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Apr 28th, 2017
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  1. La population de la France est une des plus hétérogène au monde. Dans Gênes, peuples et langues, Luca Cavalli Sforza explique que nous avons pas moins de 10 (Dix !) couches migratoires de grande importance superposées, dont la trace peut être retrouvée dans nos gênes.
  2. Mais attendez, vous voulez la liste (non exhaustive), c’est parti !
  3. Néandertal. Sapiens débarque. Hybridation de sapiens et néandertal. En fait c’était juste des types physiques, génétiquement compatibles. Ça fait un putain de bordel chez les anthropologues cette découverte.
  4. Sur ce socle paléolithique viennent se greffer les populations néolithiques.
  5. Puis c’est la grande poussée des agriculteurs venus du Moyen-orient. Sans doute la culture des dresseurs de pierre, peut-être la souche des basques, mais on soupçonne qu’elle est plus ancienne encore.
  6. Viennent ensuite les populations de l’âge du bronze, sans doute la première poussée indo ou irano-européenne. Chez les grecs, c’étaient les mycéniens, Troie et tout ça. Chez nous, c’étaient les princes de l’âge du bronze.
  7. Le bronze c’est pourri, presque toutes les cultures du bronze s’effondrent. Les cultures du fer débarquent. C’est la seconde poussée indo-européennes, chez nous c’est la culture de Halstatt, les proto-celtes, qui se manifestent.
  8. Troisième poussée indo-européenne. Culture de La Tène, les gaulois débarquent et mettent tout le pays au pas, se multiplient, débordent, écrasent Rome, la Grèce et quelques royaumes du proche-orient et décident de s’asseoir sur leur butin en laissant les victimes de leurs saccages reprendre leurs forces. Naissance de la Gaule.
  9. Fatale erreur. Si les grecs sont trop occupés à se faire la guerre, Rome elle n’a pas oublié. Déculottée sévère, Rome occupe la Gaule, la romanise et lui fait avaler sa culture de force. Pendant 4 siècles sur le sol français vivent, travaillent et sont affranchis des esclaves venant de tout l’Empire. Les soldats, parfois recrutés en Europe centrale ou en Afrique reçoivent des terres en Gaule pour service rendu. Ces 4 siècles sont l’occasion pour les représentant de dizaines de peuple de prendre racine sur notre territoire. Et ça, ce n’est rien comparé à ce qui va suivre.
  10. Dernière grande poussée indo-européenne. Surgis des steppes d’Asie Centrale, plusieurs vagues de cavaliers asiatiques vont provoquer la migration des peuples d’Europe centrale dans l’Emprie. Les premiers, les alains et les sarmates, d’origine vaguement iranienne, sont contenus, vaincus et fédérés à l’empire (mais pas soumis, ce point est important). Ils vont constituer des auxiliaires de cavalerie très estimés. Surtout stationnés un Gaule et en Bretagne (la grande). À l’effondrement de l’Empire, ce sont les sarmates qui restent sur place et se retrouvent des facto en position de jouer le rôle d’aristocratie militaire. De façon assez amusante, l’épopée des Nartes, découverte en Ossétie par Dumézil par le biais d’un vieux conteur est une copie conforme de l’épopée d’Arthur : un héros possesseur d’une épée magique et ses fidèles guerriers, tous cavaliers, qui se retrouvent autour d’une table pour narrer leurs exploits. Batradz, le dit héros, possède aussi une coupe magique qui va se porter d’elle-même aux lèvres des combattants ayant narré de grands exploits. Qui sont les ossètes ? Les descendants des Sarmates. Rhooo, merde, tout en pan de l’imaginaire français et anglais est un métissage entre traditions celtes et iraniennes. LOLZ*!
