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Dec 6th, 2017
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  1. Polytechnique face au tabou des violences sexuelles
  2. 6 DÉCEMBRE 2017 PAR FAÏZA ZEROUALA
  3. L'École polytechnique se débat de longue date avec les violences sexuelles. Les filles y sont minoritaires et se plaignent d'essuyer des remarques sexistes. Parfois, les choses sont allées plus loin avec des agressions sexuelles, et un viol signalé au procureur. Depuis quelques mois, l'administration essaie d'agir pour assainir l'ambiance.
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  5. C’est écrit en toutes lettres à l’article 3 du code de Polytechnique : « Au dehors, Conscrit, tes interlocuteurs se feront par tes propos une idée de l’École. Sache faire la part des choses et évite de faire étalage de nos usages, car ils sont particuliers, voire impénétrables, et parfois choquants pour qui ne les pratique pas. » Longtemps, les élèves de la prestigieuse école d’ingénieurs se sont crus soumis à un devoir de réserve, qui les aurait empêchés de dénoncer des faits délictueux.
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  7. Les temps changent. À l’issue de notre enquête, la direction de Polytechnique a confirmé à Mediapart avoir signalé en mars 2017 au procureur de la République, en vertu de l’article 40 du code pénal, des faits datant de la fin de l’année 2014 susceptibles d’être qualifiés de viol. Impossible de livrer plus de détails : l’étudiante qui aurait été agressée par un de ses condisciples ne souhaite pas s’exprimer, et préfère oublier. L’école ne veut pas en dire plus.
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  9. Difficile cependant de ne pas faire un lien entre cette affaire et l’ambiance irrespirable d'un quotidien émaillé d'incidents, voire d'agressions qu’un certain nombre de jeunes femmes passées par l’école commencent à décrire.
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  11. À Polytechnique, ce n’est pas le souffle de l’affaire Weinstein qui a déstabilisé le climat. Huit mois avant la chute du producteur américain, en février 2017, le prestigieux établissement fait face à des révélations inédites. Dans un hors-série spécial du magazine du bureau des élèves, baptisé pour l'occasion L’IK au féminin, dix élèves ou anciennes élèves révèlent avoir été victimes de violences sexuelles ou essuyé des remarques sexistes.
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  13. Dans ces pages, les auteurs des articles essaient de passer au crible ce que c’est d’être une « féminine » dans un univers en majorité masculin. La promotion 2015 de 522 élèves compte 75 femmes ; celle de 2016, composée de 536 élèves, en compte 80.
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  15. Toutes témoignent d’une ambiance « lourde, sexiste », où elles se sont senties comme « des bouts de viande » ou des « proies ». Lors des premières soirées, plusieurs se souviennent que les garçons essayaient de les embrasser « sans même [leur] demander [leur] prénom ». D’autres racontent avoir eu droit à des mains aux fesses incessantes. À tel point qu’il leur a fallu, à force, venir avec un ami, sorte de chaperon contre les comportements inappropriés. Ou s’habituer à quitter ces fêtes suffisamment tôt pour éviter les débordements, exacerbés par la consommation d’alcool.
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  17. Les élèves de Polytechnique lors du défilé du 14 Juillet. © Reuters
  18. Les élèves de Polytechnique lors du défilé du 14 Juillet. © Reuters
  19. Les cadres militaires ne sont pas exempts de reproches. Une jeune fille se souvient de sa « formation militaire initiale », incluant trois semaines au camp de La Courtine (Creuse). Au cours de celle-ci, une instructrice avait réuni toutes les filles de la promotion pour leur dire qu’elles devaient cesser de se rendre aux salles de bains en pyjama car cela « perturbait les hommes de la compagnie ». Avant d'ajouter sans ironie : « Si vous les chauffez, faudra les refroidir. »
  20. Une autre aura également droit lors d’une soutenance à une remarque déplacée. L’examinateur lui dit n’avoir pas pu se concentrer sur ses propos puisqu’il était trop perturbé par sa tenue.
