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- La personnalisation des relations extérieures de la France
- France-Qatar 2007-2012
- Les français ont pensé, en 2007, réélire De Gaulle pour constater cinq ans
- après avoir été floués: Nicolas Sarkozy a montré qu’il n’était rien d’autre qu’un chef
- de « clan » privilégiant l’intérêt privé a l’intérêt général.
- Le Qatar :
- Démographie, Histoire, Géographie, et Economie
- Etabli sur une petite presqu'île de 11.437 km2, un peu plus grande que la Corse, à l'est
- de l'Arabie Saoudite, son territoire est désertique.
- Le Qatar compte 1,7 millions d'habitants dont 180.000 seulement sont des citoyens
- qataris.
- Leur revenu par tête est tout simplement le plus élevé de la planète.
- Ils ne payent pas d'impôts, disposent de transports et d'un système de santé gratuits et
- pour la plupart n'ont tout simplement pas besoin de travailler, la main d'œuvre immigrée
- est là pour cela.
- La vraie raison de la notoriété et du poids économique et politique de ce micro Etat se
- trouve sous la terre et sous la mer: le pétrole et plus encore le gaz naturel dont ce pays est
- le troisième producteur au monde.
- Cela permet au Qatar de gérer le plus grand fonds souverains de la planète, QIA (Qatar
- Investment Authority), dont les avoirs des différentes entités approchent les 700 milliards
- de dollars.
- Les Qataris, riches à la naissance sont assez rapidement inquiets
- Leur obsession est de préserver et protéger ce qu'ils ont, c'est-à-dire l'indépendance et
- l'existence même d'un Etat féodal dirigé par un émir qui change au gré des coups d'Etat.
- Le dernier en date, en juin 1995, a permis à l'actuel émir, Hamad bin Khalifa al-Thani, de
- déposer son père qui était en vacances en Suisse ;
- Les Qataris s'achètent en permanence des assurances-vie ou ce qu'ils croient
- être des assurances-vie, en pensant non sans raison que tout s'achète et plus
- particulièrement quand ils négocient avec les représentants de notre pays
- Cette attitude a conduit la France à des abandons de souveraineté :
- - La France a choisi de privilégier les intérêts personnels, aux dépends de l'intérêt général ce
- qui s’est traduit par l’absence d'une stratégie dans la région du golfe et dans le monde arabe,
- et une négligence de son rôle au Moyen-Orient, pourtant géo-stratégiquement et économiquement zone très importante, pour les grandes puissances économiques mondiales,
- et plus particulièrement et historiquement pour la France.
- - La France a choisi de ne donner aucune importance aux rôles des pays voisins de ce petit
- état, notamment à l'Arabie Saoudite, négligeant ainsi un partenaire historique et
- commercialement attractif.
- Cela est caricatural lorsque l‘on analyse les relations que le Qatar entretient d’une part avec
- les Etats-Unis et d’autre part avec la France.
- Les relations avec les Etats-Unis: stratégiques à moyen et long-terme.
- ° bases militaires américaines
- ° limitées (donnant-donnant), et encadrées dans l'intérêt des Etats-Unis, et de
- la paix dans la région, sans pour autant se permettre un "laissé-guidé" par ce
- pays dans les Intérêts géostratégiques des USA
- ° équilibrée: relations Etats-Unis -Arabie Saoudite tout en conservant ses
- relations fortes avec Israël.
- Les relations avec la France: basées sur des relations personnelles, et intérêts
- privés, sans aucune stratégie même à court-terme
- ° le Qatar s'est vu permis de s'acheter la France(avec une convention
- fiscale unique au monde développée plus loin)et de ce fait,
- ° le Qatar est devenu le 'guide' exclusif ' de la politique Française dans le
- monde arabo-musulman
- Le choix du Qatar, par Nicolas Sarkozy, pour être le pays “prédominant” dans les
- relations de la France en matière de politique étrangère et notamment dans le monde
- arabe est une illustration de sa méconnaissance d’analyse géostratégique.
- Dans cette région la plus sollicitée et la plus importante dans le monde aujourd’hui, ou
- les prémices d’une troisième guerre mondiale deviennent évidents, ou les grandes
- puissances sont en train de tout mettre en œuvre pour une recomposition des pays de
- la région, un partage, et la redistribution des richesses, nous assistons à une totale
- absence de la France devenue incapable de jouer le moindre rôle, surtout depuis son
- retour dans l’OTAN.