  11. La seconde vague, plus sérieuse, est celle des huns. Semant mort et désolation devant eux, ils poussent les germains vers l’Ouest. Qu’ils deviennent fédérés (comme les Francs) ou envahisseurs (suèves, alains, vandales, burgondes) c’est une véritable déferlante qui s’abat. TOUTE l’Europe se retrouve en Gaule et en Espagne. Par exemple, la ville de Salles, en Gironde, a conservé trace de l’installation d’un ring de chariot Alains près ou autour de leur ville pour la défendre contre les Wisigots. Les Alains, peuple irano-européen. Alain, un des prénoms français typiques. Et des gens osent refuser le métissage au nom d’une certaine idée de la nation… Avec les Huns, on ajoute des asiatiques à la soupe. Certains germains occupent l’Afrique du Nord (et vous savez pourquoi on trouve des algériens blonds aux yeux bleus désormais). Il en vient de partout. Et ça, c’est le socle de la population médiévale. Mais attendez, nous n’en avons pas fini.
  12. (La suite dans le post suivant, à cause de la limite de caractères)
  13. perma-lienembedparent
  14. [–]chatdecheshire 12 points il y a 1 jour*
  15. Après les huns, arrivent les fino-ougriens et les slaves. Si les premiers s’arrêtent dans un premier temps loin de la future France, les seconds auront le mauvais goût de venir en voisins. Fallait pas. Les Francs procéderont à des razzias régulières chez eux pour y prendre des (e)s(c)laves, dont le nom vient directement de ce peuple. Et si vous vous imaginez une seconde que les femmes esclaves étaient traitées dignement, vous vous le fourrez jusqu’à l’omoplate. Elles étaient systématiquement violées. Du reste, les esclaves finissaient toujours par être élargis. Ce qui compte, c’est qu’ils ne sont jamais repartis et font donc partie de la population française ancestrale.
  16. Après, un intermède : les arabes. Alors là, tout le monde dit “Charles Martel”, 732, grandeur, toussa. LOL. Alors on va voir ça en vitesse. En 721, les arabes ont conquis les terres Wisigotiques, dont Narbonne, et assiègent Toulouse, où ils se font pitoyablement tailler en pièce sur la voie romaine par le duc d’Aquitaine et des renforts venus de tout le Francreiche (désolé, nos ancêtres étaient germanophones, ça fait mal à ta fibre patriotique, je sais et ça me fait plaisir). Avant 732, le duc d’Aquitaine se prend de rêves de grandeur et s’allie à l’émir (ou le cheikh, je ne sais plus) de Narbonne (si, si). Les deux larrons décident de marier leurs gosses pour sceller leur alliance et ainsi unir leur domaines en une seule dynastie. Fureur des instances religieuses de part et d’autres, Pape ou Sultan de Damas, ça vocifère, ça hurle, ça menace et ça invective. Réponse: dwa ! À ce moments, les arabes croient les Francs en pleine carabistouille, une vague histoire de belle-mère, de maire du palais et d’intrigues qui, comme de juste, se règle à grands coups de spatha et de francisque dans la gueule. Sauf que c’était terminé et qu’ils se la coulaient douce. L’émir d’Andalousie, lui, est à toc. Il prend Narbonne, ravage Toulouse, pille Bordeaux et anéantit l’armée d’Aquitaine. Il est chaud, il décide de pousser son avantage et s’en va à Tours piller l’abbaye, alors la plus riche des environs. Pendant ce temps, Charles Martel a battu le rappel des braves et observe. Il a laissé l’Aquitaine, duché rival, se faire laminer et apprécie de voir le duc supplier pardon en échange de l’assistance de ce qu’il reste de ses hommes. Il attend aussi tranquillement pendant que les arabes pillent jusqu’à Tours et reviennent chargé d’or et d’esclaves. De l’or qui était jusqu’alors loin et hors d’atteinte dans une abbaye. Les papes sont susceptibles. Sur les chemins du retour, les arabes ralentit et fatigués se retrouvent face au mur de bouclier franc, hérissé de lances, tenu par des vétérans en cotte d’écailles luisantes et tout le blabla. Ce qu’on sait moins, c’est que du côté arabe se trouvaient un paquet de chrétiens d’Espagne et que du côté franc on soupçonne la présence de survivants arabes de Narbonne. La suite, on la connaît, après Toulouse, c’en est trop pour les arabes qui sont durablement affaiblis sur ce front, affaiblis mais pas vaincus. Quoiqu’il en soit, Martel se goinfre le trésor de Saint-Martin (gageons qu’il en a rendu une partie), les esclaves et l’Aquitaine. Les prisonnier arabes sont réduits en esclavages et répartis partout dans le pays. Certains lieux conservent leur mémoire, dont les localités en Saint-Maur. Maures, façon ancienne de désigner les Marocains. Ces gens ont fini par s’intégrer dans la population, de sorte qu’on trouve des gens “français de souche” dont le nom de famille est Alrazi. Les arabes seront présents en France jusqu’à la veille des Croisades, dans le Narbonais et la Provence, de façon épisodique. Les descendants de leurs esclaves et de leur filles sont pour la plupart restés sur place et se sont lentement intégrés.
