Mars Express

Mars Express

25 novembre 2023 (Cinéma)

J'avoue ne pas connaitre le travail de Jérémie Perrin, apparemment connu pour "Lastman", mais je connais un peu le studio d'animation "Je suis bien content" (étrange nom) qui avaient déjà conçu "Persepolis", mais surtout "Avril et le monde truqué", qui est probablement le plus grand film d'animation de science-fiction. On retrouve Gebeka Films, distributeur notamment de films d'animations, qui a distribué récemment "Linda veut du poulet", mais qui a surtout distribué en début d'année "Saules aveugles, femme endormie", qui est le meilleur film d'animation de l'année, qui a malheureusement passé inaperçu, faute notamment d'une bonne distribution.

L'univers de Mars Express est assez intrigant à bien des égards, même si je ne le trouve pas toujours très original dans son genre (contrairement à Avril). Avril qui est aussi le compositeur du film, avec Monthaye, qui nous feront une musique assez sympa. Le film regorge de quelques petites idées, notamment le mode sobriété qui verrouille les boissons alcoolisées, la route qui s'auto-gère quand il y a des accidents, etc.

Mais il y a surtout la question de la vie et de la mort, qui se veut reconsidérée ici, car les morts peuvent avoir leur réplique androïde, et ça donne des situations vraiment pertinentes, voire vraiment drôle, avec des répliques ubuesques comme : "Qu'est-ce que t'es chiant depuis que t'es mort". Mais c'est justement là je pense que le film m'a déçu, car cela manque de traitement, la question du deuil est censé être chamboulé, mais cela n'a pas l'air d'avoir plus de conséquence que ça, notamment avec le personnage de Carlos. Personnage qui reste tout de même intéressant à bien des égards, notamment vis-à-vis de son passé de père violent, malgré son apparent sang-froid.

Quelques autres personnages sympas, notamment les organiques (avec ce fameux Gilbert assez drôle, mais trop peu présent). Les robots ont pas mal de fonctionnalités ingénieuses, comme la manière de "faire l'amour", ou le fait d'arrêter un criminel, en se mettant en pause une fois attrapé.

Le casting est sympa, on retrouvera Léa Drucker (mais qui est vraiment partout, avez-vous vu), ou un autre là qui me dit quelque chose, que j'avais déjà entendu dans une parodie de doublage français de GTA V... ah mais oui c'est Usul ! Vous n'allez pas me croire, qui s'essaie donc pour la première fois au métier dans un long-métrage.

La fin, qui se veut être le point d'orgue du film, m'a un peu décontenancé. Je comprenais pas trop comment considérer la situation, et j'imagine qu'on peut l'interpréter de plusieurs manières. A moins que je n'ai rien compris. Le fait est que je me suis senti limite déconnecté du film, même si l'esthétique est plutôt belle et hypnotisante par moment. Mais je pense être passé outre cette phase de transe-ition.

Bref, un film tout de même assez intrigant, qui possède de vrais bonnes idées, mais un traitement qui manque probablement de profondeur par moment (et parfois qui en possède trop ?). Et même si le film possèdent pas mal d'originalité, le scénario me laissait parfois de marbre, à assister à une énième oeuvre SF et ses thématiques similaires.