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- Dans ma courte vie, j'ai pu voyager
- Plus que la plupart des hommes et femmes.
- Pourtant je n'ai eu la joie d'observer
- Nul de ces décors qui ravissent l'âme
- Aucune merveille de la nature
- Ni de celles qu'ont bâties les humains
- Nulle musique, nul brin de culture,
- Aucun plat garni d'un rare festin.
- Non, je n'ai vu que le morne regard
- D'un douanier fronçant ses graves sourcils
- Police aux frontières ou bien au hasard
- Parfois le gardien d'un hôtel, servile
- Et encore tant d'autres barrières
- Conçues de maladive sûreté
- Par un ponte d'aujourd'hui ou d'hier
- Allergique à la clandestinité.
- Suis-je ainsi puni pour mon air hautain ?
- Cette expression que je ne peux changer ?
- Penserait-on que je ne ressens rien
- En ne voyant rien sur mes traits figés ?
- Ainsi la plupart du temps, je sommeille
- Sans rêve, tel un génie en sa lampe.
- Sésame brandi, remis en bouteille,
- Qui pour l'envol d'un autre sert de rampe.
- Mais souvent lorsque l'on me sort, j'entends
- Une jolie voix au-dessus du chaos.
- Une femme douce au timbre charmant
- Précédée de trois notes : do sol do.
- Elle semble planer au-dessus de tout,
- Ses mots indistincts tombent sur mon cœur.
- Plus encore que voir les lointains flous
- Je veux la trouver, faire son bonheur.
- Ah ! Qu'il serait doux de filer, ma belle
- Briser mon carcan de papier pour suivre
- Notre propre étoile, à deux, et vers elle
- Nous envoler, au son vibrant des cuivres.
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