  17. La parenthèse arabe étant fermée, revenons aux asiatiques. Les Avars font du bruit mais sont finalement anéantis par Charlemagne (d’où l’expression “disparus comme les Avars”) qui embarquera leur or et leur filles en esclavage. Fuck, Rince, Repeat. Comme pour les slaves quoi.
  18. Après eux, le Ougriens, ou Ougors font un tour en France. Ils embarquaient tout ce qui pouvait se manger, d’où la légende des ogres. Ils s’installent dans la future hongrie. Certains ont dû rester.
  19. Après ça, c’est l’ère viking. Les Normands, levez la main !
  20. Pendant les croisades, les hommes qui partaient en Croisade prenaient femme, pas toujours avec leur consentement d’ailleurs, parmi la population conquise. Vous ne croyez quand même pas que leurs gamins sont restés bien sagement en Palestine quand et si papa rentrait au pays. On les appelait les poulains. On en disait du mal. Il paraît que le mélange ne pouvait rien donner de bon. 100 ans après la perte de Jérusalem tout le monde avait oublié que c’était un problème à l’époque. Ensuite, il y a eu la découverte des amériques. Puis le commerce triangulaire. Mauvais nouvelle, il y a eu des esclaves noirs sur le sol français, et pas que. Et ils ont été affranchis tôt ou tard. Et ils baisaient parfois avec des “françaises de souche”, à une époque où la contraception n’était pas très au point. Bref, ils ont été intégrés bon an mal an eux aussi.
  21. J’arrête là pour l’historique à l’arrachée et on va faire de la biologie.
  22. (La suite dans le post suivant, à cause de la limite de caractères)
  23. perma-lienembedparent
  24. [–]chatdecheshire 16 points il y a 1 jour
  25. La peur du métissage, qu’il soit culturelle et génétique, ne repose sur rien. D’abord, en génétique, ça ne veut rien dire. Quand deux organismes procréent ou se reproduisent, les gènes sont mêlés, coupés, recombinés, parfois ils mutent ou on déjà muté. Le métissage, ça n’existe que dans l’élevage de clébards, en gros, quand on parle de races, sauf que la désignation d’une race est totalement arbitraire, elle n’a rien d’objectif. Parce qu’un type est noir, a de grosses lèvres et un crâne d’une certaine forme on va dire qu’il est d’une race différente du mec jaune avec des yeux bridés. C’est débile, ça concerne une poignée de gênes sur des centaines de milliers qui sont strictement identiques. Deux “français de souche” qui baisent ensemble peuvent être plus éloignés génétiquement qu’un Pygmée et une Sibérienne. Mieux, par le jeu des mutations, les deux souchiens peuvent donner naissance à un gamin noir avec de grosse lèvres. OK, c’est très peu probable, mais c’est possible. Magique*!
  26. En Génétique donc, pas de métissage. On parle de brassage. Que vous baisiez entre frère et sœur où avec quelqu’un qui vient de l’autre bout du monde, c’est du brassage. La différence se fait par les effets de masse au sein de populations, et là c’est sans appel: l’apport externe est bénéfique et très souhaitable: il est vecteur d’évolution mais aussi, plus simplement, garant de la santé de la population à long terme. Plus on brasse, plus en est protégé contre la consanguinité, les germes, les parasites et autres dangers.
