Chapitre 9

IX - Une bague ?


Mais qu'est-ce vraiment que la nécromancie ?
Prenez le temps d'y réfléchir, la réponse est simple.

D'aucun diront qu'il s'agit d'une magie interdite. Ils auront raison, mais la nécromancie est interdite au même titre que la psychomancie (magie d'illusion de l'esprit), ou même plus basique, que l'invocation - que les mages pratiquent quand même
Si vous aviez pensé à ça, vous n'avez probablement jamais touché un temps soit peu à la discipline de l'éthymologie.

Nécro est un suffixe se rapportant à la mort. La nécromancie est donc la magie des morts.

Vous le saviez ? J'en suis aise pour vous. Mais ne vous emportez pas trop : il y a bien des choses que vous ignorez, et que moi je connaît.

Vous rappelez vous de Léna ? Bien sûr que si, la femme de Quentin. Où est le rapport me diriez vous ? Il est pourtant simple, cher public qui m'interrompt dans mon récit ! Léna est une nécromancienne.

Beaucoup de choses s'étaient passés depuis qu'elle avait fuit le château royal de la couronne (qui n'a de château que le nom, bien qu'il en ait la forme, il n'a jamais servit pour la défense)
Léna se sentait emprisonnée entre quatres murs de pierre : ses recherches magiques en pâtissaient. Elle avait certe construit une cave qui lui servait de laboratoire avec des larbins qu'elle avait invoqué, à l'aide d'un bâton qui aspirait votre énergie (et vous donnait faim)
Mais comme la plupart des magiciens de toute espèce, l'objectif de Léna était d'augmenter ses pouvoir le plus possible, entre autre par la découverte d'artefacts magiques.
Justement, peu de temps avant sa disparition, Léna avait localisé un objet qui pouvait lui être très utile : la bague de Lev

Cette bague avait été enchantée il y a plus de trois siècles par le mage dénommé Lev. Qui s'était spécialisé dans l'exploration et la créations d'autres dimensions.
Qu'apportait cette bague ? L'aptitude de voyager entre les dimensions déjà ouvertes ou explorées par Lev sans l'intermédiaire de portails. Un rêve donc pour chaque magicien solitaire. D'autant plus que certaines dimensions étaient habités, et comportaient de nouvelles sortes de magies ...

Mais ou se situe le problème ? Le bijou se trouvait dans une autre dimension.

Son laboratoire avait vite paru à Léna trop exiguë, et il était à portée de n'importe quel magicien un peu habile.
Il lui fallait un vrai lieu de travail. Les avantages que lui procuraient son mariage (entre autres l'immunité judiciaire, toujours très pratique lorsqu'on pratique une magie interdite) ne suffisait plus à calmer sa soif de magie et ses ambitions.
C'est pour cela donc qu'elle s'était enfuie. Son époux vieillissant, il n'envoya pas beaucoup d'hommes à sa recherche.
Léna marchait donc depuis trois jours dans les terres de la couronne, elle se rendait à son nouveau refuge qu'elle avait localisé grâce à des éclaireurs zombies. Les routes étaient parfois pavées, mais le plus souvent il s'agissait de chemin serpentant entre les sapins ou les pics rocheux, dans la Taïga ou la montagne.
La nécromancienne vu de loin quelques mines qu'elle préférait éviter, une était une des plus importantes du pays. Les ouvriers dans leur multitude ne semblaient qu'un seul être, dans le seul but de la recherche du métal essentiel qu'est le fer.
La rivière passant dans la vallée avait été détournée dans un canal, le courant faisait tourner un moulin qui faisait fonctionner les nombreux ascenseurs, servant à monter les minerais des tréfonds de la pierre à la surface, où ils étaient fondus et coulés en lingots de fer et d'acier.
Quelques forges avaient été installés pour fabriquer des pioches, des clous et des engrenages.

Elle observa pendant quelques minutes la mine depuis le haut d'un belvédère abrupt, puis continua son chemin.

Le gigantisme du relief rendait le chemin difficile, mais Léna était endurante, et traversait les pentes, les forêts, les tourbières et les villages du même rythme rapide, malgré son chargement important d'artefacts et d'objets divers.

