Advertisement
Not a member of Pastebin yet?
Sign Up,
it unlocks many cool features!
- Camille SAUVAGE alias Eric Framond
- Composer and musician (1910 - 1981)
- Early jazzy works available on CD at www.ild.tm.fr or www.fnac.net
- Vinyl RIPs made by twelf (2005)
- Camille Sauvage est né le 14 avril 1910 à Ferrière la Petite dans le Nord de la France.
- Son père, ingénieur dans les chemins de fer aurait aimé qu'il suive la même "voie" que lui.
- Camille avait la passion de la musique. Dès son plus jeune âge, il rêve de devenir
- musicien. Son père lui fit cadeau d'un violon alto ce qui donna le coup d'envoi à sa
- carrière d'artiste.
- Il commence ses études musicales au Conservatoire de Valenciennes d'où il sort avec un
- premier prix de composition et les poursuit au Conservatoire de Paris où il obtient
- plusieurs premiers prix qui termineront ses études classiques.
- Alors qu'il se trouve en 1940 aux Etats-Unis, il chute de vélo et se sectionne un doigt.
- Les meilleurs
- praticiens parviennent à le lui sauver, mais, à son grand désespoir il ne pourra plus jouer
- de violon. C'est alors que des amis 'jazzmen" lui proposent de se lancer dans le jazz.
- Très rapidement, il se met au saxophone puis à la clarinette qui deviendra son instrument
- favori.
- Camile Sauvage devient ainsi musicien de jazz dans l'orchestre de Ray Ventura puis trouve
- sa place dans les meilleurs orchestres du moment (notamment celui de Raymond Legrand en 1943
- - 1944). Il joue avec la " fine fleur de l'époque" : Hubert Rostaing, Noël Chiboust,
- Aimé Barelli, André Paquinet, Loulou Gasté; Armand Molinetti, Michel Warlop.
- Le chef d'orchestre, Jean Laporte, qui est le directeur musical du Théâtre de "L'Empire"
- à Paris et du Théâtre de Versailles lui confie la direction de l'orchestre de 'L'Empire".
- Ce sera le départ d'une belle carrière.
- De 1945 à fin 1947 c'est le temps du jazz pour l'Orchestre Camille Sauvage (ILD 642236).
- En effet, après la Libération il monte un orchestre de jazz-attractif et fait quelques
- enregistrements pour une petite marque "Fumière". En 1946, les débuts de l'orchestre sont
- plus que prometteurs. Après des années de guerre, les français veulent s'amuser et découvrir
- les nouveaux rythmes américains. Chaque représentation est un véritable succès. L'orchestre
- se produit dans de nombreuses villes de l'hexagone: Lille, Roubaix, Tours, Rambouillet,
- Poitiers, etc ... ainsi qu'en Belgique à Bruxelles, Anvers, ...
- Dans le même temps, il enregistre chez "Pacific" qui désire se constituer un catalogue
- de jazz français autour de Django Reinhardt, dont la firme a déjà réalisé plusieurs
- enregistrements sous la marque "Ultraphone".
- Le répertoire de l'orchestre est un mélange de succès américains: "Pensilvania 6500"
- popularisé par Glenn Miller et son orchestre, de succès du moment: "Ma prairie",
- "Near you" et de ses propres compositions :
- "La chanson du camping", "Le boogie du samedi soir" ou " Rhapsodie pour clarinette",
- l'une des douzes rhapsodies qu' il composa.
- Au cours de cette même année, Camille Sauvage est contacté par la firme "Odéon" qui lui
- propose un contrat d'exclusivité. "Camille Sauvage et son orchestre de jazz" - sa nouvelle
- appellation - comporte 12 musiciens. Les moyens techniques de chez" Odéon" sont plus
- importants, les enregistrements plus soignés et le pressage de meilleur qualité.
- On entend tout de suite la différence dans "Carlton". Le répertoire se compose de "fox"
- et "boogies-woogies" qui dégagent une bonne humeur évidente :"Hello, baby Mademoiselle",
- "Fifi jaune d'oeuf', "Sous le ciel bleu du Texas" en sont de beaux exemples.
