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Chapitre 6

Feb 22nd, 2022
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  1. VI - Corruption et Infamie
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  5. "Mais où suis-je ?"
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  7. Avant d'ouvrir les yeux, la princesse sentit le vent qui emportait sa robe, la douce humidité qui l'enveloppait et les brins d'herbe qui lui chatouillait le visage.
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  9. Puis elle se leva et observa son environnement. Elle était dans une petite clairière, entourée par des arbres aux troncs épais. La forêt n'était pas chaleureuse comme les bois de bouleau et de petits chênes que l'on pouvait trouver près d'Impérianne, il se dégagait d'elle quelque chose de menaçant que Marie n'aimait pas du tout.
  10. La clairière avait l'air d'être le seul endroit au moins partiellement acceuillant. Elle décida donc d'y rester jusqu'à l'arrivée des légionnaires que son père avaient sûrement envoyés au quatres coins du pays.
  11.  
  12. Le problème était qu'elle ne savait toujours pas ce qu'elle faisait ici, ni ne se rappelait des circonstances qui l'avaient amenée ici. Son sang froid était admirable, et dans le plus grand calme, décida de récolter quelques branches à la lisière des bois sombres pour allumer un feu, et ainsi attirer les potentiels secours.
  13. Elle se doutait qu'elle devrait passer plusieurs jours ici et s'y préparait.
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  15. Seulement la nuit ne tarda pas. Et des bruits étranges venaient à présent de la forêt, la princesse se sentait observée. De nombreuses lueurs scintillaient entre les branches.
  16. Marie décida de ne pas se laisser impressionner et s'allongea par terre pour dormir.
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  20. Ces bois étaient hantés. N'importe qui dans la région pouvait vous le confirmer. Contrairement à ce que l'on aurait pu conjecturer, le bois n'étais pas du tout la première source de revenu des habitants, et de loin.
  21. Les rares villages qui jouxtait les lieux était régulièrement attaqué par des covens de sorcières, des loups garous. Et des créatures telle que les farfadets et les korrigans capturaient des humains pour des raisons que personne n'avait jamais voulu éclaircir. Si bien qu'on trouvait des palissades et muraille dans dans n'importe lequel d'entre eux.
  22. Il était d'ailleurs commun de trouver des places fortes et agglomérations abandonnés à causes de massacres, ou même d'exodes.
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  24. Ne mentionnons même pas les très rares druides et mages qui allait s'installer dans des habitations au milieu des clairières, tout aussi rares.
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  26. En vérité, la princesse avait attendue presque trois ans dans le sommeil à cause d'un sort raté qui était censé l'endormir pendant quelques mois, le temps du transport.
  27. Marie était donc tombée dans un sacré pétrin sans le savoir. Mais comptait bien survivre malgré tout.
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  33. Quentin avançait en tête de son armée, préparée depuis maintenant deux ans. Leur armures avaient été forgées sans précipitation, elles étaient donc de meilleure qualité
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  35. Ses soldats étaient maintenant bien nourris et mieux armés. Toutes les villes et tout les villages avaient été pillés sur le passage de la couronne. Les forteresses et les fermes étaient quand à eux investis pour être utilisés.
  36. Il n'avait rencontré que peu ou pas de résistance, s'agissant pour la plupart de garnisons solitaires. Les légionnaires étaient systématiquement massacrés.
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  38. Cela faisait quatres mois qu'il ravageait le pays, non content de s'approprier les terres qu'il souhaitait, il marchait tout droit sur Impérianne, ses desseins de domination du continents l'y ayant grandement poussé.
  39. Le paysage ne se constituait que de plaines, beaucoup de champs et de petits villages de temps à autres, et les routes de l'Empire était souvent bien entretenues. En forcant l'allure, Ils seraient à Impérianne en moins de trois semaines et pourraient installer le siège.
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  41. L'armée devait maintenant gravir une petite colline, Quentin toujours devant. C'est d'ailleurs lui qui vit le premier les lignes de légionnaires qui s'étendaient à l'horizon qui s'étendaient à l'horizon
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  43. Alors Quentin se retourna vers ses hommes, et, sans rien dire, brandit un sceptre de bois sculpté. Les soldats de la couronne, qui s'étendaient sur toute la route jusqu'à l'horizon, doublèrent le roi qui se tenait tel un rocher dans un torrent de montagne, pour s'étendre lentement sur la plaine.
