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Chapitre 8

Feb 22nd, 2022 (edited)
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  1. VIII - Longue pause
  2.  
  3.  
  4. Douze ans ... C'est long pour un humain, mais ça n'est rien à l'échelle d'un empire et d'un royaume en paix.
  5. Durant ces douzes ans, aucune guerre, aucun conflit. Les terres du sud avaient découvert des gisements de pierres précieuses. La couronne avait perfectionnée ses techniques de forge.
  6. Les gens grandirent, d'autres vieillirent. Mais cinq personnes avaient vraiment évoluées durant ce temps.
  7. Tanguy et Quentin, tout d'abord, s'étaient revus plusieurs fois pour des visites officielles, puis officieuses. Une vraie amitié s'était tissée entre les deux hommes.
  8. Antonin lui se montrait moins, était plus souvent aigri, et passait de longues heures dans son laboratoire à étudier seul. Bien que ce dernier fait ne soit pas établi, c'est ce qu'on pouvais supposer avec la fulgurante progression de ses capacités magiques.
  9. Léna, après quelques jours ou des sorts noirs s'étaient déchaînées sur le château; s'était tout bonnement évaporée. Quentin avait été au début perturbée oar la disparition de sa femme. Mais n'entretennant avec elle plus qu'une relation froide et austère, il n'en fut pas attristé outre mesure.
  10.  
  11. La forêt était déserte à cette heure ci, car c'est souvent après le zénith que Marie sortait chasser. Elle ne mangeait pas de cerfs, ou de sangliers. Non Non. Ils étaient trop bas dans la chaine alimentaire. Marie chassait des elfes.
  12. Les animaux des bois sombres étaient de grande taille. Même les insectes étaient géants. Et leurs sens leur indiquait tout de suite la présence de Marie, qui, étant seule, n'avait aucune chance d'en abattre un.
  13. Les elfes chassaient en groupe et étaient expert au tir à l'arc, mais un elfe seul ne valait rien, ou pas beaucoup plus. C'était le moment ou un chasseur s'éloignait de son groupe que Marie surgissait.
  14. Son couteau entre les doigts ou sa flèche dans sa corde. Le pauvre elfe finissait poignardé dans le dos ou avec une flèche dans la nuque.
  15. Certes il avait été remarqué à la cour du roi elfe des disparitons douteuses, mais personne ne soupçonnait qu'il s'agisse d'une jeune femme humaine.
  16.  
  17. Avec le temps, le simple feu de camp de la princesse déchue avait beaucoup évolué. Marie avait à présent une grande tente, un atelier couvert d'un toit en bois, un four en argile et un râtelier sur lequel elle faisait sécher sa viande, le tout ceint d'une palissade de gros troncs de chêne, sur lesquels poussaient des buissons d'aubépines.
  18. Elle utilisait une corde avec un grappin en fer qu'elle avait volé à une proie pour monter.
  19.  
  20. Son domaine était selon elle parfaitement adapté à la survie dans cette forêt hostile. Sa muraille avait déjà pu dissuader plusieurs sorcières passée à côté, et mêmes les insectes géants (bien plus aggressifs que les animaux) se risquaient rarement dans l'espace découvert entre l'orée du bois et la muraille.
  21. Heureusement pour la survie de Marie, aucun elfe n'avait jamais remarqué son repère. Ils sortaient rarements de leur forteresse sylvestre et se cantonnait généralement à des terrains de chasses (Que la princesse avait bien prit soin de repérer).
  22. Mais ce que la jeune femme ne savait pas, c'est qu'en ce moment même, se répandait une menace bien plus grande que des elfes ou des sorcières. La forêt se corrompait de jour en jour, les feuilles viraient au marron et les troncs au gris, et Marie se demandait bien pourquoi.
  23.  
  24. + - + - + - +
  25.  
  26. Habillé en blanc, que c'était inhabituel ! Et pourtant habillée en blanc, qu'elle était belle !
  27. Le mariage devait avoir lieu à Impérianne, d'un avis unanime que c'était la plus belle ville pour l'organiser (Quentin était toujours un peu rétissant à l'idée d'ouvrir son royaume).
  28. Quentin junior, lui, avait bien grandit. Il atteignant maintenant 16 ans, l'âge idéal pour se marier. Il était très blond, comme ne l'indiquait pas son ascendance (des rumeurs courraient d'ailleurs qu'il fût un bâtard, ce qui était possible étant donné que Léna avait toujours impressionée le roi).
