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Jul 19th, 2018
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  1. Passer correctement les bosses
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  3. Combien de fois n'ai-je pas vu une série de petites bosses, pas bien méchantes, envoyer un pantin désarticulé au tapis alors que les autres skieurs passent bien à la même vitesse ? La parade se trouve dans une technique connue sous le nom d'avalement en ski de compétition. Elle consiste (schéma 1) à utiliser les jambes comme un amortisseur qu'on replie sur les bosses et qu'on détend dans les creux, de façon à ce que le buste suive une trajectoire aussi rectiligne que possible. De même que pour un véhicule, le fait d'amortir permet de garder toujours le contact avec la neige (en particulier dans les creux), ce qui est une condition importante pour maîtriser la trajectoire dans un terrain délicat. Si l'on perd le contact avec la neige (ou même si l'on pèse beaucoup moins que d'habitude) il devient en effet difficile de corriger la position (avant/arrière ou gauche/droite). A contrario, l'erreur souvent commise par beaucoup de débutants est de ne pas assez fléchir sur la bosse, ce qui les fait s'envoler juste après, avec souvent une chute à la clé sur la bosse suivante (schéma 2).
  4. Les schémas indiqués ne sont qu'un cas de figure parmi beaucoup d'autres relevant du même principe, qui est d'utiliser les jambes comme amortisseurs pour garder le contact. Par exemple, si l'on a un creux prononcé à franchir, on fléchit les jambes avant d'arriver au bord du creux, pour pouvoir détendre les jambes dans le creux et garder le contact avec la neige. En sortant du creux, on fléchit les jambes à nouveau pour éviter d'être catapulté en l'air et de retomber comme une crêpe.
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  8. Comment aborder un trou
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  10. Congères, ravines, ruisseaux... les trous sont des obstacles fréquents dans une descente. Ici je ne parle des petits trous du poinçonneur des Lilas, que les skis sont assez longs pour chevaucher. Je ne parle pas non plus des grands trous, dans le genre half-pipe, qui demandent de modifier sérieusement la direction si l'on ne veut pas valdinguer n'importe comment. Non, je parle ici des trous moyens, d'une profondeur encore modeste par rapport à la taille du skieur mais néanmoins suffisants pour envoyer l'imprudent goûter les flocons de près (schéma 6).En quoi consiste le problème ? C'est très comparable au problème du train de bosses envisagé plus haut. Si l'on arrive en position normale (c'est-à-dire les jambes peu fléchies) l'inertie fera que l'on aura tendance à décoller au-dessus du trou, d'où 1° difficulté de contrôle de la position dans le trou 2° atterrissage brutal au fond du trou ou sur le bord opposé. Dans les deux cas, risque de chute... Pour passer plus harmonieusement, il faut fléchir sérieusement les jambes avant d'aborder le trou (schéma 6). De la sorte, on peut instantanément détendre les jambes en arrivant dans le trou ce qui permet 1° de bien garder le contact avec la neige et donc de mieux contrôler la position avant-arrière dans le trou 2° d'éviter de chuter au fond du trou ou sur le bord opposé. Au sortir du trou, on fléchit à nouveau les jambes pour éviter de se faire projeter en l'air si le bord du trou est raide. De même que pour le train de bosses, les jambes fléchissent ou se détendent pour assurer au haut du corps une trajectoire aussi rectiligne que possible.
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  15. Virage en pente raide
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  17. Au GUMS, on met généralement les crampons quand l'inclinaison dépasse 40° sur plus de quelques mètres. Quand on parle de pente raide, ce n'est donc pas de ski extrême mais plutôt de 35-40° qu'il s'agit. Qu'est-ce qui change par rapport au cas des pentes modérées (20-30°) discuté dans l'article précédent ? Trois éléments diffèrent significativement. En premier lieu, le virage doit être bref car sinon, on prend une vitesse excessive pendant le virage. Qui dit vitesse excessive dit dérapage long, contrôle difficile et risque de chute. Parade : tourner le buste fortement vers l'aval avant le virage, faire pivoter les skis rapidement et garder le buste dans la même orientation en fin de virage pour préparer le suivant (schéma 7). Au besoin, pratiquer le virage sauté : on fait une extension suffisamment forte pour décoller de la surface de la neige. Les skis n'étant pas en contact avec la neige, on peut les faire tourner plus rapidement. C'est en particulier utile quand on doit enchaîner des virages dans un couloir raide et étroit (les couloirs raides sont rarement très larges, on dirait que le monde est mal fait, non ? ).
  18. En deuxième lieu, il faut éviter que le talon des skis se heurte à la pente côté amont pendant le début de la rotation, ce qui gênerait fortement le virage. Lors de l'extension, il faut donc tirer le talon des skis vers le haut de façon marquée, en faisant comme si l'on cherchait à toucher les fesses avec le talon des chaussures.
  19. En troisième lieu, une pente raide oblige à ne pas évoluer les jambes trop écartées car cela amènerait à tendre la jambe aval et fléchir excessivement la jambe amont. Pas l'idéal pour contrôler la situation...
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