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Elliana

SURRÉALISME

Feb 3rd, 2012
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  1. Histoire de l'art, jeudi 26.01.
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  4. SURRÉALISME.
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  8. 1917, l’invention du mot surréalisme revient à Apollinaire qui était très proche du cubisme et des avant-gardes. Pour qualifier l’une de ses pièces « mamelles de Tirésias » il emploie le terme de surréalisme : traiter un sujet sérieux sur un mode de l’humour. En 1919, Breton créait la revue « Littérature ». Dans son premier manifeste du surréalisme 1924 Breton rend hommage à Apollinaire en désignant son mouvement « le surréalisme ». Définition de Breton : « Automatisme psychique […] le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure [..] à la toute-puissance du rêve. ». Dès 1919, dans « Les pas perdu : Entrée des médiums » écrit pas Breton, les images issues du demi-sommeil sont perçues comme utilisables. Le surréalisme aura pour but d’abolir la frontière entre le rêve et la réalité, l’inconscient et le conscient. Il ne s’agit pas de créer à partir de rien mais de se servir de notre inconscient. Durant la guerre, Breton a été interne en médecine, dès lors il s’est intéressé aux mystères du psychisme, aux soldats rendus fous à cause de la guerre. Cette attirance contient les germes du futur mouvement surréaliste. André Gide, Breton, Aragon sont dans « littérature » ironie de la part des artistes. Revue plus conventionnelle que les revues dada. Cette revue est fondée le 4 avril 1919. Parallèlement manifeste Dada. Breton et Soupault produisent la première œuvre surréaliste grâce à l’écriture automatique, créée en 8 jours pendant des moments de demi-sommeil. Ce qui est important dans l’écriture automatique c’est qu’il faut que ce soit très rapide pour qu’à aucun moment la raison n’intervienne dans la retranscription. La rapidité est alors capitale. Man Ray, Séance de rêve éveillé, 1924. Reconstitution de ces séances. Premier plan Robert Desnos était le plus rapide à atteindre ce stade de demi-sommeil. Aragon décrit ces séances : « Nous éprouvions toute la force des images, nous étions devenus leur domaine ». Il s’agit de mettre à jour une autre réalité. Le grand artiste du surréalisme pour Breton sera Mark Ernst. Les collages de l’artiste créent un grand enthousiasme. Analogie entre la pratique de l’écriture automatique et celle du collage ce dernier étant une révélation d’une pensée latente. L’artiste s’interdit de penser. Le collage poétique de Ernst est opposé aux collages cubistes. Le numéro 13 de Littérature a publié plusieurs manifestes dada. En 1922 le groupe éclate au congrès de la défense d’esprit moderne. Breton et Tzara se séparent après la présentation du cœur à gaz de Breton. « Dada n’a jamais été considéré que comme l’image grossière d’un état d’esprit qui n’a nullement contribué à créer » par Breton 2 ans plus tard. Il prouvera que le surréalisme est autonome et qu’il ne doit rien à Dada. Pour Breton il faut faire œuvre car les pour lui les performances restent peu de temps en mémoire. Exemple de Rimbaud qui dans son jeune temps avait taggé sur le mur d’une église « mort à dieu » et dont plus personne ne se souvient, cela ne restait pas dans les mémoires et fallait donc réussir à mettre en place un mouvement qui créait des œuvres. Il va donc créer un poème « Lâchez tout ». André Masson, Artaud, Miro, Prévert vont se rejoindre à Breton, en 1924 se créer le premier numéro « la révolution surréaliste ». Breton devient le chef du mouvement surréaliste, image quelque peu dictatoriale. Breton meurt en 1969 et le surréalisme avec lui. Mouvement dynamique qui bifurquera dans des dimensions diverses au fur et à mesure des années. Même café tous les jours à 18h durant 1h30, attitude autoritaire. Le surréalisme s’est surtout caractérisé par la volonté de se remettre en cause et de renouveler.
  9. 1924 à 1930 : âge d’or du surréalisme.