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  22. Lola Guillot se souvient de son côté de la présentation de son mémoire au cours de laquelle elle aborde la répartition des tâches au sein du couple. L’encadrant lui répond : « Si les femmes font plus les tâches ménagères, n’est-ce pas parce qu’elles y trouvent satisfaction ? »
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  24. Les étudiantes racontent des sifflements lorsqu’elles vont au tableau, des remarques sur leur tenue, des garçons qui visionnent des films pornographiques dans les espaces communs, au vu et au su de tout le monde. D’autres racontent des garçons se promenant nus en soirée. Les affiches sexistes représentant des filles en sous-vêtements, par exemple une « infirmière sexy » pour annoncer une campagne de don du sang, ou pour faire la promotion de soirées, sont légion.
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  26. Il y a aussi cette « soirée de la dernière chance » durant laquelle les garçons célibataires sont censés tout faire pour enfin trouver une copine. Certaines ont intégré le sexisme à un point tel qu’elles s’accommodent d’être les récipiendaires de remarques sur leur genre. Ainsi cette maxime qui circule dans les couloirs de l’école donne le ton : « Une fille pas maquée à l'X est soit un thon, soit une pute. »
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  28. Mais il y a pire que les mots. Juliette Buet n’est pas près d’oublier son week-end d’intégration, au printemps 2014. Un car rempli d’étudiants s’enfonce dans la nuit et se dirige vers l’Ain. Juliette s’y rend sans appréhension, animée par l’envie de faire la fête et de se détendre. L’ambiance est joyeuse. Dans le bus, au milieu des rires, elle recule son siège, pose ses mains sur les accoudoirs. Elle ne connaît pas le garçon assis derrière elle, qui la plaque soudainement contre le dossier, l’immobilise, lui attrape la poitrine. « Je lui ai dit lâche-moi, tu me touches les seins. Il a répondu : “Je sais.” Ça a duré trente secondes mais ça m’a paru très long. » La jeune femme lance un regard désespéré à son voisin, qui hausse les épaules, ne sachant que faire. Dans le brouhaha ambiant, elle estime vain de crier.
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  30. Après l’agression, elle participe toutefois aux jeux organisés à bord du bus, ce qui, dit-elle, lui sera reproché par la police lorsqu’elle portera plainte pour agression sexuelle, en septembre 2016, au commissariat de Palaiseau (Essonne). Le jeune homme incriminé nie les faits. Elle est formelle sur son identité, elle est certaine d’avoir reconnu sa voix.
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  32. Lors de ce même week-end d’intégration, le dimanche soir, Juliette Buet est la victime d’autres faits similaires. Pendant la soirée, deux garçons essayent, en même temps, de lui toucher le sexe. Leurs mains se croisent, et se bloquent, au-dessus de son pubis. La jeune femme s’enfuit à l’autre bout de la pièce, non sans leur avoir jeté un regard noir, selon son récit. « Je ne sais pas si c’était coordonné ou non, mais ils m’ont suivi et m’ont mis une grosse main aux fesses. Ils se félicitaient mutuellement les pouces en l’air. » Elle ne réussit pas à identifier les auteurs de cette agression en raison de l’obscurité. Et quitte la soirée, en larmes.
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  35. Polytechnique, une bulle à l'écart de tout
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  37. Juliette Buet alerte alors la hiérarchie militaire, qui ne réagit pas. Traumatisme supplémentaire : elle partage le même cours de mathématiques que son agresseur du bus. Angoissée, elle éprouve des difficultés à se concentrer, et s’en ouvre, en larmes, au directeur des études. Selon son récit, il lui propose, « éventuellement », de changer de cours, mais ajoute que ce serait dommageable, l’année étant déjà bien avancée. À aucun moment, le responsable ne propose de prendre des sanctions. Juliette analyse avec amertume : « Certains jeunes de l’X se sentent au-dessus des lois, dans un monde extérieur au monde réel, où ils ne seront jamais punis », car tout est géré en interne.
