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Aug 16th, 2017
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  1. -- Entretien de l'Officier III Mathieu SABRIOTI, enregistré le 15/08/2017 à 22H17 par le Capitaine Kenneth Lewis MARCANO, KM180517/15 et le Major du LSFD, Stanley RIGGS matricule SR83 --
  2.  
  3. Capitaine MARCANO: Allez-y.
  4.  
  5. Officier SABRIOTI: Bonjour.
  6.  
  7. Major RIGGS: Bonsoir.
  8.  
  9. Capitaine MARCANO: Voici le Major Riggs, du LSFD. Approchez prenez place, vous pouvez vous assoir.
  10.  
  11. Major RIGGS: Merci.
  12.  
  13. Mathieu Sabrioti prend place, s'asseyant sur la chaise, l'air stressé.
  14.  
  15. Capitaine MARCANO: Bien, ça va pour commencer?
  16.  
  17. Officier SABRIOTI: Pas de problèmes non, allez-y.
  18.  
  19. Capitaine MARCANO: Vous savez pourquoi vous êtes là?
  20.  
  21. Officier SABRIOTI: Non, pas vraiment à vrai dire.
  22.  
  23. Capitaine MARCANO: Rien de grave, ne vous inquiétez pas. En fait, on fait une sorte d'évaluation. On fait passer des entretiens à chaque agent du département. Et le LSFD nous aide là-dedans, donc on va vous poser quelques questions. On va parler du LSPD et de votre travail, premièrement, commençons pas le commencement. Pourquoi avez-vous rejoint le LSPD? Est-ce que c'est différent de ce que vous pensiez en y entrant?
  24.  
  25. Officier SABRIOTI: J'ai rejoint le LSPD pour pouvoir me rendre utile à la vie des citoyens. La notion de justice est importante pour moi et en rejoignant le LSPD, j'ai pensé pouvoir correspondre aux attentes nécessaires.
  26.  
  27. Capitaine MARCANO: Et justement, quand vous étiez confronté à la réalité du métier, ça vous ne vous a pas choqué?
  28.  
  29. Officier SABRIOTI: La première fois, oui. La deuxième fois, pas vraiment, on s'y fait un peu.
  30.  
  31. Capitaine MARCANO: Oui, et tout se passe bien en ce moment dans votre travail au sein du LSPD?
  32.  
  33. Officier SABRIOTI: Affirmatif.
  34.  
  35. Capitaine MARCANO: Vous vous voyez comment au LSPD?
  36.  
  37. Officier SABRIOTI: Je pense être un agent sérieux, motivé et efficace si je peux dire ça. J'essaie toujours de faire au mieux les choses.
  38.  
  39. Capitaine MARCANO: Bien bien, souhaitez-vous évoluer? Et comment voyez-vous la suite de votre carrière?
  40.  
  41. Officier SABRIOTI: Oui je souhaite évoluer dans le LSPD, je me vois passer la formation HSU plus tard, me renseigner quant à reprendre l'Unmarked. J'ai pu améliorer ma conduite et je pense pouvoir passer la formation HSU plus tard, en espérant que mon ancien ruban ne sera pas pris en compte.
  42.  
  43. Capitaine MARCANO: Pourquoi l'Unmarked et pas une autre division?
  44.  
  45. Officier SABRIOTI: L'Unmarked ça m'intéresse beaucoup, la première fois que j'ai rejoint le département j'ai rapidement voulu la rejoindre, malheureusement quelques problèmes sont survenus et je n'ai pu qu'être testé à moitié et je n'ai pas pu rejoindre celle-ci.
  46.  
  47. Capitaine MARCANO: Comment définiriez-vous vos relations avec vos collègues, vos supérieurs et vos subordonnés?
  48.  
  49. Officier SABRIOTI: Je suis quelqu'un qui aime bien la notion de justice, et c'est vrai que prendre les gens quand ils ne s'y attendent pas, ça me tente bien. J'essaie d'entretenir de bonnes relations avec mes collègues, tout en respectant mes supérieurs et en restant autoritaire avec les probatoires.
  50.  
  51. Capitaine MARCANO: Pensez-vous être aimé de vos collègues?
  52.  
