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Dec 7th, 2016
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  1. ##Dans la psychose
  2. **Versant sémiologique :**
  3. Bouleversement fondamental des rapports d'un individu par rapport à lui-même et au monde extérieur (perte de contact avec la réalité)
  4. Le plus souvent présence d'idées délirantes (un psychotique ne délire pas toujours)
  5.  
  6. ###Délire
  7. ####Decription du délire
  8. **Différents mécanismes :**
  9. 1. hallucinations
  10. 2. automatisme mental
  11. 3. intuition
  12. 4. imagination
  13.  
  14. **Structuré :**
  15. - (+) paranoïa
  16. - schizophrénie
  17.  
  18. **Thèmes :** fantasmatiques, grandeurs, mystique, persécution, cosmique, immortalité, passionnel, négation d'organe, hypochondrie, etc.
  19.  
  20. **Adhésion, instabilité thymique**
  21. ####Relation du sujet au délire
  22. **Durée :** supérieure au moins à 6 mois
  23. **Somatique :** angoisse intense, insomnie
  24.  
  25. ----
  26.  
  27. ##La schizophrénie
  28.  
  29. **Postulat vrai, raisonnement faux**
  30.  
  31. Bizarreries dans le discours, éléments illogiques, étranges. Détachement très très important de la réalité, manifeste. Très gros problèmes en ce qui concerne le cours de la pensée : quelqu'un qui peut totalement commencer à énoncer un thématique donnée, et qui, au cours de son discours, s'arrête. Troubles dans le langage.
  32.  
  33. _3 principales formes cliniques de la schizophrénie :_
  34. - **paranoïde**
  35. Individu qui va présenter un retrait de la réalité extérieure avec principalement des thématiques délirantes, caractérisées par leur pluralité : quand le sujet parle, il va évoquer à la fois des éléments de persécution, à la fois des thématiques qui peuvent être mystiques, des thématiques de filiation ; en tout cas, l'ensemble de son discours n'arrive pas à être canalisé autour d'un unique thème, ce qui donne un aspect très dissocié au niveau de l'élaboration du discours.
  36. On va aussi observer tout un ensemble d'expériences de dépersonnalisation : le sujet peut avoir le sentiment d'être plusieurs personne en même temps, le sentiment de vivre des expériences de transformation corporelle, le sentiment qu'il se modifie.
  37. Dans la relation clinique, on est réellement en difficulté, parce que le délire est très difficile à raconter, parce que le sujet va raconter des fragments d'histoire, avec des éléments enchevêtrés, contradictoires, et que le sujet présente des troubles de raisonnement de langage, de la cohérence de la pensée.
  38.  
  39. - **catatonique**
  40. Beaucoup plus rares à l'heure actuelle avec les traitements neuroleptiques ; et qui se manifestent le plus souvent par un degré d'inertie et un mutisme, avec des sujets complètement repliés sur eux-même, qui bougent peu, qui restent immobiles,
  41. - **hébéphrénie**
  42. Le plus souvent des adolescents, qui vont progressivement rentrer dans une position de retrait, repliés dans un monde intérieur ; et on va alors voir apparaître tout un ensemble de préoccupations qui vont principalement porter sur des idées mystiques, abstraites, religieuses.
  43. Ils arrivent dans un autre monde que le milieu dans lequel ils évoluaient, et ça va se traduire par une baisse du rendement scolaire, professionnel, des troubles de l'affectivité, du caractère, et on a sujet qui va rentrer dans un état de "rêverie" qui va réellement le couper du monde, avec une indifférence progressivement développée quant à l'environnement dans lequel il était initialement inscrit.
  44.  
  45.  
  46. ##La paranoïa
  47. Traits assez facilement repérables, mais avec une personnalité beaucoup plus rigide que dans la schizophrénie, qui peut être en mesure de s'inscrire dans une vie sociale -> capacité à penser, à raisonner, à interpréter bel et bien réelle ; mais chez des personnalités extrêmements méfiantes, avec un orgueil assez important, très auto-centrés.
  48. Postulat du délire **faux**, mais raisonnement juste. Pathologie qui va apparaitre plus tardivement dans une vie ++quarantaine d'années++
  49.  
  50. ####Délire en secteur : autour d'un seul thème
  51. - **Érotomanie**
  52. Malades dangeureux, très difficiles à prendre en charge, parce qu'ils sont convaincus d'être aimés par une personne qu'ils considèrent le plus souvent comme un être inaccessible.
  53. - phase durant laquelle le sujet découvre qu'il est aimé par une personne. ++qui peut effectivement être sensible à sa personne, ou quelqu'un qui l'aime mais qui ne le sait pas encore. (elle l'avoue, elle se l'avoue, ou elle n'est pas encore en mesure de se l'avouer)++
  54. - temps de rancoeur, de dépit, où le sujet va s'apercevoir qu'il était peut-être pas aussi idéal que ça, cet autre, qu'il s'est parfois peut-être parfois joué de lui, et que par rapport à la pureté de son amour, il est certainement pas récompensé à sa juste mesure. -> apparition d'éléments d'agressivité envers la personne aimée (chantage, conduite agressive), parfois des risques de passage à l'acte.
