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Échantillon de souvenirs : Nobu.

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Dec 5th, 2018
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  1. Dans un terrain de jeu en piteux état bavardait trois enfants : Le premier à longue chevelure blanche, portait un costume gris bien trop grand pour lui et en piteux état. Il s'agissait sûrement de Marsélien dans son enfance. Le deuxième, le plus petit, aux cheveux mal coiffés, portait une paire de lunettes fissurée, un vieux jean trop grand et une veste bleue à moitié déchirée. Son physique correspondait à Kamek. Enfin, le dernier garçon, plus petit que Marsélien et plus grand que Kamek, avait des yeux verts, des cheveux noirs mal coupés et était vêtu aussi misérablement que ses deux amis. Il ne pouvait s'agir que de Nobunoka.
  2. « Et vous, vous allez faire quoi l'année prochaine ? demanda Nobu.
  3. — Mmh… Très bonne question…, répondit Mars.
  4. — Qu'est-ce que ça peut t'faire, d'abord ? s'écria Kamek.
  5. — Tu sais, Kamek, quand on est ami avec quelqu'un, on s'intéresse à lui, à ses goûts…
  6. — Personnellement, je compte fuir.
  7. — Comment ça ?
  8. — Je compte trouver cette fameuse cité concorde ! Cette cité où on vit tous de la même manière et où on n'a pas à s'occuper de ce fichu Roi de je-ne-sais-quoi…
  9. — Oh tu rêves trop Nobu ! dit Kamek. C'est qu'une vieille histoire inventée par des gens pour donner l'espoir qu'on puisse vivre au delà de la tyrannie à des types comme toi !
  10. — Entre m'inscire à l'École de formation Engou-Ranger et chercher un truc qui "existe pas", j'hésite même pas !
  11. — Mais on devait la faire péter cette école !
  12. — Voyons, Kamek. Tu ne pensais tout de même pas qu'un écolier qui explose cette école allait s'en sortir indemne ?
  13. — Bah…
  14. — Alors les amis ! Vous viendrez avec moi, pas vrai ?
  15. — Je pense venir. Je n'aime pas trop l'attitude de ma mère envers le roi Wole. Je préférerais mourir plutôt que de devoir continuer à vivre sous le toit de quelqu'un qui vénère un type pareil…
  16. — Et toi, Kamek ?
  17. — Pfff… On dirait que j'vais devoir abandonner mon plan pour tuer mon père…
  18. — Mais Nobu, que va devenir ton frère ?
  19. — Ne t'inquiète pas, on le prendra avec nous.
  20.  
  21.   Le terrain de jeu disparu, remplacé par un décor urbain, au pied d'un gratte ciel.
  22. « Vous croyez vraiment que c'est ici ?
  23. Cette voix appartenait à un jeune garçon à la chevelure longue, noire et touffue.
  24. — Oh si c'est là, Nobu, j'suis prêt à m'excuser pour toutes les fois où je t'ai manqué de respect.
  25. C'était Kamek. Il avait grandi, ses cheveux avaient poussés et il portait toujours la même paire de lunette.
  26. — C'est vrai que ce serait étrange que la Cité Concorde se trouve à deux pas du palais royal…
  27. Cette fois-ci, ce fut une voix bien plus grave qui parlait. Marsélien avait beaucoup grandi, il avait à présent la taille d'un adulte moyen. Ses cheveux étaient davantage longs et son costume était à présent légèrement trop petit.
  28. On peut toujours essayer, répondit Nobu, qui avait à présent les cheveux un peu plus longs et l'allure d'un fier rebel. Voyons, on avait trouvé quoi déjà ? Mars ?
  29. — Il faut que les carrés forment un scarabée.
  30. — Mmh…
  31. — Bon, bouge de là, j'vais l'faire avant qu'on s'fasse repérer, dit Kamek en tirant Nobu en arrière pour prendre sa place. Alors…
  32. — Si j'ai pas réussi, t'y arriveras sûrement pas non pl-
  33. La porte du bâtiment s'ouvrit.
  34. — Allez avance, t'as pas l'air futé là.
  35. — Mais comment as-tu donc fait ?
  36. — Tu sais, Mars, quand on est ami avec quelqu'un, on s'intéresse à lui, à ses goûts…
  37. — Beurk !
  38. — Enfin bon, avançons.
  39. Le bâtiment était plongé dans l'obscurité. Marsélien sortit de sa poche une orbe qu'il jeta par terre. La pièce s'éclaircit alors, dévoilant une pièce presque entièrement vide, à l'exception d'un comptoir.