  10. Cadavre exquis, 1927. Breton essaie de mettre en place une analogie entre la littérature et la peinture, il pense à différents jeux, notamment celui du cadavre exquis. Notion de hasard et donc la libération de l’inconscient. Breton se base sur Freud et Marx, le bizarre, l’interdit et l’érotique. Slogan de Breton « le merveilleux est toujours beau n’importe quel merveilleux est beau il n’y a même que le merveilleux qui soit beau », valeur fondamentale. On doit laisser s’exprimer le merveilleux et le bizarre, on doit s’inspirer des civilisations lointaines. Le merveilleux surgit partout où on ne l’attend pas. Aragon définit le merveilleux comme : « la réalité est l’absence apparente de la contradiction ». Ernst, le fascinant cyprès, 1925. Exemple de frottage. Idée issue d’une obsession enfantine, il met une feuille sur un élément naturel et après il frotte. L’artiste intervient de moins en moins puisque c’est le matériel sous la feuille qui créer le dessin. Cadavre exquis, 1933. Soit en dessin soit avec des mots. « Le cadavre exquis boira le vin nouveau » est l’une des phrases obtenues et elle déterminera le nom de ce jeu. Dépasser les hésitations d’un esprit conscient rationnel. Ce soucis de libérer l’inconscient a abouti à de nombreuses séances d’hypnoses, Desnos est celui qui aura le plus de faciliter dans ses pratiques, d’ailleurs il ne peindra/dessinera que durant ces séances. Masson, dessin automatique, 1927. Les deux grandes figures du dessin automatiques sont Masson et Tanguy. L’artiste doit réaliser un dessin à partir d’un « gribouillage spontané ». Ces dessins illustrent cette idée de production de l’inconscient. Masson, bataille de poissons, 1926. Il réalise des compositions avec du sable. Masson, Poissons dessinés sur le sable, 1927. Le gribouillis est quelque chose d’important car intervention du hasard et de l’inconscient. A partir de 1925, Breton entreprend à démontrer que l’on peut vraiment réaliser une œuvre dans un état d’inconscience « fenêtre sur le merveilleux » (Breton), dans le recueil « le surréalisme et la peinture ». Il dira que « l’œil existe à l’état sauvage », ressource infini de l’œil, la peinture surréaliste ne sera pas celle d’une imitation de l’extérieur mais de l’intérieur, ce qu’il voit à l’intérieur de lui. On n’est pas dans la mimésis contrairement aux autres mouvements d’avant-garde. L’idée de modèle intérieur est primordiale pour Breton, l’image présente à l’esprit purement surréaliste. Man Ray, tableau synoptique, 1929. Au centre un tableau de Magritte et autour 16 portraits de membres du surréalisme. Chacun des surréalistes grâce à leur regard intérieur voient cette image de femme dont le mot manque dans la phrase. Breton est un ami de Picasso et de Braque, qui étaient reniés par les dadas. Ernst, le surréalisme et la peinture, 1942. Dans cette œuvre Ernst critique le surréalisme. Une forme molle peint une toile abstraite avec des traits vifs qui ne correspondent pas avec ce que devrait être son lui intérieur d’après Breton. Ernst quitte le mouvement. Qu’il le veuille ou non l’artiste met un peu de lui dans son œuvre, c’est ce qu’avance Ernst. Ernst, collage issu de la femme 100 têtes, 1929. Pour Aragon il était le peintre des illusions. « La femme 100 têtes » est le recueil le plus connu de Ernst. Ernst, la puberté proche, 1921. Premier collage à l’époque où il était dada. Evolution dans la technique du collage. Il ne s’agit pas de compenser la matière comme le faisait Braque ou Picasso. A partir de 1925 l’artiste utilise des procédés automatiques tels que le frottage. Ernst, histoires naturelles, 1925. Il fera des « grattage » comme dans La forêt, 1927-28 (gratter plusieurs couches de peinture et laisser apparaitre une forme). C’est donc une adaptation de la technique du « frottage ». Miro, Terre labourée, 1924. Avec cette toile il abandonne sa manière traditionnelle, à partir de cette œuvre il s’inscrit dans le mouvement surréaliste. L’espace est ramené au plan du tableau et les objets y évoluent librement, « compréhension du vide ». Différents éléments irrationnels. Miro, paysage catalan, 1923-24. La technique de Miro se met en place avec ses fonds unis avec par-dessus des formes indéterminées qui représentent son inconscient. Miro, Etoiles en des sexes d’escargots, 1925. Autre type d’œuvre où il mélange avec l’écriture. Miro commence à explorer les mécanismes du hasard durant 1925-27, entreprendre un tableau sans idées préconçues. A cette époque-là Miro se considérait comme un poète. Magritte, le faux miroir, 1928. Illustre l’idée d’image intérieure qui doit alimenter l’inconscience. Utilisation de la peinture figurative pour illustrer la pensée surréaliste. Plusieurs interprétations. Réel : ciel nuageux qui se reflètent sur l’œil ; Inconscient : Monde intérieur qui apparait sur l’œil. Fenêtre ouverte sur les images de notre inconscient. L’œil, source de la vision, est au centre des préoccupations surréalistes car l’œil doit apprendre à voir la réalité autrement, organe qui reçoit les images, passeur entre ce qu’on voit à l’extérieur et ce qu’on voit à l’intérieur de nous. Dali va aller plus loin et considérer qu’il n’a plus besoin d’œil. Pour les surréalistes il s’agit de voir au-delà de ce qui nous entoure, faire surgir le merveilleux au sein de la banalité. Tanguy, la main dans les nuages, 1929. Les membres surréalistes étaient communistes.
