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Mai 68

a guest
Mar 28th, 2014
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  1. voici un chapitre du meilleur livre sur mai 68, intitulé : « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations » chez Gallimard. On y voit le rôle des syndicats dans les grèves. C’est un livre à lire et à méditer par toutes celles et ceux qui veulent un autre monde.
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  6. LA GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE
  7. En France, il suffit qu’on soit quelque chose
  8. pour vouloir être tout.
  9. Marx
  10. Contribution à la critique
  11. de la philosophie du droit de Hegel
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  13. Pendant la journée du 17 mai, la grève s’étendit à presque toute l’industrie métallurgique et chimique. Après ceux de Renault, les ouvriers de Berliet, Rhodiaceta, Rhône-Poulenc et S.N.E.C.M.A. décidèrent d’occuper les usines. Plusieurs gares étaient aux mains des cheminots, et peu de trains restaient encore en circulation. Les postiers occupaient déjà les centres de tri. Le 18, la grève gagna Air-France et la R.A.T.P. Partie de quelques occupations exemplaires en province, la grève s’était étendue à la région parisienne, pour toucher l’ensemble du pays. Dès ce moment, même les syndicats ne pouvaient plus douter que cette réaction en chaîne de grèves sauvages aboutirait à la grève générale.
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  15. Déclenché spontanément, le mouvement des occupations s’était d’emblée affirmé contre toutes les consignes et tout contrôle des syndicats. « À la Direction de la Régie, constatait Le Monde du 18 mai, on souligne le caractère sauvage du déclenchement du mouvement après la grève du 13 mai, qui avait été modérément suivie en province. On estime également paradoxal que le foyer de contestation se situe dans une entreprise où, précisément, il n’y avait sur le plan social que des conflits de routine, relativement mineurs ».
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  17. L’ampleur de la grève contraignit les syndicats à une contre-offensive rapide qui allait montrer, avec une évidence particulièrement brutale, leur fonction naturelle de gardiens de l’ordre capitaliste dans les usines. La stratégie syndicale poursuivait son but principal : détruire la grève. Pour ce faire, les syndicats, qui avaient une longue tradition de briseurs de grèves sauvages, s’employèrent à réduire ce vaste mouvement de grève générale à une série de grèves d’entreprise juxtaposées. La C.G.T. prit la tête de cette contre-offensive. Dès le 17 mai, son Conseil confédéral se réunissait et déclarait : « L’action engagée à l’initiative de la C.G.T. et avec d’autres organisations syndicales [Note des auteurs du livre : L’effarant mensonge est souligné par nos soins] crée une situation nouvelle et revêt une importance exceptionnelle. » La grève était ainsi acceptée, mais pour refuser tout mot d’ordre de grève générale. Cependant, partout les ouvriers votèrent la grève illimitée avec occupation. Pour devenir les maîtres d’un mouvement qui les menaçait directement, les organisations bureaucratiques [Note de do : les syndicats] devaient d’abord mettre un frein aux initiatives des travailleurs, et faire face à l’autonomie naissante du prolétariat. Elles s’emparèrent donc des Comités de grève, qui devinrent aussitôt un véritable pouvoir policier chargé d’isoler les ouvriers dans les usines, et de formuler en leur nom ses propres revendications.
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  19. Tandis qu’à la porte de presque toutes les usines, les piquets de grève, toujours aux ordres des syndicats, empêchaient les ouvriers de parler pour eux-mêmes, de parler aux autres et d’entendre parler les courants les plus radicaux qui se manifestaient alors, les directions syndicales se chargeaient de réduire l’ensemble du mouvement à un programme de revendications strictement professionnelles. Le spectacle de la contestation bureaucratique atteignit sa phase parodique, quand on vit la C.F.D.T., fraîchement déchristianisée, s’en prendre à la C.G.T., accusée — à juste titre — de s’en tenir aux « revendications alimentaires », proclamer : « Au-delà des revendications matérielles, c’est le problème de la gestion et de la direction de l’entreprise qui est posé. » Cette surenchère électorale d’un syndicat à vocation moderniste alla jusqu’à proposer « l’autogestion » , comme forme du « pouvoir ouvrier dans l’entreprise ». On put voir alors les deux falsificateurs-en-chef se lancer à la tête la vérité de leur propre mensonge : le stalinien Seguy [Note de do : Seguy était le chef de la CGT] en qualifiant l’autogestion de « formule creuse », le curé Descamps [Note de do : Descamp était le chef de la CFDT] en la vidant de son contenu réel. En fait, cette querelle des anciens et des modernes à propos des meilleures formes de défense du capitalisme bureaucratisé, préludait à leur accord fondamental sur la nécessité de négocier avec l’État et le patronat.
