Advertisement
Not a member of Pastebin yet?
Sign Up,
it unlocks many cool features!
- La poésie c’est comme faire un mots croisés,
- Au début tout va bien, l’on se croirait en veine,
- Mais petit à petit tout commence à coincer,
- Et l’apprenti poète découvre sa peine.
- Il est heureusement moult contrefaçons,
- Dont même les plus grands usent non sans technique,
- Auxquelles on a donné un fort élégant nom,
- Qui ne dit sa malice : licence poétique.
- Si le rythme des vers vous mettait sous pression,
- Tu serais là pour nous, ô toi l’interjection,
- Élégante béquille, ô secours charitable,
- Venue des temps anciens, ou d’un dico de Scrabble.
- Vous pouvez aussi bien arnaquer quelques pieds,
- En prononçant les mots de façon ampoulée,
- Comme Stéphane Bern, ne dites plus « puissiez »,
- Doublez la mise, hop, osez « pu-i-ssi-ez ».
- S’agissant de la rime, évitez les ornières !
- Tous les mots ne se valent, ainsi le quatorzeuh,
- Qui non content d’avoir un charme de salière,
- Contraindrait ensuite à employer merguezeuh…
- Tout cela bien appris, nous voilà donc parés.
- En guise de modèle, et sans trop se forcer,
- Racontons nos projets, pour la nuit à venir,
- Dans les règles de l’art, comme aimerait Shakespeare :
- « Ô cieux facéti-eux, dans vos habits pluvieux,
- Qui me prirent un soir, près du pont d’I-éna,
- Ô lune, sois témoin de mon infortune,
- Ruinant sous le déluge ma soirée de gala !
- Déçu j’opterai pour un ticket de métro,
- Et le f’rai tamponner par un’ contrôleuse,
- Rentrerai par chez moi et avant le dodo,
- Sacrifierai la coupe, pour une... merguezeuh. »
- Certes, c’est un peu crasse,
- Mais enfin bon… Ça passe.
Advertisement
Add Comment
Please, Sign In to add comment
Advertisement