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Elliana

RETOUR À L'ORDRE

Feb 14th, 2012
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  1. Histoire de l'art. Jeudi 09.02.12
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  3. RETOUR À L'ORDRE.
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  6. Retour à l’ordre entre les deux Guerres. Après l’expérience de la WW1 les artistes vont refuser l’abstraction et vont revenir à quelque chose de plus figuratif. L’art Nazi : Art de propagande. On parle aussi de retour au réalisme, ce concept a été très utilisé durant cette période. 1919-1939, mouvement qui s’opère en réaction aux avant-gardes et en France au cubiste plus précisément. Retour au réel mais pas de manière photographique. Dès 1919 on veut mettre fin au passé. En prenant en référence les grands peintres classiques de chaque pays. On revient à l’art du dessin, de la peinture à l’huile.
  7. La France après le cubisme : Picasso, Portrait de Pierre-Auguste Renoir, 1919. Picasso est le peintre qui va faire un retour à l’ordre massif. Après la WW1 le cubisme ne réussit plus à s’imposer auprès du public, ce n’est pas tant eux le problème mais les artistes. Picasso ne s’intéresse plus au cubisme. Cocteau et Lhote, on était les premiers à parler de retour à l’ordre. Certains peintres partent à la recherche de modèles afin de compenser la fin du cubisme. Il y a des exemples de retour en arrière avant le début de la WW1. Instant propice car la nation était préoccupée de compter ses morts (dont beaucoup d’artistes). Les grands noms du mouvement impressionniste sont morts, Degas, Renoir etc. D’où ce portrait de Picasso fait l’année de la mort de Renoir. Le Louvres était fermé durant la WW1, et lorsqu’il ré-ouvre ses portes en 1919 c’est vécu comme un grand moment de joie, les artistes retournent en masse voir les œuvres dans le musée. Picasso reste le plus inventif car c’est le seul à ne pas avoir fait la guerre. Poussin, Ingres et David seront les artistes de référence. Braque, la jeune femme à la mandoline. Reproduction presque fidèle du tableau de Corro. De la Fesnaye, Etude d’après saint-sébastien, 1918. Etude du tableau de Le Sueur, Saint Sébastien pensé par les saintes femmes, 1616. En 1922 il est très fière d’avoir percé le secret d’exécution de certains peintres tels que Poussin. Picasso, le repas des paysans, 1917-1918. Reprise des Frères le Nain, le repas des paysans, 1642. Interprétation libre, ce tableau n’est pas une copie parfaite, juste une inspiration. Changement du format (horizontal -> vertical), plusieurs personnages ont disparu, technique à l’huile académique vers un pointillisme, ainsi que l’iconographie. Picasso, les baigneuses, 1918. Reproduction de Chavanne, jeunes filles au bord de la mer, 1879. On retrouve les trois baigneuses, dans le tableau de Picasso chacune reprend les gestes des déesses. Reproduction plus fidèle. Autre élément repris, division en tri-parties, la plage/la mer/le ciel. Evolution dans le thème, Picasso transforme ses déesses en baigneuses modernes (maillot de bain), on ne se retrouve plus au bord de la Mer, mais dans une station balnéaire. Picasso, paysans endormis, 1919. Picasso, trois danseuses, 1919. Reproduction de Degas, Trois danseuses, 1873. Au sorti de la Guerre Picasso sort avec une danseuse, et il fera de nombreux dessins s’inspira de la danse mais on ne peut ignorer que Degas est aussi un modèle pour lui. Technique classique loin du cubisme. Retour au cubisme dans un décor figuratif classique. Picasso, Nature morte devant une fenêtre à Saint-Raphaël, 1919. Variante, c’est une création avec un mélange d’un décor académique avec une nature morte cubiste. Le cubisme ici n’oblitère pas la représentation figurative mais est représentée comme une configuration possible. Le cubisme est débarrassé de son hermétisme et n’est plus illisible pour le public. Ironie