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  21. Lundi 20 mai, à quelques secteurs près, qui n’allaient pas tarder à rejoindre le mouvement, la grève avec occupation était générale. On comptait 6 millions de grévistes ; il allait y en avoir plus de 10 dans les jours suivants. La C.G.T. et le P.C., débordés de toutes parts, dénonçaient toute idée de « grève insurrectionnelle », tout en faisant mine de durcir leurs positions revendicatives. Seguy déclarait que ses « dossiers étaient prêts pour une éventuelle négociation ». Pour les syndicats, toute la force révolutionnaire du prolétariat ne devait servir qu’à les rendre présentables aux yeux d’un gouvernement presque inexistant, et d’un patronat effectivement dépossédé.
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  23. La même comédie se jouait au niveau politique. Le 22 mai, la motion de censure fut repoussée dans l’indifférence générale. Il y avait plus de choses dans les usines et dans les rues que dans toutes les assemblées de Parlement et de partis réunies. La C.G.T. appela à une « journée de revendication » pour le vendredi 24. Mais, entre-temps, l’interdiction de séjour signifiée à Cohn-Bendit allait relancer la lutte dans la rue. Une manifestation de protestation fut improvisée le jour même pour préparer celle du lendemain, vendredi. La parade des cégétistes, commencée à 14 heures, se clôtura dans le calme par un discours particulièrement sénile de de Gaulle.
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  25. Cependant à la même heure, des milliers de manifestants avaient résolu, encore une fois, de défier simultanément la police et le service d’ordre étudiant. La participation massive des ouvriers à cette manifestation condamnée par le P.C. et la C.G.T. montrait, négativement, à quel point ceux-ci pouvaient seulement offrir le spectacle d’une force qui ne leur appartenait plus. De même le « leader du 22 mars » [Note de do : il s’agit de Cohn-Bendit] réussissait, par son absence forcée, à susciter une agitation qu’il aurait été incapable de modérer.
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  27. Quelque trente mille manifestants s’étaient rassemblés entre la gare de Lyon et la Bastille. Ils entreprirent de marcher sur l’Hôtel de Ville. Mais évidemment la police avait déjà bouclé toutes les issues ; la première barricade fut donc aussitôt dressée. Elle donna le signal d’une série d’affrontements qui se prolongèrent jusqu’à l’aube. Une partie des manifestants avait réussi à atteindre et à saccager la Bourse. L’incendie, qui aurait répondu aux voeux de plusieurs générations de révolutionnaires, ne détruisit que très superficiellement ce « temple du Capital ». Plusieurs groupes s’étaient répandus dans les quartiers de la Bourse, des Halles, et de la Bastille jusqu’à la Nation ; d’autres avaient gagné la rive gauche et tinrent le Quartier Latin et Saint-Germain-des-Prés, avant de refluer vers Denfert-Rochereau. La violence atteignit son point culminant (*). Elle avait cessé d’être le monopole des « étudiants », elle était le privilège du prolétariat. Deux commissariats furent mis à sac dans l’enthousiasme : ceux de l’Odéon et de la rue Beaubourg. Sous le nez des policiers impuissants, deux cars et une voiture de police furent brûlés à coups de cocktails Molotov, devant le commissariat du Panthéon.
