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Sep 13th, 2017
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  1.  
  2. Epictète, représentant du Stoïcisme impérial. Flaubert dit dans le dictionnaire des idées reçues : Stoïcisme : c'est impossible.
  3. Quand on dit que qqn est stoïque, on pense qu'il est en apparence indifférent à la douleur. La résistance à la douleur comme si, peu importe les circonstances, nous sommes capables de rester proprement impassible.
  4. Ils font preuve d'une certaine maîtrise d'eux-mêmes qui peut apparaître déconcertante. S'agissant des stoïciens, ils s'opposent aux épicuriens : Loin que le vivant recherche dès qu'il vit le plaisir, et fuit la douleur, dès sa naissance, le vivant recherche ce qui est bon pour lui, ce qui lui est approprié. Epicure disait que le plaisir est l'arché et le telos de toute vie bonne, les stoïciens disent que ce n'est pas le plaisir, mais ce qui est convenable à notre nature, qui fait que nous repoussons ce qui ne nous semble pas approprié, ce qui nous est étrange.
  5. Il y aurait dans tout vivant, une forme d'instinct de conservation, que les modernes traduiront en conservation de soi ( Rousseau ), en amour de soi. Distinction entre amour de soi et amour propre : la capacité que nous avons de persévérer dans notre être. Pour durer dans l'existence encore faut-il s'aimer soi-même, et nous recherchons par lui ce qui est bon pour notre existence. L'amour propre consiste à se préférer à tout autre. L'amour propre est mauvais mais l'amour de soi est bon.
  6. Recherche de l'utile qui consiste à distinguer naturellement ce qui est conforme ou non à sa propre nature. Les grecs emploient de manière identique phusis et logos, nature et raison. Toute sagesse, donc, toute raison, a son origine dans des tendances naturelles pour les grecs.
  7. Vivre dans la raison, c'est vivre donc selon la nature, car elle est le guide.
  8. Bien vivre ça n'est rien d'autre que de vivre conformément à la nature. Cependant la différence est axée sur ce que nous donne la nature.
  9. La pensée chrétienne fait la coupure puisque toutes les morales antiques sont des morales du bien, celle-ci n'est pas faisable de la même manière, la nature n'est plus un guide car nous ne pouvons suivre le bien si notre propre nature est corrompue avec le pêché originel.
  10. L'originalité des stoïciens c'est de faire une tripartition. Il n'y a pas seulement des biens que l'on doit rechercher, et des maux que l'on doit fuir, mais aussi des indifférents, qui ne sont en eux-mêmes ni bons ni mauvais, mais qui le deviennent selon l'usage que nous en faisons.
  11. La vie, la mort, la santé, la beauté, la maladie, mais aussi le plaisir ou la douleur, sont des indifférents stoïciens. Il y a des réalités ni bonnes ni mauvaises, mais qui le deviennent selon l'usage qu'on en fait.
  12. Les stoïciens sont les seuls à prôner le suicide volontaire lorsque la vie ne vaut plus d'être vécue. Il ne la préconise pas, mais disent que la porte est grande ouverte et que rien ne nous retient. Ils nomment ceci la sortie raisonnable. Ils ont inventé qchose : Il n'y a pas de bien ou de mal sinon dans l'opinion et la représentation que vous avez de ce bien ou de ce mal. La représentation, qu'on peut traduire aussi par imagination ( phantasia ).
  13. Pour Platon, seul philosophe celui qui, n'étant ni sage ni ignorant, désire savoir. Pour Socrate ça n'est rien d'autre que d'être conscient de son ignorance.
  14. Epictete explique quel est le point de départ de la philosophie. Il dit que la philosophie suppose la conscience ( synesthesis ) de sa propre faiblesse et de son impuissance dans les choses nécessaires. Dans le domaine de ce qui nous concerne dont dépend le genre de vie que nous menons, chacun naît avec une opinion ( doxa ), et de là naissent les problèmes car les opinions entrent en conflit. Pourquoi les Hommes philosophent ? Car ils ont chacun des opinions ( la doxa, par opposition à la science, n'est pas justifiable rationnellement ) et qu'ils veulent fixer des normes, ils veulent examiner la valeur de ces représentations. Il y en a probablement des vraies, des fausses, d'autres que l'on peut nommer opinions, et d'autres qui sont absolument vraies.
