Mme Besnard.

En vrai, je ne sais pas si à l'heure d'aujourd'hui je vous donnerai cette lettre. Je vais partir dans l'optique que oui.
Dans cette lettre je vais exprimer ce que je ressens.
Vous savez, il y a peu de temps vous m'avez demander ce que je voulais moi..
Ce que je pensais au milieu de tous ce que je vivais. Et ça a été un déclic pour moi.
Je vous écris cette lettre aujourd'hui car je n'aurai pas ma force de vous le dire en face sans craquer.
Je suis quelqu'un qui est assez solitaire.
Mais depuis mon arrivée en 3e avec vous en professeur principale, j'ai voulu devenir bien plus sociable c'etais signe d'un nouveau départ voua comprenez.
J'ai donc eu besoin d'épaules sur qui me "posez" vous avez été mon premier repère.
Vous m'avez tout de suite donner confiance. Et je vous ais dis beaucoup de choses..
Mais je ne regrette pas. C'est pour cela que je vous l'écris aujourd'hui.
Écoutez en ce moment cela ne va pas.  Cela ne va pas du tout même.
Peu de personnes sont la pour moi, pas même ma famille finalement..
C'est désolant. Peu importe..  Je me suis toujours débrouillé sans eux jusqu'ici.
Mais c'est vrai que des fois j'aimerais avoir une famille,  normale.
Vous connaissez Astrid, n'est-ce pas ?
La seule personne qui soit la pour moi et moi de même, c'est le moins que l'on puisse dire. En ce moment, je ne sais pas où plus quoi faire..
J'ai des idées noires, qui me pourrissent la vie. Et qui me pourriront jusqu'à ce que je n'en puisse plus et que je décide de terminer. De terminer ce que j'ai bâti jusqu'ici.
Ça ne va pas à la maison.
Ça ne va pas en cours.
Ça ne vas pas en dehors des cours.
Alors ou est-ce que ca va ?  Quand est-ce que je pourrais être heureux ?  Comme mes autres. Peut-être que ce n'est pas fais pour moi. Je arrête pas de me plaindre,  mais je sais qu'il y a pire.
Je perds mes ami(e)s parce que je suis avec Astrid. Pourquoi devrais-je perdre ce qu'ils appellent "ami(e)s" s'ils n'acceptent pas ce que je suis, ce que je fais, et avec qui je le fais ?
C'est tellement paradoxal..
Je suis a bout, je sature. Si cela ne tenait qu'à moi, je partirai. Loin de tout.
Au delà de ça comme si cela ne suffisait pas il fallait que je me fasse accuser d'escroquerie. Et quand je m'en sors, il fallait que ma mère veuille récupérer les document des assistantes sociales et de tout l'organisme. Actuellement, je suis avec elle. Tout ce que je voudrai ce serai de crier et d'exprimer la détresse que je ressens.
Et quand le seul endroit où je ne devrai pas avoir de problèmes, c'est la que les notes entre en jeu pour détruire ce que je rêve de faire plus tard.. Et je n'ai même pas confiance en moi pour réussir à passer en scientifique.
Si je n'arrive même pas à vivre dans le présent, ni dans l'avenir faudrait-il que je vives dans le passé.
Que je finisse par me noyer dans mes insomnies quotidiennes.
Que je ne dors plus,  ne mange plus, et la seule chose que je puisse faire c'est croire alors que je n'ai plus espoir depuis des années. Alors si Dieu existe,  dois-je le remercier de me faire souffrir ou ai-je fais quelque chose de mal ?
On verra bien..
Alors, que va t il se passer maintenant ?
Quand celle qui arrive à me rendre heureux, me laisse. Que dois-je faire ?  Me replier, sur moi-même ? Devenir solitaire ?
Je suis en détresse, quand personne ne peux m'en sortir.
Alors à qui dois-je en vouloir ?  De me rendre la vie si difficile.
Je commence à me lasser d'être là. Je prends sur moi, mais la c'est trop.
Je voudrais tout arrêter.
Ce n'est pas une solution..mais ça arrangerai beaucoup de choses.
Tout me tombe sur la tête, quand peu de choses me poussent à rester à avancer. Pourquoi la seule personne qui arrive à me mettre le sourire m'annonce que l'année prochaine il est possible qu'elle ne reste pas à cause ses professeurs qui refusent de la laisser passer en L.
Sans rire, l'éducation Nationale est censée nous faire avancer et nous faire apprendre alors pourquoi refuser nos choix et nous détruire ?  Pourquoi détruire ce que l'on a pris des années à établir ?