  29. Il était vêtu comme son père, d'une tunique classique verte et d'une cape bleue foncée, ainsi que d'une couronne princière. Il n'avait pas d'épée au côté,car comme le voulait la coutume des marirages, toute arme devait être déposée sur un râtelier distant de la cérémonie.
  30. Ce que personne ne savait, c'est que si Quentin junior avait l'air vraiment intimidé par sa future femme, et semblait même l'aimer. Sarel, elle, ne voulait pas de lui.
  31. C'est bien simple : si on lui avait laissé le choix, elle aurait refusée.
  32.  
  33. Elle avait parfaitement conscience de ses devoirs de princesse, mais à cet instant, son bonheur personnel passait avant tout.
  34. C'est pourquoi elle avait fait appel à la confrérie sanglante : elle voulait assassiner son mari, et que cet assassinat soit le plus discret possible.
  35. Ce qu'elle ne savais pas, c'est que le Cercle avait jugé bon que la princesse meure, et aussi le plus discrètement possible. Et Antonin était impliqué dans la mission.
  36.  
  37. Les deux mariés étaient devant le temple d'Asan. Il se tenaient droit en haut des escaliers. Un tapis rouge descendait jusqu'aux pied du monument, et la foule en délire les acclamait.
  38. Il devait y avoir une procession dans les rues qui les mènerais jusqu'à la place principale où une énorme fête était organisée. Un banquet gigantesque était servit à tout ceux qui voulait se mêler au mariage.
  39. Il faisait beau et très chaud, climat habituel à Impérianne.
  40.  
  41. Malgré l'air détendu de la journée, des gardes étaient positionnés à des emplacements stratégiques, afin d'éviter tout dégénèrement.
  42. Un prêtre habillé en rouge-orangé sorti du temple, et entonna les voeux classiques du mariage
  43.  
  44. - En ce jour, Sarel, fille de Tanguy, et Quentin, fils de Quentin, vont s'unir.
  45. Avant de finaliser cette décision, rappellez vous que la vie est la métaphore d'un fleuve. Il y aura des courts paisibles comme de dangereuses rapides.
  46. Mais vous resterez toujours dans le même radeau, afin d'affronter les difficultées ensembles !
  47. Vous allez prononcer vos voeux.
  48. Sarel tout d'abord, acceptez vous cette union ?
  49.  
  50. Sarel voulait de tout son coeur répondre "non", mais le regard de son père posé sur elle la persuada aussitôt du contraire.
  51. Elle lâcha donc un froid
  52.  
  53. - oui
  54.  
  55. - Quentin, acceptez vous cette union ?
  56.  
  57. La prince lui voulait cette union, il semblait éprouver un certain amour pour la princesse.
  58. Avec toute la dignité qui lui avait été inculquée, il répondit également
  59.  
  60. - oui
  61.  
  62. - Devant Asan et les dix autres divins, je vous déclare mariés pour la vie et au delà !
  63. Quentin, veuillez embrasser la mariée !
  64.  
  65. Malgré la différence d'âge importante, Quentin était à peine plus petit que Sarel. Il ne dû presque pas à se hisser.
  66. Sarel eut une certaine réticence mais dû se plier, elle savait de toute façon que son mari ne vivrait pas longtemps et devait mourir pendant le festin.
  67.  
  68. La procession dans les rues escarpées d'Impérianne fut rendu encore plus dure par la chaleur du zénith. Si la princesse avait chaud sous sa robe légère, Quentin fondait sur place dans son habit rembourré royal.
  69. Le lieu du banquet était en face du palais impérial, sur une place mercantile dégagée pour l'occasion. Les notables et bourgeois de la ville avaient étés invités pour l'occasion.
  70. Une grande table en U occupait tout l'espace et les cuisines des bâtiments environnants, réquisitionnées pour le mariage, regorgaient de mets préparés par les meilleurs dans le domaine.
  71.  
  72. Antonin se cachait justement dans l'arrière cour de la taverne la plus proche. Sa mission ? Distraire la princesse, de la manière qu'il voulait, pour qu'elle se retrouve isolée dans un endroit précis, et ainsi laisser le sale boulot à des mercenaires.
