Moindre mal ou mal voulu

Tout d'abords, qu'est ce qu'un moindre mal? En effet, est-il vraiment possible de classifier un mal? Et s'il est possible de le faire, quel serait donc un moyen efficace de noter la gravité d'un mal infligé à autrui?

Partons du postula simple que cela soit possible, il paraîtrait logique de reconnaître qu'un moindre mal serait préférable à un mal assumé : un mal assumé serait en effet l'action d'un homme cherchant à faire souffrir autrui pour son seul intérêt, ou bien (et c'est bien plus dommageable) pour son plaisir malsain. Dans un tel cas, il serait logique que l'on préfère ce mal, certes toujours présent, mais négligeable face au malheur induit par autrui volontairement. De plus, un moindre mal pourrait parfois permettre le bonheur d'autrui au dépend de quelqu'un d'autre. Généralement, ce genre de mal sera plus facilement accepté si le bien qui en découle reviendra à la majorité en lésant une minorité négligeable.
Mais si ce choix était le plus simple, pourquoi la question se poserait-elle? La réponse viens de cette interrogation qui a mené à ce tiraillement : le mal est-il vraiment moindre? En effet faire le choix du moindre mal sous-entend que l'on sait que nos actions ferons le mal, mais que nous l'acceptons, pour un bonheur que nous jugerions supérieur au malheur évité par ce choix. Malheureusement, cela sous-entend que nous ne faisons ainsi le mal que pour un plaisir coupable qui flatte notre ego ! Hors, nous cherchons à camoufler ce fait sous un tissu de mensonges cherchant à nous donner bonne conscience. Hors, d'un point de vue parfaitement déontologique : c'est cela le vrai mal, le fait de chercher à se faire bien voir pour le malheur qu'a subis autrui.

Aussi, voila donc la raison qui me pousse à dire que le moindre mal est au final bien plus diabolique que le choix sied de faire le mal pour le mal.