Une fois en débat, on a parlé d'auto-mutilation. Vous êtes tous responsables tous. Qu'est-ce que je suis censé faire quand je vois que celle que j'aime se fait milles et 1 douleurs. Grâce à moi elle a arrêté. Mais qui m'arrêtera moi ?

Si on me considère "sensible" c'est peut-être parce que j'ai vu des choses que je ne devrai pas voir, peut-être que je n'aurais pas du subir autant de choses. Mais le jour où je me sortirai de tout ça. Que restera t'il de moi ?  Je n'aurais plus de sensibilité avec tout ce que j'aurais vécu ?

On m'a toujours dit qu'il fallait réussir et avancer, ne pas regarder en arrière.
Mais pour avancer il faudrait déjà que j'arrive à me projeter dans l'avenir.
Le peu de personnes  que j'ai autour de moi.. Qui selon elles ont réussis, sont-elles toutes heureuses aujourd'hui ?
Je ne crois pas nan.

Alors la vie, c'est quoi ?  C'est le fait de souffrir ? Les croyants (bouddhistes)  pensent que la Terre est une sorte d'enfer avant le paradis.
J'espère qu'ils n'ont pas tort car je ne vois pas trop d'autres explications pour Mon cas. Quand on veux m'éloigner du peu de personnes que j'aime.

J'écris cette lettre, peut être que vous vous en ficherez mais au moins vous saurez. J'en ai le besoin. D'exprimer ce que je ressens. Quand les personnes proches de moi me proposent d'aller voir un psychologue. Sont-ils sérieux ?  Veulent-ils que cela recommence ?
Que ce psychologue dévoile tous pour finalement partir. Sans nous demander.
Quand ils ont voulus me faire signer un papier pour me faire vivre dans une famille d'accueil. Savaient-ils ce qu'ils faisaient ?
Qu'ils ont faillis me détruire.
Aujourd'hui j'en ai marre et je ne tiens plus.
Le jour où il se passera quelque chose d'encore plus grave, faudra-t'il que j'en arrive aux extrêmes ?
Le temps me le dira.

Tous les moments où j'ai protéger mon frère de toutes ses folies. Malgré son non-controle, à cause de l'alcool.
Que je l'ai protéger physiquement et mentalement, à un point où je l'emmenenais en cachette chez mon meilleur ami pour qu'il ne lui arrive rien.
J'étais son bouclier et je me suis toujours.
Le jours ou il s'est écroulé dans mes bras pour me dire qu'il en avait marre et qu'il voulait mourir.
Je suis censé lui répondre quoi ?  Que je pense le vouloir aussi ?
J'ai été à son écoute pendant des heures de pleurs..
Et moi ?  Qui m'a écouté pleurer ?  M'a conseillé,  réconforte ?
Personne.

J'ai perdu mon meilleur ami. J'ai perdu ma meilleure amie. Il ne me reste que très peu autour de moi. Mais si la vie continue de tout me prendre, comment vais-je faire quand il ne restera plus que moi et ma tristesse éternelle ?

Si quand il ne me reste que mon frère malgré nos engueulade à répétition, peut-on considérer que j'ai encore une famille ?

Il ne me reste qu'Astrid et mon frère.
C'est tout ce qui me reste...
Et pourtant. Je suis toujours debout.
Pour combien de temps ?

Ce n'est pas grave. Mais pourquoi ?
J'en veux à la Terre entière de ne pas avoir su être la pour moi comme je l'ai été avec tant de gens.

Et quand les disputes arrivent avec les deux seules personnes de ma vie, je me retrouve seul pendant quelques heures. Seul pour comprendre.
Pour finir par la récupérer. Mais j'ai peur.
Peur de la vie.

Allez, le jour où je m'en irais. Soyez sur que je vous pardonnerai tous. Mais je n'aurais jamais oublié.

Est-ce que je dois dire qu'encore aujourd'hui, je me lève encore la nuit pour vomir, pleurer, par peur de l'école.
Est-ce sue je dois dire que la nuit, il m'arrive de quitter la maison et d'être en ville à des heures pas possible car c'est la que je m'y sens mieux.

Est-ce que je dois accuser mes parents d'essayer de me cacher la vérité ?  Dommage pour eux,  ils ne le savent pas encore mais je le sais.  Et ils se sont bien foutus de moi. Alors ?  À qui peut-on faire confiance ?
Personne. Belle leçon de vie tout de même..  Personne ne mérite votre confiance.

En me disant que je vais y arriver, finalement je me mens à moi même..
Alors tout le monde ment.

Voilà, je pourrais faire un livre mais je vais vous épargner du reste..

Anatole.