san bitonio

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Baugy, c'est fini.

Une enquête du Commissaire San-Bitonio.

Trafic d'organes dans le Berry. Des écervelées marseillaises, les célèbres et richissimes cagoles, viennent se faire greffer un cerveau dans le département du Cher. La clinique où se passe le lucratif petit business est camouflée en laboratoire pharmaceutique dans la verdoyante campagne berrichonne, à Baugy près de Bourges. Mais un grain de sable se met dans la machine. A court d'organes, le fournisseur prélève les cerveaux sur les beurdines de Dun-sur-Auron, et le certificateur allemand, Helmut Schnock, n'y voit que du feu, trop occupé à boire de la bière.
Une cliente mécontente porte plainte, une de plus. Mais cette fois, il s'agit d'une certaine Nubila, une vedette (pour une vedette, c'en est une !) de la télévision, qui fait du foin et le scandale finit par éclater.
Dans ces conditions, le procureur Lex O'Mill ne peut pas faire roupiller le dossier comme à son habitude, et il est obligé de saisir la police. Le Commissaire San-Bitonio du SRPJ de Bourges est chargé de l'enquête, toujours assisté de son adjoint, le sale, vorace, salace, stupide et malpoli inspecteur Berruyer.
Comme des notables locaux sont arrosés par la clinique et essaient d'étouffer l'affaire, celle-ci prend rapidement une coloration politique, et San-Bitonio a dans son collimateur Alain Tension, un élu de l'Extrême-Centre, trop poli pour être honnête.
Coup de frein brutal dans l'enquête : le franc-tireur San-Bitonio, un esprit libre, se fait éjecter de la police pour déviationnisme, car il a insulté Irma Orwell, la très déplaisante Commissaire Politique au Contrôle Social qui lui cherchait des poux dans la tête. Cette révocation n'émeut pas outre mesure San-Bitonio, qui prend des vacances bien méritées et part pécher l'écrevisse dans la Brenne.

Mais le climat s'alourdit brusquement à Bourges à cause d'un crime horrible. Samantha Fix, la présidente de l'association humanitaire Percepteurs-Sans-Frontières a été retrouvée sans vie, dans sa luxueuse suite de l’Hôtel de Bourbon, étouffée par un godemiché. Tout dans la chambre indique qu'il s'agit bien d'un crime, et non d'une banale affaire de percepteur trop gourmand. Grâce à un informateur bien placé, par ailleurs fana de tracteurs agricoles, la presse locale, puis nationale fait ses choux gras avec cette affaire.

En l'absence de San-Bitonio, l'enquête retombe sur l'incapable inspecteur Berruyer et, bien sûr, elle part en sucette. Les percepteurs de France et de Navarre sont révoltés, car la victime jouissait d'une très haute estime dans la corporation des taxateurs.
Et si les percepteurs se révoltent, où va le pays ?
La situation locale est surveillée de très haut. A tel point que le préfet de région, Manu di Tango, un bellâtre qui gesticule, déboule depuis Orléans, vient faire de grands discours à Bourges pour calmer les foules, avec plein d'adjectifs comme inadmissible, insupportable et intolérable. En petit comité, il va secouer les puces de la police berruyère, qui n'en pense pas moins ou pas plus, suivant les phases de la Lune.
Mais rien n'y fait et tout s'englue dans la légendaire torpeur berrichonne.

Dénouement de l'histoire :

San-Bitonio revient dans la police. Le meurtrier est le fournisseur de cervelles avariées, Bernard Cabriolet, un affairiste à manteau de fourrure.
Il était l'amant de la perceptrice et allait la quitter pour sa rabatteuse, le medecin-chef de l’hôpital psy, Zaza Embobinesco, une blonde à très forte poitrine, complètement allumée et trésorière de campagne d'Irma Orwell, qui est éclaboussée par le scandale. Pour se venger, la perceptrice abandonnée projetait un contrôle fiscal sur les affaires très louches de Cabriolet et c'est la raison de sa suppression. La clinique clandestine est fermée et Nubila reste aussi cloche qu'avant (ou version trash : elle se met en ménage avec Irma Orwell).

Personnages annexes :
Le patron de la clinique, le docteur Franco Pomodoro est un pied-noir excité, vantard et bouffon, personnage inintéressant qui n'a aucune épaisseur romanesque. Il finit ruiné par la fermeture de la clinique et les procès.
Alain Tension qui paraissait suspect au début en ressort blanc comme neige mais ridiculisé dans une scène sortie de Desperate Housewifes : San Bitonio le piste et le surprend dans une chambre de l’Hôtel d'Angleterre avec une escort girl. Elle est déguisée en bonne sœur et lui donne la fessée. S-B lui promet de ne rien dire à sa femme.

Note de construction :
Il faut ajouter une fausse piste aux 2/3 de l'histoire pour donner de la consistance à l'intrigue et une histoire sentimentale.

Fausse piste :
Percepteurs-Sans-Frontières est une vaste arnaque comme l'ARC et elle sert à financer les frasques des Cocos. La présidente était une potiche et c'était Minime Rémuzat, l'homme de l'ombre, qui tirait les ficelles.
Le fric détourné a servi à payer une Ferrari à Guéridon et des vacances sous les tropiques aux seconds couteaux. Mais l'essentiel du fric a été englouti par Minime, un collectionneur fou, dans une pièce unique acquise au marché noir : le véritable pic à glace avec lequel  Ramón Mercader a tué Trotski à Mexico; l'officiel est un faux. Cet objet de légende est exposé dans une vitrine blindée dans la cave de son pavillon et il le montre à de très rares visiteurs.
Minime apparait comme le coupable, mais on découvre bientôt qu'il a un alibi en béton pour la nuit du meurtre, mais pas avouable : par exemple la réunion annuelle des collectionneurs de souvenirs de Joseph Staline.

Histoire sentimentale :
La toubib fait du rentre-dedans à San-Bitonio dans le but de lui extorquer des renseignements sur son enquête. Il tombe dans le panneau. Dans les polars, les héros passent par tous les stades de la romance et finissent toujours célibataires.