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- Conjurant doucement le pénible labeur,
- Tombe la fin du jour et sa claire fraîcheur,
- Non loin du magnolia tout de rose vêtu,
- Résonnent d’un violon les accords impromptus.
- Une foule se forme, un garçon s’y promène ;
- Il file au gré du vent sans direction certaine,
- Imitant l’air tzigane que le crin assuré,
- Tire de son violon sous les branches parées ;
- Dans le flot tapageur de ces corps attiédis,
- Percute jeune dame et la belle s’écrie :
- « Mais ne sais-tu donc pas, faire un peu attention ? »
- Et puis l’ire s’apaise, que berce le violon.
- Comme le ciel s’empourpre et la lune se lève,
- Les visages rougissent et les jupes s’élèvent,
- Sur l’épaule voisine l’on pique du nez,
- Tandis que le violon fait les couples valser.
- L’obscurité venue, elle lui prend la main,
- En riant l’interrompt et l’entraîne plus loin.
- À leur manière ils dansent, s’allongent sans détour,
- Et le violon encore, chante l’hymne à l’amour.
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