  53. Officier SABRIOTI: Pas de tous, pas forcément des probatoires en tout cas. Certains n'aiment pas ceux qui veulent avoir le dernier mot quand c'est possible.
  54.  
  55. Capitaine MARCANO: Avez-vous déjà été témoin d'un écart de conduite de la part de l'un de vos collègues?
  56.  
  57. Officier SABRIOTI: Oui, auparavant.
  58.  
  59. Capitaine MARCANO: De quelle nature?
  60.  
  61. Officier SABRIOTI: Un mauvais comportement d'un probatoire envers un Sergent. Alors... Il y en a un autre qui a pris sa voiture personnelle pour une poursuite, véhicule rapide et sans la formation HSU.
  62.  
  63. Capitaine MARCANO: C'était qui?
  64.  
  65. Officier SABRIOTI: J'ai plus le nom, mais c'était il y a longtemps. C'était une femme.
  66.  
  67. Capitaine MARCANO: Ok, vous savez on peut être honnête, on est entre nous, donc la prochaine question, faites comme si je n'étais pas votre supérieur. Que pensez-vous des gradés, du Corps d'Encadrement? Et du Corps de Direction? En toute franchise.
  68.  
  69. Officier SABRIOTI: Justement, j'ai donné mon avis sur le département dans une lettre adressée au Chef. Mon avis était principalement basé sur le Corps d'Encadrement.
  70.  
  71. Capitaine MARCANO: Vous pouvez nous résumer les grands lignes de votre analyse?
  72.  
  73. Officier SABRIOTI: Pour parler du Corps de Direction, je n'ai rien à dire mais c'est surtout au niveau du Corps d'Encadrement.
  74.  
  75. Capitaine MARCANO: Quel problème y a-t-il selon vous?
  76.  
  77. Officier SABRIOTI: Ils sont peu présents en UPS, c'est surtout leur division qui les importe, je me permets de dire ça.
  78.  
  79. Capitaine MARCANO: Permettez-vous.
  80.  
  81. Officier SABRIOTI: Ca reste mon avis personnel, mais je trouve que c'est vraiment dommage.
  82.  
  83. Capitaine MARCANO: Et je suis d'accord au fond.
  84.  
  85. Officier SABRIOTI: On se sent négligés un peu.
  86.  
  87. Capitaine MARCANO: Je comprends, vous aviez signalé autre chose à part ça?
  88.  
  89. Officier SABRIOTI: Non, pas vraiment, c'est surtout ça le problème. Mais ça ouvre la porte à d'autres problèmes qui suivent.
  90.  
  91. Capitaine MARCANO: Comme quoi?
  92.  
  93. Officier SABRIOTI: Je vais pas tous les citer, mais un manque d'organisation qui se voit lorsqu'il n'y a pas de Sergents en service qui sont en UPS. Si je devais comparer à l'ancien département, je dirais que les Sergents ont une place moins importante qu'avant. Ils encadrent moins qu'avant, en bref. Je vais énerver des personnes peut-être, mais le reste du département devrait compter plus à leurs yeux qu'à leur division. Leur division est très importante, mais il ne faut pas qu'elle soit plus importante que l'encadrement je pense.
  94.  
  95. Capitaine MARCANO: Je le pense aussi, vous devriez m'envoyer la lettre à moi aussi. On pourra voir ça.
  96.  
  97. Officier SABRIOTI: Bien, d'accord.
  98.  
  99. Capitaine MARCANO: On a entendu votre point de vue, tout ça est noté donc on le prendra en considération. Pour enchainer, avez-vous déjà fait usage de votre arme? Si oui, à combien de reprise?
  100.  
  101. Officier SABRIOTI: J'ai fait usage de mon arme à plusieurs reprises lors d'interventions, de poursuites. Je ne sais à combien de reprises, mais c'est dans mon dossier de rapports balistiques tout ça.
  102.  
  103. Capitaine MARCANO: Bien sûr et que pensez-vous du port de l'arme pour les policiers, et de son utilisation?
  104.  
  105. Officier SABRIOTI: Chaque officier devrait porter son arme de service sur soit, qu'il soit en service ou non. Son utilisation doit être modérée bien sûr, mais quand il faut tirer, il faut le faire. C'est vrai qu'on utilise beaucoup notre arme de service, mais la criminalité est importante aussi.
