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- 1) On va mettre quelque chose au clair tout de suite... Tu habites
- maintenant à Montréal, mais dans mon livre à moi, Nic Côté est un
- gars de Québec ! Haha... N'est-ce pas ?
- Ouais héhé ! Montréal fut un retour à la source pour moi car c'est ma
- ville natale. J'y suis maintenant établi depuis 8 ans, mais j'ai
- officiellement commencé à faire du skateboards dans les rues de
- Québec, ville où j'ai passé toute mon adolescence jusqu'à mes 18 ans.
- J'ai ensuite fait le grand sault vers Vancouver pour environs 3 ans et
- je suis revenu vers Québec pour y remettre de l'odre dans ma vie. Du
- coup, j'y ai retrouver mes vieux pots et j'y ai consacrer encore
- quelques années à faire grandir la scène de skate à Québec.
- 2) C'est une entrevue "25 ANS DE SKATEBOARD" donc dit-moi, quel âge
- avais-tu en 1987 ?
- J'avais 14 ans quand j'ai officiellement commencé à me donner à fond
- la caisse en skate. J'avais déjà fait un peu de skateboard avant, mais
- rien de vraiment sérieux. Été 1987, nous n'étions vraiment pas
- beaucoup à pratiquer et les premières influences que j'ai eu étaient
- les pros qu'on voyait dans les gros magazines américains, qui eux à
- leurs tour étaient plutôt difficiles à trouver en kiosques à l'époque.
- J'ai des amis ensuites qui m'ont fait des copies de leurs copies, de
- films de skateboard en format VHS. On était loin du web et des
- plateformes vidéos actuelles. Il fallait vraiment être un mordu de la
- planche pour visionner quelque chose sur son petit écran.
- 3) Tu skates encore mieux que jamais, mais cette entrevue ne te
- rajeunit pas ! Haha... Non sérieux, te souviens-tu de ce qui t'a le
- plus marqué en 1987 ?
- Oui bien sur, j'ai des amis en secondaire 2 qui avaient déjà des
- planches et qui m'ont incités à m'en procurer une. Mais l'élément
- déclancheur qui a définitivement attisé cette passion en moi, fut le
- bout de skate qu'on peut y voir dans le film Police Academy 4. J'ai du
- retourner le voir 3 ou 4 fois au cinéma tellement ce segment m'avait
- marqué. Ensuite, tout l'été j'étais sur mon skate de 8 am à 20h tout
- les jour à dévellopement mon contrôle sur ma planche.
- 4) En 1989, il y a eu la sortie du film "vidéo days". Cette production
- produite par Blind est probablement le film le plus marquant de
- l'histoire du skateboard. Qu'est-ce que ce cela a représenté pour toi ?
- Beaucoup ! Ce film est encore pour moi un des plus grands classiques
- des films de skateboard. Tout y était si différent des autres. Je
- crois que Spike Jonze avait vu juste avec son titre prémonitoire, car
- ensuite nous voulions tous nous filmer en action. L'accès au matériel
- vidéo n'était pas évident à l'époque, mais avec des bons contacts j'ai
- réussi à mon tour à immortaliser quelques passes sur cassettes.
- 5) Au début des années 90, la Boutique du Skate était située sur la
- rue Arago était LE spot et on pouvait y skater de nombreuses rampes.
- J'ai entendu dire que tu slashais pour 10 personnes dans ce
- temps-là. Peux-tu nous parler un peu de ce skateparc ?
- Avec un certain recul, je réalise que ce skateparc fut pour moi une
- place ou j'ai premièrement formé des amitiés à vie avec d'autres
- skaters. J'ai consacré beaucoup de temps à cet endroit et j'y ai
- grandement grandi en skateboarding de transitions. J'étais sur
- l'équipe originale de la boutique et le propriétaire qui skatait lui
- aussi, me supportait du mieux qu'il pouvait pour que je puisse
- m'améliorer. Il nous ammenait faire des compés jusqu'à Montréal et
- m'offrait du temps privé pour pratiquer de manière plus sérieuse.
- 6) La Boutique du Skate existe encore aujourd'hui. Toutefois, à
- l'époque c'était Emanuel Krebs qui tenait le volant. Que retiens-tu
- de ce gars là ?
- Manu est un gars dévoué et passionné. Il a fait beaucoup pour le
- skateboard à Québec et j'en suis très reconnaissant. Il etait un ami
- et l'est toujours, mais nos vies nous ont dirigé dans des directions
- différentes au fil du temps. C'est toujours un plaisir de le recroiser
- de temps à autres. Il ne faut surtout pas oublier que Manu était
- chapeauté pas sa mère Hélène, qui selon-moi est à ce jour la mère
- originale du skateboard et qui en a fait tout autant pour la scène à
- Québec. Mais il y a quelque chose que les gens ne savent pas ou semble
- oublier ; les vrais fondateurs de la Boutique du Skate étaient Mike,
- Dave et leur mère Louise Lavoie. Eux aussi on faits beaoucoup à lancer
- la toute première boutique spécialisée uniquement en skateboard dans
- la ville de Québec. Manu était un employé à l'époque, il a ensuite
- recupérer le contrôle totale du magasin quand sa mère a finalement
- racheter le commerce après certains tumultes financiers.
- 7) Si je ne me trompe pas, fin des années 90 tu es allé vivre dans
- l'ouest. Dans ce temps-là, Vancouver était l'endroit rêvé pour le
- skate. Peux-tu nous raconter une anecdote ?
- En fait c'est début 91. J'ai commencer à skater avec des mecs de
- calibre professionnel là-bas. Mon skateboard n'avais pas le choix de
- vraiment évoluer pour me faire une petite place sur la scène de
- l'ouest. J'ai fait un grand bon car le calibre était d'un niveau très
- supérieur et du coup très motivant. La gang des légendaires Red
- Dragons était une grande inspiration pour moi.