  40. « Encore un bâtiment abandonné…
  41. — Mmh allons voir s'il y a quelque chose d'intéressant au comptoir…»
  42. Il n'y avait rien.
  43. — Je ne pense pas que la cité Concorde soi-
  44. — Tiens mais on a des nouveaux ! interrompit une voix.
  45. Un silence s'installa.
  46. — Bah alors ? Ils sont muets ou quoi ? Attendez une minute s'il vous plaît.
  47. — K... Kamek ?
  48. — Quoi…?
  49. — Je pense que tu as des excuses à me présenter…
  50.  
  51.  Cette fois-ci, le décor prit la forme d'une salle de classe. On y voit une vieille femme en costard avec des lunettes de soleil qui parle à ses élèves, dont Nobu, Kamek et Marsélien.
  52. « Allons bon. Vous savez qu'aujourd'hui c'est vot' première année en tant qu'élève au programme de formation de Révolutionnaire ! Je serai votre professeur principale, vous m'appelerez Mémé. Alors, combien j'ai d'élève, cette année… Nom d'un chien v'êtes nombreux !
  53. « Pfff c'est déjà naze, dit Kamek.
  54. — Tais-toi, j'écoute, répondit Marsélien.
  55. — Évite de m'parler comme ça.
  56. — Tais-toi, je t'ai dit.
  57. — Mars j'vais m'vénère.
  58. — Au prochain mot qui sort de ta bouche, je ferais en sorte qu'elle reste fermée à jamais.
  59. — Alors toi…
  60. — VOUS ALLEZ LA FERMER, OUI ?! cria involontairement Nobu.
  61. — Hum. Pardon ? dit Mémé.
  62.  
  63.   La salle s'effaça et se reconstitua aussitôt.
  64. « Eh beh ! T'es l'premier élève de première année qu'a réussi à avoir une heure de colle le premier jour ! Chapeau mon garçon. M'tnant rentre chez toi.»
  65. En sortant de la classe, Nobu glissa sur une une feuille morte qui traînait et tomba à terre dans une position peu grâcieuse. Il poussa quelques injures avant de remarquer qu'il n'était pas seul.
  66. — Ha ha ! Dis donc, c'était une sacrée gamelle, dis-moi ! fit alors une voix.
  67. Nobu releva la tête et vit une jeune fille aux cheveux attachés en queue de cheval blonds, aux yeux verts et portant un gros pull en laine.
  68. — Euuh… Merci mais tu es qui ?
  69. — J'm'appelle Yva. Et toi tu es ?
  70. — Nobunoka mais on m'appelle Nobu.
  71. — Mmh je vois… Tu viens d'ici ?
  72. — Non. Je suis arrivé la semaine dernière avec mes amis. Eh dis donc qu'est-ce que tu fais là ?
  73. — Je ressors d'une heure de colle avec Nenderson parce que j'ai failli exploser l'école par accident.
  74. — Ah oui ?
  75.  
  76. À présent, Nobu était seul dans un bureau avec un Docteur Nenderson bien plus jeune, ses cheveux encore parfaitement bruns.
  77. « J'ai terminé votre analyse, M. Nobunoka. Et j'ai trouvé la cause de vos troubles. Dites-moi, comment s'appelle-t-elle ?
  78. — C–Ce ne sont pas vos affaires.
  79. — Sachez que vous risquez fort si vous ne suivez pas le protocole. L'amour est une maladie à ne pas sous-estimer, tout comme la grippe !
  80. — Très bien… C'est Yva.
  81. — Oh ! Eh bien, pourquoi ne lui déclarez-vous pas votre flamme ?
  82. — Elle a déjà quelqu'un, Monsieur. Vous avez rien pour que je l'oublie ?
  83. — Le seul moyen d'oublier un amour est d'en trouver un autre…
  84. — Eh bien… On est pas dans la
  85.  
  86. Cette fois, le décor mit plus de temps à se former. On se trouve à nouveau dans le bâtiment abandonné servant d'accès secret à la Cité Concorde. Et il y a du monde.
  87.  
  88. « Vous savez, les enfants, il n'est pas encore trop tard ! Vous pouvez toujours rentrer à la cité si vous-
  89. — Vous gaspillez votre salive, Mémé ! Nous sommes vraiment tous décidé à en découdre ! N'est-ce pas, les amis ? cria Marsélien, qui avait visiblement terminé son adolescence.
  90. Une acclamation déchaînée jaillit des rangs.
  91. — Eh beh ! Mars qui perd son calme légendaire ! On aura tout vu ! dit Kamek, légèrement plus grand qu'à son entrée dans la cité.
