L'Egypte

@BoulogneKop @ThFerrier @Sauker @YannMerkado

Vous parlez de mise à mort. Je crains que vous ne preniez vos désirs pour des réalités.

1/ Votre ami soutient que les Egyptiens n'étaient pas des "Noirs", mais des "Blancs". Fort bien. Qu'il nous en apporte les preuves à partir des témoignages des contemporains de l'Antiquité, des fresques et hiéroglyphes, des découvertes archéologiques et de la génétique.

2/ Il soutient que les Egyptiens étaient des polythéistes. Voyons ce que disent les plus éminents égyptologues européens sur le sujet.

1. Jean François Champollion (1790-1832).- Il est considéré comme le fondateur de l’égyptologie moderne. Il est le premier spécialiste occidental à avoir réussi à déchiffrer les hiéroglyphes. Son apport dans la connaissance de l’Egypte antique est considéré, de l’avis unanime, comme le plus important.
Dans un ouvrage, publié en 1823 et intitulé "Le Panthéon égyptien", il proclame que les Egyptiens de l’Antiquité croyaient en « Dieu unique dont toutes les qualités et les attributions étaient personnifiées par autant d’agents actifs ou divinités obéissantes ».

 2. Karl Lepsius (1810-1884).- Brillant égyptologue et philologue allemand, sa position sur la religion pratiquée par les Egyptiens est on ne peut plus nette. C’est ainsi que dans son ouvrage "La religion et la mythologie des anciens Egyptiens", il affirme : « J’exprime la conviction que dès les premiers jours que les Egyptiens adoraient le Dieu unique, Anonyme, Incompréhensible, Eternel dans Sa plus haute pureté ».

3. Emmanuel de Rougé (1811-1872).- Le vicomte de Rougé a eu l’occasion de donner son avis sur le système religieux égyptien. En 1869, lors d’une conférence consacrée à "La religion des Egyptiens an-ciens", il déclare : « Nous pouvons établir ce que l’Egypte a enseigné Dieu… J’ai dit Dieu et non les dieux. Premier caractère, c’est l’unité (qui est) la plus énergiquement exprimée : Dieu un, seul, unique, pas d’autres avec Lui. Il est le Maître des êtres et des non êtres… ».

François Chabas (1817-1882).- Spécialiste de la civilisation égyptienne et éminent philologue, il croit que : « Les multiples dieux (du panthéon égyptien) ne sont (en réalité) qu’un aspect de l’Unique, du Suprême ».

5. Auguste Mariette (1821-1881).- Grand égyptologue – il est le découvreur, en 1850, du Scribe, une des pièces les plus rares du département égyptien du Louvre –, il déclare : « Au sommet du panthéon égyptien plane un Dieu unique, Immortel, Incréé, Invisible et caché dans les profondeurs inaccessibles
de Son essence ; Il est le Créateur du ciel et de la terre ; Il a fait tout ce qui existe, c’est le Dieu réservé à l’initié du sanctuaire… ».

6. Melchior de Vogué (1829-1916).- Fasciné par l’Egypte antique, il affirme dans un ouvrage intitulé "Mélanges d’archéologie orientale" : « (…) qu’au fond de la religion égyptienne, et malgré les ap-parences contraires, il y a la croyance en un Dieu unique et éternel ; Moins personnel que le Dieu de la
Bible, et surtout moins distinct de la matière créée, le Dieu égyptien est pourtant Incorporel, Invisible, sans commencement ni fin : les innombrables divinités du panthéon égyptien en sont les attributs per-sonnifiés, sont les puissances divinisées de l’Être Incompréhensible et Inaccessible… ».

7. Gaston Maspéro (1846-1916).- Egyptologue de renom, il est celui qui a découvert les Textes des pyramides. Dans son ouvrage intitulé "Histoire ancienne des peuples de l’Orient" il déclare que : « Le Dieu des Egyptiens était un Être unique, Parfait, doué d’une Science et d’une Intelligence certaines, Incompréhensible. Il est le Un unique, Celui qui existe par essence, le Seul qui vive en substance, le Seul Générateur dans le ciel et sur terre qui ne soit pas engendré… ».

8. François Daumat (1915-1984).- Egyptologue et ancien directeur de l’Institut français d’archéo-logie orientale du Caire, ce dernier pense que le monothéisme est ancien en Egypte antique. C’est ce qu’il écrit dans son livre "La civilisation de l’Egypte pharaonique" : « Dans tous les textes (il fait référence aux Livres de Sagesse), Dieu est toujours conçu au singulier et sans caractère mythologique et anthropomorphique. On ne Lui confère pas d’autre nom que Dieu. Il est le Principe de toute morale et de tout bien… ».

9. Christiane Desroches Noblecourt (1913).- Egyptologue de grande réputation, elle est la première femme à avoir été nommée membre de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire. Dans son livre intitulé "Le fabuleux héritage de l’Egypte", elle confirme le caractère monothéiste de la religion égyptienne : «Il paraît donc bien désuet de continuer à considérer comme des "dieux" ces silhouettes humaines souvent complétées par des têtes d’animaux… Elles constituent simplement les diverses ex-pressions du Divin (…) Celui que les sages nommaient dans leurs écrits sacrés, le "Ouâ ouâty", c’est-à-dire le "Un unique" ».

10. Jean Leclant (1920).- Eminent spécialiste de l’Egypte ancienne, il fut professeur au Collège de France (de 1979 à 1990). A l’instar de ses autres confrères, lui aussi pense que le monothéisme a bel et bien existé dans l’Egypte pharaonique : « On sait comment au-delà des apparences, si nombreuses et foisonnantes, des innombrables divinités du panthéon égyptien, on a vite été amené à envisager l’unité du divin, voire l’existence d’un Dieu unique et incréé dans l’Egypte ancienne ».

Conclusion.- Les Egyptiens ont développé, au cours de leur histoire millénaire, une haute conception de la Divinité unique. Ce mouvement a été initié par les prêtes, les scribes et parfois les pharaons eux-mêmes. La « révolution amarnienne » d’Amenhotep IV (Akhénaton), apparaît comme l’expression la plus aboutie – mais aussi la plus mystique – de cette conscience monothéiste (qui est indéniable).

Les multiples divinités qui composaient le panthéon égyptien, telles qu’Osirê (Osiris), Heru (Horus), Djehuty (Thot), Isis, etc, n’étaient en réalité, comme le dit François Daumas, que des « hypostases », c’est-à-dire des représentations imagées, anthropomorphiques des attributs de l’Etre suprême. Et c’est sans doute à ce niveau que se situent les limites de la comparaison avec les monothéismes issues des Ecritures, notamment du Livre coranique qui prêche un monothéisme pur. Cependant pour l’élite de la société égyptienne, il ne faisait aucun doute que Dieu est à la fois le "Créateur" (Ptah), "l’Inengendré" (Atoum), "Celui qui est caché et qui ne peut être vu (Amon), Celui dont l’Essence est impénétrable et inconnaissable (Aton).

Comme vous pouvez le constater mes sources sont issus des Afrocentristes.

PS: Moi je ne déblatère pas, je démontre avec des sources à l'appui.