Advertisement
xfanta

Untitled

Oct 26th, 2016
209
0
Never
Not a member of Pastebin yet? Sign Up, it unlocks many cool features!
text 3.74 KB | None | 0 0
  1. Nom : Hortal Date : 04/11/2016
  2. Prénom : Maxime
  3. Classe : T Sen A
  4. Control de : Français
  5. Nom : Observations :
  6.  
  7. Comment se fonde l’identité ?
  8. Sur quelle image de soi, sur quelle image de l’autre ?
  9. Document 1 : Autoportrait de Michel Leiris
  10. Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, […] un font développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes […] Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré j’ai honte d’une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées ; mes deux majeurs, incurvés vers la bout, doivent dénoter quelque chose d’assez faible ou d’assez fuyant dans mon caractère.
  11. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps ; j’ai des jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. Je marche le haut du corps incliné en avant ; j’ai tendance lorsque je suis assis, à me tenir le dos voûté ; ma poitrine n’est pas très large et je n’ai guère de muscles. J’aime à me vêtir avec le maximum d’élégance ; pourtant, à cause des défauts que je viens de relever dans ma structure et de mes moyens qui, sans que je puisse me dire pauvre, sont plutôt limités, je me juge d’ordinaire profondément inélégant ; j’ai horreur de me voir à l’improviste dans une glace car, faute de m’y être préparé, je me trouve à chaque fois d’une laideur humiliante.
  12. Quelques gestes m’ont été – ou me sont – familiers : me flairer le dessus de la main ; ronger mes pouces presque jusqu’au sang ; pencher la tête légèrement de côté ; serrer les lèvre et m’amincir les narines avec un air de résolution ; me frapper brusquement le front de la paume – comme quelqu’un à qui vient une idée – et l’y maintenir appuyée quelques secondes ( autrefois, dans des occasions analogues, je me tâtais l’occiput ) ; cacher mes yeux derrière ma main quand je suis obligé de répondre oui ou non sur quelque chose qui me gêne – ou de prendre une décision ; quand je seul me gratter la région anale ; etc. C’est geste, je les ai-je remplacés par de nouveaux que je n’ai pas encore repérés ? Su rompu que je sois à m’observer moi-même, si maniaque que soit mon goût pour ce genre amer de contemplation, il y a sans nul doute chose qui m’échappent, et vraisemblablement parmi les plus apparentes, puisque la perspective est tout et qu’un tableau de moi, peint selon ma propre perspective, a de grandes chances de laisser dans l’ombre certains détails qui, pour les autres, doivent être les plus flagrants.
  13. Michel Leiris, L’âge d’homme,
  14. ©Editions Galimard, 1939.
  15. 1. Quelle image M. Leiris cherche-t-il à donner de lui-même ? Justifiez votre réponse avec au moins quatre indices.
  16. 2. Que fait M. Leiris pour améliorer son image ?
  17. 3. Montrez que ce portrait n’est pas seulement physique, mais révèle l’identité de son auteur.
  18. Document 2 : Portraits de Michel Leiris
  19.  
  20.  
  21. 1. La photo de M Leiris correspond-elle à l’image qu’il donne dans son autobiographie ?
  22. 2. Mettre en relation. En quoi le portrait de M. Leiris peint par Francis Bacon peut-il être rapproché du texte 1. (Justifiez)
Advertisement
Add Comment
Please, Sign In to add comment
Advertisement