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Feb 19th, 2018
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  1. En 2018, plante les graines de l'autogestion !
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  3. Le syndicat Solidaires Etudiant-e-s est un syndicat de lutte et un outil collectif pour défendre nos droits face au désengagement de l'Etat vis à vis de nos universités. Nous sommes auto-gestionnaires et décidons collectivement sans hiérarchie. Nous sommes aussi résolument et fermement antisexistes, antifascistes et contre toute autre forme d'oppression.
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  5. Nous comprenons la manifestation de nos droits essentiellement par la lutte pour la défense et la conquête de ceux-ci. C'est pourquoi, nous sommes critiques vis à vis des conseils universitaires comme organe démocratique. Par ailleurs, l'accès aux instances dites "représentatives" nous permettrait d'appuyer notre légitimité face à la politique libérale et nous doterait de moyens matériels supplémentaires pour poursuivre la lutte à Nice.
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  7. Nous luttons pour que notre université reste ou devienne publique, gratuite, critique, populaire et émancipatrice. Nous luttons pour le retrait de la loi ORE, du plan étudiant de Mme.Vidal et contre toute forme de sélection : les masters payants en est une. Nous luttons contre les oppressions structurelles sexistes, racistes ou LGBTphobes. Nous luttons pour l'accueil des étranger-ère-s à l'université et la solidarité avec les réfugié-e-s.
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  9. La lutte antifasciste :
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  11. Qu'il soit en rangers ou en cravate, nous souhaitons rappeler la nécessité vitale de lutter contre le fascisme. Nice est un berceau historique de son audience. D'abord, par la banalisation de groupuscules de droite extrême dans notre ville : Génération Identitaire, le Parti Nationaliste Français, Nice Nationaliste, l'Action Française. Il y'a quelques mois, ces groupuscules défilaient au flambeau au coeur de Nice en hommage à Catherine de Seguran et pour revendiquer une France "aux blancs".
  12. De la même façon, donc, il convient de lutter pour l'accueil des migrant-e-s à la frontière. De combattre l'idée reçue d'une "invasion" puisque ces populations ne représentent que 3% de la population mondiale et se dirigent fréquemment vers les pays frontaliers au leur. Cette idée reçue est véhiculée par les pouvoirs publics qui déboutent 80% des demandeurs d'asile, et procèdent dans l'illégalité à Menton Garavan par des renvois irréguliers de mineurs isolé-e-s vers l'Italie par les trains. Nous maintenons que leur refuser le droit de refuge ne règle rien au problème et ne fait que laisser une trace de sang sur la poignée de leur asile : beaucoup d'entre-elleux meurent en méditerranée ou de précarité.
  13. A ce titre, Solidaires Etudiant-e-s fait parti d'un COllectif de SOlidarité aux MIgrant-e-s ( SOMICO ), dénonce la criminalisation de la solidarité et défend un positionnement immédiat et favorable de l'Université sur l'accueil des réfugié-e-s, par exemple en mettant urgemment à leur disposition des locaux inutilisés ou en mettant au service des étudiant-e-s les moyens logistiques de se solidariser avec les réfugié-e-s ( récolte de nourriture pour les maraudes ou de vêtements ).
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  15. La lutte antipatriarcale :
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  17. Les oppressions sexistes sont réelles. Ce n’est pas parce que les femmes ont le droit de vote que le machisme, la misogynie, et le système patriarcal en général ont disparu. L’Université, dans son statut particulier de lieu d’échange et de mélange de travailleur-euses en formation, n’est pas épargnée par le sexisme ambiant. Il est de notre devoir, en tant qu’étudiant-e-s, de faire preuve d’esprit critique face à un système oppressif. Nous ne pouvons pas cautionner ces agissements et devons tendre à une Université meilleure, accessible et sûre pour toutes et tous, en rupture avec la culture du viol de nos sociétés patriarcales.
  18. Nous exigeons que soit votée une charte antisexiste signée par l'administration et les associations étudiantes, que soit mise en place une cellule d'écoute pour les cas d'harcèlement, d'agression sexuelles et de viol dans le cadre universitaire. Enfin, qu'une campagne d'affichage, de formation et que des conférences sur le consentement aient massivement lieu sur les campus et durant les soirées étudiantes.
  19. De la même façon, nous condamnons fermement les oppressions vécues à l'Université en raison du genre ou de l'orientation sexuelle ( LGBTQI+ ). Elles sont liées à une vision patriarcale évidente dont nos facultés ne sont pas épargnées. Le personnel de l'Université est souvent mal formé sur les questions de genre et de transidentité et les personnes transidentitaires doivent pouvoir s'inscrire sous leur nom et genre d'usage à l'Université. En France, derrière les discriminations, se cachent des échecs scolaires, la précarité, et des suicides. Ces sujets ne sont pas à prendre à la légère. Aussi, il est nécessaire que l'Université utilise le plus rapidement possible une écriture non-sexiste et trans-inclusive.
  20. Solidaires Etudiant-e-s est fermement investi depuis sa création sur ces questions, fait parti du Collectif de Lutte pour les Droits des Femmes et s'engage au côté du Centre LGBT Côte d'Azur.
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  22. La lutte anticapitaliste :
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  24. Nous nous opposons au processus de libéralisation de l'enseignement. Les conséquences sont connues : dégradation de nos conditions d'étude et marchandisation du savoir.
  25. Dés l'année prochaine, l'Université Nice sort 11 masters payants ( jusqu'à 4 000 € ) dont 3 remplacent des masters qui existaient déjà ( celui de biologie par exemple ), labélisé Initiative d'EXcellence ( IDEX ). L'idée générale qui se dessine est de remplacer des diplômes nationaux gratuits en diplômes d'établissement payants avec des étudiant-e-s à crédit comme aux Etats-Unis. Jumelé avec les réformes ORE de la ministre Frédérique Vidal, c'est le modèle d'accès à l'Université qui se retrouve complètement bouleversé. Notre Université est mise en concurrence avec le secteur privé alors même que les effectifs augmentent de 2% par ans. Cette sélection par l'élite et par l'argent ne réglera aucun des problèmes qu'a créé le désengagement de l'Etat dans l'enseignement supérieur. Cette marchandisation n'est pas une fatalité mais une politique voulue et imposée.
  26. Nous revendiquons un investissement massif dans l'enseignement supérieur pour offrir une possibilité d'accueil et des conditions décentes pour tou-te-s les étudiant-e-s. Exigeons avec ça le retrait de la loi LRU, la dénonciation du processus de Bologne et toutes les lois anti-sociales contre l'enseignement. Nos facs ne sont pas à vendre.
  27. Solidaires Etudiant-e-s est membre du collectif Paye Ta Fac 06 qui lutte contre ces nouvelles réformes à Nice. Nous en appelons à votre mobilisation, à la grève, au blocage, et à la manifestation. L'Université doit privilégier un statut particulier des étudiant-e-s engagé-e-s, banaliser les absences les jours de mobilisation, favoriser matériellement les étudiant-e-s dans leur lutte pour leurs droits.
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  29. Syndique toi et riposte : luttons pour étudier et étudions pour lutter !
  30. De celleux qui pensent que les choses ne restent pas ce qu'elles sont et que les vaincus d'aujourd'hui seront demain les vainqueurs.
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  33. Solidaires Etudiant-e-s Nice
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