  106.  
  107. Capitaine MARCANO: Que trouvez-vous le plus compliqué dans votre travail?
  108.  
  109. Officier SABRIOTI: C'est une bonne question ça.
  110.  
  111. Capitaine MARCANO: On les a écrit nous même.
  112.  
  113. Officier SABRIOTI: Faire face aux avocats.
  114.  
  115. Officier SABRIOTI: Je me retiens de traiter ceux-ci de tous les noms la majorité du temps. Ils défendent tout le temps les mauvaises personnes, mais c'est pour l'argent bien sûr.
  116.  
  117. Capitaine MARCANO: Bon on est d'accord, et maintenant, qu'est-ce qui est le plus facile?
  118.  
  119. Officier SABRIOTI: Alors là, je sais pas vraiment quoi répondre...
  120.  
  121. Capitaine MARCANO: Réfléchissez, mais ce n'est pas grave sinon. Sachez qu'on ne vous mettra pas à la porte à la fin de cet entretien, qu'elle que soit vos réponses. C'est simplement pour faire le point. Donc si vous ne savez pas on passe à la question suivante.
  122.  
  123. Officier SABRIOTI: Prendre son service, c'est le plus facile et le plus important.
  124.  
  125. Capitaine MARCANO: Justement, la loi. La trouvez-vous trop laxiste ou trop sévère envers les criminels auxquels vous êtes confronté?
  126.  
  127. Officier SABRIOTI: Pour la loi, elle est trop laxiste, je trouve que certains délits ne sont pas pénalisés alors qu'ils devraient l'être.
  128.  
  129. Capitaine MARCANO: Comme par exemple?
  130.  
  131. Officier SABRIOTI: Je n'ai pas quelque chose à quoi je pense maintenant, mais il y a beaucoup de choses.
  132.  
  133. Capitaine MARCANO: Ok, comment jugez-vous l'entente du LSPD avec les autres services municipaux et également le LSSD?
  134.  
  135. Officier SABRIOTI: Au niveau du LSFD ça se passe bien mais avec le LSSD c'est la bataille au niveau des juridictions.
  136.  
  137. Capitaine MARCANO: Avez-vous déjà pensé à quitter le LSPD? Et que vous feriez si vous deviez partir?
  138.  
  139. Officier SABRIOTI: Non, je n'y ai jamais pensé. Si je quittais le LSPD, je penserais à me reconvertir dans la justice elle-même.
  140.  
  141. Capitaine MARCANO: En tant qu'avocat?
  142.  
  143. Officier SABRIOTI: Non. En tant que Juge.
  144.  
  145. Capitaine MARCANO: Hormis ce que vous nous avez dit tout à l'heure, y a-t-il des choses que vous aimeriez voir changer au sein du département?
  146.  
  147. Officier SABRIOTI: Le retour de l'Unmarked qui ne semble pas prévu. L'arrêt du partenariat avec le CC, qui n'est gagnant que d'un côté. Ils y gagnent quelque chose mais nous n'y gagnons rien. C'est une honte qu'un apprenti puisse refuser de réparer les véhicules du LSPD et que ce soit toléré par le Chef. Le Chef était présent en plus, et il a tout entendu mais n'a pas réagi. Être ignoré par le second mécanicien présent, c'est une honte, surtout en ayant un contrat avec eux. J'espère que ce sera remonté au Chef, je l'espère.
  148.  
  149. Capitaine MARCANO: Bien, c'est noté en tout cas. Je laisse la parole au Major, il va vous poser des questions de son domaine de compétence. Major.
  150.  
  151. Major RIGGS: Bien bien, alors pour commencer, etes-vous en bonne santé et avez-vous une bonne vue?
  152.  
  153. Officier SABRIOTI: Je suis en bonne santé et je dispose d'une bonne vue, oui.
  154.  
  155. Major RIGGS: Est-ce que vos proches souffrent de maladies graves ou héréditaire pour votre famille?
  156.  
  157. Officier SABRIOTI: Aucune maladie héréditaire, ni maladies graves.
  158.  
  159. Major RIGGS: Consommez-vous ou avez-vous déjà consommé de la drogue ou de l'alcool?
  160.  
