L’internationalisation des programmes doit absolument passer par la création de programmes d’enseignement intégrant une composante internationale. Le nombre croissant de programmes à caractère international montre bien que cette question reçoit de plus en plus d’attention.

L'AUCC a avait alors relevé toutes les disciplines dans lesquelles ces types de programmes étaient offerts (p. ex. relations internationales, études régionales, développement international) ainsi que des programmes de littérature et d’apprentissage d’une langue étrangère vivante. L’analyse des données a révélé que 61 universités offraient en 2006 un total de 356 programmes intégrant un point de vue international, répartis dans tous les niveaux d’études. Les quatre domaines où le volet international était le plus présent sont les relations internationales, les études européennes, le commerce international et le développement international.  En outre, 47 établissements offraient en tout 355 programmes de littérature ou d’apprentissage d’une langue étrangère vivante. Les langues les plus étudiées sont l’espagnol, l’allemand, l’italien et le russe.

Les programmes de langues étrangères connaissent également de plus en plus de popularité; 50 pour cent des participants indiquent une hausse des effectifs de ces programmes au cours des cinq dernières années, contre seulement quatre pour cent qui signalent une diminution. En revanche, le nombre d’établissements qui exigent de leurs diplômés la connaissance d’une langue seconde a diminué; seuls neuf pour cent des participants
indiquent que la connaissance d’une langue seconde est nécessaire à l’obtention d’un diplôme de premier cycle au sein de leur établissement (une diminution par rapport au taux de 16 pour cent enregistré en 2000), et sept pour cent signalent qu’il s’agit d’une exigence pour l’obtention d’un diplôme de deuxième cycle (une chute par rapport au taux de 22 pour cent enregistré en 2000). Il existe donc une importante disparité entre la croissance du nombre de programmes à caractère international et la faible proportion d’établissements (seulement cinq pour cent) qui affirment exiger que leurs étudiants au premier cycle suivent un ou plusieurs cours
présentant une dimension internationale et mettant l’accent sur des points de vue, des enjeux ou des événements propres à des régions ou à des pays étrangers.