- Fin 1947, Camille Sauvage délaisse le jazz pour faire de son orchestre un grand ensemble
- attractif avec des ensembles vocaux, duos, et des rythmes plus varié: rumba, samba, mambo,
- one-step, raspa, valse, marche. Dès 1948, il est dans la lignée des orchestres de ses amis
- Ray Ventura, Jacques Hélian, Fred Adison. Les musiciens chantent, jouent interprètent des
- chansons-sketches avec brio. Les éléments attractifs de l'orchestre sont tour à tour:
- Michel WOOP, guitare et chant, René SIMON, chant, José CHRISTIAN, chant, Jacques PRELY,
- fantaisiste, Bob MARSAN, chanteur de charme et la chanteuse-danseuse ANNICK.
- En 1948, la R.T.F lui confie de nombreuses émissions de radio à l'époque où les disques sont
- encore rares. Camille Sauvage anime sa propre émission chaque samedi soir, de 22 heures 45
- à minuit :"Surprise-party" dont vous pouvez entendre l'indicatif sur le compactdisc ILD 642236.
- Dès lors, son audience s'accroit d'une manière considérable et du même coup la vente de ses
- disques bat des records. C'est le temps de la radio et de ses plus importants succès:
- "Oh! Venez au Vénéuzela", "Ah! Qu'elle est belle ma chanson", "La mi-août","Un petit coup de
- rouge", "Bella Musica", "Marie s'promène" (1948 -1953).
- A la même époque, il fera chaque dimanche une autre émission en alternance avec Jacques Hélian
- sur le Programme Parisien de 12 heures à 12 heures 30. Au cours de celle-ci, il invitera les
- grandes formations du moment:
- Ray Ventura, Noël Chiboust, Hubert Rostaing, Eddie Wamer, Raymond Legrand, etc ...
- C'était la période reine des orchestres ... Les artistes de variété n'étaient pas oubliés:
- Annie Gould, André Claveau, Jacques Prély, Bob Marsan, et bien d' autres étaient régulièrement
- invités.
- Camille Sauvage compose pour le cinéma plus de cent musiques de films entre 1948 et 1980.
- (ILD 642237). Nous en avons ici un aperçu avec "Il faut y croire" et "Buffalo Bill", extraits
- du film "Madame et ses peaux-rouges". Les paroles sont de son grand ami Pierre Dudan, auteur
- danois vivant en France dont la chanson "Pigalle" a fait le tour du monde. On le retrouvera,
- un peu plus tard en 1952, dans le film "Adieu Paris" où l'orchestre et Camille Sauvage
- - il joue son propre rôle - tiennent la vedette auprès de Françoise Arnoul et Henri Vilbert.
- En 1951, Camille Sauvage quitte "Odéon" pour "Philips". La grande firme hollandaise,
- ( un fabricant d'ampoules électriques comme disait Juliette Gréco dans une récente émission
- de télévision consacré à la "crise du disque" ), trouve avec celui-ci et beaucoup d'autres
- artistes un bon support publicitaire pour populariser la marque dans le monde entier et mieux
- faire connaître tous les produits qu'elle fabrique: electro-ménagers, radio, hi-fi, télévision ...
- Camille Sauvage étant très connu d'une part et "Philips" possédant un bon réseau de revendeurs,
- d'autre part : les deux partis sont gagnants En 1954, il fera quelques enregistrements pour
- "R.C.A." puis pour "Columbia". "L'âge d'or" de l'orchestre durera jusqu'en 1956, date à
- laquelle il est, comme Ray Ventura, Jacques Hélian et beaucoup d'autres, victime de la
- désaffectation du public pour les grandes formations et confronté à une gestion trop coûteuse.
- Camille Sauvage tourne la page d'une brillante épopée qui aura duré une dizaine d'années.
- Toutefois, il continue, (en proposant aux organisateurs une grande ou une petite formation)
- à animer de grandes soirées privées: Bal des Petits Lits Blancs à l'Opéra de Paris,
- Les Nuits du Cinéma, le Bal de l'X, Galas du Rotary et du Lion's Club de 1968 à 1972, et de
- faire la "saison" au Casino Bellevue de Biarritz, au Palm Beach de Cannes, au Casino d'Evian,
- d'Aix les Bains, de Vittel de 1953 à 1966. Il anime les Grands Nuits d'Abidjan en 1968,
- des récitals à l'île de la Réunion, aux Comores, Nouméa, Tahiti ...
- Camille Sauvage passe une grande partie de son temps à composer pour la clarinette, la musique
- légère, l'illustration sonore et la musique de cirque. Membre de la Sacem, il rentre au
- Conseil d'Administration et en sera le vice-président de 1978 à 1979.
- Il décède le 30 octobre 1981.
- Yves-Henri Faget
Advertisement
Add Comment
Please, Sign In to add comment
Advertisement