  44. Les deux camps se firent face. Les bannières bleues de la couronnes et les uniformes rouges de l'empire formait un constraste opposant en tout point les deux puissances. Le climat chaud de l'empire, sa culture faste et ses champs cultivés; la froideur des montagnes, leurs paysages et la rudesse de ses habitants.
  45. Un cavalier traversa les lignes impériales et trotta vers l'armée adverse. C'était Tanguy.
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  47. Quentin s'avança lui aussi, son cheval arnaché à ses armoiries, vers l'empereur. Les deux souverains se recontrèrent au milieu du champ de bataille. Ils arrêtèrent leurs montures à quelques mètre l'un de l'autre. Les deux ennemis se jaugèrent. Leur regards étaient sans haine, mais ils tentaient de deviner ce que l'autre pensait au plus profond de son être.
  48. Puis le roi dégaina son épée, ce que Tanguy fit presque immédiatement après.
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  50. L'instant d'après, les pieds des soldats des dexu camps firent trembler la vallée. D'une charge spectaculaire, la bataille commença.
  51. Un accord tacite fit que le roi et l'empereur ne furent pas attaqués, et un cercle qu'aucun guerrier ne souillait fut le théâtre du duel.
  52.  
  53. Quentin avait adopté la garde du faucon, en professionnel de l'escrime. Tanguy maintenait simplement son épée en face de lui, des deux mains; Cela lui garantissait une meilleure polyvalence entre l'attaque et la défense; Ce n'était pas un très bon épéiste.
  54. Ce duel n'avait pas pour objectif de tuer l'adversaire, car les souverains avaient apprit la chevalerie, mais simplement de montrer à l'autre qu'il était le plus fort, et qu'il l'emporterai.
  55.  
  56. Le roi décrivait des cercles lents autour de l'empereur, qui ne bougeait pas. Puis il se rua sur Tanguy. Celui-ci, visa l'autre avec la pointe de sa lame, mais Quentin la dévia et il frappa de tout son poid et de sa vitesse sur Tanguy, qui malgré une tentative d'esquive ratée, trébucha et manqua de tomber.
  57. Mais Quentin était plus rapide, et il était déjà sur lui. L'empereur bondit vers la droite afin d'esquiver l'attaque. Retour à la situation de départ.
  58.  
  59. Cette fois ci, ce fut Tanguy qui fut le plus aggressif et lança un mouvement de taille plutôt maladroit mais lancé avec force, ce qui eu pour mérite de faire trembler l'autre lame, mais il enchaîna avec un coup d'épée vertical que le roi n'eut pas grand mal à parer.
  60. Il n'était pas bon de faire s'entrechoquer les armes comme ceci, car cela fragilisait les lames. Chacun espérait que sa lame fut de meilleure facture que l'autre, mais cela ne joua pas dans le duel.
  61. Ce qui joua, en revanche, c'est l'attaque d'estoc rapide que porta Quentin au flanc de Tanguy. La cotte de maille n'était pas présente ici pour ne pas trop entraver les mouvements. Le cuir trempé dévia un peu l'attaque, sans quoi il serait mort, mais l'épée avait provoquée une entaille profonde qui saignait.
  62. Tanguy fit un mouvement de recul, puis avec une douleur mal dissimulée, noua l'étoffe de son habit pour le resserer et faire cesser l'écoulement du sang.
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  64. C'est ce moment que choisi un légionnaire pour s'écrier :
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  66. "TANGUY ! TANGUY EST BLESSÉ !"
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  68. Une masse informe d'armures et de chair noya le champ de vision de l'empereur et fit disparaître son rival. Les soldats royaux s'étaient eux aussi jetés sur Quentin quand les légionnaires avait surgit et formés une ligne de boucliers.
  69. La bataille continuait à faire rage mais le moral tombait chez les légionnaires qui se battaient moins bien depuis la défaite de leur empereur; les nouvelles allant vite malgré tout sur un champ de bataille, les informations relayés par les tribuns à chaque carré de légionnaires.
