La France est un pays en train de perdre ses services publics, son éducation publique et ses hôpitaux publics à cause du néolibéralisme et de gouvernements qui travaillent pour les intérêts du capital et non des Français.

    Mélenchon est confiant sur ses chances à la présidentielle, si il ne gagne pas, il est pas improbable qu'il ne soit plus candidat du parti de gauche l'an prochain.

    Il ne veut pas être simplement un porte-parole mais que ça soit un mouvement participatif qui implique le plus de monde possible pour proposer leurs idées. "Ces problèmes ne se règleront pas d'en haut, mais par la participation de tout un chacun, pas que dans la campagne [présidentielle] mais dans la transformation".

    Sur la campagne : "Nous nous battons pour recueillir nos parrainages", JLM conteste la règle des 500 parrainages, sous l'autorité de De Gaulle qui voulait bloquer Marcel Barbu apparemment. Le PS interdit à ses élus de parrainer tout autre candidat que celui issu de la primaire. JLM demande à tous ceux qui le soutiennent de s'adresser à leurs maires, pas par idéologie mais pour éviter qu'un candidat qui a fait 4 millions de suffrages sur la dernière élection ne soit pas écarté de la campagne. 35 signatures pour le moment.

    Sur le programme, sa candidature est celle d'un programme, dont la cohérence doit être protégée, pas un c/c de toutes les revendications des militants, axé sur le bien commun et l'écologie. Mention de l'athéisme "la plupart du peuple français". Son programme a pour titre "L'avenir en commun", grande emphase sur la protection de la biodiversité, de par son universalité pour tous les humains.

    "La primaire de la gauche, donc vous comprenez bien, des Verts, des socialistes et la droite". "Le principal ennemi, c'est la confusion". JLM veut bien tendre la main à qui le souhaite tant qu'ils quittent leurs partis qui soutiennent le gouvernement. JLM refuse de se joindre à la primaire socialiste, parce qu'il refuse de suivre un candidat qui soutienne le gouvernement actuel.

    125.000 bénévoles qui militent sans consignes officielles. "Il faut sortir de la peur qui est le seul lien social proposé par la droite et le capital pour unir le peuple français". "Il faut revenir à la solidarité et fraternité, personne n'y trouvait rien à redire, quand bien même c'était amené par la droite". "la cupidité était une tare, maintenant elle est érigée comme moteur principal de la société".

    "Être milliardaire doit être interpellé, vouloir un deuxième milliard après un premier est immoral et égoïste", "Vous ne pouvez pas ignorer la pauvreté montante". "J'aimerais vous rappeler que vous êtes des humains et que vous n'avez pas de besoins 1000 fois supérieurs à ceux des autres êtres humains", "Vous allez pouvoir vous rendre utile aux objectifs communs et à la patrie, c'est pourquoi je suis favorable à la production en France [...], c'est une ligne écologiste et une ligne communiste, socialiste et libertaire."

    Le libre-échange est une calamité, une doctrine du XVIIIème siècle et dépassée. Un composant électronique est produit de la même manière en Chine qu'en France, la différence c'est en Chine les salaires sont misérables et les cadences infernales, on vole à la nature.

    Le marché est capable de mettre en équilibre des intérêts particuliers, mais pas les intérêts communs qui ne sont pas la somme des intérêts particuliers. Mise en place d'un protectionisme solaidaire. Par exemple, si vous allez au cinéma, vous payez une taxe (TSA) qui permet d'équipper des salles, d'aider les réalisateurs. Nos salles sont agréables et du coup nous sommes le peuple qui va le plus au cinéma d'Europe, ce qui bénéficie pas qu'à nos productions, pas du chauvinisme. La nation n'est pas un encombrement, mais un moyen de mettre en oeuvre la perspective du bien commun.

    [Aux patrons] "Ne me saoûlez pas avec vos impôts, cotisations et comptables, quand on parle de production, envoyez moi vos ingénieurs de production. Ah tiens, vous les avez virés des directions pour les remplacer par les financiers et marchands". Il faut faire tourner le système productif Français et avoir une planification écologique, puisque les matières et machines changent, il faut une politique cohérente et documentée, pas quelque chose de soumis aux lois du marché et de chaotique.