  15. Les représentations sont des propositions qu'on exprime, mais elles peuvent être vraies ou fausses.
  16. L'opinion peut être vraie, cependant elle se distingue d'une vérité. L'opinion est dans le vrai par hasard mais n'est pas justifiable elle-même, par exemple les vérités mathématiques.
  17. Le rôle de la philosophie est d'examiner la valeur d'une représentation. Ils ont inventé qchose : Il n'y a rien de bon ou de mauvais sinon dans la représentation qu'on en a.
  18. la vérité est une propriété de nos jugements, la réalité en tant que telle ne l'est pas car elle est ce qu'elle est. Jugement en accord avec la réalité ou bien en désaccord. Comment déterminer la conformité de notre jugement avec la réalité ? Les sceptiques disent que nous sommes condamnés à nous mouvoir que dans l'ordre des représentations.
  19. Ne faut-il pas, pour établir cet accord, une autre proposition qui l'établisse ?
  20. On ne sort jamais du règne de nos représentations. Le réel m'échappe donc, et la réalité ne nous saute pas aux yeux. Comment démêler le vrai du faux dans le jeu de nos représentations. Les sceptiques disent qu'on ne peut pas, et donc, disent qu'il vaut mieux suspendre son jugement.
  21. Le sophiste n'est pas un sceptique. Il dit que la vérité est relative à l'individu. Le relativisme de Protagoras : L'Homme est la mesure de toutes choses. Telle la chose m'apparaît, telle elle est pour moi. Telle la chose t'apparaît, telle elle est pour toi.
  22. Dans cette phrase on passe de l'apparence à l'être.
  23. Le phénomène = ce qui se montre dans la lumière. Descartes nomme la raison la lumière naturelle.
  24. La thèse des sophistes dit que les choses sont telles qu'elles m'apparaissent personnellement.
  25. La vérité est relative à chacun, ainsi. Protagoras dit que le miel apparaît doux à l'Homme bien portant et apparaît bien portant à l'Homme malade.
  26. Pour Protagoras, il y a autant d'être qu'il y a d'individus affectés. Pour Platon c de la merde, car si la vérité est relative à chacun, il n'y a plus de vérité du tout. Dire que l'Homme est la mesure de toute chose, cela revient à nier l'étalon du vrai. Une vérité vraie que pour moi n'est pas une vérité, il n'y en a pas s'il n'y a pas d'accord des esprits sur une proposition.
  27. Platon philosophe contre les sophistes car il découvre que les sophistes ruinent l'idée de vérité. Une vérité vraie que pour moi est une opinion.
  28. Les sceptiques disent qu'on ne peut atteindre la vérité, ce qui n'est pas pareil.
  29. Comment l'accord se fait entre représentation et réalité. Or, puisque la réalité ne vient jamais d'elle-même, qu'on la voit à chaque fois à travers le voile de nos représentations. Les stoïciens disent qu'il n'y a pas de bien ou de mal sinon dans l'opinion, la représentation que nous en avons. Si l'on philosophe c'est parce qu'on veut lever le conflit entre les représentations. Il y a conflit entre les opinions, et la philosophie a pour but de lever ces conflits, ce faisant en s'attachant à la valeur de nos représentations.
  30. Qcq'une représentation et comment en mesurer la valeur ? Ils disent que le mal ou le bien ne sont jamais qu'en nous.
  31. Veut dire que tout le malheur des Hommes vient de ce qu'ils ne savent pas discriminer la valeur de leurs représentations.
  32. Chez Platon le philosophe n'est pas un sage. Les stoïciens opposent le sage ( qui est l'accomplissement de la figure du philosophe ) à ce qu'ils nomment le fou ou l'insensé, càd celui qui ne philosophe pas. Autrement dit, celui qui n'est pas heureux et qui est malheureux que parce que précisément il n'examine pas la valeur de ses représentations.
  33. On nommera ça chez les modernes l'idéalisme : Toute notre connaissance n'est qu'une connaissance par idée. Une représentation n'est qu'une idée. Descartes est un idéaliste.
  34. On peut être empiriste et dire que nos idées viennent de l'expérience.
  35. Comment ne pas être idéaliste ??
  36. Il y a tjrs eu des réalistes, y compris dans l'antiquité. Ils disent qu'on peut atteindre la réalité indépendamment de la représentation qu'on en a. Platon est réaliste, mais les modernes aussi.