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  29. Dans le même moment, plusieurs milliers d’émeutiers lyonnais combattaient la police, écrasaient un commissaire en lâchant sur lui un camion chargé de pierres, et allaient plus loin que leurs camarades de Paris en organisant le pillage d’un grand magasin. On se battit à Bordeaux, où la police choisit la trêve, à Nantes, et même à Strasbourg.
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  31. Ainsi donc les ouvriers étaient entrés en lutte, non seulement contre leurs syndicats, mais encore en sympathisant avec un mouvement d’étudiants, et mieux, de voyous, de vandales défendant des slogans absolument scandaleux, qui allèrent de « Je jouis dans les pavés » jusqu’à « Ne travaillez jamais ». Aucun des ouvriers qui vinrent trouver les révolutionnaires hors des usines, pour chercher avec eux une base d’accord, ne formula de réserve sur cet aspect extrême du mouvement. Au contraire, les travailleurs n’hésitèrent pas à construire les barricades, à brûler les voitures, à piller les commissariats et à faire du boulevard Saint-Michel un vaste jardin, coude à coude avec ceux que, dès le lendemain, Fouchet [Note de do : il s’agit du ministre de l’intérieur, le grand chef des flics] et le Parti dit Communiste appelaient la « pègre ».
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  33. Le 25, le gouvernement et les organisations bureaucratiques répondirent conjointement à ce prélude insurrectionnel qui les avait fait trembler. Leurs réponses furent complémentaires : tous deux souhaitaient l’interdiction des manifestations et la négociation immédiate ; chacun prit la décision souhaitée par l’autre.
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  35. * On avoua un mort parmi les manifestants. La malheureuse victime fit beaucoup d’usage : on déclara qu’elle était tombée d’un toit ; puis qu’elle avait été poignardée en s’opposant à la pègre qui manifestait ; enfin le rapport du médecin légiste divulgué plusieurs semaines après concluait à une mort provoquée par un éclat de grenade.
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  44. Pour comprendre les origines de mai 68, il faut lire les situationnistes.
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  47. « Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations » signé par Raoul Vaneigem aux éditions Gallimard.
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  49. On y trouve entre autre que « L'ennui est l'arrêt de mort signé par cette société contre elle-même » et aussi : « Dans une société qui abolit toute aventure, la seule aventure possible c'est l'abolition de cette société. »
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  51. L'autre livre est beaucoup plus difficile : « La société du spectacle » de Guy Debord, dont je ne sais pas la maison d'édition actuelle. On y lit que « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux », cette phrase étant le détournement d'une proposition de Hégel (« Le faux est un moment du vrai »).
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  53. Après mai 68, les situationnistes ont écrit un livre sur l'histoire de mai 68 intitulé : « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations » L'origine et la brève histoire de mai 68 est décrite dans ce livre qui est le meilleur des livres sur mai 68. Normal, puisqu'il a été écrit par ceux-mêmes qui l'ont fait arriver !
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  55. On peut lire aussi le journal des situationnistes « Internationale Situationniste » dont on peut acheter le recueil dans je ne sais pas quelle édition de nos jours. Mais on le trouve aussi sur internet.
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  57. Guy Debord dit de mai 68 que ce fut la contestation d'une société fonctionnant bien. C'est-à-dire que ce n'est pas parce que la société fonctionnait mal qu'elle a été contestée, mais bel et bien pour ce qu'elle était en tant que forme sociale qui, pourtant, fonctionnait bien à ce moment-là. Il n'y avait nulle crise et le chômage était d'environ 300 000 personnes seulement ! C'était la période des trente glorieuses. Les seuls à avoir prévu mai 68 sont ceux qui l'ont fait arriver, c'est-à-dire les situationnistes. Tous les autres disaient que la lutte des classes avait disparue et qu'un tel mouvement était inenvisageable !