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  39. À l’époque, Juliette Buet tombe en dépression, d’autant qu’elle est prise en grippe par les deux promotions de l’école. Elle est « harcelée » sur des groupes Facebook privés, le canal de communication préféré des Polytechnicien·e·s. Beaucoup de ses camarades lui reprochent de vouloir à tout prix défendre des valeurs féministes, de recadrer ceux qui se laissent aller à des plaisanteries graveleuses et sexistes. Dans un article du magazine des élèves de l’école, il est écrit à son propos : « De tous les débats, des plus intéressants aux plus stériles, elle était là à défendre le droit des femmes, gays et opprimés de toutes sortes. » Car par ailleurs, il n’est pas rare, selon plusieurs récits, que des élèves se fassent traiter de « tapettes » ou de « gonzesses » durant les entraînements sportifs.
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  41. D’autres filles racontent leur sentiment d’insécurité sur le campus, cette bulle à l’écart de tout. Des garçons tentent de s’introduire dans la chambre de leurs homologues féminines. Lola Guillot l’a expérimenté au printemps 2011. Alors qu’elle regagne sa petite chambre sur le campus, après une soirée, un ami essaye de lui extorquer un baiser. « Il m’a qu’il ne me laisserait pas rentrer si je ne lui faisais pas un bisou. Je voyais à travers son pantalon qu’il était excité par la situation et que ce n’était pas un jeu. Il était fortement alcoolisé donc je ne savais pas à quoi m’attendre. Il était plus grand, plus carré. Même si je le connaissais, on ne sait jamais ce que peuvent faire les gens. Ça a duré un petit moment où j’ai dit non plusieurs fois. Il a fini par s’écarter. Le lendemain, je lui en ai parlé devant des amis. Il est parti et ses amis m’ont dit que ça ne se faisait pas de lui en parler car il avait honte. À ce moment-là, je me suis dit qu’ils avaient raison. »
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  43. Une autre élève a vécu peu ou prou la même mésaventure. Elle a dû déployer des trésors de patience et de persuasion pour faire décamper de sa chambre un garçon qui avait des vues sur elle. Des années plus tard, les deux diplômées disent s’être senties mal à l’aise face à des situations qu’elles ont eu peur de ne plus maîtriser. « J’essayais de le faire partir, mais il n’arrêtait pas de mettre son bras autour de mes épaules. Je trouvais cela bizarre qu’il ait cherché mon numéro de chambre sur le trombinoscope et encore plus de devoir lui dire non dix fois », raconte-t-elle.
  44. Une autre jeune fille qui, elle aussi, souhaite rester anonyme, raconte s’être fait embrasser de force par un camarade après une soirée, à l’abri des regards.
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  46. Après avoir dansé et bu jusqu’à plus soif, l’étudiante peine à marcher seule. Un ami – qui l’est toujours – se propose de la raccompagner. « Il avait aussi beaucoup bu, il a commencé à me prendre le visage entre les mains. Je tourne la tête. Je lui fais signe de continuer à marcher. Je ne voulais pas. Il a pourtant repris ma tête entre ses mains et m’a embrassée. Je suis restée sans bouger. » Bien plus tard, elle confronte son camarade et lui fait part de ce qui est aux yeux de la loi une agression sexuelle. Il dit ne pas se souvenir de ces détails.
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  48. Des scènes classiques de la vie étudiante ? Trop classiques, sûrement. Mais ce qui n’était pas interrogé hier l’est aujourd’hui. Élodie*, comme d’autres élèves, explique ne pas avoir décelé plus de sexisme à Polytechnique qu’ailleurs. Pourtant, elle se souvient d’une remarque faite en public. Avec cinq autres camarades, alors qu’elles arrivent en retard à une cérémonie, le cadre militaire les accueille : « Tiens, ça prend du temps de se maquiller. » Au sein même du groupe visé, le caractère sexiste ou non du propos fait débat.
