Compte rendu interview 17/08/17 – Avec Thibaut

Alexandre est un développeur web « fullstack » en freelance spécialisé dans le e-commerce
Pourquoi de venir dev ?
J’ai découvert internet dès ses débuts et c’est un domaine qui m’a passionné et dans lequel il y avait des débouchées, j’avais également une grande envie de créer.
Comment êtes-vous devenue dev ?
J’ai fait un bac L option math, oui c’est bizarre, j’ai travaillé dans l’hôtellerie avec ma famille mais c’est un domaine qui ne me plaisait pas j’ai donc arrêté pour créer une marque, j’avais fait un site internet avec PrestaShop et un jour une de mes connaissances m’a demandé de l’aide pour un problème qu’il avait sur PrestaShop, c’est ça qui m’a vraiment lancé dans l’informatique et à partir de là que j’ai commencé à aider les gens et petit à petit à devenir autodidacte.

Est-ce que c’est vous qui démarcher les clients ou plutôt l’inverse ?
Le faible nombre de développeur ainsi que la très grosse demande font que les freelances sont plus souvent sollicités que à la recherche d’un contrat. De plus le domaine de l’e-commerce connait une explosion depuis ces 10 dernières années, donc on ne manque vraiment pas de demande.
Aider sur des forums peut aussi déboucher sur des contrats si la personne à d’autres problématique où est intéressé par mon travail. Une chose importante pour trouver des contrats est de gérer sa visibilité (notamment son référencement).
Le freelance est une méthode qui demande de tout gérer, comme on est autoentrepreneur mais ça nous offre une grande liberté, aussi bien sur les horaires que sur le travail à faire, car on peut se permettre de refuser un contrat sans problème s’il nous n’intéresse pas.

Avec mes collaborateurs nous avons plusieurs services :
-de l’hébergement serveur, qui fonctionne via un abonnement, on stocke les données et on s’occupe de la maintenance serveur
-on réalise également des site internet de A à Z
- et on peut également faire du debug

Sur des plateformes comme Hopwork on voit des tarifications de 300€ / jour, est-ce bien la réalité ?
Oui oui c’est bien la réalité, moi je suis à 295€/jour mais il faut aussi voir que Hopwork prend une commission de 10% et qu’il faut aussi déduire les charges, ce n’est pas un chiffre net, mais oui ça paye bien.

Avez-vous une semaine type ?
Non pas vraiment, je ne compte pas mes heures, et ça dépend des projets en cours que j’ai, l’intensité d’une semaine n’est pas forcément la même d’une semaine à l’autre. Et puis le fait d’être freelance nous permet de prendre une pause quand on veut, de ne pas travailler toujours les même jours, etc…

Avez-vous déjà travaillé avec d’autres personnes ?
Quand on travaille en Freelance on peut être amener à rencontrer un certain nombre de personnes, des personnes avec qui on peut choisir de collaborer. Avoir des collaborateurs nous permet de sous-traiter des problématiques voir des contrats entiers, il y’a des pertes car chacun prend sa commission mais cela nous permet de couvrir un plus grand nombre de demande. On forme une espèce de collectif de Freelance.

Quelle(s) est / sont les évolutions que vous envisager dans votre métier ?
Actuellement j’ai en tête de créer une entreprise dématérialisée avec mes actuels collaborateurs. Le côté dématérialisé va permettre de conserver les avantages du Freelance, et quand on regarde, dans l’informatique, avoir des locaux n’a pas vraiment d’utilité ; Car même si le travail en binôme apporte beaucoup, la communication se fait principalement via des logiciels (Slack par exemple), principalement parce que ça permet de garder des traces.
Le statut d’entreprise permet aussi de lever certaines limitations, par exemple un freelance doit avoir au minimum deux clients différents, sinon c’est considérer comme du salariat déguisé.
Mais on perd aussi certaines simplifications fiscales dû au statut d’autoentrepreneur.
Pour moi rester en freelance toute sa vie est une erreur, c’est selon moi plus une étape pour faire ses armes.

Quelles sont les principales qualités que requiert le métier de développeur ?
Il faut être curieux, c’est vraiment la qualité principale, je dirais aussi qu’il ne faut pas avoir peur des problématiques, qu’il faut être motivé, autonome et débrouillard.

Le fait de ne pas avoir de diplôme n’est pas un frein ?
Aujourd’hui, les compétences ont plus de valeurs que les diplômes, cela peut être dû au faible nombre de diplômé. Et quand on regarde dans les écoles, la plupart des étudiants sont autodidacte car la grosse majorité des ressources sont sur internet, les cours apportent juste des bases.

Quel est le projet qui vous a rendu le plus fier ?
Aucun en particulier, mais je pense que comme beaucoup de développeur, le premier code fonctionnel qu’on réalise est un grand moment qui nous très fier de nous-même.

Avez-vous une clientèle non francophone ?
Toute ma clientèle est francophone mais géographiquement elle est un peu éparpillée, on n’a notamment (avec mes collaborateurs) travaillé pour une entreprise en Inde.
Cela dit l’internationalisation est simple à mettre en place, il suffit de faire une version de notre site internet en anglais.

Travailler-vous avec d’autres métiers ?
On peut être amener à travailler avec des graphistes et des webdesigners, même si les webdesigners sont assez proche du front-dev en développement web.
Le dev frontend s’occupe des langages client (html, CSS, javascript, jQuery, …)
Le dev backend s’occupe des langages serveurs (python, PHP, …)
On a remarqué que vous étiez aussi formateur, pouvez vous nous en dire plus ?
Oui c’est une bonne expérience je trouve, je fais plusieurs types de formation, ça va d’une intervention en entreprises sous forme de séminaire, à du coaching via Skype ou TeamViewer.

Cela vous intéresserait-il de devenir professeur ?
Oui mais avec des enfants, je pense que le code c’est quelque chose qui comme l’anglais devrait être enseigner assez tôt car aujourd’hui l’informatique représente un gros enjeu et deviens un vrai plus quand on le maîtrise.

Comment gérer vous les défauts de payement ?
Quand cela arrive, c’est déjà arrivé, on ne fait pas grand-chose, même s’il existe des recours, ce sont des procédures qui sont longues et qui rapporte pas grand-chose.
Pour les gros contrat on applique le 3 * 33, c’est-à-dire que à la signature du contrat le client paye 33%, au milieu de la durée du contrat de nouveau 33% puis le reste à la fin du contrat, ça nous assure un minimum, mais pour des plus petits projet où l’on n’est payé qu’à la livraison, effectivement on a pas de sécurité.