  73. Il tremblait un peu, il est vrai. Mais il voulait accomplir sa mission. Pour son maître.
  74. Il se mit à trembler de plus belle. Puis il enfonça lentement sa main dans sa tunique, et en sorti un livre. Le livre avait eu un jour un titre complet, mais la partie basse avait été effacée. Le livre s'appelait donc uniquement "Sorts interdits"
  75.  
  76. La porte vers la taverne grinça. Antonin rangea très vite son livre. C'était Yann
  77.  
  78. - Antonin, ton heure approche. Dès que l'alcool aura suffisement enivré l'assemblé, dès que les époux se sépareront pour divaguer à travers la foule, tu agiras.
  79. Rappelle toi que tu es un mage. Tu ne risques pas grand chose si tu es découvert : Je ferais jouer mes relations pour te sauver.
  80.  
  81. - Oui Yann, répondit-il d'un ton monocorde, je ferais tel que vous me l'avez ordonné.
  82.  
  83. Antonin lui, avait en tête d'autres façons de se libérer. Ses sorts de pyromancien étants trop voyants. Il userait de magie noir pour devenir invisible, persuader, et tuer d'un coup.
  84. Yann sorti et ferma la porte de la taverne. le jeune mage resta donc à attendre.
  85. Le temps lui semblait long. Le soleil ne déclinait pas et restait à son zénith : il avait eu l'ordre d'intervenir dès que le soleil déclinerais d'un quart de ciel.
  86. Mais plus il regardait, moins le soleil bougeait. Antonin se leva donc.
  87. Il marchait le long des murs de la cour, mais le soleil ne bougeait pas. Il marchait encore et encore, mais le soleil ne bougeait pas.
  88. L'énervement montait en lui. Finalement, agacé, il tapa de toute ses forces dans une pierre. Son pied toucha le caillou : Sa jambe était correctement lancée, et le pied avait bien visé. Antonin ressentit une vive douleur. Il hurla.
  89. La pierre n'avait pas bougée.
  90.  
  91. Antonin cru que son esprit lui jouait des tours. Il tendit sa jambe, et toucha le caillou du bout de sa chaussure de manière à le faire glisser. Il ne bougea pas.
  92. Le mage se redressa. Il marcha jusqu'à la porte qu'il tira de toute ses forces. Elle resta immobile.
  93.  
  94. - A l'intention de la puissance magique qui me joue ce tour, laissez moi tranquille tout de suite ou venez m'affronter, je suis plus puissant que vous pouvez le penser.
  95.  
  96. Puis il recula vers un coin de la petite cour, Espérant que son message soit passé.
  97. Une autre voix lui répondit, une voix grave, qui faisait trembler le sol par sa force.
  98.  
  99. "CALMES TOI, HUMAIN, MA PUISSANCE TE SURPASSES, ET JE NE SUIS PAS VENU ICI POUR TE TUER"
  100.  
  101. Une sorte de portail d'invocation apparu au centre de la cour.
  102. Ce qui en sorti ne fut pas à la hauteur des attentes d'Antonin. Juste un esprit transparent ressemblant à un vieil homme.
  103. Il retenu à grand peine un petit rire.
  104. L'esprit sembla le remarquer, et d'un coup il tripla sa taille et vira au rouge.
  105.  
  106. "J'AI DIT VENIR PAISIBLEMENT, NE ME FAIT PAS CHANGER D'AVIS DE PART TA STUPIDE ARROGANCE"
  107.  
  108. - Vous m'avez joué ce mauvais tour ? Dans quel but ? Parlez !
  109.  
  110. "SAIS TU QUI JE SUIS ?"
  111.  
  112. Antonin serra ses poings qui s'enflammèrent très légèrement
  113.  
  114. - Je n'en ai pas la moindre idée, mais je pense ne pas me tromper en me disant que je ne vais pas tarder à le savoir.
  115.  
  116. "JE SUIS UN DIEU, CELA N'EST-IL PAS VISIBLE ?
  117.  
  118. MON NOM IMPORTE PEU, CE QUE TU DOIS SAVOIR EST QUE JE SUIS CHARGÉ DES PROPHÉTIES ET ORACLES.
  119. JE PENSE QUE TU DOIS MIEUX COMPRENDRE MAINTENANT LA RAISON DE MA VENUE"
  120.  
