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Feb 21st, 2017
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  1. Une première nuit et une deuxième âme,
  2. Nos mains de plumes à l'unisson, liées.
  3. Sur la portée de l'obscurité , lames,
  4. Le contrepoint de ces vallées escarpées.
  5.  
  6. Un battement dont le vent serait jalou,
  7. Discute au creux de mes profondeurs.
  8. Carillon sonant de milles douceurs,
  9. Haut héraut clamant, il est d'amadou.
  10.  
  11. Mes mains battirent ces routes d'aciers,
  12. Saisissant les hanches, maniant balancier.
  13. Chassant le silence, empire de sarments,
  14. Attaquant le nylon d'un désir violent.
  15.  
  16. Blanche à la lumière, les langues anicroches,
  17. Le galbe rond gronde face aux assauts vicieux,
  18. L'innocence délitée, vertu pointant aux cieux.
  19. Quatre noires et quatre temps, tel fut notre roche.
  20.  
  21. Deux inerties équines, collisions en rimes,
  22. Aucun char, ni guides, ni brides, ni brimes.
  23. Au ciel montant soleil, Amour et Ombre,
  24. Plus que nous, à travers Noûs, sans nombres.
  25.  
  26. La trame de l'univers stoppé, car ce moment,
  27. Fut plus qu'il ne fut jamais, lui, je déclame
  28. Le temps son acolyte meurtrier, je proclame
  29. La fin de leur tyrannie, j'impose la mienne, nous, amants.
  30.  
  31. Nous fûmes plus que vous, volutes.
  32.  
  33.  
  34. ------------------------------------------------------------------------------------------------------
  35.  
  36.  
  37. J'aime au vide ce qu'il ne m'apporte pas,
  38. Les pâles figures d'un autre monde, las,
  39. Un point infinitésimal est mon royaume,
  40. Le repos des entrelacs sous cette ride, dôme.
  41.  
  42. L'amour est une haine qui ne se sait, hante,
  43. Parcourant sans brides les années passées,
  44. Labourant la terre et les hommes, plante,
  45. Les graines d'un champs noir aux épis drappés.
  46.  
  47. Les saisons passent, le tocsin sonne sans témoins,
  48. Les êtres vidés de leurs subtances agonisent au sol,
  49. Nourrissant de leur putréfactions, tombent les grains,
  50. Ce vent ensemencé d'ivraie, tombeaux aux stèles aérosols.
  51.  
  52. Les marcheurs moissonnent de leur pieds débiles,
  53. Foulent les épis malfaisants de leur âmes épuisées,
  54. Trébuchant, puis se relevant. Marcher, il faut marcher.
  55. Les feuilles de ces tours fuligineuse, haut, le soleil trille.
  56.  
  57. Le dos vouté, baroque, le dos arché soutenu de colonnes,
  58. Cherche de ses contreforts les terres amères, solitaire,
  59. Ses yeux l'irrite et sa toux , sa peau brûle aux réverbères,
  60. Il est le marcheur perpétuel, et même son ombre l'abandonne.
  61.  
  62. Aux désirs de ses pas sans nombres,
  63. Il se mis en en tête de mettre en bouche une tombe,
  64. Les jardins de cailloux morts, où rien ne pousse gré,
  65. Un parterre et l'hypersialorrhé des grés.
  66.  
  67. Les plaies sont de plombs et de blés,
  68. Les pandiculations acerbes de quelques chaines,
  69. De rouilles mordorées, mélant présent et passés,
  70. L'aître et le néant, visage de futaines.
  71.  
  72. Oiseau de proie guettant champs et rafles,
  73. Nichant creux et vacarmes, nuages gravés d'épitaphes,
  74. Voguent en formations, et de ces hères arrachant de leur dieux ,
  75. Pâles et de peaux arrachées, une paire de cieux.
  76.  