  49. Margaux* témoigne : « Personnellement, je suis bien entourée. J’ai des camarades respectueux, je ne minimise pas les témoignages de L’IK au féminin. Mais je ne me suis pas sentie comme un bout de viande. C’est plutôt de l’ordre du sexisme ordinaire, c’est difficile à percevoir, on intègre beaucoup cette dimension sexiste. »
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  51. Lola Guillot explique : « Toutes les filles ne sont pas d'accord sur le sexisme, je pense que chacune le vit différemment. Par exemple, si on est en couple avec un X, on est plus protégée. Si on est avec un non-polytechnicien, on est “démaquable”. »
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  53. Un esprit de corps très fort où il est difficile de libérer la parole
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  55. Pour comprendre comment un terreau aussi favorable aux violences sexuelles a pu se construire, il faut se plonger dans l’ambiance générale de l’école.
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  57. Une majorité d’interlocuteurs la qualifie spontanément de « viriliste ». Les comportements considérés comme masculins sont exaltés. Par son histoire aussi, cette école perpétue des traditions. L’école a été interdite aux femmes jusqu’en 1972. Aujourd’hui, en moyenne, les promotions sont composées de 15 % de filles.
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  59. Longtemps, jusqu’en 2013-2014, il y a eu un classement des plus jolies filles de la promotion, établi selon les votes en ligne des élèves. Ce « TO7 ranking » a disparu sous l’impulsion de plusieurs filles, comme Juliette Buet, qui ont dénoncé cette pratique sexiste et humiliante. Lola Guillot, quand elle a protesté, s’est vu répondre par un camarade : « Celles qui n’aiment pas ça sont celles qui sont moches ou mal dans leur peau. » L’une des témoins du magazine L’IK au féminin résume les freins à toute dénonciation publique : « L'X conditionne tous les jours à accepter le sexisme ambiant. Sinon, on n'a pas d'humour, on n'est pas drôle, on est folle. Dans le petit village qu'est l'X, se révolter contre les clichés et les faits inégalitaires est un suicide social. »
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  61. Y incube aussi un esprit de corps très fort, peu propice à la libération de la parole. Un élève de l’école, Adrien*, explique ainsi que les élèves ne sont pas assez politisés et que les questions féministes, racistes et LGBT restent de grands impensés. Une certaine misère sexuelle est également avancée comme l’une des explications à l’existence de ce sexisme. Lola Guillot n’est pas d’accord avec cette hypothèse. « Pour moi, il n’y a aucune corrélation. Il y a des sexistes partout et ce n’est pas réservé à ceux qui n’ont pas de relations sexuelles. »
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  63. Depuis 2012, les pouvoirs publics élaborent dans plusieurs circulaires une politique de prévention et de traitement du harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur. Pourtant, le chemin est encore long.
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  65. Antoine*, un ancien élève, impute cela à une volonté de ne pas créer de vagues : « Il ne faut pas parler de ce qui divise. Il y a une très forte pression de l’administration. Le devoir de réserve a une emprise très forte. » Mais il considère toutefois que les choses commencent à bouger très lentement. Ne serait-ce que parce que le hors-série a circulé au-delà des murs de l’école.