  11. 1930 à 1940 : expansion du surréalisme.
  12. Durant la WWII les artistes s’exilent aux E.U. Arp, l’air est une racine, 1933. Nouvelle revue « le surréalisme au service de la révolution » (L.S.A.S.D.L.R), publiée de 30 à 33. Dans le premier numéro est publié Arp. Dessin-poème. Arp met à profit son intérêt pour l’objet en reliant l’animé à l’inanimé. Relation entre ses dessins et les jeux de mots. La publication du second manifeste s’accompagnera de règlement de compte, Masson et Artaud seront exclus car ils ont refusé de s’inscrire au parti communiste ainsi que d’autres artistes pour les mêmes raisons. Dali, l’Angélus architectonique de Millet, 1933. Dali adhère au mouvement surréaliste de Breton mais il sera aussi exclu par Breton plus tard. Dali symbolise cette nouvelle évolution du surréalisme qui s’intéresse de plus en plus à l’interprétation des rêves. Le dessin automatique n’intéresse plus Breton, au travers de la technique « la paranoïa critique » de Dali. Cette toile est inspirée de l’Angélus de Millet qui date du XIXème. Sur la toile on voit la manière par laquelle la toile originale est apparue à Dali en plein rêve. « La paranoïa-critique » : Méthode spontanée de connaissances irrationnelles basées sur l’association interprétative critique des phénomènes délirants. Dans ses tableaux, le désir sexuel est représenté à l’aide de forme flasque. La béquille représente le soutient de la réalité, de monstre du sommeil, quand la béquille se brise on a comme la sensation de tomber, elle soutient ce rêve. Volonté de surprendre. Tanguy, Arrière-pensées, 1939. Un critique dira des œuvres de Tanguy et Dali qu’ils sont les calqueurs de rêves. Objets à fonctionnement symboliques, idée de voir le merveilleux surgir, les surréalistes vont s’intéresser aux objets pour déceler le merveilleux en eux. Associations mentales que l’artiste surréaliste ne peut ignorer-> création et association de formes multiples. Exposition surréaliste d’objet. Ils vont classer les objets, les trouvés et les naturels. Ready-mades (dont certains de Duchamp), des ready-made illustrés. Man Ray, Cadeau, 1921. Giacometti, La boule suspendue, 1930-31. Association d’objets qui lui sont venus à l’esprit. Giacometti, objet désagréable, 1930-31, photo de Man Ray. Oppenheim, objet (déjeuner en fourrure), 1936. Origine : conversation avec Picasso qui lui demandait si on pouvait tout recouvrir de fourrure car elle avait s’était fabriquée un bracelet. Man Ray, Objet indestructible (ou objet à détruire 1923), 1933. L’œil est une photographie de celui de son ancienne compagne. Dali, Vénus de Milo aux tiroirs, 1936. Coulée dans du bronze. (film : un chien andalou). Bellmer, La poupée, 1936. Erotisme évident, autre forme d’objet. Un chien andalou, rappel avec le symbole de l’œil, vision intérieure etc. Dali veut abandonner la réalité extérieure et conserver la puissance des pensées mentales. Pour Dali on n’a plus besoin d’œil tout provient de l’intérieur. 1933 le groupe n’a plus de revue. Dès 1937, Breton reprend la direction du Minotaure, la diffusion du surréalisme se fait de manière internationale, à Londres (1936), à Tokyo (1937). Exposition internationale du surréalisme à Paris, première scénographie bizarre. Dali, Le taxi pluvieux, 1938 qui accueille les spectateurs. Rue surréaliste avec différents mannequins, même s’il a été exclu du mouvement. Scénographie de Duchamp visible qu’avec des lampes torches, des sacs de charbon au plafond, et au sol il y avait de la mousse, une vraie marre, des lits, des sons et une odeur de café moulu. Le public a été choqué. First Papers of surrealsim, NY, 1942, Duchamp. Il a recouvert l’ensemble de la salle avec de la ficelle. Duchamp, couverture du catalogue, 1942. Puis après il a eu la guerre.
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