CES PUTES

Impossible de décrire sa naissance
Engoncée invisible dans un souvenir lent
Elle s’épuise en même temps qu’elle soupire
On se dit qu’on a que le corps, la substance
On se donne encore quelques heures
Oui, tiens, c’est ça, des heures, des heures Des heures, des heures

Vingt quatre heures pour pleurer
Vingt quatre heures d’images enfouies
Vingt quatre heures pour hurler
Vingt quatre heures des sangs trahis

Neige. Bagatelle. Gabegie Palindrome en substance

Que le début ne soit que la fin
Et que la fin ne marque que le début
Et juste attendre que quelque chose s’insinue

Putain, tu ne vas pas te mettre à pleurer quand même ?

Je l’ai sentie lascive, corrosive, incisive
Entamant mon cour, le mordant, l’emportant
En un million d’atomes, de particules mortes
De copeaux de mon corps interdit, finissant
Chaque larme est un roc, un récif, une lame
Un diamant décrivant sur la glace des rainures sans fin
Décryptant sur nos âmes des fêlures sans fonds, des crevasses, des crevasses

Minuscules vaisseaux de mes tempes assoupies
Empruntant des détroits et des lignes ignorés
Incrédules segments des ces landes endormies
Rabattant des messages voilés
Volontaire innocence gravant à la lame
Des sillages absconds des menaces, des rainures sans fin

Chaque larme est un roc, un récif, une lame
Un diamant décrivant sur la glace des rainures sans fin,
Décryptant sur nos âmes des fêlures sans fonds, des crevasses, des crevasses, des crevasses
Chaque larme est un roc, un récif, une lame
Un diamant décrivant sur la glace des rainures sans fin,
Écrivant sur nos âmes Des crevasses sans fonds, des crevasses, des crevasses, des crevasses, des crevasses


J’attends qu’elles veuillent bien rouler
Ces putes
Le long de mes joues
J’attends qu’elles veuillent bien tomber
Qu’elles chutent
Et qu’elles recouvrent tout
Qu’elles recouvrent tout