- La gestion par Nicolas Sarkozy de la politique extérieure de la France affaiblit
- chaque jour davantage plus notre pays
- - En effet, la Politique extérieure de la France, « accaparée » en exclusivité pour devenir
- un « outil » réservé à Nicolas Sarkozy, l « apprenti-sorcier ».
- -La raison de cette attitude est son rapport au temps : son action s’inscrit dans
- l’immédiateté et non dans la durée.
- - La qualité requise pour un chef d’Etat est manquante. Nicolas Sarkozy n’a eu cesse de
- démontrer son incapacité à prendre le recul nécessaire à la mise en place de réflexions
- stratégiques pour des actions structurantes et bénéfiques
- -Ses choix qui sont tous des choix de courte vue, sans ligne directrice, ou l’intérêt
- personnel a primé sur l’intérêt général.
- Les relations personnalisées avec l’Emir du Qatar :
- Depuis 2007, huit visites d’Etat ou officielles ont eu lieu entre nos deux pays.
- Trois semaines après son élection en 2007, le premier chef d'Etat arabe reçu à l'Elysée
- par Nicolas Sarkozy était l'émir Hamad bin Khalifa al-Thani.
- Un mois et demi plus tard, le 14 juillet 2007, il assistait au défilé sur les Champs-Elysées
- au côté du président de la République.
- Les liens étroits tissés par Nicolas Sarkozy avec l'émir quand il était ministre de
- l'Intérieur et faisait former les forces de l'ordre qataries ont été alors utilisés à son
- bénéfice mais non sans contrepartie prenant la forme :
- - D’autorisation des prises de participations ou achats et mises sous contrôle de sociétés
- phares du capitalisme français (LVMH, Lagardère, Total) et de biens immobiliers
- prestigieux (divers hôtels particuliers, l’ancien Centre de Conférences Internationales,…)
- qui dans leur ensemble n’ont amené aucune richesse à l’Etat , mais uniquement aux
- actionnaires de ces sociétés privées et non-Etatiques, et indirectement à l’actionnaire,
- l’Etat, à travers sa participation représentée par le président de ces sociétés, et agissant
- en qualité de gestionnaire de la fortune privée des hautes autorités de l’Etat,
- - De la mise en place d’un accord fiscal exceptionnel, sans aucun équivalent avec
- diverses conventions existantes à ce jour, ou le Qatar a obtenu un statut unique et
- privilégié l’exemptant de tout impôt de plus-values sur tous les biens qataris, mobiliers
- (actions et participations dans des sociétés) et immobiliers. Alors même que les règles
- sur les plues values immobilières ont été durcies et les taxes augmentées pour les
- particuliers français !
- Dans la stratégie d'influence du Qatar, la France occupe une place à part.
- Le Qatar aime tellement la France, qu'il a décidé de se la payer... au sens propre du
- terme.
- Et de se payer sa classe politique, ses grandes entreprises, sa fiscalité, ses grandes
- écoles, son patrimoine immobilier, ses footballeurs…
- Et cela ne semble gêner personne.
- Données :
- Le fonds souverain du Qatar est actionnaire ou cherche à le devenir, de groupes
- stratégiques comme(chiffres issus de Libération du 23/04/12) :
- - Lagardère (défense et presse) 10%
- - Veolia environnement (services collectifs) 5%
- - Suez (énergie, services collectifs)
- -Total(énergie)3%
- -LVMH(Luxe)1.03%
- - Vinci (BTP)5.6%, et du coté des tentatives répétées - CMA CGM (shipping) et surtout
- Areva (nucléaire).
- A ce jour il est évident que la présence active du Qatar dans ces sociétés stratégiquement
- essentielles pour la sécurité nationale et nos technologies et savoir-faire constitue une
- perte de souveraineté, affaiblissement lié à la complaisance des responsables et garants de
- la sécurité de l’Etat(Ms.Sarkozy, Guéant, Squarcini) qui n’ont pas vu plus loin que l’intérêt
- de contacts généreux, alors que (et c est très probable) le régime de dictature au Qatar est à
- la portée des Islamistes(nous verrons plus tard l’analyse des forces en présence sur les
- territoires mentionnés)
- La partie qui s'est jouée autour du capital d'Areva et plus particulièrement du pôle
- mine(affaire UraMin), illustre bien le poids et l'ambition des Qataris en France et la façon
- dont ils procèdent et dont leur réseau fonctionne.