  55. - **Jalousie**
  56. Le sujet est convaincu que la personne qu'il aime le trompe. C'est une réelle conviction, et donc à partir de cette conviction, tout ce que le partenaire va faire va devenir l'objet de suspicions : il y a une interprétation délirante de l'ensemble des faits et de l'ensemble des actes. Il s'appuie sur les évènements de la vie quotidienne, et à partir de ces éléments ça, il y a une interprétation en rapport qui est donnée ++si une personne s'absente, elle s'absente pour retrouver la personne avec laquelle elle le trompe++. Il y a ici aussi impossibilité de raisonner le sujet, et des risques de passage à l'acte importants, soit sur la personne identifiée comme étant le rival, soit sur le conjoint.
  57. - **Revendication**
  58. Le sujet a le sentiment d'avoir inventé un traitement ++par exemple du cancer++, être le fils de telle personne connue, être à l'origine d'un brevet, et il vont alors se lancer dans des démarches administratives pour soutenir leur revendication, et il vont se retrouver dans un besoin irrépressible de faire triompher leur demande. Ils ont une conviction inébranlable de la légitimité de leur revendication.
  59.  
  60.  
  61. ####Délire en réseau : délire d'interprétation
  62. Tout fait l'objet d'une interprétation ++le voisin qui ne dit pas bonjour le fait forcément exprès++. Insupportable pour tout le monde. Très agressif, autoritaire, virulent -> personnalités extrêmement problématiques
  63.  
  64. ####Délire de relation de Kretschmer ou paranoïa sensitive
  65. Personnalités qui paraissent hyper sensibles, très timide, presque timide. Des gens tourmentés, qui donnent l'impression de ne pas être contents d'eux-mêmes, qui se replient beaucoup sur eux. Le diagnostic est posé parce qu'il y a très souvent des réactions brutales qui vont apparaître, avec un passage à l'acte, et un individu qui dans l'après-coup va décrire le pourquoi il en est arrivé à cette situation, où l'on découvre un univers très différent de ce que l'on aurait pu s'imaginer, où il va décrire tout un ensemble de situations qu'il va décrire selon un mode persécutoire -> un sujet qui va se sentir malmené par l'autre, persécuté par l'autre, tellement qu'il n'a pas trouvé d'autre alternative que d'agresser l'autre.
  66.  
  67. ----
  68.  
  69. Prises en charge difficiles, parce que le fait de ne pas souscrire au discours du patient est souvent considéré par lui comme un affront, alors qu'au contraire, approuver le discours délirant ne fait qu'affirmer la condition délirante et renforcer le risque de passage à l'acte.
  70.  
  71. ##Conclusion
  72. Dans la psychopathologie, ce qui est original, c'est de considérer que le normal ne s'oppose pas forcément au pathologique, que l'on a bien souvent des mécanismes identiques qui peuvent être présents dans des organisations normales ou des organisation névrotiques, voire qui peuvent être présents dans des problématiques plus lourdes comme la psychose, avec comme seule différence le degré dans les manifestations symptomatologiques.
  73.  
  74. Dans la névrose, le conflit considéré comme le plus important, c'est le conflit Oedipien, c'est à dire que le sujet a pu intégrer ce qu'il en était de la loi, des interdits, et il y a donc une possibilité d'adaptation à la vie extérieure. On dit que l'angoisse dans la névrose est qualifiée d'angoisse de castration, elle tient dans un rapport dit conflictuel avec l'autorité parentale : le sujet peut être en conflit avec l'autre mais il est en tout cas sans arrêt en train de l'interpeler et donc il y a une possibilité d'inscription dans la vie extérieure.
  75. Dans la psychose, les conflits sont beaucoup plus précoces, qui mettent en scène des angoisses de morsellement, c'est à dire que le sujet est dans l'incapacité de différencier ce qui se réfère à lui et ce qui se réfère à l'autre. Confusion dans l'identification de la réalité extérieure. L'ATP considère que cette confusion tient dans l'impossibilité de pouvoir intégrer la loi, l'interdit, et du coup on a un sujet qui n'arrive pas à s'inscrire dans la réalité extérieure, qui n'arrive pas à comprendre la manière dont elle va se structurer, ce qui permettrait d'expliquer la formation d'idées délirantes, d'hallucination. Les dispositifs ici sont pluriels (médicaux, psychothérapeutiques, sociaux), et on ne peut pas se limiter à des prises en charge individuelles qui ne seraient constitués que de la "cure type".
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