pouvoir : les nobles et bourgeois marchent sur nos droits impériaux, nous devont être tout puissants.
  55.  
  56. - Vous voulez supprimer les nobles ? Mais qu'est ce qui va faire avancer la populasse ?
  57.  
  58. - C'est simple : la peur.
  59. Nous allons ficher la population impériale, emprisonner quiconque se montre un peu trop rétif à notre autorité ou un peu trop paresseux grâce à une milice spécialisée. Nous extorqueront les richesses et les feront vivre dans la crainte de la mort et de la torture...
  60.  
  61. - Vous êtes folles ! C'est bien trop compliqué à mettre en place et un dirigeant qui a au moins le double de mon charisme, dis-je en ricanant. Et que faites vous du bonheur du peuple ?
  62.  
  63. Ma femme me coupa :
  64.  
  65. - Nous avons la logistique : je suis la cheffe d'une petite société secrète, en toute modestie. Et nous avons déjà l'habitude de la paperasse : vous comprenez ... Nous avons des liens dans le monde entier. L'administration n'est pas un problème.
  66.  
  67. - Et vous avez raison, rétorqua Sarel, Il faudrait un empereur beaucoup plus charismatique que vous ... Ou plutôt une Impératrice.
  68.  
  69. C'est là que je compris leurs desseins, elles voulaient prendre ma place et mettre ma fille sur mon trône !
  70. Mais c'est impossible. Elles ne peuvent pas : je suis encore vivant. Je ricane
  71.  
  72. - Pas possible ! Tant que je suis encore sur le trône, c'est moi qui suis l'empereur
  73.  
  74. Sarel se leva et fit un pas pour se retrouver à deux mètres devant moi.
  75.  
  76. - Oui mais j'ai les moyens ... de forcer un peu la succession.
  77.  
  78. De quoi ? Ais-je bien entendu ? Elle veut me tuer ? Impossible ! Je me lève brusquement et tire mon épée de son fourreau.
  79. Mais d'un mouvement trop rapide pour être humain, un éclair sombre s'abat sur moi.
  80. Je ressent une vive douleur. Dans mon ventre.
  81. Le monde s'assombrit et ma vie ma quitte en même temps que mon sang ...
  82. Je m'effondre au sol ... J'agonise ... NON ! Je ne veux pas mourir !
  83. Sarel se lève, et rejoint sa mère qui se lève aussi.
  84. La dernière chose que je vois, c'est ma fille, son poignard long recouvert de mon sang encore entre ses doigts, et ma femme, qui échangent une poignée de main.
  85.  
  86. + - + - + - +
  87.  
  88.  
  89. - Mais dites moi mère ? Où sont les intérêts du cercle dans cet histoire ? Certes la confrérie sanglante n'est plus, mais pourquoi m'avoir placée sur le trône et m'aider, si vous savez très bien que la plupart de vos chefs auront leurs biens confisqués ? D'autant plus qu'il était dans votre dessein de contrôler le monde, je me trompe ? Hors avec la guerre qui arrive contre la couronne, cela sera moi L'impératrice ultime.
  90.  
  91. - En fait. La plupart des dirigeants du cercles ont disparus ce matin, sans doute morts ... Si vous voyez ce que je veux
  92. - Je vois parfaitement, continuez
  93.  
  94. - Il ne reste donc qu'un chef au sein du cercle. C'est moi. Je peux donc faire ce qu'il me plaît voyez vous.
  95.  
  96. - Et vous ? Quels sont vos desseins ?
  97.  
  98. - Régner aux côtés de ma fille, afin de laisser ma trace dans l'histoire.
  99.  
  100. - Et peut-être me conseiller ?
  101.  
  102. - Évidemment, j'allais justement vous demander à l'instant de me confier le titre de principale conseillère de votre impériale majestée.
  103.  
  104. Sarel prit alors le verre de vin posé sur la table, à côté du siège de feu Tanguy 1er. Il était à moitié vide, mais après tout, il faut goûter pour savoir que l'on déteste quelque chose.
  105. Elle le porta à ses lèvres et en but une gorgée. L'alcool lui fit lâcher une grimace de dégoût
  106.  
  107. - Dégoûtant ! Comment pouvez-vous aimer ça ?
  108.  