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  67. Le directeur, Jacques Biot, a d’ailleurs pris la plume dans le numéro suivant. « Cet article rapporte en effet des comportements de cadres et d’élèves qui, s’ils sont avérés, vont du très regrettable au répréhensible, sont profondément contraires aux valeurs que nous professons, et ne peuvent être justifiés par de prétendues traditions. » Le directeur incite les élèves à déposer plainte. Avant de rappeler, écriture inclusive comprise, que ces dénonciations peuvent être préjudiciables pour l’image de l’école. « Il nous appartient d’éviter toute généralisation et plus généralement tout clivage entre les membres de notre communauté. »
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  69. Il formule de manière très explicite la responsabilité qui pèse sur celles qui dénoncent ces faits : « La diffusion très large qu’a reçu le hors-série de L’IK bien au-delà du périmètre des élèves de l’École et de la direction, à quelques semaines des concours et des choix d’Écoles que feront les candidat.e.s, fait courir un risque réel d’une nouvelle dégradation de notre taux de recrutement d’élèves féminines ou d’élèves issu.e.s des filières universitaires et TSI, alors même que des progrès avaient été notés pour la promotion 2016, suite aux actions de sensibilisation entreprises par les élèves et la direction de l’École. »
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  71. Il n’est pas le seul à s’inquiéter. « Certains disent que le numéro spécial a nui à l’ambiance générale », rapporte Lucie, qui pense que la clé du problème réside dans le manque de parité : si plus de femmes intègrent l’X, la pression sur les rares élèves féminines se desserrera. Lucie s’inquiète elle-même de la parution de notre article et pèse le moindre de ses mots, de peur que cela ne donne une image négative de l’école et ne dissuade des jeunes filles d’y entrer.
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  73. La direction de Polytechnique, elle, préfère jouer la carte de l’honnêteté et assure ne pas avoir « attendu L’IK au féminin pour prendre la mesure du problème ». Cependant, dans le numéro hors série de l’X, l’ancienne référente mixité donne une interview éloquente. Il est conseillé aux jeunes filles de traiter les problèmes « sur le moment », avec de « la repartie ». Puis la militaire explique qu’il « faut aussi que les filles se blindent et puissent réagir en direct et aient le courage de pouvoir le faire. Par exemple, pendant les soirées, les mains baladeuses, c’est bien aussi de le traiter en direct, une bonne gifle et c’est bon (rires) ».
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  75. Interviewée par Mediapart, la nouvelle référente mixité, Stéphanie Lakehal, précise que « les femmes ne parlent pas tout de suite, militaires ou non. Elles le font si elles sont incitées. Par ailleurs, on n’étouffe rien, ce sont souvent elles qui réclament de la discrétion pour éviter que tout ne se retrouve sur la place publique ».
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  77. Le colonel Bernard Tourneur, directeur de la formation humaine et militaire, explique : « Nous prenons cela très au sérieux, ces faits nous choquent, nous n’avons aucune complaisance envers ces comportements sexistes qu’on ne nie pas. » Le colonel conçoit que ces faits puissent choquer. « On s’attend à autre chose dans une école élitiste, mais nous sommes aussi le reflet de la société. »
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  79. Quant à Alice Carpentier, responsable du pôle diversité et mixité, elle raconte que « quand L’IK est sorti, on s’est remis en question ». Dans la foulée, une « enquête de commandement », soit une enquête administrative, a été diligentée sous la férule du colonel Tourneur afin d’établir la matérialité des faits dénoncés. Les auditions ont toutes confirmé leur réalité, y compris parmi les 70 cadres militaires. Trois avertissements pour des remarques inappropriées, inscrits dans le dossier militaire des coupables, susceptibles donc de compromettre leur avancement, ont été prononcés.
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  81. Un cadre qui a tenu à plusieurs reprises des propos sexistes a été écarté et n’encadre plus des élèves. Les cas de harcèlement en ligne contre des élèves, prescrits, n’ont pas pu faire l’objet de sanctions. Mais les actions de prévention vont être renforcées. Le circuit pour signaler des faits délictueux a aussi été simplifié. La cellule Thémis du ministère de la défense (dont l'école dépend en partie), qui détaille le protocole à suivre, permet une prise en charge plus efficace des incidents, assure Polytechnique. Depuis le mois de septembre, des groupes de travail se réunissent pour réfléchir et produire des outils. La première réunion concerne la direction ; la seconde associe quelques élèves, une fois par semaine, et réunit une quinzaine de personnes : leurs conclusions seront communiquées le 8 décembre.
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