  161. Officier SABRIOTI: J'ai déjà bu des boissons alcoolisées, comme tout personne ferait, mais je n'ai jamais consommé de la drogue. En pensant à la drogue j'ai entendu que certains collègues consommaient de la drogue pour être efficaces en intervention.
  162.  
  163. Capitaine MARCANO: Ah vraiment?
  164.  
  165. Officier SABRIOTI: C'est ce qu'il se passait auparavant, après je ne sais pas comment c'est maintenant. J'espère que c'est pas toujours le cas.
  166.  
  167. Major RIGGS: Bien bien bien. Êtes-vous sous le coup d'une addiction?
  168.  
  169. Officier SABRIOTI: Non. Qu'est-ce que vous voulez dire par là?
  170.  
  171. Major RIGGS: Est ce que vous êtes dépendant au sexe? À la drogue non, mais à l'alcool par exemple?
  172.  
  173. Capitaine MARCANO: Au jeu...
  174.  
  175. Major RIGGS: Aussi
  176.  
  177. Officier SABRIOTI: Je dois dire que je fume régulièrement, mais j'irais pas jusqu'à oser me décrire dépendant. J'essaie de passer à la cigarette électronique.
  178.  
  179. Major RIGGS: Pouvez vous me dire la fréquence par jour à laquel vous fumez?
  180.  
  181. Officier SABRIOTI: 10 à 15, mais c'est tout.
  182.  
  183. Capitaine MARCANO: C'est presque un paquet par jour ça.
  184.  
  185. Officier SABRIOTI: Il y en a qui prennent plus.
  186.  
  187. Major RIGGS: Êtes-vous parfois tendu ou souffrez-vous de maux de tête ou de dos, d'étourdissements ou autres?
  188.  
  189. Officier SABRIOTI: Les maux de tête, ça arrive régulièrement le soir, avec le boulot, on est fatigué.
  190.  
  191. Major RIGGS: Vous dormez suffisement le soir?
  192.  
  193. Officier SABRIOTI: Oui.
  194.  
  195. Major RIGGS: Prenez-vous un traitement médical?
  196.  
  197. Officier SABRIOTI: Non, pas pour le moment.
  198.  
  199. Major RIGGS: Pas pour le moment? Vous y songez?
  200.  
  201. Officier SABRIOTI: Non, je n'y songe pas.
  202.  
  203. Major RIGGS: D'accord. A quand remonte votre dernière visite chez le médecin?èrs ))
  204.  
  205. Officier SABRIOTI: Un mois environ.
  206.  
  207. Major RIGGS: Et pour quelles motifs?
  208. Officier SABRIOTI: Un examen régulier pour voir comment ça se passe.
  209.  
  210. Major RIGGS: D'accord d'accord, donc tout était correct?
  211.  
  212. Officier SABRIOTI: Oui.
  213.  
  214. Major RIGGS: Avez-vous déjà été blessé au cours de vos vacations?
  215.  
  216. Officier SABRIOTI: Oui, à de nombreuses reprises.
  217.  
  218. Major RIGGS: Vous en gardez quoi comme souvenir?
  219.  
  220. Officier SABRIOTI: De mauvais souvenirs. En passant des vacations dans la ville, en étant pas en service, il y a toujours le risque... de mourir
  221.  
  222. Major RIGGS: Et les multiples blessures subie ont-elles changer votre comportements durant vos vacations?
  223.  
  224. Officier SABRIOTI: Oui, ça a changé mon comportement. Je soupçonnais toutes les personnes autour de moi et j'étais stressé.
  225.  
  226. Major RIGGS: Pensez-vous que votre emploi influe sur votre santé physique ou mentale?
  227.  
  228. Officier SABRIOTI: Sur ma santé mentale, bien sûr que oui.
  229.  
  230. Major RIGGS: Pouvez vous argumentez vos propos?
  231.  
  232. Officier SABRIOTI: C'est difficile le boulot, on peut avoir du mal. C'est possible de sombrer dans la dépression en arrivant trop tard sur une fusillade.
  233.  
  234. Major RIGGS: Vous avez deja ressenti ce sentiment?
  235.  