dans la palette utilisée par Picasso car la toile n’est plus dans des tons gris/ternes mais dans une palette pastel. De la Fresnaye, Portrait de Jean-Louis Gampert, 1920. Il a totalement abandonné le cubisme, retour aux portraits et ce de manière générale. Ce tableau s’inspire de l’œuvre de Ingres. Beaucoup d’artistes vont prendre Ingres comme modèle, mais c’est surtout Picasso qui va réussir à installer de la nouveauté dans le passé. Picasso, Portrait d’André Derain, 1919. Derain est une grande figure du retour à l’ordre. Nouveauté dans ce portrait classique, les mains sont exagérées, touche de Picasso. Gleizes, autoportrait, 1919. Reprise de Ingres, autoportrait, 1804. Picasso arrive à s’en sortir dans ce retour à l’ordre, or de nombreux artistes n’y arrivent pas, comme ici avec Gleizes. Le portrait est à la mode. Picasso, Olga dans un fauteuil, 1917. Reprise de Ingres, Portrait de Madame Devaucey, 1807. Similarités flagrantes : fauteuil, robe, coiffure, sourcils arqués. Juan Gris, Portrait de D.H Kahnweiler, 1921. Gris dira : « Qualité artistes vient de la quantité de passé qu’il porte en lui (..) plus il a de passé en lui plus il a de qualité ». Cézanne n’est plus un modèle en soi, Poussin et Ingres le seront. Picasso, la femme assise, 1920, et La flute de Pan, 1923. Retour à l’antique, notamment dans l’habillement, la nudité, les personnages statiques, l’architecture. L’inspiration est volontairement méditerranéenne, grecque et romaine. Derain, Arlequin et Pierrot, 1924. Reprise de Severini, deux polichinelles, 1922. Le tableau marque l’apogée de Derain, il traite d’un thème à la mode : la comedia del arte. Severini était avant un peintre futuriste. Les deux personnages jouent de la musique sans cordes, détail iconographique pour parler de l’entre-deux guerres. Picasso, trois femmes à la fontaine, 1921. Référence odalisques d’Ingres. Picasso, l’atelier à la tête de plâtre, 1925. Style cubiste. Dans un environnement cubiste il met des moulages antiques. A partir de 1925 c’est l’expérience qui va l’emporter pendant le retour à l’ordre. Il va retrouver une sorte d’unité. Picasso, La Danse, 1925. Rappel au thème des 3 danseuses. Picasso, le peintre et son modèle, 1928. Il n’y a plus de référence au passé. Expression totalement libre. La scène représente un peintre peignant son modèle. A partir de 1925, Picasso va tenter, période d’expérimentation de 1920 à 1930 (Guernica). En 1933, tauromachies et des viols dû à la guerre d’Espagne. André Masson (ancien surréaliste) va aussi subir cette guerre espagnole, et lui aussi fera des toiles axées sur ce thème. Fernand Léger, le grand déjeuner, 1921. C’est un peintre qui se détache, il veut faire du nouveau réalisme. A cette époque le contexte est un moment d’enthousiasme grâce à Léon Blum et aux congés payés. Léger, les constructeurs, 1950. Il s’engage au Front Populaire en 1936, il ne voulait pas suivre ce qui se faisait en Russie, don ne pas faire un art visuel. Il peint avec les moyens mis en place, peinture moderne représentant le contexte du moment. En 1936, il veut mettre en place le nouveau réalisme : peinture moderne d’un individu content de son époque. Delaunay, projet de décor pour le palais de l’air, 1937. Delaunay, relief décorant le palais des chemins de fer, 1937. Léger et Delaunay vont réaliser un programme de peinture murale pour la Foire Internationale de 1937. Juan Gris, la table du musicien, 1926. Production commune de l’entre-deux guerres. Forme de peinture très répétitive, loin de la scène d’avant-garde. Impression d’un art vieux, ils ne réussissent plus à retrouver l’énergie qu’ils avaient durant la WW1. Ça leur a fait perde toute confiance ne eux. Ils ne réussissent pas à trouver un nouveau sens dans leur art. Les avant-gardes cherchent refuge dans le passé, mais ils ne trouvent pas de second souffle. Grosz, portrait de Max Hermann-Neisse, 1925.