  121. Antonin baissa ses points et s'inclina légèrement
  122.  
  123. - Excusez moi, je vous imaginais plutôt comme un nécromancien très doué revenu hanter la terre.
  124. On m'a déjà parlé de visites divines, êtes-vous venu ici pour délivrer une prédiction ?
  125.  
  126. L'expression du dieu se radoucit, il dégonfla légèrement, puis il enchaîna :
  127.  
  128. "TU AS VU JUSTE. J'AI UNE PRÉDICTION TE CONCERNANT : JE DOIS TE LA DÉLIVRER SOUS FORME DE VERS.
  129.  
  130. - Attendez, un statut spécial ? Que voulez vous di ...
  131.  
  132. "IL TE LE SERA RÉVÉLÉ EN TEMPS VOULUS. NE T'IMPATIENTE PAS : CONTRAIREMENT A BIEN D'AUTRES HUMAINS, TU AS DU TEMPS DEVANT TOI.
  133.  
  134. JE M'ÉGARE, VOICI LES VERS :
  135.  
  136. Les temps se troubleront : un héros surgira
  137. Répondant à l'appel des humains menacés.
  138. Incarnant les espoirs, incarnant le courage
  139. Il redevra au mage, hommages et jours passés.
  140.  
  141.  
  142. CES PHRASES SONT TRADUITES DU LANGUAGE USUEL DES DIEUX, ELLE SONT ÉNIGMATIQUES POUR TOI.
  143. MAIS TOUT S'EXPLIQUERA LE JOUR VENU"
  144.  
  145. Le dieu se mit à luir, de plus en plus fort. Une lumière éclatante sortait de son corps !
  146.  
  147. - Attendez j'ai encore des questions ! Qui est le ...
  148.  
  149. Une explosion lumineuse et sonore survint. Antonin fut projeté en arrière violemment contre le mur en pierre de la taverne. Il lui semblait que tout ses os étaient brisés et que ses oreilles étaient en flammes.
  150. Il leva lentement la tête : le dieu était parti. Il se releva avec précaution. Mais malgré la douleur, qui diminuait, rien ne semblait être cassé : sa mission n'est donc pas compromise.
  151. Le soleil avait déjà un peu décliné, peut être s'était-il déroulé trois heures depuis le zénith ? Qu'importe, il était temps d'entrer en scène.
  152.  
  153. + - + - + - +
  154.  
  155.  
  156. Le couple était tenu de se séparer dans la plupart des mariages, pour ne se retrouver que le soir à leur domicile : ils devaient faire leurs "adieux" à leur ancienne vie représentée par leurs proches, en discutant par exemple de futur, les sujets autours du passé étaient prohibés.
  157. Dans les faits, le couple se séparait bien, mais l'on parlait avec n'importe qui, et même : il n'était pas au coeur de l'attention, les mariages étant d'excellents moyens de socialibisation et de renseignements.
  158. Sarel avait donc divaguée de groupes en groupes, en réfléchissant à une manière d'isoler son mari pour que des assassins s'occupent de lui (toute meurtrière qu'elle était, elle était tenu par serment de mariage de ne pas faire de mal à son mari).
  159.  
  160. Mais aucun cercle de discussion ne l'intéressait vraiment : son but n'était pas de se renseigner. Et quand bien même on lui aurait assignée une telle mission, elle avait des manières de faire bien différentes,
  161. Elle sourit. Oui. Bien différentes.
  162.  
  163. Son sourire s'effaça d'un coup. Un capuchon rouge bordeaux, très discret dans la foule du mariage, s'était dessiné au loin. Le capuchon en lui même était déjà inhabituel : les mages frayaient rarement avec le peuple; Mais ce qui la surpris le plus, fut le visage sous le capuchon. C'était Antonin.
  164.  
  165. Mais que faisait-il ici ? Ne chercherait-il pas à se venger s'il en avait l'occasion ?
  166.  
  167. Il avait beaucoup changé ... Il avait les yeux plus sombres, les cheveux également. Son visage était plus serré, même s'il restait bonhomme, ce qui tranchait totalement avec ses pouvoirs destructeurs.
  168. Antonin avait l'air réservé et sympathique. Tout cela formait un contraste délicieux ... Délicieux ? pourquoi ce mot ? Enfin ...