  236. Officier SABRIOTI: Penser au fait que des personnes sont mortes à cause de quelques minutes de retard, on a un sentiment de culpabilité. Oui, nous n'arrivons pas tout le temps quand il le faut..
  237.  
  238. Major RIGGS: Comment vous arrivez à remonter la pente dans c'est moment difficile?
  239.  
  240. Officier SABRIOTI: Avec de bonnes actions, en évitant de reproduire la même erreur. Ne pas se faire avoir la fois d'après, c'est une bonne chose.
  241.  
  242. Major RIGGS: En effet. Bien Officier Sabrioti, nous allons vous laisser quelques minutes de pauses puis nous continuerons cette entretien à la suite de celle-ci.
  243.  
  244. Capitaine MARCANO: On a encore quelques questions oui, ça ne sera plus très long. On fait une petite pause, disons cinq minutes le temps de se désaltérer et on reprend. Vous pouvez sortir si vous voulez.
  245.  
  246. * Une coupure de dix minutes a lieu
  247.  
  248. Capitaine MARCANO: Vous pouvez vous assoir.
  249.  
  250. Mathieu Sabrioti reprendra sa place.
  251.  
  252. Capitaine MARCANO: On attaque direct, sans pitité. Est-ce que tout va bien dans votre vie personnelle?
  253.  
  254. Officier SABRIOTI: Oui, ça va.
  255.  
  256. Capitaine MARCANO: Bien, quel bilan pourriez-vous dresser de votre existence?
  257.  
  258. Officier SABRIOTI: Qu'est-ce que vous voulez dire par là?
  259.  
  260. Capitaine MARCANO: Et bien, est-ce que vous avez accompli votre but dans la vie, est-ce que vous êtes épanoui. Ce genre de choses. Est-ce que vous referiez des choses différement si vous en aviez l'occasion.
  261.  
  262. Officier SABRIOTI: M'ouais, ça va dans la vie quoi. J'ai pas grand chose à dire. Je pense pas refaire ma carrière quand même.
  263.  
  264. Capitaine MARCANO: Ok, êtes-vous marié, avez-vous des enfants?
  265.  
  266. Officier SABRIOTI: Non je ne suis pas marié, et je ne suis pas à la recherche d'une femme. Aucun enfant du coup.
  267.  
  268. Capitaine MARCANO: Est-ce que vous aimeriez constituer une famille?
  269.  
  270. Officier SABRIOTI: Non, pas vraiment, ça me tente pas pour le moment et dans tous les cas je n'aurais pas assez de temps à consacrer pour mes enfants.
  271.  
  272. Capitaine MARCANO: Mais si vous aviez plus de temps?
  273.  
  274. Officier SABRIOTI: Oui, sûrement, mais c'est pas possible avec mon emploi.
  275.  
  276. Capitaine MARCANO: En effet. Avez-vous ou avez-vous déjà eu des problèmes financiers?
  277.  
  278. Officier SABRIOTI: Non.
  279.  
  280. Capitaine MARCANO: Très bien, avez-vous des projets personnelles que vous voudriez mettre en œuvre?
  281.  
  282. Officier SABRIOTI: Non, rien.
  283.  
  284. Capitaine MARCANO: Trouvez-vous que votre vie privé est respecté lorsque vous êtes en service?
  285.  
  286. Officier SABRIOTI: Oui, elle l'est.
  287.  
  288. Capitaine MARCANO: Parfait, ben je laisse le Major poursuivre.
  289.  
  290. Major RIGGS: Avez-vous été confronté à la mort pendant votre travail? Comment avez-vous réagi? Ce souvenir vous hante-t-il t-
  291.  
  292. oujours?
  293.  
  294. Officier SABRIOTI: Pendant de nombreuses interventions j'ai été confronté à la mort pendant mon travail et on l'a tous été. On stresse, on angoisse.
  295.  
  296. Major RIGGS: Vous y pensez souvent à ce sentiment de stress et d'angoisse?
  297.  
  298. Officier SABRIOTI: Dans ces situations oui.
  299.  
  300. Major RIGGS: Avez-vous vu d'autres choses qui vous ont choqués au cours de vos missions? Et voulez-vous en parler?
  301.  
  302. Officier SABRIOTI: Non, et dans tous les cas je ne souhaiterais pas en parler.
  303.  