  109. Elle jetta le calice à terre, qui éclaboussa son contenu sur le tapis rouge et le cadavre de son père.
  110.  
  111. - Ma chère mère ... Je pense que vos intérêts sont tout autres ... Je pense également que je n'ai plus besoin de vous. Je vais donc vous relever de vos services ... Merci de votre aide.
  112.  
  113. Rhama écarquilla les yeux.
  114.  
  115. + - + - + - +
  116.  
  117.  
  118. deux heures plus tôt ...
  119.  
  120.  
  121.  
  122.  
  123.  
  124. Solstice d'été. Soir. Le soleil n'était pas encore couché, mais la nuit commençait à poindre.
  125. Les ressortissant de la confrérie sanglante connus officieusement dans tout Impérianne avait été tués par la guarde. Tout les assassins hors du sanctuaire ne donnaient plus de nouvelles.
  126. Des rumeurs circulaient comme quoi le refuge était connu, mais l'information était difficilement vérifiable car elle demeurait certainement confidentielle.
  127.  
  128. Si quelque chose contre le repère de leur organisation devait être tenté, c'était aujourd'hui, avant que ces tueries s'ébruitent.
  129. Le peu de tueurs expérimentés qu'il restait étaient retranchés dans leur sanctuaire, leur organisation ne devait pas mourir. Les plus haut gradés avaient profité des dernières réserves magiques pour utiliser la borne, et ainsi reformer d'autres communautés pour assurer la pérennité de la confrérie.
  130.  
  131. Seul Bastien restait : c'était le gardien du refuge, son devoir était là, dans ces tunnels et couloirs étroits. Entre ses assassins.
  132. Malgré sa vampirisation, ses tendances lubriques et sanglantes et son amour du meurtre, il était un homme d'honneur. Il n'abandonnerait pas ses obligations.
  133. Le vampire était assis dans la grande salle, la première accessible depuis l'entrée, un verre de vin à la main. Il semblait calme mais ce n'était qu'une facade. Une grande nervosité l'avait envahi progressivemet depuis qu'il avait fermé pour la dernière fois les portes du sanctuaire, sappant son énergie.
  134. Autour de lui s'agitaient nombre d'hommes et de femmes, beaucoup d'apprentis hélas - Tous nerveux égalements. Des discussions avaient débuté autour des nombreuses tables en bois. D'autre aiguisaient leurs armes, d'autres mimaient quelques mouvements de combat, et d'autres avaient peur ...
  135.  
  136. Un grand vide rongeait le ventre de Bastien, il voulait passer à l'action dès maintenant, il en avait assez d'attendre, il voulait faire couler le sang et décider de son destin ! Il voulait ...
  137.  
  138. *BAM BAM BAM*
  139.  
  140. Trois coup résonnèrent. Ils partirent de la porte. Se propagèrent dans le couloir jusqu'à la grande salle. Puis vibrèrent dans chacun des corps.
  141.  
  142. Bastien se leva et dit tranquillement
  143.  
  144. "- Messieurs, c'est pour nous"
  145.  
  146. Il marcha tranquillement vers la porte. enleva la grosse bûche qui servait de verrou. Posa sa main sur le cercle de fer qui servait de poignée et sur le pommeau de son long couteau. Puis il tira sa lame et la porte.
  147.  
  148. "- Laissez moi entrer"
  149.  
  150. C'était Sarel. Elle se tenait droite, en habits simples et sans ses ceinturons, elle avait un capuchon vert foncé. et une besace en bandouillère.
  151. Bastien rangea son arme et s'écarta de la porte. Sarel entra. Bastien referma le santuaire et reverouilla le sanctaire.
  152.  
  153. "- Vous choisissez le plus mauvais moment pour nous rendre visite, aussi vous conseillerais-je de ne pas vous attarder et de vous retirez
  154.  
  155. - Je sais pertinemment ce qui se passe, et j'ai très bien choisi mon moment.
  156.  
  157. - Mais que faites vous ici alors ? Vous prenez le risque de vous faire découvrir ici quand la guarde va attaquer !
  158.  
  159. - La garde m'a déjà repérée, le repère est surveillé figurez vous.
  160.  
  161. Sarel marcha vers la grande salle et Bastien la suivis.
  162.  