  70. Ils furent galvanisés par des hurlements de trompes venant de leurs arrières; Tanguy allait bien, du moins était il vivant.
  71.  
  72. On peut souligner quelques manoeuvres audacieuses de généraux des deux côtés :
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  74. Le légat Titus amena quelques unités de cavalerie légère afin de lancer une offensive sur l'infirmerie de la couronne, il tua les deux tiers des blessés avant qu'un seigneur et ses soldats ne l'arrêtent, il put se sauver avec trois survivants et regagner les lignes impériales
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  76. Le seigneur de Montelle encercla plusieurs carrés de légionnaires puis fit lancer de grosses pierres sur les murs de boucliers afin d'ouvrir des brèches et permettre d'isoler les légionnaires, cela les rendait très vulnérables car les boucliers étaient très encombrants.
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  78. Le tribun Aelius fit charger des soldats en tortue sur des frondeurs ennemis en les prenant à revers. Ils furent décimés. Cette même tactique fut utilisée contre des archers et marcha tout aussi bien.
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  80. Le baron d'Harine, en plein milieu de la bataille, fit creuser de petites fosses qu'il remplit de poudre. Puis il sonna la retraite. Il explosa ainsi trois légions.
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  82. Le légat Iule planta des pieux derrière une ligne de légionnaires. Quand des soldats adverses chargèrent sur eux, les impériaux se jetèrent derrière. Emportés par leur élan, les soldats s'empalèrent
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  84. La marquise Aloïs attaqua quatres légions en repli par surprise avec une cavalerie lourde, alors qu'ils allaient chercher des renforts à l'arrière.
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  86. Malgré ces stratégies toutes plus vicieuses les unes que les autres, la bataille ne pencha ni du côté de l'empire, ni du côté de la couronne.
  87. Ce fut un massacre pour les deux forces, et à la tombée de la nuit, les deux armées se retirèrent. Il n'y eu que sur le champ de bataille des infirmiers zélés, des pilleurs de cadavres, et des intendants qui venaient récupérer le matériel encore en bon état.
  88. Tanguy avait été blessé dans son duel, mais le soir même, il marchait dans son campement et regardait le sol encore fumant de l'affrontement.
  89.  
  90. Quentin avait été évacué après sa victoire contre Tanguy car c'est à ce moment là que certains légionnaires avaient commencé à charger pour protéger leur empereur. Mais il était demeuré au milieu de la bataille pour galvaniser ses hommes. Il n'avait pas peur de la mort, car quand un montagnard mourrait dans une bataille, il obtenait une place aux côtés du dieu de la guerre.
  91. C'est d'ailleurs lui qui avait insisté pour s'équiper d'une meilleure armure et d'une nouvelle arme. Les soldats royals étaient quand à eux plus décidés à en découdre que jamais, au vu du résultat du duel.
  92. Mais le roi avait décidé que la bataille ne se jouerais pas le lendemain, mais bien le soir même.
  93. Des soldats devraient s'infiltrer dans le campement ennemi et y assassiner le plus de monde possible, en dernier recours, il devaient y mettre feu. Ils étaient une dizaine.
  94. Bien que jeune il était très fort, et son arme de prédilection était un espadon qu'il maniait comme une simple épée.
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  97. La plaine était jonché de cadavres, d'armes et de morceaux d'armes, d'agonisants, de pieux, de boucliers et d'armure. Il y avait de véritables marres de sang dans les creux du terrain. L'herbe verte et grasse avait été piétinée. La petite troupe se dirigeait vers le camp impérial.
  98. Le camp impérial était cerné par une petite palissade, qui n'étais pas dure à franchir. Chacun aidait l'autre à monter, puis ils dégainèrent un ensemble hétéroclite d'épées, de haches, de poignards et d'arbalètes.
  99. leur objectif premier était les tentes des sentinelles, c'était là où elles passait le temps la nuit lorsque les patrouilles étaient terminées.
  100.  
  101. Ils zigzagèrent donc entre les tentes pour trouver une allée, puis il marchèrent discrètement vers la tente ronde à un des carrefour entre les allées du camp. La tente était silencieuse, les gardes avaient dû s'octroyer une petite sieste.