  92. — Eh bien ! Soyez discrets, mes cocos ! Suivez bien Alfonso surtout ! Ne mourrez pas, je vous en prie !
  93.  
  94. Le décor changea. Nous sommes au sommet d'une tour, Nobu, Yva et Marsélien font face à un roi, d'une quarantaine d'année, ainsi qu'à trois de ses hommes de mains.
  95. « Ha ha ha ! Vous êtes parvenus jusqu'ici ! Et pourtant, vous êtes jeunes, si jeunes… Quel âge avez-vous ?
  96. — Bien le bonjour, Monsieur le Roi. Nous avons tous quinze ans et nous venons vous déflagrer le derrière.
  97. Les trois hommes de main pointèrent leur armes sur Marsélien.
  98. — Eh bien quoi ? J'ai dit quelque chose de mal ?
  99. — Tirez.
  100. — Kamek, je te prie.
  101. Aussitôt, les trois hommes s'effondrèrent et Kamek fit son apparition juste devant Wole.
  102. — Alors, vieux barbiroussa, il est l'heure de clamser !
  103. — Wow ! T'as trop la classe, Kamek ! cria Yva.
  104. On dirait que le "Reigne d'Argent" est fini. J'espère que Maman arrêtera de parler de lui après sa mort.
  105. — Prenez-le donc, ce pouvoir, si vous y tenez temps. Mais ne comptez pas sur moi pour moi pour me rendre ! Yva, c'est ça ? Je pourrais avoir votre numéro de- AAAAAAAH !
  106. Elle avait tiré une balle sur chaque jambe du roi.
  107. — Alors ça, c'est pour ma mère. Ensuite…
  108. Elle fouilla dans son sac et sortit un rasoir.
  109. — Non… Je vous en prie, pas mes cheveux…
  110. — Ça c'est pour ma tante…
  111. Il essaya de se débattre, en vain. Elle lui rasa la presque totalité du crâne, et ne laissa qu'une petite touffe au milieu.
  112. — Nobu, donne moi une allumette, s'il te plaît.
  113. — Avec plaisir.
  114. — PAR PITIÉ ! PAR PITIÉ !
  115. — La petite bougie va se taire si elle veut vivre encore un peu…
  116. — MAIS JE VEUX-
  117. — Chut.
  118. Elle posa sa flamme sur la touffe qui commençait à se consummer.
  119. — Bon et pour finir… Marsélien, tu me prêtes ta lance s'il te plaît ?
  120. — La voilà !
  121. — Ça…
  122. Elle tourna la lance du côté non-tranchant, visa son entre jambe et, avec toute la force, la rage et l'énergie qu'elle avait - il émit un gémissement avant l'action - elle lui fracassa l'entre-jambe et, par la même occasion, il se fracassa la voix en hurlant de douleur.
  123. — Ah là là… Si toutes les personnes à qui t'as fait du mal pouvait te faire ça, on serait toujours loin de te faire payer l'addition. Bon, les gars, je pense qu'il est temps de prévenir les brigades d'Élite.
  124. On ne capte pas, ici, sortons de la tour.
  125. On le laisse cramer ? demanda Nobu.
  126. — Oui, je pense qu'il le faut bien, lui répondit Yva.
  127. — Attendez, je prends juste une photo d'leur roi en cet état. Pfff… Regardez-le, il s'est muté tout seul…
  128. Kamek prit sa photo.
  129. — Bon dépêchons nous de descendre.
  130.  
  131.   Le palais royal était totalement ravagé, sûrement à cause des combats précédents l'arrivée du quatuor dans la salle du trône. Arrivés en bas, Nobu contacta les Brigades d'Élite.
  132. « Allô ? Vous nous recevez ? On a vaincu Wole ! La Pédo-Dynastie est déchue !
  133. — LES ENFANTS ! FUYEZ ! C'EST-
  134. Et l'appel s'arrêta brusquement.
  135. — C'est un peu inquiétant… Rentrons donc à la base, peut-être que-
  136. — No-Nobu ! R-R-Regarde !
  137. Yva pointait quelque chose au loin. Il s'agissait d'un immense vaisseau - qui paraissait minuscule vu d'aussi loin - qui semblait grandir en s'approchant. Les immeubles sur son chemin s'écroulaient, on entendait d'ici les cris des habitants qui fuyaient se trouvant à plusieurs centaines de mètres.
  138. — Oh nom d'un chien mais qu'est-ce donc ! s'exclama Marsélien.
  139. — Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Yva.
