Advertisement
Not a member of Pastebin yet?
Sign Up,
it unlocks many cool features!
- Un beau dimanche d’Août une troupe légère,
- Cuisant sous le soleil et pour tromper l’ennui,
- S’en fût en aventure – au moins jusqu’à la nuit !
- Sans craindre un tant soit peu le courroux de leurs mères.
- Ils formaient une bande d’une audace telle,
- Qu’elle aurait fait pâlir ces autres rigolos,
- Magellan, Alexandre et les Marco Polo,
- Qui jamais ne menèrent expédition plus belle :
- Ils partirent braillards en petit peloton,
- Mais le chant des trompettes et leur réputation
- Les précédant de loin – au grand dam des voisins,
- Se virent rejoint par quelques milliers au moins,
- Puis se rendirent au Verger du Désaccord,
- Y trouvèrent caché parmi plusieurs centaines
- Le légendaire fruit qu’on nommait pomme d’or,
- Qui fut jadis la cause d’une brouille olympienne,
- Traversèrent ensuite la Forêt Sanguinaire,
- Berceau d’un monstre infâme, mais ignorant leur trouille
- En suivirent la trace, sans pitié le matèrent,
- Au prix d’un saucisson et de force grattouilles,
- Dans la foulée parvinrent aux Eaux du Bout du Monde,
- Conçurent habilement, pour leur fureur dompter,
- De fières caravelles, qui tinrent bon sur l’onde,
- Le temps d’en traverser le lit (presque asséché),
- Affrontèrent céans une Horde Sauvage,
- Ces maudits galopins qui du voisin village,
- Venaient de temps en temps semer dévastation,
- Au nom d’une ire ancienne, la guerre des boutons,
- En profitèrent pour te décrocher, ô Lune,
- Pour en faire présent à quelques amourettes,
- Qui vraisemblablement trouveraient opportunes
- Ces pièces de ferraille, tombées d’une girouette,
- Atteignirent enfin le bord de l’Univers,
- Pour la première fois, seuls, démunis, perdus,
- Et bien que courageux, n’étant pas téméraires,
- Rentrèrent au bercail, tous leurs cœurs distendus.
Advertisement
Add Comment
Please, Sign In to add comment
Advertisement