Il lui fallu une semaine de marche, afin de finalement appercevoir ce qui allait mettre fin à son voyage.

Une tour. perchée sur une corniche sortant d'un flanc de montagne, surplombant une vaste pinède.
La construction était abandonnée depuis des lustres et elle semblait branlante, L'observatoire sous le toit avait l'intégralité de ses vitres et mécanismes brisés. Le toit s'écaillait, les tuiles de bois le composant tombaient les unes après les autres, et l'on en retrouvait un bon nombre aux fondations, envahies par le lierre.
Le chemin pour y accéder passait d'abord sur un petit plateau où vivaient quelques arbres, puis serpentait sur des formations rocheuses. La falaise avait été entaillée à plusieurs endroits pour laisser passer le chemin, et des passages étaient même de simples passerelles, composées de planches posées sur des troncs enfoncés dans la pierre.
La tour était donc stratégiquement construite, bien que visible de loin, il était complexe d'y accéder, et facile à défendre. Léna savait aussi qu'il existait des passages souterrains pour fuir. Mais elle ne savait pas où; Dommage, cela lui aurait évité d'emprunter la route dangereuse qu'elle foulait.

Les côtés du chemins étaient envahis par l'herbe plus on s'approchait de la tour. Le jardin intérieur était ceint d'un petit muret de pierre brisées, en lambeau lui aussi.
Léna s'apperçu que l'ancien propriétaire avait cultivé des plantes magiques, et des légumes, par le passé, elle songea à invoquer des squelette pour réparer le potager, mais elle voulu d'abord faire le tour du propriétaire.
Arrivée devant la porte, la nécromancienne remarqua que la porte était défoncée.

La porte donnait sur couloir, puis un escalier en comilaçon, assez étroit, car les murs étaient très épais. Léna commença à gravir les marches.

Elle arriva dans l'observatoire. Qui n'en avait que le nom : il y avait certes un téléscope, mais aussi et surtout tes tables, des coffres, des armoires et des étagères et des feuilles éparpillées partout. Sur un côté un atelier d'alchimie, avec un alambic, un réchaud, et d'autres instruments.
Sur un autre côté, un autel d'enchantement. sur lequels traînaient plusieurs livre, crânes et bougies éteintes depuis bien longtemps.
Mais la chose la plus importante était au centre de la pièce. L'escalier circulait autour. une sorte de cuve à fond plat, où étaient gravés d'étranges symboles. Léna afficha un rictus, et articula

"Bague de Lev, me voilà"




Brisons vos interrogations de suite. Oui, cette tour avais appartenue à Lev. Et non, si elle était si isolée du monde, et qu'elle était en ruine, c'est que le sorcier n'avait pas beaucoup d'amis. J'entends par là qu'il avait surtout énormément d'ennemis.
La nécromancienne invoqua une dizaine de serviteurs morts de tout types, auxquels elle assigna la rénovation de la tour et les tâches ménagères. Dans la mansarde du toit se trouvaient les quartiers de vie : Ils étaient accessibles via une trappe qui n'avait pas été déverouillés par les intrus qui avait ouvert la porte et fouillée la tour.

Léna passa une semaine à déchiffrer les archives restantes du mage, entourée de ses serviteurs squelettiques (il faisaient moins de saletés que les zombies), dans l'espoir de retrouver la trace de la bague.
Le bassin au centre de la tour n'était autre qu'un portail. Et selon un des nombreux journals que le sorcier tenait à jour, la bague serait cachée dans ladite dimension, derrière une série d'épreuve, afin de vérifier la dignité de celui dont la bague est la quête.
Évidemment que Léna s'en sentait digne ! Elle était la plus grande nécromancienne de son temps ! Elle allait franchir ces épreuves une à une et s'emparer du bijou, avec le trésor important qui doit l'accompagner.

Mais la magicienne avait toujours une faille dans son plan : elle ne savait pas comment ouvrir le portail. En feuilletant dans des livres poussiéreux rangés au fin fond des placards de la tour, elle ne troiva que des recettes de cuisine. Lev devait sûrement aimer rire, pour cacher ce genre de livre comme s'ils étaient précieux.