  27. Et pour la culture… Que dire sinon que la gastronomie française doit énormément à la russe, que sans l’émigration des artisans de Byzance en Italie, puis celle des Italiens en France, il n’y aurait pas eu de châteaux de la Loire, qui sans les arabes tu ferais toujours tes comptes en chiffres romains et sans le zéro (bonne chance, mec), que sans l’immigration maghrébine je ne me serais pas régalé du couscous de ma grand-mère (qui était issu de la vieille noblesse française) et j’en passe.
  28. Le nationalisme, la xénophobie et le rejet de l’autre sont totalement à l’opposé des valeurs qui on fait la France que vous connaissez. Le nationalisme, c’est trois guerres contre les allemands, dont deux mondiales, pour finir sur la perte de notre puissance au niveau international. Et vous en redemandez ? Mais bon sangs vous n’en avez pas marre des images d’Épinal? Il vous faut combien de morts, combien de persécutions, combien de massacres sur les ponts de Seine pour piger que la nation est un mensonge. Vous vous croyez unique parce que vous êtes Français? C’est fou, c’est un orgueil incommensurable de croire que vous valez mieux que quelqu’un d’autre parce que vous êtes nés du bon côté d’une frontière. ÉGALITÉ. Entre tous les hommes, c’est ça le message de la France. À cet égard, le nationalisme est une horreur de grande ampleur. La France n’est pas une nation, c’est un territoire et nous n’en sommes que les passagers. L’histoire de ce territoire montre assez clairement que les cultures fleurissent, fanent et servent de terreau à celles qui les remplacent. Vous proposez de revenir à ce qui a causé la fin de notre floraison, dois-je en déduire que vous voulez servir de terreau à la culture qui remplacera la nôtre*? Je vous en prie, faites, Baudelaire m’a appris que les fleurs poussent sur les cadavres.
  29. La xénophobie ? Mais les enfants, vous êtes tous l’étranger de quelqu’un. Les seuls mecs 100 % pur locaux, ce sont les basques. Les dresseurs de pierre, les peintres de Lascaux, se sont eux. Alors messieurs les descendants des envahisseurs indo-européens, appliquez votre logique, faite vos valises et tirez-vous ailleurs. Où ça ? Chez vous bien sûr !
  30. Tous ces gens qui se réclament de la France pour demander à ce que les étrangers soient foutus dehors ne font en réalité que pisser sur la gueule de Marianne. Liberté, égalité, fraternité. Je suis français. Mon père, mes oncles, mes grands-pères et mes arrières grand-pères se sont battus pour ce pays. Sauf que pour certains ils étaient juifs autrichiens, belges ou que sais-je encore. Ils sont arrivés dans ce pays les mains vides, il les a nourri et en retour ils sont morts pour lui. Pendant que certains de vos ancêtres étaient en train de chanter “Maréchal, nous voila !” les miens, des immigrés, se battaient contre les nazis en Afrique du Nord et d’autres remplissaient de navets le béton des bunkers du mur de l’Atlantique (le navet est desséché par le béton, ça donne une structure spongieuse qui a du mal à résister aux obus, dommage pour l’ami Fritz). Et le plus beau, c’est que l’arabe contre qui vous vociférez, il peut en dire autant. Alors à la place de certains, j’apprendrais à lire, je m’instruirais et j’arrêterais de servir de catin à des gens qui n’ont aucun respect pour ce pays, son histoire et ses valeurs et se servent de la haine d’autrui pour se faire élire.
  31. Vous avez peur ? Moi aussi. Mais ce n’est pas une excuse pour vous jeter dans les bras de gens qui proposent de faire du mal à autrui pour vous faire du bien. Vous savez tous que les dictatures commencent ainsi, alors ressaisissez-vous.
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