Tel que l'indiquent clairement les résultats d'une récente étude menée par l'Association des universités et collèges du Canada (AUCC), l'internationalisation constitue, pour les universités canadiennes, une priorité évidente puisque 96% d'entre elles voient à ce que l’internationalisation fasse partie de leurs plans stratégiques (Les universités canadiennes dans le monde: enquête de l'AUCC, 2014).  Toutefois, il appert qu'une très faible proportion (3%) des étudiants canadiens aient l’occasion de vivre une expérience à l’étranger, et ce, en raison des coûts associés à la mobilité.  Il semblerait donc que cette modalité ne soit pas la voie à privilégier si l'on souhaite que l'ensemble des étudiants puisse bénéficier des avantages de l'internationalisation.  Ce constat explique que l'attention des universités se tourne maintenant vers l'internationalisation dite «locale», c'est-à-dire l'intégration d'une dimension internationale aux programmes déjà existants, permettant ainsi d'offrir à chaque étudiant une formation ouverte sur le monde.  Puisque la connaissance d'une langue seconde et d'une langue tierce sont partie intégrante d'une formation internationale, l'une des composantes de la mise en place d'une internationalisation locale consiste bien sûr à favoriser l'accès aux cours de langue dans un vaste éventail de programmes.

Dans cette optique, le présent projet vise, en premier lieu, à identifier quels programmes de l'UQAC se réclament d'une ouverture sur le monde et quelle place y est réservée aux langues.  Dans un second temps, le projet cherchera à vérifier de quelle façon l'UQAC se compare à d'autres universités québécoises quant à la mise en place d'un processus d'internationalisation, notament en ce qui a trait à l'inclusion de cours de langues dans des programmes non spécialisés en langues.