    Les patrons de multinationales sont interchangeables avec les élèves des grandes écoles et sont tantôt dans des ministères ou grandes entreprises, "Avec moi ce cirque prendra sa fin et l'État actionnaire fera faire valoir ses droits dans toutes les entreprises". L'État ne regardera plus en l'air quand on mentionnera des plans de licenciement.

    Soutien des énergies renouvellables, pas favorable aux éoliennes terrestres, plutôt des éoliennes marines. Relocalisation puisqu'on ne peut pas assembler les pales à l'autre bout du monde, développement des activités industrielles, manufacturières et portuaires. Il faut cesser de fermer les lycées professionnels, le pays a besoin de cadre intermédiaires de haut niveau, tous les métiers sont des métiers intellectuels à notre époque, il faut faire des maths et de la géométrie dans l'espace même pour être chaudronnier. Rétablir les 4 années pour passer un bac professionnel parce que ça demande du temps pour être compétent, transition vers les IUT, les BTS, les licences professionnelles qui sont des diplômes de haut niveau [JLM a créé les licences pro]

    Les impôts sur les sociétés était à 43% et on s'en sortait bien, la course à moins d'impôt c'est une course vers le bas à moins de budget, on ne finira pas comme l'Irlande. On ne fait pas l'Europe sans la France, il va donc falloir devenir raisonnable et discuter avec nous. Le capital part dans la finance et pas dans le travail, le capital ne pourra plus détruire les entreprises après les avoir achetées et revendu les brevets. Pas de pouvoir de vote aux conseils d'administrations des entreprises si le capital n'est pas garanti pour 5 à 10 ans.

    Le benchmarking : vérifier tous les trois mois si on est profitable/compétitif : une aberration, aucun progrès industriel de pointe avec ça. Il faut en finir avec les normes comptables, remettre à l'ordre du jour le contenu des normes comptables.

    La dette : JLM en a marre qu'on ne lui parle que de ça et de rien d'autre. "Ah zut, on a oublié d'y penser !". Rapportez le total de la dette à sa durée, 7 ans et 31 jours, ça donne 12% d'endettement sur la richesse produite rapportée au PIB. Le premier groupe financier vit de ses dettes, ne produit rien et ça ne gêne personne. La dette est un dû mais il faut voir les entrées, il faut stimuler les entrées et non couper les sorties.



    Les petits patrons, le RSI sera supprimé et on reviendra au régime général. Taux d'escompte à 0% pour ne pas laisser les petits patrons à la merci des délais de paiement des clients.

    Développer l'industrie spatiale de pointe, les sous-traitants, pas forcément des énormes entreprises. Hollande subventionne avec son "choc de compétitivité" tout et n'importe quoi au même niveau.

    Les consommateurs ont un cerveau et ont des exigeances et ont compris qu'il y avait un problème, avec l'épidémie d'obésité qui vienne de la malbouffe, le taux de prévalence du cancer qui vient des changements de conditions.

    Le quinoa ! JLM remercie le journal Gala de l'avoir accueilli, ils étaient sympas, ne l'ont pas regardé de haut ou essayé de lui couper la gorge. Il critique le traitement inégal, voire inique de certains journaux (allégations de "purification ethnique"). La souffrance animale dégrade la culture et civilisation humaine. Rien ne justifie le traitement des animaux d'une telle manière. C'est pas un problème d'aimer la viande, il faut savoir la réserver pour les bons moments. Tout le monde s'est moqué du quinoa mais c'est pas le problème, c'est la production des protéines carnées. La vraie question c'est "où on produit le quinoa ?". JLM reconnait le problème et consomme du quinoa français et d'autres produits végétaux comme le petit épeautre.

    Le pays se fait dévorer par la pauvreté, 9m de pauvres dans la 5ème puissance économique du monde. La souffrance au travail frappe à tous les étages, l'ingénieur, le technicien ont peur. 31.000 enfants sans toits sur leur tête. La pauvreté frappe davantage les femmes, qui ont souvent leurs enfants dont elles doivent s'occuper seules, la pauvreté doit être éradiquée et ce n'est pas seulement un problème monétaire, c'est aussi alimentaire, psychologie, social, relatif au logement et à l'éducation. Les premiers mètres cubes d'eau doivent être gratuits, pareil pour le gaz et l'électricité, l'éducation doit être de qualité, leur situation fait qu'ils sont obligés de penser qu'au lendemain, pas le temps de voir au plus long terme.