  140. — ILS VEULENT PRENDRE LE POUVOIR ! Y'A PAS À HÉSITER, ON LES EN EMPÊCHE ! cria Nobu ! ON FONCE !
  141. Le ciel disparu pour laisser place instantanément au hall d'entrée de la cité Concorde. Là, on y voit Nobu, Yva et un grand homme masqué.
  142.  
  143. « V-VOUS ÊTES ENTRÉS ?! demanda Yva. Qui êtes-vous ?
  144. — Appelle moi "Captain" dit-il en sortant son arme. Bon, il en reste plus que quatre, sans compter la vieille, le docteur et le sale petit gosse qui m'ont filé entre les doigts. Allons bon, honneur aux dames.
  145. — YVA, ATTENTION !
  146. Une balle passa à deux centimètres d'Yva.
  147. — Bon, faut employer les grands moyens, je pense !
  148. — Sans rire ? ATTENTION !
  149. Ils durent se protéger d'une bonne dizaine de balle.
  150. On dirait qu'on a affaire à des coriaces…
  151. — Bien, il est temps de faire appel à la cavalerie.
  152. — Merde, j'ai plus d'balles !
  153. Nobu sorti de sa poche un bouton Bleu, qu'il posa sur sa poitrine, au niveau du cœur. Soudain, cinq clones apparurent au autour de lui et dégainèrent chacun leur arme.
  154. — YVA, DERRIÈRE MOI !
  155. — OUI !
  156. Les clones se mirent à mitrailler le "Captain" mais, il déploya sa cape devant lui juste à temps.
  157. — PLUS D'BALLES ! IL A PAS PU S'EN SORTIR INDEMNE !
  158. Mais il se découvrit de sa cape, se dévoilant complètement indemne.
  159. — Bon. Tu me fais perdre beaucoup de temps tu vois… AH ! Génial, mon Hyper Gunner est chargé !
  160. — Bon ! Faut battre en retraite ! dit Nobu !
  161. Il essaya d'ouvrir la porte mais elle était condamnée.
  162. — Mince mince mince mince !
  163. — Nobu…
  164. — Il doit bien avoir une solution…
  165. — Nobu… Merci pour tout, je te souhaite bonne chance pour la suite.
  166. — Qu-
  167. Il y eut un éclair du lumière noire, puis un flash rose. Après celui-ci, ils étaient tout trois de retour sur le terrain de jeu. Nobu, couché sur le sol, ouvrit un œil.
  168.  
  169. — Il s'est réveillé ! dit Kamek ! IL EST VIVANT !!
  170. — Nobu…
  171. Il y eut un silence.
  172. — Yva…
  173. — Yva... Yva nous a quitté, Nobu. Elle t'a sauvé. Il ne reste par ailleurs plus rien ni personne de la cité Concorde.
  174. Il ne dit d'abord rien. Il fixait Marsélien comme s'il attendait qu'il lui révèle que c'était une blague. Mais lorsqu'il compris, il s'effondra en sanglot.
  175.  
  176. Le décor changea à nouveau. On se retrouve devant une petite maison au milieu de nul part, dans les mêmes paysages que le terrain de jeu.
  177.  
  178. — N-NOBU ! OÙ VAS TU !
  179. — J'm'en vais tuer cette enflure de Hype. M'attendez pas pour dîner.
  180. — NOBU, VOYONS ! TU NE PEUX PAS, C'EST BIEN TROP RISQUÉ !
  181. — J'ferais attention, faites en de même.
  182.  
  183. Ce nouveau changement décor fut le plus long. Cette fois, c'est dans un bar qu'on trouve le Nobu actuel en train de discuter avec Tem's.
  184. « Alors ! Ça te dit de nous rejoindre ?
  185. — Mmh, ça peut être intéressant… Comment t'as dit que s'appelait le Chef ?
  186. — Il se fait appeler "Black S".
  187. — Ha. Rigolo comme nom, montre moi donc ceci.
  188.  
  189. À présent, Nobu se trouvait dans le bureau de Hype.
  190.  
  191. « Félicitation, Nobu, pour tous tes efforts. Je suis vraiment content de ne pas t'avoir tué. Comme quoi, Yva n'est pas morte en vain, pas vrai ? dit-il.
  192. — J'aquiece, répondit Nobu.
  193. Enzoul, derrière, regardait Nobu avec méfiance.
  194. — Je pense d'ailleurs que tu seras bientôt récompensé, si tu continues sur cette voie.
  195. — Ce serait un grand honneur.
  196. Puis il sortit de la pièce et murmura, seul :
  197. — Oh oui, un grand honneur…
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