  77. Incorporant ton ombre en leurs silences haltés, Scandant ton nom en cascades d'objurgations,
  78. Soliloque monomaniaque de la note sculpté,
  79. Et répeté jusqu'à ce que le coeur glisse en réptations.
  80.  
  81. Et encore elles tombent les gouttes de pluie douces,
  82. Sur un visage qui ne peux plus que les sentirs, ô lettres,
  83. La langue à sécher dans le gosier de cet amer être,
  84. Un papier informe se mèle aux tourbillons, et courrouce encore...
  85. Un hurlement.il
  86.  
  87. Frotte la pierre, longeant les linéament de mes mains,
  88. La poésie aqueuse des roches éternellement éphémères,
  89. Strates calmées de quelques pyroclastes époques, et maint,
  90. Moments mobiles, les regards mouvants, calme belvédère.
  91.  
  92. J'appuis de mon nez en l'air, humant fumées d'Asmodée,
  93. Extatique statut de fer, de charbon, yeux de sels,
  94. Mais tranchant le vif d'une main immobile, les doigts se mêlent,
  95. Caressant les racines enchevetrées en mon buste usé.
  96.  
  97. Et ces arbres de sols, ensemencant les terres consommées,
  98. Tunnels de chairs et d'airs, de veines et de seves, d'âme et d'ombre,
  99. Les profondeurs de quelques souterrains, les murmures sombres,
  100. Les années espérées, comme autant de secondes manquées.
  101.  
  102. Mais peu importe, l'arbre aux racines légères marche au vent,
  103. Creuse l'air et mange sans dents, digére sans entrailles,
  104. Lucifer amphitrion, et les demons aiguillés, calmes et lents,
  105. La petite lumière lucide ronge mes songes, longes monts et failles.
  106.  
  107. La langueur devient une fine liqueur en un coeur étroit,
  108. Droiture aux vents durs, et dos courbé en ces lames armées,
  109. De temps, de vitesse, larmes des cimes au loin, et noient,
  110. Les innombrables collines d'un paysage aux laves nacrées
  111.  
  112.  
  113.  
  114. ------------------------------------------------------------------------------------------------------
  115.  
  116.  
  117.  
  118. Le flot des mots et des images,
  119. Dans mon esprit et ses ravages,
  120. Torrent insensible, le sang qui bat,
  121. Milles vengeances dont je ne suis las.
  122.  
  123. Au loin se déroulent milles paysages,
  124. Défilent avant que ne s'assagent,
  125. Les petits esquifs, bourreaux de Raison
  126. Un vicieux voyage pour une docte guerison,
  127.  
  128. Ici bas se ménent les invisibles armées,
  129. Implacables, de leur célérités,
  130. Maintes batailles menées aux passés,
  131. Et la nuit tombée, dans la pénombre chassée
  132.  
  133. Poussière au coeur, vague commandement,
  134. Et de ses haines jadis, portée en ornement,
  135. Leur sable à construit les murailles,
  136. Que l'on sait d'un jet d'oeil sans failles
  137.  
  138. Les amers de mon esprits, petites babioles,
  139. Se révélant, me guidant quand l'âme est folle,
  140. Ayant résister à ce mainte purge, massacres,
  141. Du haut de ces ocres falaises... Si acres
  142.  
  143. Mais de la bile vient nos haines et nos idoles,
  144. Comme une cosmogonie intime, délicate
  145. Du maçon le ciment, de notre âme une colle,
  146. Et celui qui se sait, connais sans hâte,
  147.  
  148. Car ayant polis cent fois les méchante roches,
  149. que l'on enfilent ensuite tel un collier de perle,
  150. Une potence ou un tuteur, sillon quand deferle-
  151. -le présent, Ce courroux que je caresse dans ma poche.
  152.  
  153. Et des étendues sans fin de mon existence,
  154. Je ne vois desormais plus que ces plages,
  155. Ces large et inoffensif galets, que j'aime à fouler de mes pieds nus
  156. Que seule la mer oublieuse désormais, frotte de ses langues.
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