Advertisement
Not a member of Pastebin yet?
Sign Up,
it unlocks many cool features!
- A l’aube sonnée s’élance gaiement,
- Les yeux étirés mais le pas alerte,
- Le long d’une route ou à travers champs,
- Gamelle à la main, une troupe verte.
- Ses chants portent loin, qui sans prétention,
- Au son d’un flûtiau, d’un accordéon,
- Célèbrent l’ivresse, la camaraderie,
- Le con d’une dame ou bien la patrie.
- La campagne est belle et le temps clément,
- Les bosquets en fleur embaument la terre,
- L’hiver est passé et vient à présent,
- La joie du printemps, la vie qui prospère.
- Nul de ces décors qui ravissent l’âme,
- N’émeuvent la troupe, son cœur ne s’enflamme,
- Que pour une gloire au bout du chemin,
- Lauriers de César pour qui fait le bien.
- Mais les mères pleurent, en pensant aux fils,
- Qui durent hélas quitter la maison,
- Et mourir au loin, brillant sacrifice !
- Telle est la fin pour la chair à canon.
Advertisement
Add Comment
Please, Sign In to add comment
Advertisement