- Le réseau :
- Claude Guéant, Ministre de l’Intérieur et surtout Alexandre Djouhri, homme clé des affaires
- des entreprises du CAC 40, liées à l’Etat à travers leurs dirigeants, tous deux proches de
- Nicolas Sarkozy, et dont le rôle est d’assurer, et de contrôler le retour en France des
- sommes payées par le QIA (Qatar Investment Authority) sur ses diverses participations
- dans ces sociétés (affaires « réservées ») en France, sans par ailleurs intervenir en faveur
- de ces mêmes sociétés pour ratifier des contrats commerciaux avec les Qataris .
- En effet, les Qataris jouent et influent sur les liens d’intérêts entre Claude Guéant, Djouhri,
- François Roussely, ex Pdg d’EDF, vice-président du Crédit Suisse Europe (dont le Qatar est
- actionnaire) et également Henri Proglio, PDG d'EDF et proche de Nicolas Sarkozy.
- Ces quatre hommes se connaissent très bien.
- François Roussely a précédé Claude Guéant à la direction de la police nationale et Henri
- Proglio à la présidence d'EDF. François Roussely a été chargé par le gouvernement de
- rédiger un rapport sur l'avenir du nucléaire, ce qui ne semble gêner personne, alors qu’il
- conseille le Fonds souverain du Qatar qui est client et actionnaire du Crédit Suisse et qui
- souhaite ardemment entrer dans le capital d'Areva par ce biais( ce qui est fait d’après
- plusieurs sources…)
- La simple addition des liens dénonciables établis en France par le Qatar et des intérêts
- acquis mène à s’ inquiéter, car :
- - le régime de l'émir est fragile, même si les révolutions arabes semblent ne pas l'avoir
- affecté jusqu’à présent.
- -Il est très difficile d'obtenir des informations sur la tentative de coup d'Etat de juillet 2009.
- -Des militaires de haut rang alliés à une puissance étrangère auraient été arrêtés avant de
- passer à l'acte.
- -La capitale, Doha, fait preuve d'une attitude pour le moins ambiguë à l'égard de
- l'islamisme chiite iranien et plus encore sunnite. C'est le seul pays wahhabite en-dehors de
- l'Arabie Saoudite.
- -C'est un pays où plus des trois quarts des résidents ne sont pas des nationaux et où les
- minorités iraniennes, chiites, pakistanaises et immigrés de pays arabes, pourraient un jour
- se révolter, prendre le pouvoir, ou agir pour une puissance étrangère.
- Alors Doha tente de jouer un jeu diplomatique subtil consistant à être dans tous les camps
- en même temps.
- Pour toutes ces raisons, le Qatar a décidé par besoin de s’acheter des fidélités passagères,
- car ce pays ne possède pas la puissance militaire nécessaire pour s’imposer au monde
- arabo-musulman, et comme on l’a vu, ne le fait que par des ingérences et interventions
- dans d’autres pays arabes (Libye, Syrie voir plus loin) et tout cela assisté par la France.
- Cela s'est traduit, pour la partie visible, par le rôle déterminant du Qatar dans la libération
- en juillet 2007 des infirmières bulgares détenues en Libye par Kadhafi et plus récemment
- par la participation du Qatar à l'intervention militaire occidentale contre le même Kadhafi,
- seul pays arabe à le faire.
- -Lien également établi par l’invitation au Qatar, par la France à devenir l’ hôte des accords
- avec la Syrie sur le Liban, en négligeant l'importance de l'Arabie Saoudite dans l'équilibre
- sur le terrain avec la Syrie, ami du Qatar à l'époque, sur ce dossier en particulier (voir les
- répercussions)
- - Participation à des sommets divers, et notamment au sommet tripartite avec le Président
- de la Syrie, le Président du Liban, invité par Nicolas Sarkozy à l’exclusion de tous les autres
- chefs d’Etats de la région, notamment le Roi d’Arabie Saoudite. Et que dire de l’obtention de
- la coupe de monde de Football sur un territoire sans aucune attache avec ce sport !
- - Guerre en Libye : menée par la France sous l’égide du Qatar sous couvert d’une décision
- du Conseil de Sécurité des Nations Unies, limitant cette intervention à des actions d’aides
- strictement humanitaires.
- La France a dépassé les limites de la décision du Conseil de Sécurité, sous l’égide du Qatar,
- qui a procédé :
- - au financement de l’effort de guerre, menée sous son ’égide’, pour des fins mercantiles et
- politiques, dans l’intérêt unique du Qatar, voulant afficher un soutien au « peuple libyen »,
- n’hésitant pas :
- - à armer les émeutiers non-expérimentés pour la plupart, avec l’aide de la France, les
- laissant ainsi se faire « canardés » par les forces de l’armée régulière agissant pour
- préserver l’intégrité du pays, pendant que les avions de chasse français, en mission
- financées intégralement par le Qatar, n’ont pas hésité dans leurs bombardements à tuer
- des centaines de civils fuyant les zones bombardées.
