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- Cours du 19 Janvier
- Dadaïsme
- I. Dada
- II. Surréalisme
- III. Abstraction (De Stijl/Bahaus/Constructiviste)
- IV. Retour à l’ordre
- V. L’art totalitaire
- VI. Mise en place des régimes totalitaires, l’opinion des artistes.
- VII. Expressionnisme abstrait
- VIII. Bacon
- IX. Abstraction Lyrique.
- X. Néo-Dada/Nouveau Réalisme
- 1916/1923 : Dadaïsme.
- Avant la première guerre mondiale plusieurs artistes tentent des avancées dans l’art pour mêler différents genres artistiques. But des dadas : Désacraliser l’art. Typographie novatrice, au lieu d’imprimer un poème strophe par strophe, la typo est libre (1898). Cubiste/futuriste vont aussi explorer les différentes typos visuelles. Guillaume Apollinaire, Calligrammes, 1920. Le poème est illustré par le texte. Marinetti, manifeste : imagination sans fils et les mots en libertés futuristes, 1913. Les mots détruisent la syntaxe. Cangiullo, Milano dimostrazione, 1915. Tout est composé avec des lettres et des chiffres. C’est à partir de cela que Dada nait au Cabaret Voltaire, pour Dada Art et Littérature sont intrinsèquement mêlés. Mouvement intellectuel. Au Cabaret Voltaire on fait les premiers happenings, on ne créait pas forcément d’œuvres. Regroupement de plusieurs artistes ayant fui la guerre, ils se sont réfugiés en Suisse. Ball, Tzara, Arp -> Le Cabaret Voltaire ne dura que 4 mois. Quelque chose de nouveau dans la manière de se mettre en scène, ce groupe va très vite retenir le mot Dada pour nommer leur groupe. L’idée de Dada est de tout changer, protestation artistique et intellectuelle, parallèlement à lieu de la WW1. « il y a un grand travail destructif à accomplir, nettoyer balayer » Janco. Les Dada refusent la logique, l’ordre, le rationalisme qui sont pour eux l’origine de la guerre. Pour eux la guerre résulte de l’aliénation générale. L’art ne doit plus se soumettre aux conventions sociales. Janco, cabaret voltaire, 1916. Ensemble brouillon, artistes sur scène qui dansent, qui crient, qui récitent des poèmes. Ball a organisé/créé les premiers spectacles au Cabaret Voltaire. Son but était de rappeler qu’il y a au-delà de la guerre et des patries des hommes qui ont d’autres idéaux. Dans une conférence dada de 1922, Sophie Taeuber et sa sœur en costumes d’indiens hopi, spectacles au Cabaret Voltaire, 1916. Tzara, dandy, dans la conférence assimile dada a un microbe vierge. Dada travaille de toutes ses forces à rire de tout. A la différence du cubisme ou du futurisme le dadaïsme n’est pas une école ou un style artistique mais un état d’esprit ludique et rebelle. Il faut penser Dada (H.Ball n’a pas pu continuer). Protestation artistique/intellectuelle.
- Dada à Zurich : Ils se retrouvent à Zurich et élaborent un art complètement neuf. La révolte de l’individu est primordiale l’art est un prototype en élaboration permanente. Pour Arp l’art ne doit plus être une activité bourgeoise, contre la société qu’il caractérise de barbare -> WW1. En 1948 Arp décrit le climat qu’il régnait à Zurich « citation ». La société en pleine guerre n’est plus en mesure d’exiger des artistes, société qui n’a aboutie qu’à la guerre et ne pleut demander le respect des règles sociales. La photographie devient un art à part entière, et le hasard est proposé comme un procédé créateur. Des jeunes artistes dynamiques qui font tout, tout seul. Sophie Taeuber Arp est toujours masquée car elle n’a pas le droit de se montrer car elle est prof à l’école d’Arts Appliqués. Couverture revue Dada (n°3) qui accompagnée le mouvement. Œuvres de Jean Arp qui est l’artiste dada à Zurich qui a appliqué cette loi du hasard, et avec sa femme ils ont réalisés des œuvres (rectangles arrangés selon les lois du hasard, 1916/17) ils laissaient tomber des morceaux de papiers qui tombaient au hasard. Il met au point aussi des sculptures en bois assemblés de manière grossière, la plus connue et La mise au tombeau des oiseaux et des papillons (1916/17), créée par un menuisier. Dada a toujours eu beaucoup de succès, le Cabaret Voltaire était toujours remplis. Durant 4 mois les dadaïstes donnent un spectacle tous les soirs. Ambiance chaotique qui entourait les représentations. Dada 4-5, dessin de Picabia qui sert d’illustration. Dada : « prend compte de cette volonté de tout bousculer ». Définition de Tzara : « le fait d’avoir choisi Dada pour titre, j’étais avec des amis je cherchais un mot approprié pour toutes les langues, une main au hasard se posa sur « dada » (5 février 1916) ». Huelsenbeck, Serner. Fort ressentiment au sein des membres Dada à cause de Tzara qui s’impose comme leader. Jeanco en 1982 va dans le sens de Tzara comme étant le fondateur du mot « Dada ». En 1920, Tzara définit Dada comme un « mot fut nait on ne sait comment ». Mouvement de poètes et de peintres. La transposition de Dada à Paris sera surtout littéraire. Karawane, Ball, 1917. Il disait qu’on renonce à une langue car pour lui le journalisme avait détruit l’usage de la langue. Pendant ce temps Tzara se passionne pour des textes d’origines africaines etc. L’idée de s’amuser, d’aller vers une autre culture. Janco, masques, 1919. Les spectateurs les trouvaient terrifiants. Pour eux l’Afrique était un espace où on pouvait créer en toute liberté. Manifeste Dada, 1918 : Véritable acte fondateur du mouvement, car le manifeste va être diffusé, lu, traduit. Suite à la publication Picabia rencontrera Tzara en Suisse, et que Breton demandera à Tzara de venir à Paris pour exporter le mouvement dada. Dada n’apprécie pas les mouvements d’avant-gardes (cubisme/futurisme), ils sont au-delà des écoles. Tzara : « le peintre nouveau créé un monde [..] Dada doit se libérer du carcan des écoles et s’en détacher [..] Nous ne reconnaissons aucune théorie ».
- Dada à Berlin : Fin 1917/Début 1918. Après la WW1, crise économique en Allemagne, occupation par la France, l’empire est tombé. Les artistes dadas vont traduire ce climat social très particulier et propre à l’Allemagne. Les dadaïstes ont entamé un processus de désacralisation de l’art. Beaucoup de jeunes artistes ont fait la guerre et en sont morts ce qui affectent les artistes vivant, provoque un nihilisme encore plus profond. Société complètement désorganisée et pauvreté, ils ne supportent plus la société dans laquelle ils vivent. Rompre avec tous les mouvements intérieurs, refus de la mimésis. Refuse aussi le Cavalier Bleu car trop bourgeois. Ils appellent ça « des tessons misérables d’une culture périmée ». Collage, photomontage. Leur démarche se veut iconoclaste et matérialiste. Cette liberté de création revendiquée par dada fait échos sur la société allemande. Une transformation esthétique’ des mentalités doit permettre de faire reculer l’effet « petit bourgeois » amené une nouvelle manière de penser. Si on change les conceptions politique on ne reviendra pas à la guerre, la république de Weimar n’est pas apte à changer les choses c’est pour cela qu’ils la critiquent. « Faire table rase des valeurs en cours ». Manifeste Dada Berlin, 1918 par Huelsenbeck. Heartfield, photomontage Hitler qui avale des pièces d’or. 12 avril 1918, première soirée dada à Berlin. Revue Dada Berlin qui deviendra Der Dada. Première foire internationale Dada (Dada-Messe), Berlin, 1920. Cochon pendu en haut « archange prussien ». Haussman et Höch connus pour avoir réalisés de nombreux photomontages. Affiche de Heartfield et Grosz pour la Dada-Messe, 1920. Hausmann, Dada Siegt, 1920. Hausmann, Tatlin at home, 1920. Fascination pour la mécanique. Hausmann, Le critique d’art, 1920. Crayon, critique d’art qui juge le travail des autres. Grosz, automates républicains, 1920. Anciens soldats mutilés qui continuent d’agiter le drapeau allemand. « I 2 3 Hourra » écrit sur un des personnages, critique du nationalisme ambiant en Allemagne. Le numéro 12 signifie le fait qu’ils sont une prochaine cible pour une prochaine guerre, rien n’a changé dans les mentalités allemandes. Dans le catalogue, les artistes avaient repris des œuvres du passé et à les corriger, Grosz avait repris une œuvre de Botticelli. Höch, Da-Dandy, 1919. Elle fera de nombreux photomontages en reprenant les éléments de femmes parues dans les catalogues, elle veut faire une critique de la place que fait la société à la soi-disant femme libérée, qui d’après elle est devenue une femme-objet. Hausmann, ABCD,1924. Hausmann lui-même, le billet dénonce la société. Hausmann, poème-affiche, 1918. Critique l’utilisation du langage par la presse, comme Ball le faisait. Ces affiches devaient amener la population à réfléchir. Hausmann, l’esprit de notre temps, 1919/29. Fascination assemblage, machine. Dès l’origine les dadaïstes berlinois est plus radicale, ils prônent la liberté d’être soi (nombreux tracts). Tout va dégénérer lors de la première foire dada. Beaucoup des slogans vont gêner le régime, par ex « dada et le bolchévisme allemand », et le cochon de Schlichter avec écrit « pendu par la révolution ». Par une esthétique de la laideur il se propose de mettre en évidence les vices qui rongent la société allemande. « Déverrouiller vous enfin la tête [..] Dada pour tous », extrait de tracts. Schwitters, Anna Blume, 1919. Huelsenbeck a toujours refusé Schwitters dans le club Dada. Schwitters, Merzkonstruktion, 1921. La particularité de Schwitters est qu’il fera dada tout seul en se basant sur le mot « Merz ». L’Allemagne étant en ruine, il faut faire de l’art avec tout ce qu’il traine. Schwitters a fait le Merzbau (Schwitters, Merzbau, Hanovre 1923/26), il a rempli sa maison d’une œuvre. Merzbarn.
