https://www.youtube.com/watch?v=qBuXigEpuSA
[At about 6 minutes]
M:  Dans le fond, petite histoire rapide sur les Residents, pour les gens qui connaissent pas ça, c'est un band qui existe depuis 1972.
La trilogie à la base, c'était supposé être 6 albums. 3 albums d'histoire, et 3 albums qui étaient sur l'étude de la musique de chaque société.
Parce que dans le fond, leur premier album, c'est le seul de l'histoire qu'on a présentement, qui nous compte l'histoire des Moles qui est une genre de société qui vivent, sous-terraine, industrielle et que bon, y'a une super grosse catastrophe.
R: Des personnages inventés par les Residents
M: Ouais, c'est quand même deux sociétés imaginaires, y'a rien de... mais qui tire quand même certains petits... de la vie qu'on connaît. Ils ont des influances de la vie qu'on connait.
Donc, cette société-là a une catastrophe naturelle qui arrive dans leur société et ils sont obligés de quitter leurs grottes. Ils partent dans le désert, ils s'en vont vers notre... Nos amis les Chubs ici, le gros bonhomme bleu, qui est une société un peu plus indolente, un peu plus laisser aller et qui aime pas trop ça travailler.
Au début, les Chubs étaient ben contents d'avoir nos amis les Moles ici parce que dans le fond, c'est eux qui travaillaient pour les Chubs pour faire rouler la société, faire rouler tout ça.
À un moment donné, y'a un savant Chub qui a inventé un genre de machine qui remplacerait les Moles, ce qui fait que les Moles étaient plus les bien venues.
Fait que ce qui est arrivé c'est qu'il y a eu une genre de petite guerre entre les deux sociétés qui est arrivée, et... Y'a pas de gagnant réellement, y'a pas de perdant.
Eux [the Moles] ont été mis un peu plus de côté, ils [the Chubs] sont devenus l'élite de la société, tout ça. Et les Moles sont devenus la sous-classe de la société.
R: Ouais, c'est comme, un truc de science fiction
L: C'est résumé comment avec le troisième ? Parce que là, y'a un troisième là-dedans, tu parles des deux clans, mais y'a aussi...
M: Ouais, ben le Big Bubble... Ça c'est comme l'histoire de Mark of the Mole. Ici, the Tunes of Two Cities, c'est une étude de la musique de ces deux sociétés-là. Donc tout ce que vous avez pu écouter qui était un petit peu plus jazzy, c'est vraiment les Chubs, parce que les Moles, leur société est plus dark, plus tribale, quasiment minimaliste.
Des fois, ça peut être long si on aime pas le style [laughs].
Big Bubble, ici, ce qui se passe, c'est qu'il y a un groupe qui est un groupe métisse entre les Chubs et les Moles et dans le fond, ils ont fait un mouvement qu'ils ont appelé les Zenkeniths, eux dans leur histoire.
Et ça c'est les Residents qui présentent un album fictif d'un band fictif. Ils chantent dans un anglais qui est pas facilement facile à comprendre et dans une langue complètement inventée qui peut rappeler les poèmes d'Hugo Ball ou du dadaïsme du début du 19ème siècle
R: (to L) Big Bubble ça a été un de tes préférés, toi ?

R: Parce que moi j'ai trouvé que ça chantait en mongol, je me suis dit Ah, celui-là il s'adresse directement à Simon, sûrement qu'il a compris les paroles et tout ça, mais c'est un langage inventé.
L: (to R) les Chubs, tantôt, on disait ça vient de "Chubby", c'est ta race à toi aussi
R: Ouais, c'est ça, tu l'as dit tantôt, on l'a plus ou moins rit, t'as pas besoin d'emphaser ça. Ça a pas marché. On continue.

L: Les Residents, en gros c'est qui ? Le band, mettons ?

M: Ben, c'est qui... Le band, c'est un band qui est pas connu, on peut pas donner de nom sur les Residents. Ils ont été anonymes depuis 1972, ils sont restés anonymes. Ils ont jamais fait d'entrevue, les seules entrevues qu'ils ont faire c'est par Cryptic Corporation qui est leur maison de production et c'est un représentant qu'eux engagent qui fait les entrevues, eux font plein de niaiseries autour.
L: On a jamais vu leur visages ?
M: Non, exactement, on a jamais vu leurs visages, y'a tout le temps des masques.
R: The Residents, ils ont une discographie de fous, de débile mental
M: Ils ont au dessus de 60 albums.
R: Et tu nous a emmenés ceux-là pourquoi ? Premièrement, est-ce que cette trilogie-là a été filmée ? Ils ont fait des films...
M: Y'a un show qui est filmé, le show de Mark of the Mole de Londres, ils ont fait un album avec et ils ont filmé le show.
J'ai choisi celui-là parce qu'il arrive un peu entre deux mondes des Residents. T'as le début début des Residents, leur premier album est un peu plus funny, c'était plus des collages de la musique Pop.
R: Des pastiches un peu
M: Ouais, vraiment. Celui-là est pas funny, c'est quasiment dark, c'est comme un petit peu... Quelqu'un qui aime pas voyager, qui aime pas écouter un album pour le concept de l'art, peut trouver ça long et plate. Quelqu'un qui peut s'attarder à tous les détails qui entourent ça, ça devient intéressant.
C'est pas une toune pour une toune que tu mettrais en background quand tu fais la vaisselle
R: Mais, c'est un peu, avec Tunes of Two Cities [he sings]
M: Moi, je vois plus ça comme un genre de jazz d'ascenseur
R: Ah, totalement... Moi j'ai remarqué, sur The Tunes of Two Cities, c'est la même ambiance glauque que le film The Garbage Pail Kids, je sais pas si tu t'en souviens.
Ou sinon, un film pour enfants louche écrit par un oncle aux ongles sales qui a pas le tour avec les enfants. Mais c'est une qualité !
M: Mais bizarement, les Residents ont fait des soundtracks pour Pee-Wee Herman... [laughs]
R: Ben la conclusion, va-y dont Chicko
M: La conclusion... C'est quand même un groupe qui vaut la peine d'être écouté. Sincèrement, y'a énormément d'art qui a été fait autour d'eux et ça vaut la peine de creuser un peu plus loin. C'est peut-être pas la première trilogie à partir avec
L: Ben c'est ça en lisant la documentation sur eux, j'ai vu qu'ils prennaient des albums des Beatles, des albums de James Brown et qu'ils les déconstruisaient
R: C'est des articles ultra médiatiques
M: C'est une image, c'est un monde
R: C'est les premiers rois de l'image. On va en reparler tantôt parce qu'on en a plus long à dire