- -à fournir les images sélectionnées, dès le début de cette « aventure », à la télévision qatari
- AL Jazzera, dirigée par un opposant Libyen, connue pour son activisme islamiste sous
- l’égide du Qatar, propagande réalisée pour être distribuée aux chaines de TV
- Internationales, et celle de la France en particulier, afin de justifier cette guerre
- « façonnée » par le Qatar, et montrer leurs « sélections » pour le moins arbitraires,
- destinées à l’opinion publique.
- - Le Qatar a eu l'habileté de se doter d'une arme de politique internationale exceptionnelle,
- cette chaîne de télévision d'information continue d’être la plus influente du monde
- musulman.
- - Elle couvre tous les pays, sauf un… le Qatar.
- Et sa grande bienveillance avec les régimes dépend des intérêts de l'Emir, qui n’autorise
- pas son propre peuple à visionner ses programmes !
- Le Qatar veut mener la France vers une intervention (une autre !) en Syrie, suite aux
- émeutes également encouragées par les mêmes acteurs en Libye.
- Nicolas Sarkozy mise dorénavant sur la chute du régime de Bachar El Assad en Syrie
- alors que lors des trois années précédentes la France l’avait traité comme un acteur
- incontournable sur la scène du Moyen Orient, en sus du Qatar
- En février 2010, le Qatar avait signé un pacte de défense avec la Syrie et l'Iran tout en ayant
- sur son sol une base militaire américaine depuis la première guerre du Golfe.
- Le Qatar a été l'organisateur avec le président syrien Bachar el-Assad, de la visite
- triomphale de Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, au Liban en juillet 2010.
- Encore des bons choix de notre président sur ses soutiens !
- Et le Qatar fait preuve d'un considérable laxisme concernant le financement du terrorisme
- à partir de son sol.
- Tout cela n'empêche pas les hommes et femmes de la « sarkozye » de se succéder en rangs
- serrés au Qatar.
- Avis personnel :
- La démarche française au Conseil de Sécurité pour régler le problème syrien ne se
- « couronnera » d’aucun succès :
- - la solution devra être une solution de dialogue apaisé
- -La solution conduira à laisser la place à des Etats qui ne sont pas intervenus, et ne se sont
- pas« salis leurs mains » dans l’aventure libyenne, à l’échec retentissant aujourd’hui :
- o
- aboutissant à une guerre tribale et civile qui s’annonce, une situation ingérable,
- o
- entrainant des répercussions sur le continent africain en commençant par l’avancée de
- l’Aqmi vers le démantèlement du Mali, et un Etat islamique au final!
- - La France a hélas une image ternie qui sera difficilement réparable
- La France, depuis 2007, a multiplié les erreurs dans un premier temps, en parfaite
- connaissance de cause sur la nature profonde des interlocuteurs et des régimes, en
- accordant un soutien franc et massif a Mouammar Kadhafi et Bachar el Assad pour ensuite
- se retourner brutalement contre eux .
- La France est devenue inaudible, perdant tout crédit et étant perçue comme le supplétif de
- service du Qatar et de l’OTAN.
- La France a ignoré superbement l’Arabie Saoudite qui reste l’acteur central tant pour sa
- position géographique, ses ressources, ses besoins commerciaux que pour son influence.
- Le vrai clivage dans le golfe est entre les chiites et les sunnites, donc entre l’Iran et l’Arabie
- Saoudite. La France aurait du faire le choix de l’Arabie Saoudite, seule puissance de nature
- à influencer efficacement les intérêts occidentaux dans le golfe et le monde arabo-
- musulman.
- Que peut faire le Qatar contre la menace que représente l’Iran ?
- L’Arabie Saoudite craint certes cette menace iranienne (directe avec le nucléaire et
- indirecte avec la déstabilisation du Liban et d’Israël) mais s’active en conséquence pour y
- faire face, et aurait du être un partenaire pour cette stabilisation géographique au côté de la
- France.
- Conclusion et préconisations
- La France devrait prendre attache avec le régime saoudien pour se positionner dans cette
- zone et non plus s’afficher ostensiblement avec le régime qatari qui ne lui apporte rien en
- terme de revenu et de flux stable pour les prochaines années, mais en revanche profite de
- toutes les largesses d’un système que je dénonce, encore , encore et encore………..
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