- Je suis aussi fier de dire que je suis un des tout premiers pionniers
- des skateboarders du Québec à m'établir dans l'ouest avec mon ami
- skater Barry Walsh. M'ayant convaicu que c'était là-bas que le
- skateboard se développait sérieusment, j'ai fait le voyage de 4 jours
- en train pour finalement aller le rejoindre et y demeurer grosso modo
- presque 3 ans.
- 8) Début des années 2000, création de ULC skateboard. Pour ceux qui
- n'en ont jamais entendu parler, c'est quoi cette compagnie ?
- À l'époque ULC était à la base une gang de skaters des banlieus de
- Québec. Mais après quelques productions vidéos amicales et
- comercialisées, quelques uns des membres originaux de la troupe ont
- eux l'idée de faire fabriquer des planches avec le logo ULC en
- dessous. Alors bonne âme allant, début 2000 la marque était
- officiellement lancée. De nos jours je m'implique à presque tout les
- niveaux avec la compagnie, et ce depuis 6 ans environ. ULC Skateboards
- est maintenant à sa douzième année d'existance et la compagnie ne
- cèsse de grandir. Plusieurs projets restent à venir...
- 9) Depuis le premier jour, tu fais partie de l'équipe qui a produit
- de nombreux vidéos... Iceberg, Lokal, Slash, Skate Story, ULCity, et
- biens d'autres. Dis-moi, quel est ton film ULC favori ?
- Je les aime tous, mais mon coup de coeur est sans aucun doute ULCity
- (2008), car c'est notre production la plus professionnelle à date et
- celle qui a fait le plus de bruit sur la scène nationale.
- 10) Toi qui "analyses" la scène de Québec depuis plus de 25 ans,
- quel skater t'a le plus impressionné ? En fait j'aimerais avoir deux
- noms: Un old school et un new school.
- Le mec qui m'a le plus impresionné au Québec au fil des années est
- Frank St-Pierre. Le mec ne skate plus vraiment, mais quand il était au
- summum de sa forme, il skatait avec une aisance, un style et talent
- inné sur un skateboard.
- Pour ce qui est d'un rider plus actuel, j'ai beaucoup de noms qui me
- viennent en tête mais je vais y aller avec Antoine Asselin pour son
- style et son exécution propre et exemplaire.
- 11) 2003, Naissance du magazine Exposé. Le seul média de skateboard
- imprimé francophone en Amérique du Nord. Tu travailles avec cette
- équipe depuis les débuts, selon toi, qu'est-ce que ce magazine
- apporte de positif aux gens du Québec ?
- Je travaillais, si on peut dire, mais je ne fais plus directement
- parti de la revue depuis cette année.
- Les gros médias canadiens de skateboard semblaient depuis trop
- longtemps prévilégier les skaters anglophones. La barrière de la
- langue n'aidant pas, ainsi que le gros des distributeurs étant situés
- hors du Québec, Il était essenciel que le Québec ait son propre média
- de skateboard. Alors en 2003 le photographe d'expérience Dan Mathieu
- décida de lancer son propre magazine. L'impact fut très positif au fil
- des années, offrant une visiblilité à plusieurs talents québecois qui
- était trop souvent négligés. Les riders peuvent maintenant jouir d'un
- tremplin de visibilité pour se démarquer sur la scène et possiblement
- dénicher quelques commanditaires pour les aider à progresser. Une
- réalité plutôt dur à atteindre avant la naissance de la revue, si tu
- n'avais pas de contact dans l'industrie canadienne.
- 12) Après plusieurs années d'attente, le Skate Plaza de Québec a
- finalement été construit en 2011. As-tu skaté le bowl quelques fois ?
- Bien sur ! Juste cette année j'y ai skaté au moin 5 fois. J'adore
- rouler les bowls, mais je n'ai pas tant d'expérience à les skater. Le
- béton ce n'est pas du bois, c'est beaucoup plus raide si tu tombes.
- Rendu à mon age cette barrière psycologique reste une étape en soi à
- franchir. J'aurais vraiment souhaité m'y avoir aclimaté bien avant
- dans mon parcour de skateboarder. Mais bon, mieux vaut tard que jamais
- faut croire...
- 13) On se demande parfois de quoi aura l'air la prochaine
- génération. Parfois ca fait peur, mais j'aime rester optimiste !
- As-tu entendu parler des Mini-Slasher ? Si oui, que penses-tu de
- cette initiative de Ulysse Pinel et Stephan Isabel ?
- L'initiative du Mini-Slasher et les cours d'initiations qu'ils offrent
- est tout simplement fantastique ! Il est impératif de faire la
- promotion du skateboard au toutES p'titEs, car sans eux il n'y aurait
- pas de relève et la scène aurait surement beaucoup moin d'adeptes.
- Avec l'arrivé des longboards, beaucoup de jeunes se lancent vers cette
- option bien plus accèsible pour se déplacer du point A au point B. Je
- crois donc qu'il est très important d'offir une option pour les
- nouveaux adeptes du skate de style technique, qu'elles ou ils
- n'auraient peut-être pas la chance de sépanouir sans son existence. Je
- songe d'ailleur fortement à importer le concept vers MTL.
- J'aimerais continuer, mais l'entrevue doit maintenant se terminer...
- Pas de trouble mon Pat, ca ma fait plaisir de répondre à tes
- questions. Drôlement, ceci est ma deuxième entrevue à vie et pour une
- seconde fois, c'est dans une revue culturelle, haha !! Faut croire que
- le skateboard s'imbrique de manière indélébile dans la culture urbaine
- du 21 siècle. Merci.
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