LES OPERAS PORNOS-SOCIAUX DE JEAN LOUIS COSTES

« PUTAIN D’ENCULER DE FILS DE MERDE Y EN A MARRE DE TOUT CES CONNARDS ». Voilà le genre de douce mélodie que vous pourrez entendre si vous assistez à un opéra porno-social de Jean Louis Costes. Vous ne comprenez rien ? C’est normal. Amateurs d’univers et de performances complètement trash/underground/hardcore, bienvenue.

Architecte de formation, Jean-Louis Costes fait parti de ces artistes dont l’adjectif inqualifiable les qualifie le mieux. Ecrivain, musicien, réalisateur, performer underground… Peu importe. Son œuvre, que certains qualifient (hâtivement) de choquante et provocatrice, ne laisse pourtant pas insensible. Couronné de multiples procès (UEJF, MRAP, LICRA), Jean-Louis Costes délivre un message cryptique et puissamment porté, en transgressant les extrêmes du grossier, porno, scato. Tout ça en même temps.

Sur scène, ou plutôt dans des caves, il développe les opéras pornos-sociaux, qui contribueront fortement à sa renommée dans le milieu underground. Performances artistico trash débridés, au cours desquelles se succèdent sexe, scatologie, violence, bruitisme, sons stridents… Il y apparaît le plus souvent nue se tenant le sexe, en compagnie de Lisa Suckdog, artiste américaine de la même veine que Costes.

"J'ai un corps mais pas de budget pour monter un spectacle, alors je montre ma bite. C'est plus facile. Je n'ai que mon corps et quelques boites en carton, avec ça, je fabrique un spectacle. Mais je ne prétends pas que “Je travaille sur le corps“

L’artiste utilise les vices et excès du genre humain en tant que démarche artistique, qu’il pousse à l’extrême. Par ses textes –aux allures de défouloirs pour certains-, il s’aventure la ou personne n’ose. Dégoût de soi, échec, perversité, racisme, faiblesse, folie, sexe, scatologie… Sans pour autant approuver toute la haine qui en ressort (chose que certains ont/auront du mal à comprendre).