Alors elle examina la cuve de plus près. Les symboles gravés étaient pour le moins mystérieux, voulaient ils seulement dire quelque chose ?

Les gravures semblaient profondes, elle étaient badigeonnées d'une substance étrange mais ... mais, c'est du conducteur de magie ? Oui pas de doute, mais pourquoi ?

Elle passa son doigt ganté dans les rainures pour en dessiner un plan mental. Oui, c'était bien du conducteur de magie, mais elle ne voyait aucun réservoir, alors où menaient ils ?
Elle se leva, saisit une chaise, la posa sur le rebord de la cuve, et grimpa dessus. Elle voulait examiner les motifs de plus loin.
C'est là qu'elle remarqua. Une énormité telle qu'elle se senti bête de ne pas l'avoir vu plu tôt. Un cercle se situait au centre du bassin. Comment avait-elle pu ne pas le remarquer ?
Elle descendit de sa chaise. Puis rentra dans le portail et se baissa. Elle scruta le cercle, et après une longue réflexion, enleva son gant droit qu'elle jeta hors de la cuve. Elle marqua un temps d'hésitation, puis colla sa main au milieu du cercle.


Léna s'en sentie affaiblie, mais quand elle retira sa main, la trace de celle ci demeurait dans une lumière bleutée. Elle se releva et sorti de la cuve. A peine posa elle son deuxième pied hors de celle ci que les rainures s'illuminèrent, la lueur s'étendant comme un liquide.
Les inscriptions luisaient dans la pénombre du crépuscule qui se levait. Et tout fut sens. Ce n'était pas des symboles. C'était des lettres, des caractères d'une langue que seuls les érudits de très haut niveau savais maîtriser.

Trois lettres

? ? ?

Qui signifiaient

"Par ici !"


Soudainement le portail s'illumina entièrement, il semblait être fait d'un liquide vaporeux qui tourbillonait. Léna compris. Elle prit son élan, et sauta dans le portail.



La nécromancienne se réveilla dans un endroit qui pourrait être qualifié ... d'étrange. L'herbe était courte, douce et rose. Le ciel l'était également. En se relevant, elle remaqua qu'il n'y avait aucun arbre, juste de gros buissons violets à même le sol, le portail était toujours ouvert, mais cette fois ci à la verticale, il émettait un bruit de souffle rassurant. Elle fit un demi tour. Et son coeur bondit. Une chaumière.

Faite de murs brun clairs et d'un toit de paille rose, de plein pied. Les matériaux du monde sans doute. D'abord enjouée, le doute vint peut à peut à Léna. Pourquoi une chaumière ici ? Était-ce la fameuse épreuve ? Mais pourquoi dans une chaumière ?
Toujours était il qu'il y avait obligatoirement un lien avec la bague. Elle marcha donc d'un air décidé, mais néanmoins prudemment, vers la maison.
Il n'y avait pas de porte, juste un rideau qu'elle remarqua de loin. Elle tripla donc de prudence et taisait ses pas. Très lentement, elle s'approcha du rideau.

Tout à coup elle le vit frémir. une main apparu, puis tira le tissu, Laissant apparaître un homme, de taille moyenne, la peau mate et les cheveux noirs, longs jusqu'au bas du visage. Vêtu d'une cape brune encapuchonnée bouffante et fendue à l'avant. d'un pantalon usé mais solide. De bottes campagnardes et d'une tunique bordeau à boutons dorés. Il possédait une ceinture à boucle en or qui enfermait sa cape autour de son ventre.

La nécromancienne n'avait aucun moyen de le savoir, mais elle le sentait. C'était Lev qu'elle avait en face d'elle.

"- Bonjour Léna ! Viens, entre !

Ladite Léna fut très surprise d'entendre son nom. Mais étant sur le territoire du mage qu'il connaissait sens doute mieux qu'elle, il lui sembla qu'il ne fallait pas désobéir à l'ordre donné"

- Très bien, euh ... Lev c'est ça ?

- Tout à fait. Suis moi ! J'ai préparé du thé !

