Très difficile d'en parler sans en dire trop.

Non en fait très difficile d'en parler tout court, ça va sonner facile, mais je le pense vraiment : soit on adhère au délire, soit on adhère pas.

Si je dois résumer la philosophie du jeu, je citerais un fait connu du conte du petit chaperon rouge, que le jeu se réapproprie à sa sauce d'ailleurs. Et ce fait est que le conte bien que très simple cache en réalité le fait que ce compte peut avoir un tout autre sens d'un individu à un autre. C'est donc un conte qui a un symbolisme non-linéaire.

Et bah the path c'est cet aspect du petit chaperon rouge mais en jeu vidéo à l'atmosphère ésotérique et torturé.

Le but de the path est clair : briser la seule règle que vous impose le jeu. Auquel cas, c'est un échec. Par contre ça ne sera pas sans conséquence.

Et je m'arrête là pour le contexte du jeu. Go tâter un peu pour voir si ça va passer ou pas. Et si c'est pas le cas... ne vous fatiguez pas, ce jeu n'est pas fait pour vous.

Si vous arrivez à passer le contrat avec le jeu, c'est un jeu avec une atmosphère prenante qui vous attendra. Par contre le jeu ne se montre pas très friendly avec le joueur : la map est grande mais très difficile d'avoir des points de repère. Le jeu vous incite à ne pas vous pressez : si vous courrez la caméra s'éloigne et on voit plus rien devant soit. D'autant que le jeu propose d'incarner 6 personnages, tous différents. Il y aura des actions à faire pour en apprendre plus sur ces dernières et des objets à collecter. Mais certains objets, éléments du jeu ne pourront pas pas être utilisé car elle demande les aptitudes d'un autre personnage. Sans compter sur le fait que non seulement vous n'êtes pas obligé de récolter ces objets, mais en plus il n'y a pas d'ordre à suivre concernant quel personnage prendre.

Heureusement le jeu propose des aides salvatrices en accomplissant certaines actions dans le jeu, qui permettent de débloquer des petits symboles servant de boussole pour vous orientez et même une carte que vous pourrez afficher à tout moment. Sans compter sur les fleurs jaunes trouvables sur le terrain, qui après un certain pallier vous révèle l'emplacement d'un objet en particulier.

Le jeu se présente donc comme un walking simulator non-linaire qui demande de beaucoup explorer, quitte à se perdre. Bref un game design à l'image du reste, terriblement austère, qui vous demandera d'accepter un certain nombre de chose si vous voulez profiter de l'expérience. Même si c'est pas toujours agréable.

Le jeu est pas une bombe graphique cela semble assez évident à vue d'oeil. La modélisation des personnages crèvent pas le plafond Mais il se rattrape par une direction artistique particulière. Avec des teints ternes avec parfois une forte dominance avec la couleur rouge. Donnant lieu à cette atmosphère toute particulier.

Quand au sound design, elle réussisse le paris à mettre très mal à l'aise alors que quand on se malade dans la forêt on ne voit jamais de scène gore ou de screamers. Le sound design tire très bien partie du hors champs et ça c'est cool. Les quelques musiques mettent aussi relativement mal à l'aise. Pourtant elles sont peu nombreuses. Elles renforcent le côté perché de l'expérience à mon sens, bien qu'on entend quasiment les mêmes musiques jusqu'à la fin.

En bref, une expérience singulière, que malgré tout je ne recommande pas aux plus sensibles d'entre vous. Le jeu est très éprouvant au niveau des thèmes abordés, bien que tout ne soit que suggérées. Je vous le recommande surtout si vous cherchez un truc perché et surtout si vous êtes assez courageux et motivés pour encaisser tout ce que le jeu vous présentera.

PS : essayez quand même d'avoir tout les objets, elles permettent de débloquer des segments donnant des nouvelles pistes de réflexion.