  304. Major RIGGS: Bien je comprend.
  305.  
  306. Major RIGGS: Y a-t-il des choses qui vous paraissent insurmontables?
  307.  
  308. Officier SABRIOTI: Comme je l'ai dit avant, le sentiment de culpabilité peut nous hanter pendant toute notre carrière.
  309.  
  310. Major RIGGS: Vous en ressentez?
  311.  
  312. Officier SABRIOTI: Ca peut arriver, oui.
  313.  
  314. Major RIGGS: Avez-vous déjà eu l'impression de souffrir mentalement?
  315.  
  316. Officier SABRIOTI: À cause du travail, oui.
  317.  
  318. Major RIGGS: Avez-vous déjà consulté ou pensé à consulter un psychiatre?
  319.  
  320. Officier SABRIOTI: Non.
  321.  
  322. Major RIGGS: Vous ne voulez pas ou vous ne pouvez pas?
  323.  
  324. Officier SABRIOTI: Je ne veux pas.
  325.  
  326. Major RIGGS: Pour quelles raisons?
  327.  
  328. Officier SABRIOTI: C'est une perte de temps pour moi, et j'essaie de passer à autre chose. Je suis pas non plus faible mentalement.
  329.  
  330. Major RIGGS: Vous dressez un tableau assez sombre depuis tout à l'heure pourtant.
  331.  
  332. * Sabrioti ne dira rien
  333.  
  334. Major RIGGS: Si vous deviez voir un psychiatre, le feriez-vous avec envie ou plutôt avec rejet?
  335.  
  336. Officier SABRIOTI: Je le ferais avec envie, et ce serait de ma propre volonté si ça devait se passer.
  337.  
  338. Major RIGGS: Comment vous définiriez-vous en tant qu'individu?
  339.  
  340. Officier SABRIOTI: Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
  341.  
  342. Major RIGGS: Votre caractère, votre place sur terre, votre but dans la vie, vous voyez un peu?
  343.  
  344. Officier SABRIOTI: On peut pas passer à une autre question? C'est un peu difficile de se définir soit-même.
  345.  
  346. Major RIGGS: Bien bien.
  347.  
  348. Capitaine MARCANO: Bien sûr mais vous n'allez pas aimer la suivante, héhé.
  349.  
  350. Officier SABRIOTI: Ce n'est pas grave.
  351.  
  352. Major RIGGS: Et en tant qu'officier de police? Comment vous vous definissez?
  353.  
  354. Officier SABRIOTI: Je me définis comme officier de police qui maîtrise les procédures, un bon agent, un agent motivé. C'est vraiment difficile de se définir soit-même vous savez. Certaines questions sont plus difficiles que d'autres.
  355.  
  356. Major RIGGS: En effet. Y a-t-il des choses qui vous angoisse dans votre travail? Ressentez-vous les effets de la pression?
  357.  
  358. Officier SABRIOTI: Il y a des choses qui peuvent angoisser, oui. La pression est systématique.
  359.  
  360. Mathieu Sabrioti jettera discrètement un coup d'oeil à sa montre.
  361.  
  362. Capitaine MARCANO: Il reste quatre questions.
  363.  
  364. Major RIGGS: Courage. Est-ce que certains comportement de citoyens ou de collègues vous frustrent?
  365.  
  366. Officier SABRIOTI: Le comportement des probatoires peut me frustrer, oui. Le comportement des avocats comme je l'ai déjà dit.
  367.  
  368. Major RIGGS: Vous pensez qu'il faut être fou ou simplement passionné pour faire ce métier?
  369.  
  370. Officier SABRIOTI: Il faut être passionné pour faire ce métier.
  371.  
  372. Major RIGGS: C'est votre cas?
  373.  
  374. Officier SABRIOTI: Oui.
  375.  
  376. Major RIGGS: Vous en ressentez toujours autant au bout de vos années de service?
  377.  
  378. Officier SABRIOTI: On est passionné par quelque chose pour toujours, pas pendant quelques temps. Alors oui j'ai toujours autant de passion pour mon métier.
  379.  
  380. Major RIGGS: Seriez-vous capable de franchir la limité de l'illégalité au cours de votre service? D'accepter un pot-de-vin par exemple.
  381.  
