Bah alors Soral?

Non, tiens, je vais t'appeler par ton prénom, comme le font les curés en lisant les oraisons funèbres.

Alors Alain, c'est quoi, cette histoire de "dans les salles de boxes, Marsault serait un travesti qui se ferait taper au derche dans les douches?"

Je serai un faux viril qui se fait des tatouages pour s'inventer une vie de taulard, de gitan, de marin? Alain, merde, quand même.

Contrairement à toi qui t'es inventé des diplômes de sociologie, des Beaux-Arts et de boxe, je n'ai jamais prétendu être autre chose que ce que je suis: un manutentionnaire reconverti dans le dessin. S'il te faut des preuves, j'ai les fiches de paie correspondantes (si t'as besoin de photoshop pour fabriquer tes faux diplômes, je connais des graphistes).

Après, tu posais la question de comment je ferai pour me "projeter quand j'aurai 45 ans, des gosses et que j'irais à la piscine, avec tous ces tatouages". Bah c'est simple: en n'en ayant rien à foutre. Au moins, mes gosses ne verront pas leur père de 58 ans à poil en selfie pour essayer de serrer une minette par internet (c'est chaud, Alain).

Au sujet d'être un vrai dur ou pas, je ne suis pas sûr que les vrais durs organisent des traquenards de racailles pour mettre des mandales à des mecs dont ça se voit à 200 bornes qu'ils ne sont pas fait pour le combat physique (Daniel Conversano). C'est pas un truc de dur, ça, c'est un truc de petite merde pas sûre d'elle même.

Ah oui, et donc en plus de me faire enculer dans les douches, je serai un soumis à la communauté organisée. Aux (musique angoissante) juifs. Lisiounist.

Je peine à répondre tellement c'est inconfortable de remettre à sa place, en public, une vieille folle inoffensive en pleine crise de démence. J'ai plutôt envie de t'amener à l'écart de la foule pour te donner un ticket resto et une ou deux pièces, en te tapotant l'épaule d'un air navré. Surtout que ça capte mal à Tel Aviv, d'où je te rédige ce molard que j'aurai préféré garder pour moi, tellement j'ai autre chose à foutre que d'alimenter tes bouffées de chaleurs de vieille femelle mécontente.

Tu es fâché parce que j'ai fait un dessin où j'explique que je m'en branle de la Palestine? Mais tu t'en branles aussi, Alain, sauf que toi tu fais du fric avec. Chacun son business, mais j'ai l'impression que le mien est plus honnête. D'ailleurs, on t'a pas entendu gueuler quand Dieudo a fait un chèque d'un million de francs CFA pour la Palestine, au lieu du million d'euros promis.

Ma position sur Israel et le conflit qui va avec, pour te répondre quand même (ça te fait un peu de lecture avant ta promenade du soir) est la suivante: j'en ai rien, mais alors absolument rien à foutre.

Par ailleurs, puisque je suis entouré de ces juifs qui tiennent tout, puisque je leur lèche le cul jusqu'à en choper des tendinites à la langue, et puisque Ring est un nid de sionistes ultra en relation directe avec le Mossad (Alain...), comment se fait-il que je n'ai bénéficié d'aucune télé, d'aucune radio française, pour aucun de mes six albums?

Je fais des dédicaces à 100, 200, 500 lecteurs, à chaque fois. Je suis suivi par 270.000 personnes sur Facebook. Impossible qu'un journaliste ne s'en soit pas aperçu. Alors comment expliquer le silence des médias, me concernant? Pourquoi les juifs qui me manipulent comme une marionnette ne m'ont pas immédiatement propulsé sur tous les plateaux télés?

Pauvre, pauvre, pauvre Alain.

C'est dommage d'en arriver là, Alain. Je sais bien que tu n'es plus suivi par grand monde et que c'est dur de vivre dans la nostalgie de son âge d'or, et si tu n'étais pas une merde doublée d'un dingue en proie à un délire permanent, je compatirais à ta souffrance. Cette souffrance semblable à celle des vieilles putes du showbiz qui racontent des saloperies sur les petites jeunettes qui viennent d'arriver dans le métier, pour les salir à défaut de les égaler, si tant est qu'elles aient été en capacité de le faire un jour.

Pauvre vieille pute qui cherche à tirer les cheveux de celles qui attirent la lumière, pour les entraîner dans les ténèbres de son aigreur. T'es fatigué, Alain, très fatigué, ça devient gênant. Prends des vacances, décompresse, va te faire lécher les couilles par un chien (ah, on me dit dans l'oreillette que c'est déjà fait).

Moi, bien que je ne t'ai jamais croisé, j'ai toujours été réglo avec toi, je n'ai jamais hurlé avec la meute quand tu étais dans la tourmente, je ne t'ai jamais piétiné quand tu étais à terre, un mec de ton équipe m'a même demandé de te dédicacer un album il y'a longtemps, je l'ai fait. Mais faut pas me chercher, Alain, faut pas me traiter de lopette, c'est une mauvaise idée.

Voilà, j'ai pris une demi-heure pour te répondre et au fur et à mesure que la fin de mon texte approche, tu disparais de mon esprit pour rejoindre les égouts. J'ai déjà oublié comment tu t'appelles, d'ailleurs tout le monde s'en branle.

L'Histoire ne retiendra de toi que le lointain bruit d'une chasse d'eau.

Marsault