Guest User

Untitled

a guest
Jan 22nd, 2018
66
0
Never
Not a member of Pastebin yet? Sign Up, it unlocks many cool features!
text 2.93 KB | None | 0 0
  1. Hegel soutient qu'il y a deux façons pour l'Homme de prendre conscience de lui-même, c'est-à-dire de se connaître et se reconnaître soi-même tel qu'il est. L'une est théorique, et l'autre pratique.
  2. Quand il dit « théoriquement », Hegel parle des actions internes que le sujet subit ou orchestre, que l'on peut qualifier de pensées, sentiments, ou réalisations intérieures. Il explique en effet que la conscience a d'abord besoin d'un premier dédoublement pour pouvoir se représenter à lui-même ses contenus. Cette « théorie » serait une introspection, un établissement d'un tableau mental des pensées, idées et sentiments. Si l'explication de ce premier dédoublement n'est pas expliquée dans ce texte, on peut deviner qu'elle a pu avoir lieu grâce au dessin ou, comme l'explique Kant, par le langage.
  3. Si ce dédoublement a pu avoir lieu, alors, selon Hegel, la deuxième façon pour l'Homme de prendre conscience de lui-même peut exister. Le philosophe la nomme ici « représentation ». Elle désigne le support concret, voire matériel, avec lequel il verra le dédoublement qu'il a déjà inconsciemment effectué. Il explique ici qu'en évoluant dans son monde, l'Homme, prisonnier des lois physiques et biologiques, a un rapport particulier avec son environnement. En effet, si il court à cette vitesse, si il a ces besoins, c'est que la pesanteur le retient et que son corps obéit à une chimie particulière. Ceci entraîne son désir d'exprimer une certaine domination sur son milieu, et de le transformer dans la mesure où il le peut. Il rajoute sa touche personnelle, transformant un matériau en une œuvre complexe et une œuvre complexe en matériau. L'exemple de l'enfant lançant des pierres dans l'eau illustre bien cette transformation : selon la force, la vitesse et la précision du lancer, on obtiendra une onde à un endroit défini. L'enfant se rendra alors compte que c'est bien lui qui a lancé cette pierre, qu'il est le responsable de ces cercles concentriques, et que si il le voulait il pourrait les rendre plus gros, plus petits, les éloigner ou les rapprocher du rivage. Il fait alors un lien entre son œuvre et lui-même, en se rendant compte de sa force, de sa précision, de son équilibre, et c'est ce lien qui lui permet de peu à peu acquérir une conscience de lui. Cette conscience lui permet ainsi de « jouir de lui-même », c'est-à-dire de s'exploiter au maximum, pour se connaître enfin, car s'il n'effectuait pas ces actions, il ne pourrait avoir la moindre impression de qui il est vraiment. L'enfant, dès son plus jeune âge, aurait un profond désir inconscient de se connaître puisque ses « pulsions » l'incitent à faire des choses par lui-même. Il teste, expérimente, pour se forger un savoir aussi bien sur le monde que sur ses capacités.
  4. Ce phénomène est présent dans beaucoup d'actes quotidiens, qui va du simple croquis sur les marges des cahiers à l'œuvre majeure d'une vie.
Add Comment
Please, Sign In to add comment