  382. Officier SABRIOTI: Non, je ne me pense pas capable de franchir la limite de l'illégalité au cours de mon service. On remarque que dans la justice ils sont très fermes envers les officiers de police franchissant l'illégalité. Et dans tous les cas si je devais répondre franchement à la question et que c'était le cas, je ne l'avouerais pas. En étant franc, je répondrais non.
  383.  
  384. Major RIGGS: Et une derniere chose Vous avez déjà pensé au suicide?
  385.  
  386. Officier SABRIOTI: Non.
  387.  
  388. Major RIGGS: Bien.
  389.  
  390. Capitaine MARCANO: Une dernière chose, on a fini le questionnaire mais il reste un petit test final.
  391.  
  392. Officier SABRIOTI: Je vous écoute.
  393.  
  394. Capitaine MARCANO: C'est dix petites questions, répondez ce qui vous vient directement en tête. Vous marchez dans un bois. Vous n'êtes pas seul. Qui est à vos côtés?
  395.  
  396. Officier SABRIOTI: La personne à laquelle je tiens le plus.
  397.  
  398. Capitaine MARCANO: Qui est?
  399.  
  400. Officier SABRIOTI: Un membre de la famille.
  401.  
  402. Capitaine MARCANO: On peut savoir qui?
  403.  
  404. Officier SABRIOTI: Mon frère.
  405.  
  406. Capitaine MARCANO: Bien, vous continuez votre marche. Vous apercevez un animal. De quel animal s'agit-il?
  407.  
  408. Officier SABRIOTI: Un lion.
  409.  
  410. Capitaine MARCANO: Décrivez l'interaction entre vous et l'animal. Est-elle plutôt agressive ou passive?
  411.  
  412. Officier SABRIOTI: Elle est passive.
  413.  
  414. Capitaine MARCANO: Vous continuez à marcher et vous vous retrouvez dans une clairière au milieu de laquelle se trouve votre maison de rêve. De quelle grandeure est la maison?
  415.  
  416. Officier SABRIOTI: Elle est luxueuse, sur un terrain de plusieurs hectares avec un jardin.
  417.  
  418. Capitaine MARCANO: Votre maison de rêve est-elle entourée d'une clôture?
  419.  
  420. Officier SABRIOTI: Non.
  421.  
  422. Capitaine MARCANO: Vous pénétrez à l'intérieur de la maison. Vous apercevez la salle à manger et la table. Décrivez ce que vous voyez sur et autour de la table.
  423.  
  424. Officier SABRIOTI: Des meubles, comme dans toute salle à manger. Des meubles qui sont égaux à la grandeur de la maison.
  425.  
  426. Capitaine MARCANO: Vous quittez la maison par la porte arrière. Vous trouvez une tasse par terre. De quoi est faite cette tasse?
  427.  
  428. Officier SABRIOTI: Une tasse en plastique.
  429.  
  430. Capitaine MARCANO: Que faites-vous de cette tasse?
  431.  
  432. Officier SABRIOTI: Je la pose sur la petite table présente dans mon jardin.
  433.  
  434. Capitaine MARCANO: Vous marchez jusqu'aux abords de la propriété et vous vous trouvez face à un plan d'eau. Quelle est l'étendue du plan d'eau?
  435.  
  436. Officier SABRIOTI: Il est grand.
  437.  
  438. Capitaine MARCANO: Comment traverserez vous ce plan d'eau?
  439.  
  440. Officier SABRIOTI: En nageant la brasse.
  441.  
  442. Capitaine MARCANO: Bien, ça conclue cet entrevue.
  443.  
  444. Capitaine MARCANO: Vous voulez ajouter quelque chose avant d'en terminer?
  445.  
  446. Officier SABRIOTI: Non, non.
  447.  
  448. Capitaine MARCANO: Super, et ben on vous retiens pas plus.
  449.  
  450. Officier SABRIOTI: Merci.
  451.  
  452. Capitaine MARCANO: Merci d'avoir participé, c'était un peu long mais on va arranger ça.
  453.  
  454. Officier SABRIOTI: Bonne soirée à vous et merci d'avoir consacré du temps.
  455.  
  456. Capitaine MARCANO: Pas de soucis.
  457.  
  458. -- FIN --
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