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  59. Les Dadaistes (Tristan Tzara, Huelsenbeck, Marcel Duchamp, Max Ernst, etc.), vers 1916 (j'ai oublié les dates exactes) étaient liés au mouvement révolutionnaire allemand des spartakistes (Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont les deux figures les plus connues du mouvement spartakiste, qui organisa les désertions des militaires allemands pendant la guerre de 1914-18, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht furent assassinés par les socialistes allemands arrivés au pouvoir après la chutte de la dynastie des Hohenzolern suite à la défaite de l'Allemagne. Dans son Mein Kampf, Hitler explique que c'est à cause des communistes que l'Allemagne a perdu la guerre !). Les dadaistes étaient un mouvement "artistique" anti-art, ils voulaient supprimer l'art.
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  61. À ce mouvement a succédé les Surréalistes (Breton), que d'ailleurs certains dadaistes avaient rejoint (comme par exemple Max Ernst) qui eux ont voulu réaliser l'art, et dont le journal se nommait "Révolution surréaliste". Les surréalistes étaient des vrais révolutionnaires. D'ailleurs beaucoup de surréalistes étaient au Parti communiste de l'époque.
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  63. Le lettrisme (Isidore Isou) leur succéda, il pensait que l'art pictural était mort et qu'il fallait maintenant détruire l'art littéraire et en particulier la poésie, d'où leur forme bizarre de poésie.
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  65. Guy Debord fit partie de ce mouvement, le lettrisme. Il fonda une tendance dite "lettrisme de gauche" qui scissiona pour former l'Internationale situationniste en s'alliant à divers autres groupes révolutionnaires de divers pays sur la base d'un rapport de Guy Debord sur la construction des situations.
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  67. Debord s'attacha particulièrement à tuer le cinéma. La sortie de son film en 1952, intitulé « Hurlement en faveur de Sade », fit scandale. Il fit d'autres films dont bien sûr l'un d'eux s'appelle « La société du spectacle », comme son fameux livre. Il faut savoir que Guy Debord estime dans un autre livre intitulé « Panégyrique » (dont il faut à tout prix lire le passage sur l'alcool !) qu'on lui en a beaucoup plus voulu pour ce qu'il a fait en 1952 que pour ce qu'il a fait en 1968 !
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  69. Le grand slogan des débuts de l'Internationale situationniste était : « L'art est mort ! » Ce qui signifiait que dorénavant, l'art ne pourrait plus jamais modifier la société, plus jamais faire l'histoire.
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  71. L'IS (Internationale Situationniste) descend en droite ligne des dadaistes et des surréalistes. Les premières phrases qu'ils écrivent dans leur revue :
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  73. http://i-situationniste.blogspot.com/2007/04/amere-victoire-du-surrealisme.html
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  75. Amère victoire du surréalisme : Dans le cadre d’un monde qui n’a pas été essentiellement transformé, le surréalisme a réussi. Cette réussite se retourne contre le surréalisme qui n’attendait rien que du renversement de l’ordre social dominant.
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  77. Dans la société du spectacle, Guy Debod écrit que « Le dadaïsme a voulu supprimer l'art sans le réaliser ; et le surréalisme a voulu réaliser l'art sans le supprimer. La position critique élaborée depuis par les situationnistes a montré que la suppression et la réalisation de l'art sont les aspects inséparables d'un même dépassement de l'art. »
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  79. Il avait fallu supprimer l'art pour faire la révolution, parce que l'art servait à l'embrigadement des foules, à décorer cette société pourrie de façon à la rendre plus acceptable, et à créer la Culture qui nous emprisonne.
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  81. Mai 68 fut la plus belle situation construite par les situationnistes.
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  83. Pour cela, il avait fallu détruire l'UNEF, le fameux syndicat étudiant. Parce que les syndicats sont des mécanismes d'intégration à la société telle qu'elle est, et servent à contrôler les révoltes quand ils ne peuvent les empêcher. Cette destruction a eu lieu à Strasbourg. Des sympatisants situationnistes se firent élire à la tête de L'UNEF, décrétèrent que l'UNEF était dissoute et diffusa gratuitement un livret intitulé : « De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier ». Ce livre fut financé avec l'argent de l'UNEF.