Ils franchirent l'ouverture, Léna fur surprise de retrouver un intérieur confortable, bien que meublé avec peu de moyens. Une table de bois sombre sur laquelle étaient posées deux tasses était posée au milieu de la pièce qui faisait la taille de la maison. Deux bancs du même matériaux étaient disposés en longeur.
Quelques armoires occupaient les murs, et en face d'elle, une petite cheminée dans laquelle était pendue une marmite et divers ustensiles. Une échelle de corde se trouvait au fond de la pièce, Léna supposa qu'elle menait à la chambre de Lev.

Celui ci lui désigna le banc en souriant. Elle s'assit précipitemment, craignant de fâcher Lev, qui saisit une bouilloire accrochée au dessus du feu, pour verser le contenu dans les deux tasses. Il s'assit en face de Léna. Puis il déclara :

- Vous en êtes où dans votre monde ?

un peu décontenancée, Léna répondit en bredouillant :

- Euh, on a deux royaumes principaux, L'empire et la couronne, qui se sont alliés après une décennie de conflit ? Qu'entendez vous par "vous en êtes où ?"

- Bah ça fait longtemps que je suis exilé, alors je veux me tenir au courant ... tu bois pas ton thé ?

Léna, qui avait oublié qu'il était d'usage de boire ce qu'on lui servait, prit la tasse dans ses mains et, bien que le liquide fût brûlant, elle en bu quelques gorgées?

- Délicieux ! Dit-elle avec un sourire jaune.

- Comment tu as fais pour en boire ? Il est super chaud !
  Bref, tu venais pourquoi ?  C'est gentil de me rendre visite, mais c'est pas pour ça que tu es là, non ?

  Il souffla sur sa tasse avant d'en boire une gorgée, qu'il sembla regretter aussitôt vu la surprise qui se dessina sur son visage. Il avala difficilement et ouvrit la bouche pour se rafraichir.

- En plus j'ai pas d'amis donc personne ne viendrait prendre de mes nouvelles.

- C'est simple, coupa Léna, je viens pour votre bague.

Une mine dépitée se dessina sur le visage de Lev.

- Alors juste ... C'est très chiant quand j'essaie d'oublier quelque chose mais que j'ai que ça pour qu'on se souvienne de moi. Le prend pas pour toi hein, c'est juste moi, quel débile.

- Vous pouvez m'expliquer s'il vous plaît ? J'ai du mal à comprendre.

- Bah il y va avoir une partie qui va t'intéresser, et une beaucoup moins. Je commence par laquelle ? Ah au fait tu peux me tutoyer tu sais.

- Commencez à la base je vous prie.

- Oui j'aime quand on me vouvoie, ça me fait me sentir puissant.
  Alors tu sais que j'avais beaucoup d'ennemis. Tu as vu ma tour ? Enfin bref j'étais face à un rival, mort depuis longtemps, qui voulait ma bague. J'ai donc créé un portail en urgence pour m'enfuir, à ceci près que le portail lui était interdit.
  Sachant qu'il allait le détruire (en aspirant sa magie), pour me coincer à défaut de me tuer, j'ai gravés quelques signes pour dire que c'était par là, et puisque ma bague est légendaire, j'étais sûr que ça allait attirer des aventuriers.

- Pourquoi vouliez vous attirer des aventuriers ? Et pourquoi ne vous êtes vous pas enfuit avec votre bague ?

- La bague est détruite, elle était maudite.

La nécromancienne commença à s'énerver

- Attendez, mais ça n'a aucune logique ! POURQUOI ? Pourquoi avoir détruit cet artefact ?

- Elle était maudite ... Si je l'avais pas détruite, mon rival aurait pu rescussiter tant que ce n'est pas moi qui le tuais, j'étais moins bon en combat que lui ... Triste histoire.

- MAIS ON NE DÉTRUIT PAS UN OBJET AUSSI PUISSANT POUR DES INTÉRÊTS PERSONNELS !

- C'est ma bague ! J'en fait ce que je veux. Et puis ma vie me paraît beaucoup plus importante qu'un stupide bijou trop puissant.