    Sarkozy : "on va obliger les gens à travailler, les pauvres sont des assistés". JLM : C'est ce qu'ils veulent, mais un travail avec un vrai salaire et une dignité, pas le plein-emploi allemand à 1€ ou 0.80€ pour les réfugiés syrien. Un chômeur sur deux n'est pas indemnisé, des millions de gens n'accèdent pas aux droits sociaux parce qu'ils ne savent pas qu'ils existent.

    Il ne faut pas opposer le peuple aux élites mais le peuple à l'oligarchie. Les grands patrons, les banquiers, les multinationales, une poignée de possédants qui à 1% des effectifs ont 99% des capitaux, qui ont leurs maitres d'hôtel, leurs femmes de ménage, leurs politiciens et leurs journalistes.

    Le peuple c'est pas que les prolétaires, c'est les retraités, les étudiants, les enfants, ceux qui ne peuvent pas travailler mais existent comme les autres. Le peuple a compris son intérêt général, qu'il soit en ville, en banlieue ou à la campagne et ils sont les mêmes intérêts généraux.

    JLM se revendique de Robespierre "Je ne veux pas représenter le peuple, je veux que le peuple soit souverain et je n'ai aucune autre revendication". "Je suis une élite, ma mère était institutrice et mon père postier." JLM accuse Hollande de fragiliser la confiance en la démocratie et de causer ce qu'il critique ouvertement (montée du nationalisme, du populisme et de la démagogie).

    Il faut regarder la vie avec les yeux d'un pauvre pour régler les problèmes, la solution doit être applicable à tous. [Envers Hollande] "Les pauvres viennent de toutes les catégories sociales, sauf de la vôtre, il n'y a pas de pauvres dans votre caste." Des gens vivent avec 460€, 100€, 80€. "Si vous osez vous moquez d'eux quand nous leur tendons la main, vous vous moquez des membres de notre propre famille." Hollande se fout aussi du peuple avec citations à l'appui.

    Le pire racisme est envers les pauvres. Le racisme consiste à attribuer à quelqu'un des caractéristiques qui ne pourraient pas lui être retirées, qui lui seraient inhérentes et ce malgré elle. "Il y a un racisme anti-pauvres, puant !" Critique de l'émission "Rue des allocs" qui ne montre que les pauvres n'ont qu'une seule passion, boire. "Vous voulez surveiller leurs libertés ? Alors que vous nuisez à tous en accumulant vos fortunes !".

    A 100€ près on passe de smicard à en dessous du seuil de pauvreté. Le vrai scandale, c'est le niveau du SMIC. Ceux qui ruinent la France, ce ne sont pas les "assistés", ce sont les cupides. La France a le record du monde de redistribution des dividendes aux actionnaires. Cet argent du travail qui part au capital (10 points, 195.000.000.000€ qui allaient en salaires vont en dividendes) et ne modernise pas la production et n'aident pas la population.

    Il ne devrait pas y avoir de retraite en dessous du SMIC. JLM a fait le tour dans la France avec la "caravane des insoumis" où il a rencontré des étudiants de grandes écoles qui ont décidé de militer, "l'honneur des intellectuels et de se mettre au service du peuple". Il faut reconstruire le peuple qui s'est dissout dans l'abstention, la misère et l'indifférence. "Madame Bettencourt, même sur une chaise à porteurs ira voter."

    10,000,000,000 € de prestations sociales jamais réclamées. Le non-recours : 200% le déficit de la sécurité sociale. Les droits sociaux ça n'est pas la charité, c'est la fraternité et le droit de tout un chacun dans sa dignité. La citoyenneté c'est décider et mettre en commun.

    Le sujet ça n'est pas "Vive Mélenchon" mais de voter pour une planification écologique, d'aider les populations défavorisés. Il faut ramener la vertu au centre de la politique, c'est un devoir. Il faut respecter les libertés de tout un chacun de penser ce qu'il veut mais aussi laisser le dialogue s'opérer, la démocratie a besoin de la démocratie pour progresser, sans désaccord il n'y a pas de démocratie, même si on vote.

    Produire en France, c'est refuser la délocalisation, le FN, le PS, la droite ont voté la directive sur les travailleurs détachés sans réfléchir à ce que ça amenait. "Si t'es pas content, t'as qu'à aller vivre en Pologne et revenir en travailleur détaché.". Une délocalisation sur deux se fait en Europe, c'est un résultat des traités Européens, il faut sortir des traités et du dumping social.