  169. Elle comptait s'approcher de lui pour lui demander pardon : dans son cas, c'est bien la seule chose qu'elle pouvait faire ... Si il attaquait, elle s'échapperait. Elle ne craignait pas grand chose tout compte fait, et avait peut-être beaucoup à gagner ...
  170.  
  171. Elle regarda à droite, puis à gauche, afin de vérifier si personne n'avait le regard posé sur elle. Puis elle couru vers un coin de rue. Elle devêti sa robe de mariée : cela ne lui servirait qu'à se faire remarquer.
  172. Sous sa première robe se trouvait une autre. Moins éclatante, plus discrète. Presque la totalité des habitants d'Impérianne ignorait son visage, elle passerait donc inaperçue.
  173. Sarel sorti discrètement de la ruelle, le capuchon s'était éloigné mais elle le voyait toujours. La princesse joua des coudes pour se frayer un chemin.
  174.  
  175. + - + - + - +
  176.  
  177. C'est elle, je suis chargé de l'assassiner ... Mais ...
  178. Mais comment voulez-vous que je la tue ? Elle est magnifique ... Je l'ai entendu parler tout à l'heure, ce qu'elle est vive d'esprit et intelligente ! Son attitude avenante ...
  179. Je ne peux m'y résoudre !
  180. Je le dois ! Elle veut me tuer aussi !
  181. Quoi ? Me suis elle ? Elle à l'air de jouer des coudes. Mon capuchon m'a trahi
  182. Que dois-je faire ?! Je ne connais pas ce sentiment ... Qu'a t-on oublié de m'apprendre !
  183. Là, un escalier menant sûrement à un petit grenier. Je vais m'y engouffrer, j'espère que cela la fera fuir ... Je ne veux pas avoir à me défendre !
  184.  
  185. + - + - + - +
  186.  
  187. Antonin monta à pas précipités les escaliers. Une lourde porte en bois se tenait au bout. Il la poussa.
  188. La pièce était très petite et lumineuse. C'était bien un grenier : il y avait quelques restes de paille sur le sol.
  189. Il allait attendre là jusqu'à ce que le mariage finisse, il n'avait pas du tout envie de tuer la princesse, et le fait qu'elle le suive n'annonçait rien de bon ...
  190. Il referma la porte. Et s'assis contre le mur, la tête dans les mains
  191.  
  192. Sarel avait suivit Antonin. Et elle l'avait vu disparaître dans un passage avec des marches. Mais que faisait-il ? Elle commençait à se méfier des véritables intentions du mage.
  193. Par chance elle gardait toujours sur elle une lame, coincée dans une ceinture à son avant bras. Elle commença à gravir les marches
  194.  
  195. + - + - + - +
  196.  
  197. Du bruit dans le couloir ? Non ce n'est pas elle, elle a renoncé j'en suis sûr
  198.  
  199. + - + - + - +
  200.  
  201. La princesse poussa la porte
  202.  
  203.  
  204. Antonin enflamma ses paumes, Sarel posa la main sur la poignée de son arme. Le temps se figea.
  205. Aucun des deux ne bougeait. Ils se fixaient.
  206.  
  207. Antonin alors, éteignit un de ses points.
  208. Sarel, éloigna sa main de sa lame
  209.  
  210. Le pyromancien brisa le silence
  211.  
  212. - Que veux-tu, Sarel ?
  213.  
  214. Après un silence supplémentaire, Sarel répondit
  215.  
  216. - M'excuser
  217.  
  218. Antonin alors éteignit son deuxième poing. Sarel d'un geste violent, saisi sa lame pour la jetter derrière elle, ou elle se ficha sur la porte.
  219.  
  220. - T'excuser de ?
  221.  
  222. - D'avoir voulu te tuer il y a de celà quelques années
  223.  
  224. Antonin fut un peu déstabilisé, refléchit longuement et rétorqua
  225.  
  226. - Excuses acceptées
  227.  
  228. Encore un silence
  229.  
  230. - Et après ? Pourquoi tenais-tu temps à t'excuser ?
  231.  
  232. - Eh bien ... il y a autre chose
  233.  
  234. Le mage se radouci à ces mots. Et s'approcha d'un pas de la princesse. Le visage plein d'espoir mal dissimulé? Sarel repit la parole
  235.  