- Et donc, j'ai fait tout ce travail d'éclaireur, ces recherches, ces localisations, et ce chemin pour rien ?

- Pas pour rien, pour me libérer, je suis coincé ici je le rappelle. La bague c'était un appât.

Léna s'était figée. Elle bouillonait de colère.

- Bon, je prépare mes affaires et on y va ! J'ai eu un peu le temps de m'entraîner à la magie pendant mes années d'exil, j'ai beaucoup d'ambitions !

Il monta à l'étage et continua à parler tout seul

- Avec ma puissance magique ils vont me prendre pour un dieu ! Je vais pouvoir créer une religion, le Levisme ... Dominer le monde ? Oui ça serait pas mal de dominer le monde.

La nécromancienne s'était levée du banc. Elle enrageait, cela la rendait terrifiante. Lev descendit en glissant le long de l'échelle.
Il était bien plus petit qu'elle. Il était maigre et Léna forte.

- Alors, prête ?

- Vous croyez sérieusement que je vais laisser un nain rachitique dément et manipulateur m'avoir sans qu'il en subisse de conséquences ? Tu vas rester sagement ici, pour l'éternité, car je vais démolir le portail : Moi aussi je peux vous faire perdre du temps, beaucoup de temps.

Le mine de Lev s'assombrit d'un coup.

- La magie est devenue faible. Tu n'a aucune idée de ma puissance, je possède le pouvoir originel des premiers âges. Conduit moi au portail, et tu t'en tireras sans conséquences quand le monde sera sous ma domination.

Léna se planta devant lui, et rétroqua

- Non

Lev désigna du doigt sa tasse qui était restée posée sur la table. Elle quitta le sol pour rejoindre la main de Lev.
En regardant Léna droit dans les yeux. Il but sa tasse. Puis la lança par dessus son épaule.

- C'est ton dernier mot ?

Léna ne répondit pas.

- J'imagine que oui.

De son autre main, il claqua des doigts.





Léna n'avait jamais eu l'impression d'avoir dormi aussi profondément, le comble pour une nécromancienne.
Elle se réveilla d'un coup, ouvrit les yeux sans le vouloir. Et sorti brusquement d'un sommeil sans rêve.

Elle était toujours debout, mais Lev n'était plus là.
Un peu perturbée, elle scruta les alentours. La maison n'avait pas changée, mais elle ne savait pas depuis combien de temps elle dormait.
Puis, elle remarqua sa tasse. Elle était restée sur la table. Léna trempa son doigt dedans. Le thé était froid. Lev était parti, par le portail.
Son échec lui paru total. Elle s'effondra sur le banc.

Le portail ? Était-il toujours là ?

Elle se leva précipitement du banc et arracha le rideau. Le portail était toujours là, allumé. Pourquoi ?

Lev lui avait délibérément laissé un moyen de fuite. Il savait qu'elle aurait pu représenter un danger pour lui, mais il lui avait quand même laissé la possibilité de revenir sur terre.
Pourquoi ? Pourquoi avait-il fait ça ? N'était-elle pas un danger pour lui ?
La tête emplie de question. Elle se dirigea vers le portail, lentement.

Puis elle le traversa. Les sensations ne furent pas aussi violentes qu'à l'aller : Léna fut expulsée du portail sur le sol de l'observatoire de la tour. Rien n'avait changé ici non plus.
Ses serviteurs squelettes avaient sûrement été tués par Lev, mais ça lui était égal. Elle se releva. A défaut d'avoir eu la bague. Léna avait gagné un nouveau point d'attache dans le monde.

Avec les recherches du mage et tout ses grimoires, Léna comptait accroître sa puissance. Travailler, apprendre, créer même. Pour devenir plus puissante que Lev, la plus puissante mage du monde après les dieux.
Pourquoi ? Car le monde lui revenait de droit, elle ne laissera pas ce sorcier venu de nulle part lui voler. Un goût amer dans la bouche. Elle s'installa sur le bureau où trônait tout les livres qui avaient été récupérés dans la tour.
Léna prit le premier qui lui venait sous la main. carressa sa couverture, et ouvrit l'ouvrage, à la première page.

"Lev ... à nous deux"