  8. L’Allemagne avec la nouvelle objectivité : Nouvelle objectivité. Kaunste Mansdem. Aucun manifeste sur ce mouvement. 1915, la Kanste appelle ça la nouvelle objectivité. Il n’y a pas de mouvement concret et les artistes évoluent librement. Otto Dix et Grosz sont de jeunes artistes, il y a donc comme point commun la jeunesse entre tous les participants de la nouvelle objectivité. Ils refusent le Die Brucke qui pour eux appartient au passé. Premier exemple de la nouvelle objectivité avec le tableau de Grosz. Dans ce portait il n’y a pas de flatterie. Ils seront considérés comme « art dégénéré » par les nazis. Grosz accorde beaucoup d’importance au crâne qui est protubérant dans cette toile. Toutes les imperfections sont mises en avant, et c’est une des caractéristiques de la nouvelle objectivité. Deux tendances : 1. Réalisme magique : représentation idéalisé d’un monde statique.Radziwill, artiste représentatif aussi avec La grève, 1931. Paysages urbains sans qu’il y ait d’êtres humains, les machines ont pris le pouvoir. Schrimpf, paysage mère enfant, 1923. 2. Véristes : Avec Grosz et Otto Dix. Scholz, paysans industriels, 1920. Visages déformés. Tous les membres se caractérisent par un regard vers les vieux maitres, par exemple Otto Dix se réfère aux artistes du XVIème siècle, et ce, en plus de la référence au passé qui apporte plus d’intérêt pour retranscrire les travers de la société. Composition très agencée. Mense, portrait monsieur undelberg, 1922. Froid objectif complètement détaché -> société de l’époque. Statisme frontal, absence de psychologie, aucune émotion. Schlidler -> prostituée avec une cigarette à la main (chose nouvelle, détail qui signale son indépendance). Rapport humain froid. Otto Dix, la journaliste Sylvia, 1926. Cheveux courts, elle fume etc. La femme n’est pas embellie, mains disproportionnées. Volonté d’émancipation des femmes à cette époque-là. Autre personnage nouveau : le médecin. Otto Dix, Dr Hans Koch, 1926. Retour à la peinture figurative, envie de montrer la réalité telle qu’ils la ressentent. Opposition entre la manière de percevoir la société de l’époque entre les français et les allemands car ces derniers ont perdu la guerre. Ces peintres ne sont pas nazis, et ils vont avoir des problèmes avec la montée du nazisme. Grossberg, la cuve jaune, 1940. Machines. Profiter du présent, car ils se méfient de l’avenir, ces peintres vivent dans l’urgence car la WW2 se rapproche. Schad, autoportrait, 1927. Les portraits sont repris. Mise en place d’une image de la solitude. Pas d’émotion chacun est enfermé lui-même. Les gens évoluent ensembles mais sans communiquer. La fleur derrière est une narcisse (symbolique). Beckmann, autoportrait au smoking, 1927. Le smoking est le costume de l’artiste solitaire pour le peintre. Partagé entre l’espoir d’éviter un nouveau conflit et le cynisme dû à l’approche de la guerre. Grosz, jour gris, 1921. Vraie critique sociale. Mendiants, infirmes de guerre, bourgeois bedonnant, prostituées, sont des personnages récurrents. Otto Dix, La rue de Prague, 1920. Thème du mutilé de guerre, soldats obligés de mendier. Otto Dix, La danseuse Anita Berber, 1925. Femme maigre, maquillage et pose outrancière, émancipation et vulgarité. Otto Dix, la grande ville, 1928. Triptyque, donc référence aux retables du Moyen-Âge. Toujours des prostituées âgées ainsi que des mendiants/mutilés. Le retour à la tradition, sert de base pour la représentation du climat d’entre deux guerre. La République Weimar tolère les artistes de la nouvelle objectivité. 1933, arrivée des nazis, le nouveau ministre de l’intérieur dira « finissons-en avec l’esprit de la contradiction ».
  9. Italie : Montée du fascisme, situation similaire. Retour à l’ordre. Carra, les filles de Loth, 1919 . Mussolini n’aura aucun programme contre les artistes, sauf dès 1938 dû à la pression des allemands. Valori plastici et le noveciento, deux mouvements italiens qui apparaissent à la fin de la WW2. Valori Plastici c’est le retour à la tradition nationale. Carra va chercher à présenter ces peintres issus du primitivisme italien. Gritto (qui est à l’origine de la perspective) est repris par ces artistes. Cette sensation de calme est aussi reprise par Carra. C’est une revue créée par Carra et Dechirico et durera de 1918 à 1922. Ce n’est pas un mouvement artistique mais une revue faite par des artistes pour des artistes qui prônent le retour au passé, retour vers le classicisme. Carra, Pin sur la mer, 1919. Peinture sereine et calme. Noveciento (1922-1933), Sarfatti est la fondatrice de ce mouvement. Il bénéficie du mouvement de Mussolini. Beaucoup d’artistes vont participer au fascisme. Carra, l’attente, 1926. Œuvre réalisée après qu’il soit fasciste. Le but de ce mouvement est de peindre des toiles harmonieuses et calmes. Retour a valeurs nationales. Carra se moquait des français car ils n’avaient pas de véritable passé pictural. Sironi, Solitude, 1926. Noveciento, la peinture représentative. Ainsi que l’élève de Sironi. Peinture froide. Retrouver le murmure solanèle des peintures de l’époque. Guidi, le tram, 1923. Yeux baissées, gens isolés les uns des autres.
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