  236. - Je crois que, Antonin ... ça ne m'était jamais arrivé auparavant. Mais j'ai des sentiments ... Quand je t'ai vu ... Je
  237.  
  238. - Pour moi aussi il y a quelque chose d'autre, je n'arrive pas à l'exprimer.
  239.  
  240. Sarel aussi marqua un pas
  241.  
  242. - Crois tu que nous ressentons la même chose l'un et l'autre ?
  243.  
  244. - J'en suis persuadé
  245.  
  246. C'est à cet instant que Sarel se jetta sur Antonin.
  247. Celui ci, loin de résister, tendis ses bras et l'enserra.
  248. Ils tombèrent lourdements sur le sol.
  249.  
  250. Cet après midi, des mercenaires du cercle et de la confrérie cherchèrent leur proies et alliés respectifs. Aucun ne le trouvèrent. Ni Quentin, ni Sarel ne moururent.
  251.  
  252. Dans le bruit de la fête du mariage, seuls les marauds les moins intégrés, ou les marchands les plus attentifs, remarquèrent par dessus le vacarme, des gémissement, venant de la seule fenêtre du petit grenier.
  253.  
  254. + - + - + - +
  255.  
  256. Neufs mois plus tard nassaient des triplés. Ce n'étaient pas n'importes lesquels triplés : Ils étaient de sang impérial, et de sang royal.
  257. Quentin avait pressé les choses lors de la nuit de noces, puis continua beaucoup de soirs durant.
  258.  
  259.  
  260. Ceux qui étaient nés ? Deux filles et un garçon.
  261. La première fille à naître fut nommée Yasmine, c'est à elle que reviendrais le devoir de régner plus tard sur tout le monde connu.
  262. La deuxième fille, seconde à naître, reçu comme prénom Manon. Elle ne régnerait pas, mais serait sûrement plus libre de son destin.
  263. Le garçon, Ewan, et seul Sarel le savait, serait le seul à même de perpétuer la dynastie, son sacrement ayant fait perdre fertilité à ses filles.
  264.  
  265. Je ne m'attarderais pas beaucoup sur cet événement, bien qu'il fut de taille : les moments les plus intéressants arrivent toujours en grandissant.
  266.  
  267. + - + - + - +
  268.  
  269.  
  270. Aux antipodes de la chambre luxueuse de la princesse Sarel, se trouvait Antonin, dans une forêt de sapins enneigée, il marchait nerveusement et sans but, tout droit. Pendant toute cette période, il ne songeait qu'à Sarel, et se remplissait de haine à l'encontre du mari qui la possédait : ELLE ÉTAIT SIENNE ! IL ÉTAIT SIENNE !
  271. La haine qu'il éprouvait le rongeait de l'intérieur et les derniers reliquats de son eprit sain se battaient, ils représentaient les derniers fragments du vrai Antonin. Mais cette haine, loin d'être naturelle, était en fait provoquée par l'artefact qu'Antonin gardait toujours dans la poche de sa robe de mage.
  272.  
  273. Le mage fulminait sur place, mais un bruit attira son attention : des pleurs d'enfants, tout près.
  274. Bizarre, on dirait qu'ils viennent de surgir ...
  275.  
  276. Antonin, guidé par son ouïe, avançait lentement dans la neige.
  277. Entre les pins et les bouleaux, il se rapprochait de la source.
  278. Il entrevu une petite clairière, cernée de pins et de bouleaux. Le mage s'approcha du centre. Un berceau d'osier y trônait, et au centre, un bébé.
  279.  
  280. C'est alors qu'il eut une révélation qui lui paru claire, le vrai Antonin reprit temporairement le contrôle de son corps.
  281. Le bébé était à ses yeux un message, une personne dont il fallait s'occuper et qui allait à l'encontre de la haine qui émanait du livre. Il fallait choisir.
  282.  
  283. Le débat intérieur tourna court
  284. De son bras tremblant, qui lui résistait, il alla chercher le livre dans la poche de sa robe. Et il le jetta le plus loin possible.
  285. Son corps sentit une vive secousse. IL s'affala dans la neige.
  286.  
  287. Il se sentait libéré, son esprit était clair, la haine s'était dissipée. Il se releva, et marcha lentement vers le bébé.
  288.  
  289. "Tu vas t'appeler ... Jules"
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