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Guest User

Sweet Home Révision 0

a guest
Oct 10th, 2013
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  1. Eh bien, voila qui est fait. Ce texte est très frais, rédigé hier. J'avais commencé par écrire tout ce qui me passait par la tête jusqu'à avoir une idée plus ou moins précise de ce que je voulais raconter. Le texte étant évidemment à retravailler, je compte me baser sur vos critiques pour pouvoir l'améliorer en conséquence.
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  5. Lambert, comme chaque matin, quittait le vieil appartement de sa mère pour zoner en ville. De taille moyenne, sa courte chevelure châtain, sa barbe rasé de près et ses yeux bruns en faisaient un individu totalement banal. Sur le chemin, son amie d’enfance Laure l’avait rejoint. Une routine quotidienne que les deux amis répétaient inlassablement depuis déjà quelques années. Laure quant à elle pouvait compter sur sa chevelure mi-longue dorée et ses profonds yeux bleus pour faire contraste avec son compagnon de route aux couleurs peu criardes.
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  7. La gare désaffectée couvrait une grande superficie, délimitée par une clôture de tôles. La manière la plus simple d’y accéder était de passer par une petite allée. Il suffisait alors d’écarter légèrement les tôles entre elles et le tour était joué, ils y étaient. Devant eux, le bâtiment central. Datant de l’époque victorienne, la structure était restée malgré l’absence de rénovations presque intacte. Elle avait autrefois accueillis dans ses étages supérieurs les bureaux des cadres de la compagnie ferroviaire locale, désormais ils étaient le théâtres d’une effrayante débauche : Les jeunes y avaient inventés les combats clandestins désorganisés, consistant à des affrontements violents sans aucune règles et dont les seules récompenses étaient l’excitation de la foule et surtout, l’expression d’une violence gratuite et exaltante. La convenance locale exigeait également de ne pas se priver des inconscientes qui se risquaient à s’aventurer en ces lieux sans la protection d’une bande suffisamment vaillante. Évidemment il était également encouragé de se vider à plusieurs, étant donné que tout se partageait.
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  9. Comme chaque jours, le boiteux était la première personne que le couple croisait. Plus ou moins petit, ses yeux verts lui conféraient néanmoins un certain charme. Tandis que ces cheveux bruns lui donnaient un air légèrement ténébreux. Un standard de l’époque. Son surnom, il le tenait d’une séquelle due à un de ces combats sans règles. Un violent coup de barre en fer sur le genou. Malgré cet incident, il restait l’un des plus fidèles et puissant soldat de Chef, leader de la bande à laquelle appartenait Lambert. Comme à leur habitude ils se saluèrent par un franc check, tout en marchant tranquillement en direction du garage, où reposaient les veilles carcasses de veilles rames de trains laissées à l’abandon et dont l’une servait désormais de repère à la bande.
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  11. Sur le chemin, le trio ne faisait que très peu attention à l’agitation quotidienne bien qu’un peu envieux des quelques junkies qui s’essayaient à des parties de caches caches locales. Une élégante variante où pour valider une trouvaille, il fallait lui donner une droite suffisamment puissante pour le coucher au sol. La route pour rallier le garage étant assez longue, les bandes les plus organisées avaient montés des chars de fortunes sur leurs motocyclettes que l’ont pouvait apercevoir de temps à autres, accompagnés des habituels cris de guerres. Un délice dont Chef n’avait pas les ressources nécessaires pour l’offrir à sa bande. Qu’importe, leur heure de gloire arriverait un jour ou l’autre. C’était une fierté d’avoir connu la précarité lorsque l’on accédait à de meilleures conditions.
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  13. Sous leurs yeux, d’innombrables rames de trains peuplaient le garage dont la taille lui conférait l’allure d’un vaste hangar souterrain. Malgré leur nombre conséquent, ils s’y étaient rendu si fréquemment qu’ils pouvaient facilement déterminer à qui appartenait chaque rame et ce malgré les nombreux conflits territoriaux qui éclataient presque toujours en violentes confrontations. En quelques minutes, ils étaient désormais en mesure de franchir le seuil de leur domaine. Comprenant deux rames, les lieux avaient été réaménagés de sorte à accueillir les coffres-forts renfermant le fruit du pillage de la bande et surtout la chambre de Chef. Oui, Chef était un vrai. Rapidement chassé par ses parents, la gare désaffectée était devenue son chez lui et il était bien loin d’être le seul.
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  15. Tandis que Laure et le boiteux s’étaient installés dans le salon, histoire de s'enfiler du bonheur en comprimé, Lambert était monté à l’étage. Rituel quotidien consistant à réveiller son comparse en secouant l’hamac dans lequel ce dernier dormait. Et si Chef s’avérait être un bon dormeur, il était néanmoins opérationnel en un temps records. Une faculté indispensable à tout bon leader, selon ses dires. Aussitôt avait-il ouvert les yeux qu’il s’était rapidement extirpé de son duvet. En comparaison avec Lambert et le boiteux, Chef de grande taille, et beaucoup plus large. Brun, les chevelure bouclée, il arborait une barbe qui n’avait pas été rasée depuis trop longtemps. Son atout : ces yeux bleus qui lui donnaient par moment un air presque canin. Le temps d’un check et de s’échanger quelques commodités, tous deux descendirent rejoindre le reste du groupe. Le programme du petit déjeuner était déjà tout tracé : du rire en pilule. Ensuite viendraient les préparatifs pour assurer le pillage de la journée.
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