Fiche de lecture – Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes


1- Rousseau distingue deux types d'inégalités : celle naturelle, qui s'observe à travers les différences d'âge, de santé, de force et d'autres caractéristiques physiques. On ne peut se questionner de sa source car la réponse se trouve dans la définition du mot « naturel ». La seconde inégalité est celle morale, qui s’exerce par des privilèges comme la richesse, la noblesse ou l'obéissance induite par certains statuts (salarié-patron par exemple). C'est sur cette seconde inégalité que Rousseau va s'attarder dans son discours.

2- Premièrement, de manière générale, l'auteur cherche par son discours à expliquer originellement comment l'homme a-t-il pu passer de la nature à la loi et la société. Deuxièmement, il explique que tous les philosophes qui ont tenter cette exercice en remontant à l'état de nature ont failli à cette tâche. A travers des manquements comme la non-attribution de la notion du juste et de l'injuste, le concept d'appartenance et de propriété attribué mais mal défini, le fossé temporel entre l'autorité du plus fort sur le plus faible et la naissance du gouvernement. Toutes ces erreurs résultent de l'attribution d'idées et d'états d'âmes pris dans la société et transporté à l'homme dans l'état de nature. Du reste, l'état de nature chez l'homme n'est qu'hypothétique est fort difficile à prouver.

3- La fonction de l'état de nature est de vivre selon la nature première et authentique de l'homme. Les autres penseurs en donnent une définition stricte et historique alors que l'état de nature est purement hypothétique.

4- Le premier instrument de l'homme est son corps, il précède les outils. Ainsi, son poignet servait à rompre les arbres, sa main à lancer des pierres, son agilité corporelle à monter aux arbres, et son endurance, ses jambes et sa manière de se tenir droit à courir quand la hache, la fronde, l'échelle et la domestication du cheval n'existait pas. Les effets de la technique sur l'homme, à travers les outils et la domestication des animaux, l'ont adouci. Mais si nous remontons à la « technique corporelle » de l'homme, nous pouvons admettre que celle-ci le place au moins à égalité avec les prédateurs de la nature et qu'en raison de son agilité et de son endurance, il peut s'en tirer à bon compte en choisissant le combat ou la fuite.

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