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Jul 20th, 2017
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  1. L’homme à l’état de nature pour Rousseau est l’homme tel qu’il serait s’il n’était pas un être social. Rousseau dit d’un tel être qu’il serait « bon » parce qu’il serait dans l’impossibilité d’être méchant. En effet, pour être méchant, il faut vouloir le mal de son semblable. Mais pour avoir des semblables, il faut déjà vivre en société. N’ayant pas de « prochain », l’homme à l’état de nature ne peut lui vouloir ni bien ni mal. Sa « bonté » est donc purement négative : l’absence de mal, l'absence d'immoralité, due à son amoralité (absence de morale).
  2.  
  3. Dans quelle mesure un être humain est-il capable de survivre dans l'isolement physique, sans contact avec le reste de l'humanité? Si c'était le cas, serait-il capable de développer son potentiel proprement humain?
  4.  
  5. Problème de la condition de l'être humain avant la création de la société. Pour Rousseau, l'homme à l'état de nature n'aurait pas de semblable et vivrait heureux dans l'isolement. Cependant, cet état ne permettrait pas vraiment à l'être humain de développer son potentiel. L'homme à l'état de nature serait heureux, mais frustré.
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  10. L'homme est, tout au long de sa vie, entouré par cette présence, parfois indésirable, parfois inquiétante : autrui. Notre société, comme celles des singes dont l'homme est le lointain héritier, tend à codifier les rapports que nous avons avec nos congénères, et on finit par définir l'homme comme un animal sociable. La question se pose alors de savoir si l'on peut être humain sans autrui. Peut-on réellement maintenir notre humanité sans les autres. Ou sont-ils indispensables ? D'ailleurs, quand peut-on réellement parler d'absence d'autrui ?
  11.  
  12. - N'est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien suprême qui perd la démocratie?
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  14. - Quel bien veux-tu dire?
  15.  
  16. - La liberté, répondis-je. En effet, dans une cité démocratique tu entendras dire que c'est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saura habiter ailleurs que dans cette cité [...] Or, [...] n'est-ce pas le désir insatiable de ce bien, et l'indifférence pour tout le reste, qui change ce gouvernement et le met dans l'obligation de recourir à la tyrannie? [...] Lorsqu'une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons, elle s'enivre de ce vin pur au-delà de toute décence; alors, si ceux qui la gouvernent ne se montrent pas tout à fait dociles et ne lui font pas large mesure de liberté, elle les châtie [...]. Et ceux qui obéissent aux magistrats, elle les bafoue et les traite d'hommes serviles et sans caractère. Par contre elle loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l'air d'être des gouvernés et les gouvernés qui prennent l'air de gouvernants. N'est-il pas inévitable que dans une pareille cité l'esprit de liberté s'étende à tout ? [...]. Qu'il pénètre, mon cher, à l'intérieur des familles, et qu'à la fin l'anarchie gagne jusqu'aux animaux? [...] Or, vois-tu le résultat de tous ces abus accumulés? Conçois-tu bien qu'ils rendent l'âme des citoyens tellement ombrageuse qu'à la moindre apparence de contrainte ceux-ci s'indignent et se révoltent? Et ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s'inquiéter des lois écrites ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.
  17.  
  18. - Je ne le sais que trop, répondit-il
  19.  
  20. - Eh bien! mon ami, c'est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie.
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