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  85. L'UNEF ne s'en est jamais remise, en 1960, 50 à 60% des étudiants étaient syndiqués à l'UNEF (en gros, il suffisait d'être syndiqué à l'UNEF pour ne pas partir à la guerre d'Algérie). Depuis le coup de Strasbourg, l'UNEF a beaucoup périclité. Comme l'UNEF n'avait plus les capacités de contrôler la contestation étudiante, celle-ci put être amplifiée énormément par les situationnistes et leurs sympatisants.
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  87. Puis, cette révolte étudiante servit (comme l'avaient prévu les situationnistes) de détonnateur au mouvement ouvrier qui s'en suivit. Ce fut la plus grande grève de toute l'histoire de l'humanité : plus de 50% de grévistes pendant plus de 15 jours. Bien mieux qu'en 1936 ! Et la violence révolutionnaire a pu se donner plus ou moins libre-court et donner toute sa qualité à ce mouvement de contestation. C'est peu après la fameuse nuit des barricades du 10 au 11 mai 1968 que le comité d'occupation de la Sorbonne, sous l'influence des situationnistes, lança son appel à la grève générale illimitée qui fut très suivi par les ouvriers malgré leurs syndicats (qui bien sûr n'appelèrent jamais à la grève générale !) Il faut bien comprendre que c'est cette nuit des barricades qui a servi de caisse de raisonnance à cet appel à la grève.
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  89. Voilà pour l'historique de mai 68. Mais si vous ne devez lire qu'un seul livre, lisez à tout prix celui de René Vienet « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations » chez Gallimard. Facile à lire et rempli de photos fantastiques !
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  91. En fait, si des gens se sont révoltés au point de tout faire pour entraîner les autres dans la révolte, c'est parce qu'ils détestaient profondément la société où ils "vivaient" (autre phrase situationniste : « La survie est la vie réduite aux impératifs économiques. » ou encore : « consommez plus, vous vivrez moins ! »). L'origine la plus profonde de mai 68 est tout simplement l'exploitation de l'homme par l'homme, la hiérarchisation de la société, l'autorité, que les gens par moment refusent de supporter.
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  93. « Interdit d'interdire ! », « À chacun son flic ! », « Jouir sans entrave, vivre sans temps mort », etc. étaient parmi les slogans les plus courants, il faut noter aussi que des passages entiers de la société du spectacle de Guy Debord furent recopiés sur les murs de Paris pendant mai 68 !
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  98. Post-scriptum : les situationnistes ne cessèrent de se demander comment réaliser un "Strasbourg ouvrier", c'est-à-dire de détruire les syndicats ouvriers (comme ils l'avaient fait à partir de Strasbourg pour le syndicat étudiant) afin que la révolte ouvrière puisse enfin éclater sans aucun contrôle, sans aucun frein. Ils n'y parvinrent jamais, malheureusement. Un de de leurs slogans était :
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  100. LES SYNDICATS SONT DES BORDELS ET LES PARTIS LES MEILLEURS PROXÉNÈTES DES MASSES !
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  108. Témoignages sur les violences policières (vidéo d’époque 20’)
  109. http://vk.com/video_ext.php?oid=238572182&id=168186315&hash=eb57d59024d9902d
  110. Cette vidéo est un ensemble de témoignages d’époque très poignants et très révélateurs sur les violences policières en mai 68. Ces témoignages sont entrecoupés de scènes de guérilla urbaines. Il s’agit d’un montage réalisé à partir d’extraits de l’excellent film de Jean-Luc Magneron « Mai 68, la belle ouvrage » qui est passé sur LCP le dimanche 18 mai 2008.
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  112. Pour voir le film en entier, en meilleure qualité et selon le montage opéré par l’auteur, ou pour le remercier pour son excellent film, vous pouvez l’acheter par exemple ici :
  113. http://www.amazon.fr/Mai-68-Ouvrage-Jean-Luc-Magneron/dp/B00134A6W4
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