  102. Bouclette saisit le drap qui fermait la tente, se retourna vers ses hommes et l'écarta.
  103.  
  104. La tente était vide et sombre, les soldats y entrèrent. Rien.
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  106. Soudain, une voix rententi
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  108. "Vous avez l'air de professionnels du meurtre"
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  110. Ils firent tous volte face.
  111. Une jeune femme, qui devait avoir 20 ans, une capuche sur la tête et une cape noire. un pantalon et une veste de cuir avec de nombreuses ceintures. Tranquillement assise sur une pile de caisses
  112.  
  113. "Vous en avez mit du temps"
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  115. Elle sauta de son perchoir et se posta en face d'eux
  116.  
  117. "Mais en ce qui concerne l'assassinat, j'ai deux trois trucs à vous apprendre"
  118.  
  119. Elle dégaina ses dagues, fit un pas très lent, et se jeta brusquement sur l'homme qui était en face d'elle. Le pauvre n'eut pas le temps de comprendre ce qui était arrivé, sa gorge était déjà coupé.
  120. Puis Sarel se retourna et esquiva une attaque de taille au dernier instant, puis glissa au sol et planta sa lame dans le ventre de l'aggresseur. D'autres attaques partirent de tout les côtés, sans discontinuer. Sarel sautait, glissait, tourbillonnait et tuait dans ce qu'elle appellait, "danse des lames". Le meurtre l'excitait.
  121. Neufs cadavres se trouvèrent à ses pieds. Resta un soldat, interposant son épée entre l'assassine et lui, avec une peur mal dissimulée.
  122.  
  123. Sarel avança vers lui doucement, elle bondit. L'autre abaissa violement son épée, mais la princesse se rattrapa à une des poutres en bois qui soutenait la tente.
  124. L'autre s'apperçu de ce mouvement mais trop tard, la dague lancée à vive allure lui transperça le front. Il s'effondra par terre.
  125. La tente redevint calme, Sarel rangea ses dagues. alla vers l'ouverture puis la couvrit d'un drap.
  126. Elle s'allongea par terre, calmement, puis porta sa main entre ses cuisses.
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  128. + - + - + - +
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  130.  
  131. Antonin avait passé beaucoup de temps à s'entraîner depuis la tentative d'assassinat. Il s'était endurci, avait passés plusieurs semaines dans la nature, seul.
  132. Il avait appris de nouveaux sorts brutaux, et pouvait décimer une armée entière; ce qui lui était défendu de faire conformément aux lois des mages.
  133. Il avait aussi grandi et mûri, et il déchaînait les passions à la cour, mais tenu par son serment, il devait rester vierge jusqu'à son sacrement, qui devait avoir lieu lorsque son apprentissage sera terminée.
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  135. Puissant comme il était, l'élève avait rattrapé le maître, et comptait bientôt le dépasser. Il concevait maintenant des runes, qui permettais l'accès à des sorts. Les magiciens expérimentés pratiquaient tous cette activité, car en dehors des sorts basiques, cela révélait simplement la personnalité du mage.
  136.  
  137. Antonin était donc puissant, maîtrisait l'alchimie, l'enchantement, les runes et naturellement, passait beaucoup de temps des toutes les bibliothèques de tous les châteaux qu'ils visitait.
  138.  
  139. Mais une chose encore lui manquait. Un jour qu'il furetait parmis les livres de son maître, un en particulier attira son attention.
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  141. "Sorts interdits : révéler les choses. Méthodes du cercle et de la confrérie sanglante"
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  143. De nature très curieux, il s'interrogea sur la nature du livre.
  144. Il tourna la tête à droite, puis à gauche. Le rayon était assez haut pour que personne ne le remarque.
  145. Il tendit donc la main, l'aggripa et le fourra dans sa tunique.
  146.  
  147. Puis il se leva et sortit de la bibliothèque en ayant l'air le moins suspect possible.
  148. Sitôt hors d'un quelconque champ de vision, il accéléra, finit par courrir, pour se cacher dans un coin du château.
  149. Là, il sortit lentement le livre de sa tunique, pour le prendre dans ses mains. il carressa doucement la couverture en souriant.
  150. "Enfin quelque chose d'intéressant"
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