  37. Platon à travers l'Idée, cherche l'essence, et dans chaque œuvre il cherche qu'est-ce que x ?
  38. Une idée pour Platon.
  39. On ne peut pas affirmer quoi que ce soit d'une chose si on n'affirme par l'existence de l'Idée, de l'essence. Parler c'est qualifier les choses. Or on ne peut jamais dire que qchose est juste si on n'a pas l'Idée de la justice.
  40. L'Idée du beau existe, c'est ça le réalisme de Platon. Sa justification rationnelle est la suivante : Tu ne pourrais pas dire que qchose était beau ou juste ou etc si la chose ne participait pas à l'Idée du beau ou du juste. Socrate passe son temps à interroger, à poser des questions. Sa mère était une sage femme, et donc Socrate utilise la maïeutique, afin de faire accoucher les esprits.
  41. Pour Platon, si on pose correctement les questions à un individu, on parvient à une vérité. Sans apprendre les mathématiques, Ménon est capable de savoir comment on double la surface d'un carré.
  42. Chacun, selon Platon peut savoir, car l'âme est parente avec l'idée. Pour lui, l'âme immortelle est appelée à s'incarner dans un corps qui est comme le tombeau de l'âme. Lorsque l'on meurt selon Platon, notre âme se détachera de notre corps pour aller dans un lieu du monde intelligible, et on verra plus ou moins bien les Idées, donc on ne fait quand on se réincarne, que de se re-souvenir de ce que l'on a vu.
  43. Platon est donc réaliste car les Idées n'empêchent pas le réalisme des Idées.
  44. Bref les stoïciens sont pas ok, et quand on est affectés en bien ou en mal par qchose on n'est affectés que par sa représentation. Ceci consiste à dire qu'il n'y a pas de bien en soi ou de mal en soi, sinon dans l'opinion que l'on a de ce bien ou de ce mal. Supprimer l'opinion mauvaise équivaut à supprimer le mal.
  45. La représentation est ce par quoi nous avons accès à la réalité, il s'agit donc d'évaluer la valeur de nos représentations.
  46. Pour les stoïciens nous sommes tous fous. On ne philosophe jamais que sur fond de sottise ou de malheur. Le fou ou l'insensé est celui qui n'examine pas la valeur de sa représentation.
  47. Nous ne sommes malades que de nos représentations. Le mal, le mal-heur, la mal-adie sont des termes synonymes. Pour les stoïciens, rien ne peut nous atteindre. La réalité n'atteint jamais personne. Les autres ne sont pas ce qui nous rend malheureux non plus.
  48. Le « heur » c'est la chance. Le malheur est ce qui tombe mal, le bonheur est ce qui tombe bien.
  49. Rien n'affecte jamais personne sinon les opinions qu'il a des choses et des autres.
  50. L'insensé est joyeux quand les événements sont joyeux, et est triste quand les événements sont tristes.
  51. Les stoïciens ne nient pas qu'il y ait des biens et des maux, mais les indifférents désignent des choses qui ne sont ni l'un ni l'autre mais qui le deviennent selon l'usage de nos représentations.
  52. Les stoïciens ne disent pas que la vie est un bien.
  53. Epictete distingue les choses selon qu'elles dépendent de nous ou n'en dépendent pas.
  54. Les choses qui ne dépendent pas de moi mais deviennent bonnes ou mauvaises selon ce que j'en fais. La vie en elle-même n'a de valeur que selon l'usage ou la représentation que l'on s'en fera. La mort non plus ne dépend pas de moi car tout vivant est appelé à mourir.
  55. La philosophie c'est la pratique de la philosophie. Être un stoïcien c'est agir en stoïcien, rien de plus, rien de moins.
  56. La mort ne dépend pas de nous non plus, cependant il dépend de nous d'avoir telle représentation juste de la mort.
  57. Pour Sartre, la liberté est l'existence de possibles, et cette liberté consiste à, quelle que soit la situation dans laquelle on est, consentir ou non à notre situation. Sartre nomme mauvaise-foi le fait de tenir tel handicap ou telle position malheureuse pour un alibi qui nous dispense de notre liberté.
  58. La salaud nie sa liberté en mettant en avant des déterminismes.
  59. Il dit que quelles que soient les contraintes qui pèsent sur nous, nous sommes toujours libre de les assumer ou de ne pas les assumer. Celui qui dit « je n'avais pas le choix » se ment à lui-même qui consiste à refuser sa liberté au nom du déterminisme.