- Dada à Paris : Le dadaïsme est beaucoup plus littéraire. Avant l’arrivée de Tzara à Paris Breton et ses amis ont déjà essayé de mettre en place quelque chose. Couverture du n°7 de la revue littéraire. Jeu de mots « lits et ratures ». André Breton se rend compte qu’il ne va pas assez loin, et très vite avec Soupault vont rédiger un ouvrage grâce au rôle de l’inconscient. Ils vont écrire les champs magnétiques. Pour Tzara l’erreur du surréalisme est de surestimer le rôle de l’inconscient, donc pour lui Breton a fait une erreur. Malgré tout, Tzara ne va pas trouver l’émergence et la même effervescence qu’il avait à Zurich, l’entourage de Breton est beaucoup moins dada. Les manifestations parisiennes vont avoir un ton très différent de celui du Cabaret Voltaire, elles vont être beaucoup plus sages, davantage un jeu littéraire. 23 Janvier 1920, première manifestation dada. Tzara devient un meneur et vole la vedette à Breton, ce qui va créer des tensions. Festival dada en 1920 premier grand mouvement dada à Paris, importante publicité puisque le tout Paris est là. On peut y voir une pièce de théâtre, pièce de musique sodomite, le spectacle de finit par « la vaseline symphonique », c’est à ce moment que Breton s’énerve car il n’est que choriste dans la symphonie de Tzara. Grosse critique à Paris, public déçu. La discorde entre Tzara et Breton s’affirme, Tzara reproche à Breton d’être trop sérieux car Tzara utilise principalement la dérision. Procès de Maurice Barrès. Pour Tzara nous sommes tous des « salauds » il ne comprend pas le point de vue de Breton. Breton quant à lui fait un sondage d’un classement des œuvres et c’est anti-dada car on ne classe pas les œuvres par rapport à leur mérite. Autre élément de discorde, la galerie des dadas Paris vont recevoir les œuvres d’Ernst, 1920. Pour les dadas berlin/zurich, Ernst fait partie du passé et ils ne comprennent pas l’intérêt des dadas Paris pour lui. La fracture est réelle en février 1902, lorsque Breton organise un comité, pour définir ce qu’est le mouvement moderne, et Tzara n’a pas aimé « je considère que le marasme actuel [..] est plus dangereux que la réaction ». Le refus de Tzara va empêcher ce congrès d’arriver, de là Breton va publier des attaques contre Tzara en disant qu’il est un imposteur. La fin dada a lieu officiellement en 1923. La rupture ultime entre les dadas et les futurs surréalistes lors d’une soirée au le Cœur à Barbe, Breton et ses fidèles vont aller à la représentation dans le seul but de la saboter. Ce sabotage marque la fin de dada. La liberté offerte par dada avait cessé de plaire. Nouveau mouvement, nouvelle revue : la révolution surréaliste. En 1924 Breton écrit le manifeste du surréalisme. Picabia est énervé par tout ça, il fonde l’Instantanéisme à travers une nouvelle revue. Picabia critiquera Breton et Tzara, « Breton n’est pas un révolutionnaire, n’ayant jamais vécu cet artiste est un petit bourgeois ». L’époque annonce un retour à l’ordre, et le surréalisme qui s’institue comme une école où Breton va exclure à peu près tout le monde. Dada n’est pas mort et ressurgira au XXIème siècle au travers Fluxus.
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