  163. - Vous ne m'avez pas répondu ! Que faites vous ici ?
  164.  
  165. Sarel ne répondit pas et s'arrêta en plein milieu de la pièce
  166.  
  167. - Voyez vous. J'ai marché trop longtemps aux côté d'hommes plus puissants que moi. Malgré mon statut de princesse, des choses me dépassent : Le cercle par exemple, ou même vous et vos mystères entourant la confrérie sanglante et sa création.
  168. Je n'aime pas beaucoup non plus que des gens puissants côtoient les abords de mon futur trône.
  169. Les assassinats de membres de la confrérie et la guarde dehors, empêchant toute sortie; car nous avons bloqués vos fameux passages secrets que vous avez fait l'erreur de me montrer. Tout ça est sous mon ordre.
  170.  
  171. Bastien afficha un rictus de haine
  172.  
  173. - Pourquoi ? Pourquoi ?! Expliquez vous !
  174.  
  175. - Je peux le dire ici ... Ce soir mon père est mort et le cercle est mes seuls ordres. Je veux le pouvoir entier vous comprenez ? Le pouvoir absolu, sans personne pour me faire de l'ombre. Et vous m'en faites.
  176.  
  177. Bastien tira sa lame et cria :
  178.  
  179. - Assassins ! Tuez-la !
  180.  
  181. Sarel jetta le sac qu'elle avait en bandouillière à ses pieds. Il y eut une petite explosion puis brusquement, une épaisse fumée se répendit dans toute la salle. Les premiers cris d'agonie se firent entendre. Les membres de la confrérie mourrait les uns après les autres.
  182.  
  183. Bastien, en panique, se retournait sans cesse, frappant l'air de se couteau. Ses sens étaient confus : il ne distinguait plus rien et n'entendais que des coups de couteau, des cris et hurlements de guerre. Un vrai massacre.
  184. Il fonça alors au milieu de la brume, sautant au dessus des cadavres de ses frères. Pour se retrouver dans le dédale de couloir du sanctuaire. Mais Sarel le suivait, il le savait.
  185.  
  186. Il accéléra donc et prit la direction de la cathédrale. Elle était déjà ouverte. Il s'y rua et s'accorda une pause.
  187.  
  188. - Vous fuyiez comme un lâche, je suis déçue, mais déçue ...
  189.  
  190. Le vampire se retourna, et il vit Sarel. Couverte de sang. Un poignard en argent dans chaque main : seul métal dangereux pour les vampires.
  191.  
  192. - Vous massacriez vos confrères et consoeurs, je dois dire que je le suis un peu aussi.
  193.  
  194. Les deux adversaires se foudroyèrent du regard, Il commencèrent à s'approcher doucement l'un de l'autre. Se jaugeant.
  195. Une tension monta, aucun des deux n'osait attaquer le premier.
  196.  
  197. Sarel amorça un geste. Bastien se jetta à terre pour esquiver. Mais elle n'avait pas bougée. Elle se baissa et lui planta ses couteau en argent dans le coeur. Il était mort. Elle avait gagné.
  198.  
  199.  
  200.  
  201. Elle resta de longues minutes devant le cadavre de son ancien maître. Le yeux révulsés devant sa propre mort, lui qui avait choisi d'être vampire pour l'éviter ...
  202. Elle jetta les genoux à terre et lâcha ses armes.
  203.  
  204. Sarel commença à rire. Oh ce n'était d'abord qu'un petit rire, mais qui s'intensifia. Au fil des minutes. Son rire résonnait entre les piliers de la cathédrales, entre les pierres sculptées et les vitraux. Un rire dément. Un rire de tueuse. Un rire de folle.
  205.  
  206. "UN OBSTACLE DE MOINS SE DRESSE DEVANT MOI ! UN OBSTACLE EN MOINS HA HA HA "
  207.  
  208. Elle se laissa tomber à terre et son rire s'arrêta brusquement.
  209.  
  210. Des larmes coulèrent sur ses joues, elle pleurait.
  211. En sanglotant, elle prononca ces mots :
  212.  
  213. "Plus qu'un obstacle à fairer tomber ... Tanguy ... Plus rien ne se mettra entre le trône et moi ... Plus rien ne se mettra entre Antonin et moi ..."
  214.  
  215.  
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