  60. On est condamnés à être libres.
  61. Les stoïciens ont inventé ce que nous nommons volonté et que nous associons à la liberté.
  62. Dire que la vie est un indifférent est une affirmation forte.
  63. La vie n'est pas un bien mais elle n'est pas non plus un mal. Simplement, peut-être, qu'il y a des circonstances ou des occasions dans lesquelles il ne vaut plus la peine de continuer à jouer un jeu que l'on n'arrive plus à jouer.
  64. La volonté apparaît où ?
  65. Commençons par le concept d'âme chez les stoïciens. Pour eux, l'âme est un corps, un souffle inhérent à notre nature, et c'est donc ce qui nous meut. 8 fonctions de l'âme. Elle n'a pas de parties mais des fonctions car c'est toujours la même âme qui remplit diverses fonctions. Les 5 premières correspondent aux 5 sens, la 6ème est le langage, la 7ème est la fonction séminale, et la 8ème est l'hégémonique (hegemonikon). La partie directrice de l'âme, c'est elle qui veut, qui ressent selon que l'âme est plus ou moins tendue (tonos). Notre âme a une certaine tension, et une âme saine c'est une âme qui est bien tendue (heutonia) par opposition l'absence de tension ou bien l'excès de tension quand elle est malade de la passion.
  66. L'âme est de nature corporelle et sa partie essentielle est hégémonique.
  67. C'est ce qui nous anime, ce qui nous met en mouvement. Or, il y a des choses qui sont mises en mouvement de l'extérieur. Il y a des choses qui se mettent en mouvement d'elles-mêmes, et d'autres encore, PAR elles-mêmes ( animal ). L'âme dans sa partie hégémonique a 4 parties essentielles. L'âme a des représentations, l'assentiment, impulsion et raison.
  68. A l'intérieur de l'âme se déroulent un certain nombre de processus psychiques, et l'âme a donc la capacité d'agir, de passer à l'acte, mais elle n'agit jamais que par l'intermédiaire de ses représentations.
  69. L'âme est semblable à une pieuvre dont les tentacules sont ses 8 fonctions.
  70. Où va se loger le début de la volonté ? Grâce à la raison, l'âme a la capacité de donner ou de refuser son assentiment à certaines de ses représentations. C'est ici que va se loger la volonté. On a une représentation qui peut être de tout ordre possible. Les stoïciens disent qu'entre la représentation et l'acte se logent les désirs ou l'impulsion et que ce qui fait le pont entre les deux c'est la capacité d'assentir ou non à ses représentations. Bien qu'elle soit corporelle, l'âme est capable de se mouvoir d'elle-même. En l'Homme ce pouvoir est peut-être son pouvoir essentiel. Personne ne peut vouloir à notre place. L'âme est capable de faire ce qu'elle veut.
  71. Le propre de l'âme est dans cette capacité qu'elle a à se déterminer. L'objet propre de l'assentiment est d'être capable devant une représentation d'assentir à ce qu'elle représente. La représentation est inséparable de l'objet qu'elle représente. C'est important de faire la distinction entre les deux car il peut y avoir un écart entre les deux. On se lamente de notre représentation négative de la mort par exemple. Se lamenter c'est affirmer que la mort est un mal. On ne meurt pas, on rend à la nature ce qu'elle nous a donné. La volonté se loge dans la distance entre la représentation et ce qu'elle représente. Jugement : crisis ( critique ) en grec
  72. l'assentiment : synkatathesis ( capacité d'assentir à telle ou telle représentation )
  73. Epictete dit qu'il n'y a pas de connaissance sans assentiment qui va toujours prendre la forme d'un jugement, que celui-ci soit théorique ou pratique.
  74. Epictete veut dire « celui qui a été acheté » en grec. Il est lui-même fils d'esclave et esclave. Le manuel et les entretiens ne sont pas de lui mais de son disciple Arrien.
  75. Hegel dit que la morale stoïcienne est une morale d'esclave.
  76. Pascal, l'entretien avec mr de … → compare le volontarisme stoïcien et l'humilité chrétienne.
  77. Enkheuridion → le manuel, désigne le poignard à dégainer en cas de malheur.
  78. On ne peut donc pas séparer l'exercice de la philosophie d'une forme d'exercice spirituel pratique dont l'un consiste en la préméditation des maux ou plutôt la préméditation en particulier de la mort.
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